Guy de Pomposa et l’empereur Henri III VII, 5 2002-2003 Vin sur la table en sera respandu, Le tiers n'aura celle qu'il pretendoit : Deux fois du noir de Parme descendu, Perouse à Pize fera ce qu'il cuidoit. Vin répandu :
Saint Guy de Pomposa, abbé Natif de Ravenne, il reçut la tonsure à Rome et alla
vivre sur les rives du Pô, avec un ermite nommé Martin. Il fut élu par la suite
abbé de Saint-Sévère puis du monastère de Pomposa, près de Ferrare, en
Émilie-Romagne, et y mena une vie toute d’austérité. L’abbaye de Pomposa,
fondée aux VIe-VIIe siècle par les bénédictins, sur ce qui était à l’époque une
île, devint sous sa conduite un des plus importants monastères de l’Italie du
Nord. Il mourut en 1046. L’abbaye connut un grand rayonnement surtout au Xe et
au XIIe siècle, c’est là notamment que le moine Guy d’Arezzo (992-1050) mit au
point la notation musicale avec l’acrostiche de l’hymne de Paul Diacre à saint
Jean Baptiste : «Ut queant laxis / Resonare fibris / Mira gestorum / Famuli
tuorum / Solve poluuti / Labii reatum / Sancte Iohannes» (har22201.blogspot.com). "vin
répandu" Après avoir passé par toutes les charges du monastère et
s'en être acquitté à l'entière satisfaction de tous les religieux, après avoir
aussi gouverné saintement le couvent de Saint Sévère, à Ravenne, dont Martin,
son maître, lui donna la direction, l'abbé Guillaume s'étant démis de son
office pour embrasser la vie solitaire, et Jean l'Ange, qu'il avait laissé pour
successeur étant décédé, Gui fut unanimement élu abbé de Pompose. Sa réputation
fut tout d'un coup si grande, que plusieurs se vinrent ranger sous sa conduite
entre autres Albert, son père, et Gérard, son frère. Obligé de bâtir un nouveau
monastère, il préserva de la mort, par ses prières quelques ouvriers qui
devaient être accablés sous des ruines. Un jour que les ouvriers se plaignaient
hautement qu'on les laissait manquer de vivres, il sortit pour en aller
chercher Ă Ravenne son voyage ne fut pas long il rencontra aussitĂ´t deux
bateaux chargés de blé et de vin que la divine Providence lui envoyait dans son
besoin. Il fit aussi qu'un vase plein de
vin qui tomba de dessus un mur ne fut point brisé, ni le vin répandu. Plusieurs
autres fois, des vases de terre et de verre, tombant des mains de ses
disciples, ne se cassèrent point; l'eau dont il s'était lavé les mains
guérissait les fièvres et d'autres maladies c'était une chose assez ordinaire
que l'eau qu'on lui servait à table se changeât en vin ce que de grands prélats
ont même éprouvé avec admiration (Simon
Martin, Les vies des saints dont on fait l'office dans le cours de l'année,
Tome 1, 1683 - books.google.fr). Parme et saint Guy En 1046,
l'empereur du Saint Empire Henri III fit venir Ă Parme saint Guy pour lui
demander conseil. Le religieux y mourut cette même année, la huitième de
son abbatiat. Les Parmesans voulurent garder son corps mais Henri III le fit
transporter Ă VĂ©rone puis Ă Spire en Allemagne (Simon
Martin, Les vies des saints dont on fait l'office dans le cours de l'année,
Tome 1, 1683 - books.google.fr). "noir" Henri III dit le
Noir, né le 28 octobre 1017 et mort le 5 octobre 1056, prince de la dynastie
franconienne, fils de l'empereur Conrad II le Salique et de Gisèle de Souabe, est
élu roi des Romains en 1039 et couronné empereur des Romains en 1046. Le
deuxième empereur salique, Henri est un monarque particulièrement pieux et
conscient des désordres qui frappent l'Église d'Empire de son époque. Il
soutient le mouvement rĂ©formateur de manière autoritaire, n'hĂ©sitant pas Ă
déposer les évêques simoniaques. Se considérant comme le chef temporel et
spirituel de la chrétienté, il se fait confier le pouvoir de nommer les papes.
Les pontifes réformateurs qu'il met en place, lancent la réforme grégorienne et
à sa mort, émancipent l'Église de la tutelle du Saint-Empire. Son surnom le
Noir a été suggéré par le chroniqueur médiéval Godefroi de Viterbe (fr.wikipedia.org
- Henri III (empereur du Saint-Empire)). Henri III et la
réforme de l'Eglise Éduqué par des ecclésiastiques et remarié en 1043 avec
Agnès de Poitiers, que les liens de famille rapprochent du cercle clunisien
(elle est la fille du duc Guillaume V d'Aquitaine), Henri III est sensible Ă la
dégénérescence morale de l'Église et est favorable à la réforme monastique
préconisée par Cluny, Brogne ou Gorze. La vie de cour joyeuse et les festins ne
plaisent guère au couple royal qui a une notion très claire de ses devoirs
religieux. C’est ainsi que ménestrels et jongleurs, qui normalement ne
manquaient à aucune fête du Moyen Âge, n’eurent pas l’autorisation de venir au
mariage pour montrer leurs talents. Tout ce qui entourait les souverains devait
être empreint de sérieux et de dignité. Henri s’enthousiasma pour l’idée de la
trêve de Dieu (Treuga Dei) qui était apparue en France et il s’efforça de
mettre fin au droit du plus fort et aux vengeances privées. Il se heurta à des
résistances, mais il était trop puissant pour que ses adversaires pussent agir
efficacement contre lui. Cependant sa veuve devait rencontrer plus tard les
mêmes problèmes. Il est très probable qu’Agnès influença Henri III dans sa
conception religieuse de l’autorité, qu’elle soutint et même inspira son action
dans sa politique de réforme religieuse. Il entend reprendre les choses en main. La grandeur de
l'Empire rend difficile le contrĂ´le des affaires italiennes en plein essor de
la féodalité en Europe. Depuis Henri II, les empereurs sont contraints de
descendre périodiquement avec leur armée pour y restaurer leur autorité4. Les
grandes familles romaines (et en particulier les comtes de Tusculum) habituées
à faire élire le pape, tentent de reprendre leurs prérogatives. Les Tusculani
font élire Benoît IX au trône de saint Pierre. Critiquant sa faible moralité,
les Romains élisent un antipape : Sylvestre III. Mis en difficulté, Benoît IX
revend sa charge à un réformateur qui pour remettre de l'ordre accepte cet acte
de simonie et prend le nom de Grégoire VI. On se retrouve dès lors avec pas
moins de trois papes concurrents. Henri III intervient militairement et restaure l'ordre en déposant les trois pontifes au synode de Sutri, le 20 décembre 10465. L'Empereur impose un Allemand nommé Swidger, évêque de Bamberg, qui devient le pape réformateur Clément II. Ce dernier couronne l'empereur et l'impératrice le 25 décembre 1046 et promulgue une première constitution frappant d'anathème «quiconque recevrait de l'argent pour consacrer une église, ordonner un clerc, conférer un bénéfice» (fr.wikipedia.org - Henri III (empereur du Saint-Empire)). Acrostiche : VLDP DP : devota persona VL : Vir laudabilis (Abréviations
tirées du «Dictionnaire des Abréviations latines et italiennes» de A.Capelli - www.arretetonchar.fr). Ou aussi abréviation de "Veledustojny pane" en
tchèque : digne, vénérable personne, ce qui retrouve le sens de l'abréviation
latine. Le duc Bretislav Ier de Bohême met à profit l'anarchie qui sévit en Pologne à la fin du règne de Mieszko II Lambert en 1034. Ses troupes envahissent rapidement la Silésie et Cracovie à l'automne 1038. Poznan puis Gniezno la capitale tombent en son pouvoir. Henri III qui vient de succéder à son père s'inquiète de cette situation. Il remet son couronnement à plus tard, réunit une armée. Pendant que le margrave de Misnie et l'archevêque de Mayence pénètrent en Bohême par le nord, Henri III tente de forcer le passage de la forêt de Bohême mais l'armée tchèque le bat aux portes du pays près de Domazlice. Après cette malencontreuse expédition qui coûte aux Allemands beaucoup de morts, il est contraint de battre en retraite. En 1041, il prépare mieux son offensive avec l'intervention par le Sud du margrave d'Autriche, il parvient le 8 septembre devant Prague. Il obtient la soumission de Bretislav Ier qui doit promettre en outre de payer un tribut de 8000 marks d'argent, de restituer les prisonniers tombés en son pouvoir et de démolir les fortifications de la forêt de Bohême. Quelques jours après, le prince tchèque paraît devant Henri III à Ratisbonne. Il renonce à la Pologne où Casimir Ier le Restaurateur fils de Mieszko II rentre d'exil peu après et il reçoit en fief, le 22 octobre 1041, le duché qu'il avait rêvé de transformer en royaume indépendant (fr.wikipedia.org - Henri III (empereur du Saint-Empire)). Des Guy Saint Guy, saint Vite ou saint Vith (en latin Vitus
rattaché à vita, la « vie ») est un jeune martyr et un saint auxiliateur du
début du IVe siècle. Traditionnellement, il est fêté le 15 juin; à ne pas
confondre avec le bienheureux Guy de Cortone fêté le 12 juin. La cathédrale de
Prague lui est consacrée (fr.wikipedia.org - Guy
(saint Vite)). Guy d'Arezzo, inventeur de l'appellation des notes de
musiques, serait un moine français de Saint Maur, Guy Oacrius. Il aurait Ă©tĂ© Ă
Pomposa sous l'abbatiat de saint Guy fêté le 31 mars (Germain
Maurin, Guy d'Arezzo, Revue de l'art chrétien, 1888 - books.google.fr). "tiers... prétendait" : trois prétendants à la papauté
et leurs concubines Après les trois Othons, ce combat de la domination
allemande et de la liberté italique resta longtemps dans les mêmes termes. Sous
les empereurs Henri II de Bavière et Conrad II le Salique, dès qu'un empereur
était occupé en Allemagne, il s'élevait un parti en Italie. Henri II y vint,
comme les Othons, dissiper des factions, confirmer aux papes les donations des
empereurs, et recevoir les mĂŞmes hommages. Cependant la papautĂ© Ă©tait Ă
l'encan, ainsi que presque tous les autres évêchés. Benoit VIII, et Jean XIX ou
XX, l'achetèrent publiquement l'un après l'autre : ils étaient frères, de
la maison des marquis de Toscanelle, toujours puissante Ă Rome depuis le temps
des Marozie et des Théodora. Après leur mort, pour perpétuer le pontificat dans
leur maison, on acheta encore les suffrages pour un enfant de douze ans. (1034)
C'était Benoît IX, qui eut l'évêché de Rome de la même manière qu'on voit
encore aujourd'hui tant de familles acheter, mais en secret, des bénéfices pour
des enfants. Le dĂ©sordre n'eut plus de bornes. On vit, sous le pontificat de ce BenoĂ®t IX, deux autres papes Ă©lus Ă
prix d'argent, et trois papes dans Rome s'excommunier réciproquement; mais par
une conciliation heureuse qui Ă©touffa une guerre civile, ces trois papes
s'accordèrent à partager les revenus de l'Église, et à vivre en paix chacun
avec sa maitresse. Ce triumvirat pacifique et singulier ne dura qu'autant
qu'ils eurent de l'argent; et enfin, quand ils n'en eurent plus, chacun vendit
sa part de la papauté au diacre Gratien, homme de qualité, fort riche. Mais,
comme le jeune Benoit IX avait été élu longtemps avant les deux autres, on lui
laissa, par un accord solennel, la jouissance du tribut que l'Angleterre payait
alors Ă Rome, qu'on appelait le denier de saint Pierre, et auquel un roi saxon
d'Angleterre, nommé Ételvolft, Édelvolf, ou Éthelulfe, s'était soumis en 852.
Ce Gratien, qui prit le nom de Grégoire VI, jouissait paisiblement du
pontificat, lorsque l'empereur Henri III, fils de Conrad II le Salique, vint Ă
Rome. Jamais empereur n'y exerça plus d'autorité. Il exila Grégoire VI, et
nomma pape Suidger, son chancelier, évêque de Bamberg, sans qu'on osât murmurer
(Ĺ’uvres
complètes de Voltaire: Essai sur les mœurs, 1878 - books.google.fr). Benoit IX éprouva
une grande passion pour une cousine, la fille de GĂ©rard de Saxo (della
Rocca), qui refusa de la lui donner,
le mariage ne se fit pas (Henri
Milman, Les papes, Revue britannique: revue internationale reproduisant les
articles des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne et de
l'Amérique. 1862,2, 1862 - books.google.fr). Après le décret de 1059 modifiant les modalités de
l'Ă©lection pontificale, l'empereur ne contrĂ´la plus l'accession au trĂ´ne papal,
sauf Ă susciter des antipapes (Pascal
Montaubin, De l'an mil Ă la Renaissance : de qui donc Rome fut-elle la capitale
?. In: Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de
l'enseignement supérieur public, 36e congrès, Istanbul, 2005. Les villes
capitales au Moyen Age - www.persee.fr). "PĂ©rouse,
Pize" : Canossa Avec l'appui d'Henri III, des soulèvements éclatèrent
dans plusieurs villes toscanes, qui chassèrent Gottifredo .
Ce fut, au contraire, Henri III qui, en mai 1055, arriva en libĂ©rateur Ă
Florence. Béatrice, qui avait gardé sa fille auprès d'elle, fut appelée à se
justifier et dut finalement suivre le souverain en Allemagne. Celui-ci, avant
de partir, réunit le 15 juin une diète à S.Gennesio. Mais l'oeuvre d'Henri III
dura peu. Il mourut dès octobre 1056 et, au printemps de 1057, Gottifredo, que
la disparition de l'empereur plaçait en position de force, rentra en Italie en
mĂŞme temps que BĂ©atrice, Mathilde, et le Pape Victor II, auquel le souverain
défunt avait confié à titre personnel le duché de Spolète et la marche de
Camerino - territoires qui passèrent ensuite entre les mains de Gottifredo. On comprend dès lors que les marquis de
Canossa aient ensuite mis une telle persévérance à se faire reconnaître
partout. Cependant, nous retrouvons une fois de plus la prédominance fort nette de la Toscane occidentale et du triangle Pise -
Lucques - Florence. En Toscane orientale, c'est-à -dire dans les comtés de
Sienne, Arezzo et Chiusi auxquels il faudrait adjoindre la région de Pérouse,
bien que n'en faisant pas partie, les marquis de Canossa viennent beaucoup plus
rarement. Gottifredo, toutefois, s'est efforcé, dans les années 1058-1059,
de s'imposer dans la région d'Arezzo et de Chiusi, en partie au détriment de
l'emprise d'Arnaldo sur sa toute nouvelle fonction comtale. Le plaid qu'il
tient le 16 mai 1058 à Fighine dans le Sud du comté de Chiusi en compagnie du
légat pontifical Hildebrand, le futur Grégoire VII, concerne indirectement
Arezzo, puisqu'il oppose le monastère de Capolona, dont les possessions dans ce
secteur constituent l'avant-garde de l'influence arétine vers le Sud, à l'évêque
Pietro de Chiusi, et que l'avoué du monastère Bucco f. Gosberti, est issu du
clan de Carpineto, très lié à Capolona et fort puissant à Arezzo. Dans
l'assistance figurent plusieurs comtes dont Ugo II (fils d'Ugucione I ?,
mentionné en dernier) et Rainerius f. Ardingi : c'est là une induscutable affirmation
du pouvoir marchional de Gottifredo dans une région où l'influence des
Marchiones reste traditionnellement puissante. L'année suivante (juin 1059),
Gottifredo préside à Arezzo un plaid dont il nous reste deux notices.
Apparemment, il le fait conjointement avec Arnaldus, episcopus et comes. Mais
celui-ci est ajouté en interligne : aussi, G. Tabacco, en des termes
convaincants, a-t-il fait justice de la présence de l'évêque à ce plaid. Ceci
révèle l'incertitude et le manque de stabilité de la position d'Arnaldo autour
de 1059. Il paraît avoir ressenti comme un échec politique majeur son absence (Jean-Pierre
Delumeau, Arezzo: espace et sociétés, Tome 1, 1996 - books.google.fr). Selon une tradition répandue depuis le XVIe siècle parmi
les moines de l'ordre camaldule qui le vénèrent comme un saint, Guido d'Arezzo
aurait été prieur du monastère de Fonte Avellana, y terminant ses jours autour
de 1050 : sa présence à Arezzo le 20 mai 1033, attestée par un document daté et
signé de sa main, est la seule certitude concernant les dernières traces du
moine musicien (fr.wikipedia.org
- Guido d'Arezzo). Typologie Le report de 2003 sur la date pivot 1046 donne 89. Le 1er janvier 89, Antonius Saturninus, légat de la Germanie supérieure, proclamé empereur par ses deux légions à Mogontiacum, se révolte avec l'alliance des Chattes. Les légions d'Argentorate et de Vindonissa restent loyalistes. 12 janvier : Domitien quitte Rome pour réprimer la révolte de Saturninus, pendant que Trajan doit préparer l'attaque à partir de la Tarraconaise avec la Legio VII Gemina. Avant le 29 janvier : Saturninus est débordé et battu par son collègue loyaliste de Germanie inférieure Aulus Bucius Lappius Maximus, sans avoir pu obtenir le soutien des Chattes, bloqués par le dégel du Rhin. À leur arrivée en Germanie, les troupes de Domitien et Trajan mènent des opérations punitives contre les Chattes qui se soumettent. Prenant prétexte de la révolte d'Antonius Saturninus, Domitien terrorise l’aristocratie, ordonnant l’exécution de nombre de ses membres, accusés de trahison, et confisquant leurs biens, qui lui permettent de payer ses dépenses de plus en plus importantes. Les philosophes, les Juifs et les chrétiens, accusés de lèse-majesté, subissent le même sort (fr.wikipedia.org - Année 89). Cf. quatrain précédent VII, 4 – Le turbot de Domitien. Europe Les chefs d'Etat ou de gouvernement ont décidé, lors du Conseil européen de Copenhague de décembre 2002, que Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République slovaque et la Slovénie respectaient les critères pour entrer dans l'Union européenne. Ils leur ont alors proposé d'intégrer l'Union européenne le 1er mai 2004. Le 16 avril 2003, le traité d’adhésion de ces 10 pays a ainsi été signé à Athènes (www.touteleurope.eu). |