LETTRE à HENRY - Jovialistes 2

Lettre à Henry

 

Jovialistes et Achem 2

 

"Abraham"

 

La Genèse dit bien qu'Abraham dans la 75e année ayant quitté la Chaldée se rendit à Haran avec Tharé son père, et qu'ensuite il partit d'Haran pour aller à Sichem (Sainte Bible expliquée et commentée, contenant le texte de la Vulgate, Tome 3, 1837 - books.google.fr, Encyclopédie du dix-neuvième siècle, Tome 1, 1838 - books.google.fr).

 

Pour Haran dans le Hauran voir "Eulalie 2".

 

"Jovialistes"

 

Jupiter, dont le terme jovial est tiré, donne son nom au jour de jeudi, jour de réunions religieuses chez les Druzes qui vivent en partie dans le Hauran.

 

Les Druzes sont une population issue d'une souche à dominante arabe dont l'histoire commence très exactement en l'an 1017 (408h.). L'attribution d'une origine 'franque' aux Druzes relève de la légende. Puget de saint Pierre rejeta cette fable, qui consistait à dire que les Druzes descendent du comte de Dreux un capitaine croisé, réfugié dans les montagnes de Naplouse après la défaite des Croisés (Marie Dupont, Les Druzes, Fils d'Abraham, 1994 - books.google.fr).

 

In Druzism, Abraham is the third proclaimer/spokesman (natiq) after Adam and Noah. Druzes believe that Abraham and the other spokesmen helped transmit the initial and exoteric teachings of Unitarianism (Tawhid) (Samy Swayd, Historical Dictionary of the Druzes, 2015 - books.google.fr).

 

"sepulchre" et l'étable

 

Il naquit à Joseph, fils de Rachel, au pays d'Egypte, Manassé et Ephraïm, que lui enfanta Asnath, fille de Poti-Phéra, prêtre d'On. On voit dans l'Ecriture, que c'est d'Ephraim qu'est sorti Josué, qui fit entrer le peuple Hebreu dans la terre sainte. (Genèse 46,20).

 

Le groupe de Rachel, conduit par Josué, pénétra en Palestine centrale jusqu'à la région de Sichem, où il devint le voisin des tribus qui n'étaient pas descendues en Égypte (Roland de Vaux, Histoire ancienne d'Israël, la période des Juges, Tome 2, 1973 - books.google.fr).

 

Le tombeau qui sert d'étable peut se retrouver dans celui de Josué près de Naplouse.

 

Une petite plaine basse que domine, au sud-est, une hauteur couronnée par une ruine, que les habitants du pays nomment Dein-ed-Damm; au sud-est, une colline élevée, dans les flancs de laquelle s'ouvrent des grottes sépulcrales, ombragées de bouquets de chétifs chênes verts; en arrière de celle-ci, c'est-à-dire au nord de la petite plaine, est une autre colline couverte de ruines; elle est connue des Arabes sous le nom d'Er-Ras, malgré son peu de hauteur; quant aux ruines, elles se nomment Tibneh. D'Ayoun-Ria, il nous a fallu un quart d'heure pour venir mettre pied à terre sur la petite esplanade ouverte devant le vestibule du tombeau de Josué. [...] Un peu plus bas, à gauche, et à une vingtaine de mètres de ce tombeau illustre entre tous, on voit, entaillées dans le roc, trois arcades en plein cintre, semblant appartenir à un seul et même monument, qui sert aujourd'hui de demeure, d’étable ou d'écurie, à quelques pauvres fellahs (Louis Félicien Joseph Caignart de Saulcy, Souvenirs d'un Voyage en Terre-Sainte, 1866 - books.google.fr).

 

"femmes enceintes"

 

Les croisades donnèrent également lieu à des massacres gratuits. Arrivés à Jérusalem, les croisés font le siège de la ville. Le 15 juillet 1099, ils se répandent par une brèche dans les ruelles de la ville sainte. Même les chroniqueurs acquis à leur cause admettent que le massacre est, alors, indescriptible. Ainsi, les femmes enceintes de la «graine d'infidèle» sont éventrées. En s'emparant des lieux saints, les croisés espéraient hâter la venue des «temps de la fin» où Dieu reconnaîtrait les siens. Pour tromper leur déception, ils se payent sur l'habitant et se taillent des fiefs (Jean-Paul Kurtz, Au Nom de Jésus Fils de l'Homme et de Christ Fils des Dieux, Tome 2, 2015 - books.google.fr).

 

"Achem"/Sichem/Naplouse

 

Achem/Sichem cf. Dinah, fille de Jacob et de Léa dans "La Dame Stérile".

 

Après la prise de Jérusalem par les Croisés, Sichem (Neapolis, Naplouse) se soumit aux princes Européens avec toutes les contrées environnantes. Tancrède en vint prendre possession; et les revenus de cette ville furent assignés au St-Sépulcre. Sous le pontificat de Calixte II, l'an 1120, il fut tenu à Naplouse un concile auquel assista Baudouin II, roi de Jérusalem, et qui avait pour but la réforme des mœurs. Pendant que Guy de Lusignan se faisait couronner roi à Jérusalem, les barons du royaume, réunis à Naplouse, offrirent la couronne à Homfroi de Thoron, parce qu'ils virent la perte de la Terre-Sainte dans l'élévation au trône de l'époux de Sibylle; mais Homfroi se sauva pendant la nuit. Après la funeste bataille d'Hattine (1187), Naplouse tomba au pouvoir des Sarrasins, comme Jérusalem. L'année 1202, cette ville fut renversée par un tremblement de terre et le quartier des Samaritains resta seul debout.

 

En 1242, les Francs de Saint-Jean-d'Acre s'emparent de Naplouse; ils pillent, massacrent, emmènent des prisonniers et emportent la chaire de la mosquée. Les Mamelouks d'Égypte s'emparent de Naplouse en 1260. La Palestine tombe sous l'autorité ottomane en 1517.

 

L'an 1834, les habitants de Naplouse, conduits par leur Cheïkh Kassin-Ahmet, auquel se joignirent un grand nombre de paysans des autres parties de la Palestine, assiégèrent Ibrahim-Pacha sur le mont Sion. Mehemeth-Ali, père d'Ibrahim, craignant pour la vie de son fils, délivra Abougosche qu'il tenait dans les fers, fit venir le Cheïkh-Kassin-Ahmet à Jaffa, accepta les conditions proposées; et la paix fut jurée de part et d'autre. Ensuite le siége de Jérusalem fut levé, et les paysans (fellahs) retournèrent à leurs travaux. Mais, immédiatement après, Ibrahim, à la tête de seize mille hommes, se jeta sur ce malheureux pays qu'il ravagea d'un bout à l'autre. Naplouse fut détruite en grande partie et le Cheikh-Kassin-Ahmet emmené à Damas et décapité avec ses quatre fils (Guide-indicateur des sanctuaires et lieux historiques de la Terre Sainte, Partie 3, 1876 - books.google.fr, Joseph-François Michaud, Bibliographie des croisades, Tome 2, 1822 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Naplouse).

 

"Triumvirat"

 

La perte de Jérusalem consterna les chrétiens. Le pape Urbain III écrivit à tous les princes, les engageant à s'unir contre les infidèles; il ordonna des jeûnes et des prières publiques, promit l'indulgence plénière à quiconque se croiserait et proclama une paix universelle pour sept ans (Ernest Lavisse, L'Europe féodale, les croisades, 1095-1270, 1893 - books.google.fr).

 

La chute de Jérusalem déclencha une croisade, menée par un triumvirat prestigieux : l'empereur Frédéric Barberousse, le roi de France Philippe Auguste et le roi d'Angleterre Richard CÅ“ur de Lion. Ils étaient accompagnés de nombreux grand barons et de chevaliers. Frédéric Barberousse se noya en chemin dans le fleuve Salep. Des dissensions surgirent entre les rois de France et d'Angleterre. Après un siège de deux ans (1189-1191) Acre fut enfin reprise et la côte palestienne reconquise. Richard CÅ“ur de Lion rentra en Europe après avoir conclu une trêve de trois ans avec Saladin. Le roi de Jérusalem, Henri II de Champagne, héros de la troisième Croisade, ne disposait que de forces bien faibles pour poursuivre la reconquête après le départ des Croisés. Il réussit pourtant, en épuisant le trésor de son comté de Champagne, à restaurer l'État et à entretenir la côte palestienne. À sa mort, en 1197, les Croisés choisirent Amaury de Lusignan, roi de Chypre, pour lui succéder. Amaury sut habilement profiter des rivalités entre les successeurs de Saladin, et ceux du puissant sultan Seldjoukide de Konya (Alice Saunier-Séïté, Les Courtenay, 1998 - books.google.fr).

 

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