Fatimides

693 ans de l'Islam

 

X, 95

 

2047

 

Dans les Espaignes viendra Roy trespuissant,

Par mer et terre subjugant or midy,

Ce ma fera rabaissant le croissant,

Baisser les aesles a ceux du vendredy.

 

Ce quatrain X, 95,  associé à l'an 2247, juste 4 ans avant la date butoir, 2251 au quatrain X, 100, des Centuries, commençant en 1558, selon la méthode exposée sur ce site, entre dans la perspective des 693 années de durée de l'Islam, avancée par Pierre d'Ailly, suivant Al Kindi.

 

L'aspect typologique historique apparaît ainsi évident. Le quatrain est un rappel de la Reconquista.

 

C'est la période du Moyen Âge durant laquelle s'est produite la reconquête, par les royaumes chrétiens, des territoires de la péninsule Ibérique et des îles Baléares occupés par les musulmans. Il est communément admis que la Reconquista commença lors de la première moitié du VIIIe siècle ; néanmoins l'année exacte de son début reste sujette à débat. Elle s'achève le 2 janvier 1492 dans l'actuelle Espagne, lorsque les « Rois catholiques » prennent le dernier bastion musulman à Grenade (fr.wikipedia.org - Reconquista).

 

La reconquête espagnole est essentiellement terrestre. L'aspect maritime se trouve dans la reprise des Baléares.

 

En 1229, Jacques Ier d'Aragon enlève les Baléares, avec la conquête de Majorque, dont la capitale, Palma, tombe le 31 décembre 1229. La prise des îles fut déterminante pour le contrôle de la Méditerranée, privant les Maures d'une base centrale pour le contrôle du commerce maritime. La prise de Cordoue en 1236 et celle de Séville (siège de Séville) par les Castillans sont complétées par les dernières campagnes de la Reconquista aragonaise à Valence. En 1249, Alphonse III de Portugal entre dans Faro, achevant la Reconquista portugaise (fr.wikipedia.org - Reconquista).

 

Fils de Pierre II le Catholique, roi d'Aragon, et Marie, dame de Montpellier, Jacques Ier descend de deux prestigieux lignages : par son père, il est l'héritier des rois d'Aragon, et par sa mère, il est apparenté à la famille impériale byzantine des Comnènes. Il eut une enfance très difficile. Son père, qui s'était marié pour mettre fin aux intrigues des nobles catalans qui réclamaient un héritier, finit par répudier la reine après être parvenu à asseoir son pouvoir sur la seigneurie de Montpellier. Il est âgé de deux ans lorsque son père conclut un mariage entre lui et Amicie, la fille de Simon de Montfort, l'infant Jacques est livré à ce dernier. Il restera reclus au château de Carcassonne.

 

En 1213, en pleine croisade des Albigeois, son père meurt à la bataille de Muret. Jacques devient le prisonnier de Simon de Montfort, et ce dernier ne se résigne à le libérer que grâce aux pressions du pape Innocent III. Durant le reste de sa minorité, il est confié aux templiers. Il sera élevé au château de Monzón à partir de 1215 avec son cousin Raymond-Bérenger V de Provence. Pendant ce temps, son grand-oncle Sanche d'Aragon, principal acteur de la libération de Jacques, est reconnu régent d'Aragon. Jacques hérite de la seigneurie de Montpellier à la mort de sa mère en 1213.

 

Le règne de Jacques Ier marque une nouvelle vague de progression des armées chrétiennes face aux musulmans. Les chroniqueurs ont livré le portrait d'un jeune roi-chevalier de vingt ans qui rêvait en 1228 de prouesses guerrières devant le Liber maiorlichinus et se voyait investi d'une mission de justice en tant que continuateur des croisades et défenseurs des chrétiens. La tradition catalane fixe idéalement sa prise de décision irrévocable à la vigile de Noël 1228 alors qu'il jeûne et reste en prière. N'est-il pas l'héritier du comte de Barcelone, défenseur des chrétiens des îles al-andalous qui avaient subi des épouvantables persécutions à l'arrivée des Almohades et subissaient encore ce joug s'ils n'avaient pu fuir, réduits en esclavage ?

 

Depuis le début des années 1220, les marchands de Barcelone, Tarragone et Tortosa demandent de l'aide au roi d'Aragon pour qu'il mette fin à la menace des pirates majorquins, en réalité au service du pouvoir almohade.

 

Ce sont en majorité des Catalans qui partent le 5 septembre 1229 à la conquête de Majorque. La flotte blanche catalane compte 155 navires à voiles blanches, 1 500 chevaliers et 15 000 soldats. Les templiers participent activement à l'opération. Le 11 septembre 1229, les troupes sous le pavillon de la couronne aragonaise, non sans avoir éprouvé une importune tempête, débarquent dans la baie de Santa Ponsa et battent l'armée du wali almohade Abu Yahya (en) à la bataille de Portopi le 12 septembre 1229. Les soldats musulmans se retranchent alors derrière les murs de Madina Mayurqa. Les troupes croisées mettent le siège devant la ville le 15 septembre 1229 et finissent, après un piétinement de plus de trois mois, par pénétrer dans la ville non sans massacrer une fraction de la population musulmane apeurée, fin décembre, le jour de la saint Sylvestre 1229.

 

La conquête définitive et sanglante de l'île de Minorque se fera sous le règne d'Alphonse III, à la suite de la capitulation d'Abû Umar en 1287. En 1235, Jacques, qui avait donné des droits de conquête, constate la prise rapide des îles d'Ibiza et Formentera.

 

La conquête de ce qui plus tard allait devenir le royaume de Valence commence donc véritablement en 1232. Contrairement à celle de Majorque, elle a été faite avec un important contingent d'Aragon.

 

En septembre 1269, Jacques Ier lève une armée et part de Barcelone pour se rendre en Terre sainte combattre Baybars. Mais leurs navires sont dispersés par une tempête et le roi est forcé de débarquer à Aigues-Mortes pour finalement renoncer à l'expédition. Jacques Ier était présent au second concile de Lyon de 1274. Le concile délibéra des aspects financiers d'une nouvelle croisade. Contrarié par l'indécision des autres participants, Jacques Ier prend congé du pape et quitte le concile avec ses barons. Cette croisade n'aura finalement jamais lieu (fr.wikipedia.org - Jacques Ier d'Aragon).

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