Lex horroris et Loi de credence VII, 36 2025-2026 Dieu, le ciel tout le divin verbe a l'onde, Porté par rouges sept razes
a Bizance, Contre les oingts
trois cens de Trabisonde Deux loix
mettront, & horreur, puis credence. Ondoiement «Petit baptême», «baptême de précaution», «baptême de
cheminée», selon les termes recensés par Jacques Gélis,
l'ondoiement est vu par les historiens modernistes comme une pratique courante
dans la France catholique des XVIIe et XVIIIe siècles, en particulier dans les
élites sociales. L'examen des dictionnaires est riche d'enseignements quant Ã
l'usage et au sens du mot, au contenu et à la signification d'une pratique
ancienne liée à la croyance aux limbes. Ainsi, dans le dictionnaire de
Furetière (1695), ondoyer signifie
«jeter de l'eau sur la tête d'un enfant au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, en attendant les cérémonies de baptême», tandis que dans la
première édition du dictionnaire de l'Académie française (1694), le même verbe
veut dire : «baptiser sans y apporter les cérémonies ordinaires de l'Église. Cet
enfant est en danger, il le faut ondoyer, il a esté
ondoyé». L'édition de 1762 de ce même dictionnaire ajoute le substantif
«ondoiement», défini comme un «baptême où l'on n'observe que l'essentiel du
Sacrement; les cérémonies se suppléent ensuite». Le dictionnaire de Trévoux
(édition de 1771) reprend une grande partie des définitions antérieures tout en
les complétant Il semblait qu'il manquait le saint esprit dans le
premier vers. Byzance orthodoxe Le patriarche est formellement nommé par le Saint Synode
qui comprend métropolites et hauts dignitaires du patriarcat, mais le choix doit
être approuvé par le sultan, peut-on s'opposer à lui ? il
reste donc aux candidats à lui plaire, pour que pour que, son choix une fois
connu, le Saint Synode, en particulier ses membres laïques, l'entérine. Et comment
plaire ? C'est là que l'argent intervient. En 1466 Siméon de Trébizonde offre
au grand vizir un cadeau, 1 000 pièces d'or, pour faire pression sur le Synode,
la veuve de Murad II - une orthodoxe - offre également 2 000 pièces pour
soutenir son candidat; dès lors le cadeau devient institution, le peskes, c'est vite l'engrenage et la surenchère, et dès
1474 un candidat, Raphaël promet 2 000 pièces d'or par an. Les autorités
ottomanes tirent profit de la situation en demandant cadeau et versement
annuel, et cherchent à multiplier les élections pour encaisser plus souvent;
attendre la mort du patriarche ? autant trouver une
raison pour le condamner ou le faire destituer par le Synode en jouant des
ambitions des factions grecques. Entre 1453 et 1654 on compte 39 patriarches,
mais 64 nominations (l'un deux exerça 6 fois cette fonction dans sa vie). Un
"élu" donne alors 3 000 pièces, promet une somme identique par an et
s'engage à nourrir ses gardes turcs en viande; puis comme les candidats ne
trouvent plus les moyens de payer davantage, le rythme des
"rotations" se ralentit auÂ
XVIIIe siècle. Bien sûr, avec de telles pratiques, peu de patriarches
meurent à leur poste, 21 seulement sur un total de 159 pendant la domination
ottomane, sans oublier l'exceptionnel Kallinikos III
qui, en 1726, après avoir versé 5 600 pièces d'or pour être élu, meurt
d'émotion le jour même. Où trouver autant d'argent ? Les patriarches sont souvent
remarquables mais d'origine modeste et sans fortune; très vite chacun d'eux est
soutenu par un groupe d'intérêt politico-financier, les grandes familles de
Trébizonde ou de Constantinople, les monastères de l'Athos (qui dès le XVIIe
siècle n'ont plus guère les moyens), le roi de Géorgie, les dirigeants moldaves
ou valaques, les ambassadeurs étrangers. Ainsi Cyrille Ier Loukaris,
l'un des plus importants, manque-t-il l'élection en 1612 faute d'argent
(l'adversaire offre 8 000 pièces d'or), mais réussit en 1620 avec le soutien de
la Grande Bretagne et de la Hollande qui apprécient son intérêt pour le
calvinisme; immédiatement les puissances catholiques, France, Autriche et les
Jésuites intriguent contre lui et en 1623 montent une accusation de
"correspondance avec l'ennemi en temps de guerre" qui lui vaut un
exil immédiat; le remplaçant prévu ne parvient pas à réunir les sommes
nécessaires, un troisième candidat survient, mais l'argent anglais parvient
rapidement à faire réélire Loukaris. En 1635
l'Autriche finance ses adversaires, Cyrille Ier est déposé, mais deux ans plus
tard, le Synode dépose son successeur jugé trop nettement pro-papiste et le
feuilleton se poursuit, jusqu'à l'exécution en 1638 de Loukaris
qui aura été patriarche à six reprises On savait déjà que le mois de juin 1638 avait vu Cyrille
II Contaris, métropolite de Berrhée
en Macédoine, succéder pour la dernière fois à Cyrille Ier Lucaris
; on saura désormais que l'événement eut lieu le 20 juin. Du 20 au 27, les
Turcs gardèrent Lucaris dans un cachot de Rouméli-Hissar, sur la rive thrace du Bosphore, et le 27,
après l'avoir hissé sur une barque, ils lui passèrent la corde au cou et
jetèrent son cadavre aux flots Athanase III Patellaros était
né probablement en 1697, à Rhétimne, dans l'île de
Crète. Il restait alors fidèlement attaché à l'Eglise grecque, si fidèlement
que le patriarche de Constantinople, Cyrille Lukaris,
qui occupait alors pour la quatrième fois le trône patriarcal, le consacra en
16?2 métropolite de Salonique. Athanase savait de
toute évidence que Cyrille Lukaris était farouchement
hostile à l'Eglise catholique. Il fut certes régulièrement élu Patriarche au
début de mars 1634, mais quelques semaines après il était dépossédé de son
trône par Cyrille Lukaris. Désormais, Athanase se
considérera toute sa vie comme le seul Patriarche légitime et ne verra dans
tous les autres que des usurpateurs. Athanase poursuivit son dessein jusqu'au
bout. Il se rendit à Ancône dans les États de l'Église où il arriva en
septembre 1635, au moment où Lukaris venait d'être de
nouveau chassé du patriarcat et remplacé pour la seconde fois par Kontaris. D'Ancône il écrivit une lettre, dans le sens que
nous avons dit, au pape Urbain VIII et à la Congregatio
de propaganda fide. Cette
lettre fut confiée à son neveu le Protosyncelle
Néophyte qui devait rencontrer ses deux cousins, Georges et Laurent, au collège
grec de Rome. On se demande en quels termes les trois cousins parlèrent entre
eux de leur oncle. Athanase avait écrit qu'il attendrait à Ancône la réponse de
la Curie. Celle-ci avait donc tout le temps de méditer sa réponse. Il est hors
de doute que la préparation de cette réponse mit la Curie dans une grande perplexité.
Depuis le concile de Florence, jamais un Patriarche byzantin n'avait plus
demandé le secours de la papauté. D'ailleurs, pour l'Eglise catholique, il
existait déjà un Patriarche de Constantinople : Ascanio Gesualdo (1618-1638), lequel,
il est vrai était en même temps archevêque de Bari. Ce personnage n'était donc
sans doute reconnu à Rome que comme Patriarche en titre, mais alors la
distinction entre Patriarche résident et Patriarche en
titre n'était pas encore clairement établie. Et, en admettant même que Gesualdo
ait été réellement reconnu comme Patriarche résident, il n'est pas sur que l'on sût au juste si sa juridiction s'étendait
seulement aux Latins de Constantinople ou à tous les chrétiens établis dans
cette ville. Ajoutons que l'homme qui occupait alors le trône patriarcal Ã
Constantinople, Cyrille Kontaris, n'était pas non
plus un inconnu pour la Curie romaine. Il avait de bonnes relations avec les
Jésuites de Constantinople. Pourtant, il avait négligé de signaler au pape sa
récente élévation au patriarcat (1635), tout comme il avait déjà omis de le
faire lors de son précédent patriarcat (i633). Sa doctrine théologique n'était
pas non plus absolument claire. Enfin, une certaine tension régnait entre les
Jésuites et l'ancien secrétaire de la Congrégation. Les sept cardinaux qui formaient la commission appelée à régler la
question posée par Athanase avaient donc là matière à réflexion. On décida
finalement d'envoyer à Ancône le custode de la Bibliothèque
Vaticane, Orazio Giustiniani, originaire de Chio. La
lettre par laquelle on annonçait cette mission au patriarche portait l'adresse
suivante : Athanasio, patriarchae
Constantinopolitano nuncupato.
Le terme nuncupato a de quoi frapper le lecteur. Peu
nous importe le détail des négociations, ce petit article ayant surtout pour
sujet les hésitations d'Athanase, balancé entre l'Orient et l'Occident.
Arrivons à l'essentiel : le 21 octobre 1635, peu avant son départ d'Ancône et
non sans quelque hésitation, Athanase souscrivait devant l'évêque d'Ancône Jean
Alois Galii, spécialement mandaté à cet effet, à la
profession de foi telle que le pape régnant Urbain VIII l'avait libellée Ã
l'intention des Grecs. Il obtint un appui financier assez modeste (1500 écus), mais
il n'obtint pas le principal : sa reconnaissance comme seul Patriarche légitime
de Constantinople. Il paraît certain qu'Athanase ne tarda pas à quitter Ancône.
Dès le 25 octobre 1635, il était à Venise. Il avait sûrement des amis dans cette
ville où il séjourna six mois. Il renouvela ses efforts, mais en vain, pour
déterminer la Curie à intervenir nettement en sa faveur.[...]
Il trouva asile au monastère de Pagoni, près de Iassy, dépendance du monastère de Hiéropotamu
sur le Mont Athos. On y était très strict, pour tout ce qui regardait la
doctrine. On n'avait assurément pas de sympathie particulière pour le
calvinisme à la manière de Cyrille Lukaris. Mais on
n'y avait pas non plus de sympathies latines. [...] Ses rapports avec Rome
finirent par cesser complètement. [...] Ce n'est ni à Venise ni en Occident,
c'est à Moscou qu'on avait plus de chance d'obtenir un secours contre
l'oppression turque à Constantinople.En 1653 il
occupa pour la deuxième fois, de façon éphémère, le trône patriarcal, grâce Ã
des appuis venus très probablement de Moldavie. Mais Athanase, dès alors, était
également en mauvais termes avec les Moldaves, et il ne retourna pas en
Moldavie après sa seconde destitution. Le 15 avril 1653 (ancien style), il
arrivait à Moscou. Le seul point qui intéresse notre sujet est le mémoire
qu'Athanase fit parvenir au tsar très peu de temps avant son départ de Moscou,
au cours de l'audience où il prit congé du souverain. A notre connaissance,
c'était la première fois dans l'histoire russe que la possession de Constantinople
se trouvait mentionnée comme un objectif visé par la politique étrangère de
Moscou. On invoquait un argument religieux : la « capitale de l'Orthodoxie » ne
devait pas être aux mains des Turcs musulmans, mais bien du tsar de Moscovie. Le
17 décembre 1653 (ancien style), Athanase repartait de Moscou. Il atteignit,
gravement malade, en mars 1654, le monastère de Luben,
sur la rivière Sala, affluent du Dnepr. Le 5 avril
(ancien style), Athanase mourut dans ce monastère et fut bientôt enseveli comme
Patriarche dans l'église du monastère, assis sur son trône comme le voulait la
tradition Le rouge est la couleur cardinalice ; Nostradamus précise
à l'occasion qu'il s'agit de chapeaux rouges : «Par chapeaux rouges
querelles & nouveaux scismes» (C 5.46.1), mais le
nom les rouges lui suffit la plupart du temps : «Puis les deux rouges ensemble feront
chere» (C 5.22.4), «Dieu, le ciel, tout le divin
Verbe à l'onde, / Porté par rouges sept razes à Bizance» "Trebisconde" Jean-Ignace Mindonios
(1610/11-1619/20), évêque de Trébizonde, qui étudia au collège grec de Rome,
fut attaché au catholicisme comme en témoignent Jobert et Allatius,
et aurait même été considéré par Louis XIII comme un candidat possible au siège
de Constantinople, au moment de l’affaire Loukaris ;
celui de Cyrille "o spoudaios" (1628-1638),
qui étudia au collège jésuite de Galata, à Constantinople, s’unit à Rome et fut
de ce fait déposé par Loukaris, s’installa pour finir
à Paris, où il mourut, seul, sans ressources et dans l’incapacité « de
pratiquer son rite ». Ces maigres témoignages montrent que l’Église de Trébizonde fut confrontée au prosélytisme romain, malgré
son éloignement de la sphère occidentale et l’absence de consulats sur son
territoire La situation semble avoir été plus favorable aux Catholiques à partir de 1682, date Ã
laquelle ils eurent l’autorisation de
fonder un collège. Or cet événement, qui aurait pu être à l’origine d’une
vague de conversions, s’avéra au contraire le catalyseur d’un extraordinaire mouvement de renouveau pour l’Orthodoxie
pontique "Bizance" Byzance pourrait représenter la personne d'Athanase Patellaros, comme orthodoxe grec, ou bien la ville de Venise où il séjourna. Les 7 cardinaux ne semblent s'être déplacés pour aller à la rencontre d'Athanase, comme le fit Orazio Giustiniani. Bessarion écrivit en 1468 qu'il choisirait volontiers
Venise comme patrie, puisqu'elle était « presque une autre Byzance » (un quasi alterum Byzantium). Ce théologien
et philosophe humaniste, qui se convertit au catholicisme et qui, après la chute
de Constantinople, déploya tous ses efforts pour convaincre les souverains de
l'Occident d'entreprendre une croisade contre les Turcs, fit don en cette même
année de sa précieuse collection de manuscrits à cette «autre Byzance». Il n'y aurait aucun danger pour les livres,
écrivit-il au doge, étant donné que la paix, l'ordre et la justice régnaient
dans la ville. Si pour Bessarion Venise était une autre Constantinople, pour Aldus Manutius et Markos Moussouros, c'était «l'autre Athènes» (alterne Athenae), l'autre Grèce, qui avait pris naissance dans la
Sérénissime. Quelques années plus tard, en 1494, dans un discours écrit en
grec, l'humaniste vénitien Pietro Bembo encouragea ses compatriotes Ã
sauvegarder les lettres grecques qui, restées orphelines, demandaient à être
protégées par Venise. Les Vénitiens, écrivit Bembo, étaient les héritiers
uniques des lettres grecques et comptaient, parmi eux, les meilleurs comprend
aisément pourquoi Venise, où les lettres grecques trouvèrent un terreau propice
pour s'épanouir, devint avec le temps la capitale intellectuelle de
l'hellénisme de la diaspora Ce fut le vieux Gemistus Plethon, un des réfugiés de Constant]nople, qui développa dans Cosme de Médicis le goût si vif, si prononcée pour la philosophie platonicienne. On traitait alors la plus grande question du monde catholique, la réunion des deux églises grecque et latine, et Gemistus Plethon se jeta dans la lice avec ardeur ; sa dissertation souleva la vieille querelle entre la philosophie d'Aristote et de Platon. Deux savants grecs, le cardinal Bessarion et George de Trébizonde, répondirent à la thèse de Gemistus Plethon, l'ardent défenseur de l'église de Constantinople. Pour apprécier la tendance de cette époque vers les études grecques, il est bon de voir, quels honneurs, quelle riche destinée étaient réservés aux savant» qui, du Bosphore ou même de l'Asie mineure, Tenaient s'établir en Italie. Le savant helléniste, que le pape Eugène IV grandit jusqu'à la pourpre romaine, sous le nom de Bessarion, était né à Trébizonde, et depuis son enfance adonné à toutes les études de philosophie. Quand l'empire fut envahi par les Turcs, il se réfugia en Italie, et sa science de l'antiquité fut si vaste que le pape n'hésita pas à le rattacher à l'Église par le cardinalat. Bessarion, belle et active intelligence , légat du pape à Bologne, y donna une noble impulsion à l'université, en appelant auprès de lui tous les réfugiés de Byzanca et de l'Asie mineure. On parla désormais la langue grecque à Bologne, comme l'italien même (Jean Baptiste Honoré Raymond Capefigue, Francois Ier et la renaissance 1515-1547, Tomes 1 à 2, 1843 - books.google.fr). "trois cents" Ce nombre pourrait faire référence à la quantité de
questions auxquelles répond le patriarche Photius dans un de ses ouvrages. Les Amphilôkhia sont une somme de la théologie orthodoxe,
mais une somme en liberté, pourrait-on dire, puisque l'ordre des matières n'est
pas réglé par un plan préconçu, ni more geometrico,
mais à la manière d'un dialogue. Comme dans les Questions à Thalassios,
de saint Maxime le Confesseur, saint Photius répond aux questions que lui a
posées Amphilochios ou Amphiloque,
métropolite de Cyzique, et qui vont de l'histoire, de la biographie et de
l'exégèse biblique, aux notions théologiques les plus délicates, en passant par
l'exposé développé de points de philosophie - les dix catégories d'Aristote -,
le commentaire d'ouvrages ascétiques ou mystiques - comme l'Echelle de saint
Jean Climaque -, les difficultés juridiques ou
canoniques. L'ouvrage s'ouvre par un
prologue où l'auteur annonce son intention de répondre à trois cents questions
posées par Amphilochios. Photius a dédié son
ouvrage à l'un de ses plus diligents disciples. L'édition Westerink,
collection Teubner, donne trois cent vingt-neuf
questions - et réponses. Les questions 1 à 75 forment un ensemble cohérent,
presque entièrement consacré à l'interprétation de textes scripturaires qui
font difficulté. Photius commente le plus souvent la Genèse, l'Exode,
l'Evangile de Jean et les Epîtres de Paul.Â
De la question 76 Ã la fin, la tradition manuscrite n'est pas unanime,
et les recoupements se font plus nombreux entre les Amphilókhia
et d'autres collections photiennes (Lettres et
Bibliothèque). Il ne fait aucun doute que le patriarche a souhaité incorporer
des matériaux de ses lettres dans les Amphilochia,
mais il n'est pas certain que les copistes aient toujours bien travaillé. Les
questions traitent principalement des points suivants, que nous retenons
d'abord pour eux-mêmes, puis pour la comparaison que le lecteur pourra faire
avec la scolastique qui naît en Occident à la même époque et qui apporte des
réponses différentes. La question 1, à partir de Luc 22, 35-36, détaille une
sorte de programme exégétique : l'auteur examine les différents types de
contradictions apparentes, leurs causes et leurs solutions. Les préoccupations
exégétiques se retrouvent dans les questions 21 (analyse de tous les sens du
mot « [il] répondit » dans l'Ecriture), 151 (sur les citations, dans l'Ecriture
des textes extra-scripturaires comme le livre d'Hénoch), 152-153 et 204 (sur
les causes d'obscurité,  les variations
dans les manuscrits et les traductions), 154 (sur les différentes versions de
la Bible), 163 (sur les différentes « prières » : déesis,
eucharistie, entuchie, enteuxis
; Photius utilise encore les mots proseukhé, iketeuein). Dans la question 87 (lettre 157), l'auteur
refuse les interprétations « platoniciennes » de l'Ecriture, c'est-à -dire
allégorisantes, et déclare s'en tenir au plus simple et direct. Ce qu'il fait
dans de très nombreuses questions où il reprend Théodoret
(247 à 272, sur la Genèse, l'Exode, le Lévitique et 274 à 281, sur les Nombres
et le Deutéronome), Jean Chrysostome (123 à 129), Modeste (158-170), mais en
augmentant ou en transformant de façon très sensible leur texte. Il insiste sur
les rapports entre l'Ancien et le Nouveau Testament (60, 199). 2) Sur la
théologie trinitaire. De nombreuses questions se rapportent à la connaissance
de Dieu (q. 180); aux notions de nature, d'hypostase, de Dieu, de divinité (theètes) (27, 88, 225, 228, 229, 230, 233,243); d'unité et
de Trinité (181, 182, 183); aux rapports du Père et du Fils (78, qui explique
saint Grégoire de Nazianze, 95); du Fils et de l'Esprit (28, 49, 213, 235, questions qu'il faut mettre
en rapport avec la Mystagogie); des trois Personnes entre elles (188 Ã 190 :
essentiel pour tout le débat autour du Filioque) Photios ou Photius
Ier de Constantinople, né vers 820, mort le 6 février 891 (ou 897), érudit et
homme d'État byzantin, fut patriarche de Constantinople de décembre 858 Ã
novembre 867, puis du 26 octobre 877 au 29 septembre 886. L’Église orthodoxe le
compte au moins depuis la fin du Xe siècle parmi les saints et les Pères de
l'Église : le Synaxaire de Constantinople mentionne
sa fête à la date du 6 février. Les
Latins l'ont longtemps décrit comme le principal responsable du schisme du IXe
siècle. Les travaux de l'historien et ecclésiastique catholique François Dvornik ont sur ce point rendu justice au patriarche, qui
se réconcilia avec le pape Jean VIII. Son activité de savant fait également de
lui une des personnalités les plus marquantes de l'époque byzantine "Deux
lois" : la loi "d'horreur" et la loi de crédence "lex horroris"
est une expression associée à l'ancienne loi ou loi judaïque par opposition
avec la lex amoris ou
nouvelle loi évangélique et chrétienne Antoine de Padoue dans le sermon de la quatrième semaine
du Quadragésime, repris dans l'exposition mystique de saint Jean, s'inspire de Deutéronome 7 et de Malachie 2 qui
présentent Israël comme peuple séparé élu devant garder l'alliance avec Dieu en
fidélité pour dire "lex horroris [conversa est] in legem concordiae et strictae amicitae" On peut le traduire par loi âpre (envers
les ennemis/hostes) convertie en concorde (impie avec
des peuples païens : cf. Deut 7), sachant
qu'auparavant on a "la loi de crainte convertie en orgueil", "la
loi d'amour convertie en discorde" Antoine de Padoue donne une citation d'Isidore de Séville
en ses Etymologies VI, 1,4 : «Le premier livre
est appelé en hébreu Beresith, en grec genesis, en latin generatio. Le
deuxième, Veelle Semoth en
hébreu, exodus en grec, itinerarius
en latin. Le troisième, Vaicra en hébreu, leviticus en grec, ministerialis
en latin. Le quatrième, Vaiedabber en hébreu, rythmus en grec, numerus en latin. Le cinquième, Elle Addebarim, en hébreu, deutéronome
en grec, deuxième Loi en latin et dans celle-ci fut préfigurée la loi
évangélique». Il poursuit : La Genèse, qui
décrit la génération de toutes choses, désigne l'innocence baptismale dans
laquelle nous sommes régénérés selon le nouvel homme. L'Exode, qui raconte la
sortie des fils d'Israël de l'Égypte, l'amour de la religion grâce auquel nous
quittons le monde. Le Lévitique, où sont offerts les sacrifices, la dévotion de
l'esprit et la mortification de la chair. Les Nombres, qui recense le peuple,
la confession des péchés dans laquelle doivent être détaillés tous les péchés.
Le Deutéronome, l'amour de Dieu et du prochain, qui est la loi évangélique Ã
laquelle se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes (Sermon septième
dimanche de la Pentecôte) "Loi de
crédence" (ou de créance), c’est ainsi que l’on appelloit
anciennement les enquêtes, lorsque les témoins déposoient
seulement qu’ils croyoient tel & tel fait (quod opinantur), à la différence du témoignage positif &
certain, où le témoin dit qu’il a vu ou qu’il fait telle chose ; il en est
parlé au style du pays de Normandie. François Ier, par son ordonnance de 1539,
article 36, ordonna qu'il n'y auroit plus de réponses
par crédit, &c. On passera de l'hostilité entre deux confessions à la
constatation, après enquête, qu'aucun fait positif ne permet de les départager
(cf. quatrain II, 27). Plus religieusement : Ce seroit s'abuser que de
vouloir mettre de la différence entre une Règle de foi & un Jugement de
l'Eglise Universelle qui prononce sur la doctrine. Un pareil Jugement est
toujours infaillible, & dès là même toujours Loi
de créance La règle de foi (chrétienne) retourne au sens contraire de la lex horroris ou ancienne loi. Mais cette interprétation ne rend pas compte de la "loi" orthodoxe  (Byzance) qui n'est pas de l'ancienne loi. |