Hypatie VII, 14 2009-2010 Faux exposer viendra topographie, Seront les cruches des monuments ouvertes : Pulluler secte, saincte
philosophie, Pour blanches noires, et pour antiques
vertes. Egypte 391 - 415 Les historiens diffèrent sur l'époque de la destruction
du temple de Sérapis à Alexandrie, qui, selon Socrate et Sozoméne,
aurait été démantelé dès 389, et alors même que Théodose opérait, dit-on, Ã
Rome la conversion du sénat, par les seuls moyens de persuasion; ce qui
démontrerait à n'en pas douter la double politique que ce prince aurait fait
marcher de front; mais d'autres écrivains reportent, avec plus de
vraisemblance, selon nous, cette expédition à 391. D'après les historiens, la
ruine de ce temple qui n'aurait pu, dans tous cas, échapper i l'explosion
générale, fut déterminée par une sédition que provoqua le zèle intempestif de
l'évêque Théophile qui, trouvant dans le déblaiement d'un ancien temple de
Bacchus affecté à une nouvelle église, les instrumens
ridicules et infâmes, dit Sozomène (p. 723), des
superstitions secrètes de la religion égyptienne, les fit promener
dérisoirement par la ville. Les païens se montrèrent plus sensibles encore Ã
cette insulte personnelle qu'Ã la profanation: prenant pour chef un philosophe
nommé Olympe (Lardner, t. IV, p. 441) et faisant du
temple escarpé de Sérapis un camp retranché d'où ils dirigeaient des sorties
sur la ville, ils engagèrent des luttes meurtrières et exercèrent contre leurs
prisonniers d'horribles représailles auxquelles le préfet Evagre
et Romain, général de la milice, s'efforcèrent vainement de mettre un terme.
Théodose, informé de ces graves désordres, ordonna la destruction de tous les
temples païens de la ville et confia le soin d'exécuter son rescrit à l'évêque
Théophile que saint Jérôme et saint Chrysostôme
peignent sous des couleurs bien différentes, dont Gibbon se garde bien de
fondre les nuances pour arriver au vrai, puisqu'il en fait un homme audacieux
et pervers, ennemi perpétuel de la paix et de la vertu, toujours affamé d'or,
altéré de sang. Cet évêque, qui avait sollicité lui-même cette mission (Socrate,
l. V, c. XVI, p. 274), l'exécuta, sans nouvelle résistance de la part des
païens consternés et aux acclamations de la population chrétienne, lorsque
surtout au sentiment de terreur involontaire qu'excitait pour eux-mêmes l'idée
d'attaquer de front une idole consacrée depuis tant de siècles par la
vénération de leurs pères, succéda l'assurance que donne aux faibles un
triomphe sans dangers. Au premier coup de cognée qu'un soldat excité par
Théophile asséna impunément sur la joue de la statue, composée de lames de
métal pour les reflets, on put juger de la résignation de l'idole dont la
charpente ligneuse tomba bientôt en éclats et vint, en se consumant dans des
feux allumés sur divers points de la ville, ajouter encore à la sécurité de ses
profanateurs. Ce qu'on dut regretter surtout ici, c'est que Théophile, eh
faisant un monceau de ruines (Eunape, c. IV, p. 60,
63) de ce temple dont les fondations seules servirent à asseoir deux édifices
chrétiens, une église et un martyre, dit Rufin (l. II, c. XXVII, p. 190), n'ait
pas au moins sauvé du pillage auquel se livra une population déchaînée, lariche bibliothèque d'Alexandrie qui devait contenir au
moins alors les 200,000 volumes de la collection de Pergame offerte à Cléopâtre
par Marc-Antoine, en remplacement de celle des Ptolémées
brûlée dans l'expédition de César contre Alexandrie (v. Mém.
de l'Acad. des inscrip., t. IX, p. 347-416), et qui
vingt ans après, selon Orose (l. VI, c. XV, p. 421) ne présentait que des cases
vides : ce qui nous offrira l'occasion de rechercher ailleurs en quoi devait
consister la prétendue immolation littéraire consommée ou consumée quelques siècles
plus tard par Omar. Fier de ce premier succès, Théophile étendit d'abord
cette dévastation à tous les temples et à toutes les statues de la ville de
Sérapis, car le nom du dieu du Pont avait alors remplacé celui du fondateur de
cette cité, puis à celles bien nombreuses aussi de la ville voisine de Canope,
où il plaça les solitaires qu'il avait appelés à son aide de divers points de
l'Egypte, pour consommer son œuvre de destruction, ce qui fournit également à Eunape le sujet de sorties véhémentes contre ces hommes
vêtus de noir, dont le pouvoir dès lors ne connaissait aucun frein; mais cet
évêque s'attacha surtout en homme habile à ruiner la superstition dans sa base,
en démontrant au peuple, comme la possession de l'appareil fantasmagorique lui
en offrait le moyen, par quels procédés fallacieux, statues creuses pour les
oracles, etc, on avait si longtemps abusé de sa
crédulité, et ce qu'était une religion qu'alimentaient des sacrifices humains
ou des infamies dont on trouva les preuves dans les arcanes des temples. Cet
évêque qui fit fondre toutes les statues transformables, fut à cette occasion
accusé de s'être gorgé d'or comme de sang (Eunape, c.
IV, p. 64), et même d'avoir conservé comme souvenir de ses exploits et comme
témoignage des déplorables superstitions qui les justifiaient la statue d'un
singe que les Égyptiens adoraient comme un dieu. Profitant de la
terreur qu'imprimait aux païens d'Orient la destruction du Capitole égyptien et
de tous les temples d'Alexandrie et de Canope […], Théodose étendit sa rigueur contre les institutions du paganisme aux
diverses provinces de cet empire; ainsi, quoique la loi dont parle Théodoret (l. V, c. XX, p. 732) pour la démolition générale
du temple des idoles, ne se trouve pas dans le Code, ce que dit saint Augustin
(Civ., l. V, c. XXVI, p. 64) et ce que rapporte la
chronique d'Alexandrie (p. 704), prouvent assez que la mesure fut générale,
puisque le temple principal de Damas et celui très célèbre d'Héliopolis en
Phénicie furent transformés en églises sous son règne, non sans quelque
résistance pour ce dernier temple comme pour celui de Jupiter situé à Apamée,
en Syrie, et que nous venons de citer (Alexandre
Du Sommerard, Les arts au Moyen âge: en ce qui concerne principalement le
palais romain de Paris, l'hotel Clusny, Tome 2, 1838 - books.google.fr). La crise, ouverte dès le temps d'Athanase, s'ouvrit
violemment sous le successeur de Théophile, le patriarche Cyrille. Celui-ci
reprend point par point la ligne de conduite de son prédécesseur : forger
l'unité nationale en éliminant tout élément susceptible de l'affaiblir,
c'est-à -dire paganisme et judaïsme. Il mettra au service de cette politique une
redoutable énergie. En 415, Cyrille assistera, en spectateur, disent les uns,
en provocateur, soutiennent les autres, à la ruée meurtrière sur la demeure de
la philosophe païenne Hypathie. La foule traînera son
cadavre à travers les rues d'Alexandrie, avant de le brûler au milieu des
acclamations d'une population en délire. Extirper les derniers vestiges de
l'antique religion signifiait pour le patriarche d'Alexandrie un pas décisif vers
l'unité, un ralliement de tout le pays sous une même autorité. Quant aux juifs,
ce corps éternellement étranger s'était toujours refusé à toute assimilation.
Nous avons vu le rôle traditionnel qu'il joua dans l'histoire de l'Egypte. Par
une sorte de phénomène cyclique étendu sur des millénaires, nous avons constaté
qu'il n'avait prospéré que sur la misère du peuple égyptien. Aussi, par une
réaction qui sans justifier la violence, explique le sentiment égyptien à leur égard,
chaque fois qu'un Egyptien décidait du destin de son pays, le problème du
Judaïsme se posait. En dépit des événements d'Alexandrie, du massacre de Juifs
par les armées romaines sous Trajan et Adrien, la grande cité des Lagides avait
conservé une population dense de Juifs. Ils continuaient, protégés par
l'empire, à posséder leur quartier, appliquaient leurs lois, professaient leur
religion, mais surtout l'Å“il aux aguets attendaient les occasions favorables
pour exprimer leur haine millénaire au pays qui les accueillait. A la suite
d'une de ces nombreuses émeutes qui mettaient aux prises
Juifs et chrétiens, Cyrille, sans consulter les autorités civiles,
appuyé par les moines, organisés en phalanges, ordonne l'expulsion des Juifs
d'Alexandrie. Le préfet était impuissant à s'opposer à une décision dont les
risques d'intervention pouvaient dresser le peuple contre les autorités
byzantines. Il se contenta de se plaindre à Constantinople. Une fois l'exode des Juifs engagé, le
préfet Oreste et le patriarche Cyrille voulurent s'entendre pour maintenir
l'ordre. Mais le bruit avait couru que l'infortuné préfet s'était opposé Ã
l'expulsion des Juifs. Il n'en fallut pas davantage ; l'émeute soulevée contre
lui aboutit à son meurtre. Un de ceux qui étaient accusés de l'avoir tué, pris
et torturé par les autorités byzantines, meurt des suites des violences subies
; aussitôt Cyrille ordonne pour lui des funérailles nationales et le proclame
martyr de la chrétienté. Comme nous le constatons, le rôle du patriarche
débordait désormais le cadre des affaires religieuses pour envahir toute la vie
nationale. Le prestige de Cyrille se maintint jusqu'Ã sa mort (Ibrahim
Amin Ghali, Histoire et civilisation arabe, Tome 3 : L'Orient chrétien et les
Juifs, 1970 - books.google.fr). "saincte philosophie" : sainte
philosophe Les Lettres de Synésius, qui sont au nombre de cent cinquante-quatre,
offrent une lecture variée, amusante et instructive. Ce ne sont pas des traités
de philosophie ou de morale, auxquels l'auteur avoit
donné la forme épistolaire; ce sont de véritables lettres, soit d'amitié, soit
d'affaires. Parmi les dernières il y en a plusieurs qui sont importantes pour
l'histoire ecclésiastique. Les premières sont remplies de traits mythologiques,
de bonnes plaisanteries, d'observations morales et littéraires. Il y en a
plusieurs dans lesquelles Synésius parle d'Hypatia, ou qui lui sont adressées. Toutes rendent
témoignage du respect qu'il portoit à cette femme
infortunée. Dans une lettre à son frère Evoptius, il l'appelle la sainte philosophe qui est chère Ã
la divinité, "sebasmiataten kai theophilesaten philosophon". En lui adressant la parole, il lui donne
la qualité de "desponia makaria",
ma bienheureuse maîtresse. Dans une autre lettre il dit : «Toi qui m'as tenu
lieu de mère et de sœur et de maîtresse, et qui, sous tous ces rapports, as été
ma bienfaitrice ; j'ajouterois un autre titre, si
j'en connoissois qui exprimât mieux mon respect.
L'avant-dernière lettre du recueil, dans laquelle Synésius
adresse à Hypatia trois de ses ouvrages, appartient
aux plus intéressantes (Maximilian-Samson-Friedrich
Schöll, Histoire de la littérature grecque profane, depuis son origine jusqu'Ã
la prise de Constantinople par les Turcs, Tome 7, 1825 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Hypatie). La secte qui pullule à cette époque est la secte
chrétienne qui s'oppose à ce que représente Hypatie, sainte philosophe. Fausseté des
cartes D'après des
lettres de Synésius, la célèbre Hypathie
avait aussi imaginé un planisphère et un astrolabe. ll
faut entendre ici le mot planisphère, ainsi qu'on le fait depuis longtemps, comme
désignant, en général, les projections
de la sphère sur un plan, et celui d'astrolabe comme se rapportant à un
instrument destiné à la mesure de la hauteur des astres (Aimé
Laussedat, Aperçu historique sur les instruments et les méthodes. La
topographie dans tous les temps, Tome 1, 1898 - books.google.fr). L'Amalgeste n'est pas le seul travail qui nous reste du
grand astronome. En effet, il est aussi l'auteur d'un livre ayant pour titre
pour titre Planisphère et destiné Ã
faire connaître la représentation plane de la sphère qu'on appelle aujourd'hui
«projection stéréographique»; et encore d'un autre, du même genre, l'Analemme, ayant pour sujet la projection
orthogonale d'une sphère sur un plan, considérée comme auxiliaire de la
gnomonique. Ajoutons que dans sa Géographie
il a exposé la construction de cartes géographiques, où aux méridiens et aux
parallèles de la surface de la Terre correspondent des droites : c'est,
sous une forme embryonnaire, la méthode de représentation appelée «de
Mercator». En résumé donc, l'examen des ouvrages de Ptolémée sert à prouver que
les anciens étaient arrivés à concevoir - sinon à développer complètement - les
trois principales méthodes employées aujourd'hui pour représenter sur un plan
la surface de notre planète. Avant de prendre congé de Ptolémée, nous devons encore
remarquer que Proclus nous fait connaître un autre aspect de son activité
scientifique, Ã propos d'un essai qu'il fit pour rendre plus satisfaisante la
théorie des parallèles qui se trouve dans les Éléments d'Euclide. Un ouvrage de
la valeur de l'Almageste ne pouvait pas manquer de commentateurs; un seul des
anciens commentateurs grecs nous est connu, mais son étude nous est arrivée
mutilée, car ce qui nous reste embrasse seulement les trois premiers Livres de
l'original. Nous faisons allusion au travail de Théon
d'Alexandrie, savant qui a vécu dans la seconde moitié du IVe siècle de notre
ère et qui est aussi favorablement connu comme un des éditeurs des Éléments
d'Euclide. Mathématicien très médiocre, il jouit cependant d'une certaine
renommée parce qu'il a été le père de la savante et malheureuse Hypatie, qui
fut assassinée dans une des rues d'Alexandrie (mars 415) au cours des luttes
entre le Christianisme triomphant et le Paganisme expirant. Quoique nous ne
possédions aucun des ouvrages attribués à cette femme, son nom méritait d'être
cité, non seulement à cause de sa mort tragique, mais aussi comme indication
des débuts du féminisme dans les mathématiques. Ajoutons que la disparition
d'Hypatie coïncide avec la fin de l'école d'Alexandrie, après sept siècles
d'une vie qui eut des périodes on ne peut plus glorieuses (Gino
Loria, Histoire des sciences mathématiques dans l'antiquité hellénique, 1929 -
books.google.fr). On sait la commodité mais aussi la fausseté de la
projection de Mercator. Elle est commode parce que le planisphère donne toute
la terre sur une même feuille, ce qu'assurément ne peut pas faire la
mappemonde. Mais dans cette conception, les proportions des terres nordiques
sont gravement faussées. Il n'y a pas de déformation des terres qui sont
proches de l'Equateur, mais plus on va vers le Nord, plus la carte s'éloigne de
la réalité (André
Siegfried, Les Annales conferencia: journal de l'Université des annales, Volume
61, 1954 - books.google.fr). Les cartes réduites, c'est-à -dire, les cartes marines de
Mercator ou de Wright, sont les plus utiles qu'il y ait, parce que les routes y
sont des lignes droites ; on peut en regarder l'invention comme une des
découvertes importantes du 15e siècle. Gérard Mercator publia vers l'an 1568
une carte, où les degrés de latitude alloient en
augmentant vers les pôles, dans le même rapport que les parallèles diminuent ;
mais il n'en expliqua point les principes, ce fut Edward Wright, anglois, qui, vers l'an 1590, découvrit les vrais principes
sur lesquels ces cartes devoient être construites :
il en fit part à Jodocus Hondius,
graveur, qui s'en attribua l'invention, mais elle fut revendiqué par Wright,
dans son livre intitulé : Certain errors in navigation detected and
corrected, où il rend justice d'ailleurs Ã
Mercator : celui-ci a eu l'idée , mais Wright est le véritable auteur de cette
belle découverte. Astronomie, art. 4070 (Histoire
des mathématiques, Tome 4, 1802 - books.google.fr). La route «loxodromique» avait toujours été l'idéal du
navigateur : quoi de plus compréhensible que de vouloir aller droit devant soit
sur la surface du vaste océan ? À la surface de la sphère terrestre, cette
route est en fait une courbe (portion d'une spirale), mais, sur les cartes
marines généralement utilisées à l'époque qui nous occupe les parallèles et méridiens
se coupaient à angle droit, et la loxodromie correspondait à une ligne droite.
Pour la suivre, il suffisait donc de maintenir le cap arrêté au départ, en
ayant l'Å“il sur le compas. Le travail de l'officier de quart et celui du
timonier allaient donc se trouver simplifiés par le recours à l'énergie
mécanique : ils auraient seulement à tenir compte de la différence de
localisation du nord magnétique et du nord géographique ; et à veiller Ã
reprendre le cap si quelque obstacle exigeait de faire un crochet. Et encore
mieux : le navire à vapeur allait aussi pouvoir prétendre à suivre une route
«orthodromique », c'est-à -dire raccourcir le trajet enutilisant
les particularités de la surface de la sphère terrestre, du moins pour les
longues routes Est-Ouest ou Ouest-Est, telles les traversées de l'Atlantique et
du Pacifique, aux latitudes élevées. En effet, dans ces conditions, il est plus
avantageux de suivre une route qui est un arc de «grand cercle» (cercle dont le
centre est celui de la sphère). Sur la carte de Mercator, cette route apparaît
en gros comme une courbe; mais à la surface de la mer, elle est une succession
de petites loxodromies s'inscrivant dans l'arc de grand cercle, supposant des
changements de cap réguliers (et maîtrisés) (Jean-Louis
Lenhof, Les hommes en mer: De Trafalgar au Vendée Globe, 2005 - books.google.fr,
L.
Rivet, Les cartes marines, Revue maritime et coloniale, Volume 36, France,
Ministère de la marine, 1873 - books.google.fr). La détermination des longitudes est aujourd'hui même
beaucoup plus difficile que celle des latitudes. Avec les faibles moyens qui
étaient à la disposition des Grecs, on sent combien cette partie de la
Géographie devait être imparfaite. Les reproches que Ptolémée adresse à Marin
étaient justes sans doute; mais ses corrections étaient-elles beaucoup
meilleures ? on peut en douter ; étaient-elles
suffisantes ? on peut assurer que non. Après cette
critique, malheureusement trop fondée, des travaux de ses devanciers, Ptolémée
parle des conditions auxquelles doit être assujettie la description de la Terre
connue, sur un plan. «Il est bon que les méridiens soient représentés sur les
cartes par des lignes droites; que les lignes destinées à représenter les
parallèles soient des arcs de cercle concentriques. Ce centre commun tiendra
lieu du pôle où tous les méridiens se réunissent. Pour conserver toute la
ressemblance possible avec la surface sphérique, il convient encore que tous les
méridiens coupent à angles droits tous les parallèles; mais il sera impossible
de conserver aux arcs des parallèles leurs rapports exacts avec les arcs du
méridien. Il suffira du moins de conserver ce rapport à l'équateur et au
parallèle extrême, qui est celui de Thulé. Quant aux longitudes, il sera bon
que le parallèle de Rhodes, qui tient le milieu entre tous les autres, soit
divisé suivant le rapport exact, ainsi que l'a pratiqué Marin ; c'est-à -dire
que le rapport soit 4/5 à peu près, afin que la partie la mieux connue de la
Terre conserve ses véritables proportions.» Tel est le problème que se propose
Ptolémée (Jean
Baptiste Joseph Delambre, Histoire de l'astronomie ancienne, Tome 3, 1817 -
books.google.fr). Des monnaies, s'ajoutant à celles de la nécropole de Sala
que nous avions déjà publiées et de la collection Morteo
à Mazagan, nous prouvent la persistance du commerce romain sur la côte
marocaine jusqu'au IVe siècle. La trouvaille d'un sarcophage romain chrétien Ã
Rabat et la série quasi ininterrompue de céramique et de monnaies dans l'îlot
de Mogador autorisent même à supposer une occupation continue de ces deux
points jusqu'au crépuscule de l'Empire. Cette occupation ne fut pas non plus
sans profit pour la science : les navigateurs finirent par reconnaître la
véritable orientation du rivage marocain, car les tables mises sous le nom de Théon et
d'Hypatie semblent atténuer l'erreur de Ptolémée sur les longitudes respectives
de Tanger, Arzila et Lixus (R.
Thouvenot, Monnaies du bas-empire sur le littoral marocain, Publications du
Service des antiquités du Maroc, 1954 - books.google.fr). Cruches : vases
canopes et Canope Cruche (de monument) (VII, 14), métaphore : urne
funéraire (Anatole
Le Pelletier, Les oracles de Michel de Nostredame, Tome 2, 1867 - books.google.fr,
Henri
Torné-Chavigny, L'Histoire prédite et jugée par Nostradamus, 1860 -
books.google.fr). L'Evêque Théophile
d'Alexandrie signala aussi son zéle pour la
destruction du Temple de Canope, ville située dans une isle,
sur une des embouchures du Nil, à douze milles ou quatre lieuës
d'Alexandrie. Le Dieu particulier qu'on y adoroit,
se nommoit aussi Canope.
C'étoit un
ventre comme une cruche, ayant une tête par-dessus, & des espèces de pieds
par dessous, sans bras ni jambes, ni autres parties. On dit que les Caldéens portant partout le feu qu'ils adoroient,
le vantoient comme le vainqueur de tous les Dieux.
Car il n'y avoit point d'idoles qui pût lui résister,
sans être brûlée, fonduë on calcinée, selon la nature
de la matiére dont elle étoit
composée. Ces Caldéens étant venus en Egypte, portérent le défi aux Prêtres de ce païs,
de faire entrer en lice leurs Dieux avec celui des Caldéens.
Le Prêtre de Canope accepta le défi, prit un de ces vases de terre, dont les
Egyptiens se servent pour conserver l'eau du Nil , qui
est presque toujours bourbeuse, & au fond duquel il y a plusieurs petits troux qui servent à clarifier cette eau. Il enduisit tout
le vase avec de la cire, le remplit d'eau, mit par-dessus une tête de quelque statuë; on mit le vase dans le feu; la cire se fondit,
l'eau éteignit le feu, & Canope demeura victorieux. Soit histoire ou fable
: voilà ce qu'on racontoit de cette Divinité.
Théophile détruisit son Temple, & établit prés delà des Moines pour y
servir Dieu dans de nouveaux Temples qu'il y bâtit. Eunapius
zélé Païen, parle de cet établissement en des termes qui marquent son
emportement (Augustin
Calmet, Histoire universelle, Tome 5, 1739 - books.google.fr). "antiques vertes" : vert antique Restons à Alexandrie. Dans une structure du quatrain imbriquée, rassemblant les
vers 1 et 3, puis 2 et 4, les couleurs mentionnées se rapporteraient aux
monuments. Alexandrinum opus
marmoris de duobus marmoribus... primus instituit (Lampride, Vie
d'Alexandre Sévère). Le mélange de deux marbres, loin d'être de l'invention
d'Alexandre Sévère, comme le dit Lampride, était
connu à Rome du temps de Claude et de Néron. Voy. Plin. XXXV, 1. Mais peut-être l'auteur veut-il
dire que c'est lui qui mêla, le premier, le porphyre avec le marbre de
Lacédémone. (M.
Nisard, Oeuvres: suivies de Les écrivains de l'Histoire Auguste et de Eutrope,
1860 - ks.google.fr). On met, peut-être à tort, en rapport cet appareil avec la
ville d'Alexandrie (Opera
omnia de Publius Papinius Statius, Tome III, Velpy, 1824 - books.google.fr). Dans la basilique de Saint-Denis, "le pavé était magnifique, en
marbre blanc, noir, vert antique, jaspe et porphyre ; c’était probablement
une de ces mosaïques connues en Italie sous le nom d’opus Alexandrinum" (Eugène
Emmanuel Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du
XIe au XVIe siècle, Tome 3, 1859 - books.google.fr). On retiendra le mélange de pierres, qui chez Lampride est vert (Lacédémonien)
et rouge (porphyre). Toute la partie méridionale du Taygète renferme les
marbres les plus beaux et les plus variés, dont quelques-uns sans doute furent
exploités sous la domination romaine; cependant c'est le porphyre vert antique,
ou prasophyre, le "lithos krokeatès"
de Pausauias qui fut constamment désigné sous le nom
de marbre lacédémonien (Ferdinand
Aldenhoven, Itineraire descriptif de l'Attique et du Pélopenèse, 1841 -
books.google.fr). Typologie Le report de 2010 sur la fourchette de 391-415 donne
-1228 - -1180. En -1180 Jephté est juge d'Israël après Thola (1228, suivant la mort du fils de Gédéon Abimelech) et Jaïr (Augustin
Calmet, Histoire de l'Ancien et du Nouveau Testament, et des juifs, 1737 - books.google.fr). La judicature de Jephté est une des plus célèbres
d'Israël, moins par l'éclat de la victoire qu'il remporta sur les Ammonites, laquelle
ne fut pas décisive comme celle de Barac et de
Gédéon, que par l'intérêt qui s'est de tout temps attaché à sa fille, tendre et
intéressante victime du vœu imprudent de son père (Fulcran
Vigouroux, La Bible et les decouvertes modernes, Tome 3, 1879 - books.google.fr). Dans sa
justification devant le roi ammonite, Jephthé parle
de 300 ans d'occupation juive de Canaan. 300 ans qu'on retrouve dans le
quatrain X, 100 et qui peuvent peut-être s'appliquer au quatrain précédent X,
99. La fille de Jephthé peut aussi se réfléter en Hypatie, même si aucune source ancienne ou récente,
semble-t-il, ne fasse le lien. La chronologie actuelle, fondée sur les généalogies royales (Ruth IV, 18—22; I Chron. II 3—15) et sacerdotales (I, Chron. V— VI), ainsi que sur le fait de la construction de la ville de Ramsès par les Hébreux (Ex. I, 1 1), considère que l'Exode eut lieu à l'époque du pharaon Ramsès II, vers les années 1280—1250 av. n.è., et l'entrée en Canaan peu avant la 5e année de Merneptah (environ 1220 av.n.è.), lorsque dans une inscription de celui-ci il est fait mention d'Israël. Cette chronologie réduit l'époque des Juges d'environ 500 ans à environ 200 ans. Elle ne peut expliquer logiquement comment à l'époque du puissant pharaon Ramsès II les Hébreux peuvent quitter la capitale de celui-ci et conquérir Canaan, où ils luttent seulement avec les Amorites. L'hypothèse ne peut expliquer la présence des Habirou en Canaan, ni la disparition des villes comme Jéricho, Aï et autres bien avant l'époque attribuée à leur conquête à environ 1220 av.n.è. D'autres chercheurs, pour corriger certaines contradictions, ont soutenu d'autres dates pour l'Exode. On a supposé que l'entrée en Canaan eut lieu vers 1180 av.n.è. ou même vers 1165 av.n.è., lorsque l'Égypte était affaiblie à cause des attaques des «peuples de la mers» (les Philistins). D'autres ont proposé une date vers 1450 av.n.è. en tenant compte de l'intervalle de 480 ans (III Rois VI, 1) entre l'Exode et le roi Salomon, ou même vers 1570 av.n.è., vu qu'après les dates des textes historiques hébraïques il résulte en réalité environ 600 ans. Ces datations pourraient expliquer certaines découvertes archéologiques, mais pas celles d'Aï, ainsi que la présence pour une certaine période des Habirou au Canaan, mais pas en totalité. La nouvelle chronologie que nous proposons part de l'observation que bien que les textes historiques hébraïques eussent une provenance tardive, elles eurent à la base des écrits bien plus anciens. Il est suffisant de rappeler que l'époque du roi David (vers 1010—970 av.n.è.) a été consignée dans les écrits de Samuel, Nathan et Gad (I Chron., XXIX, 29), ainsi que dans sa chronique (I Chron., XXVII, 24), probablement par Yehoshaphat (II Rois, VIII, 16; XX, 24). De même, le terme hanakim (Gen. XIV, 14), la mention du nom de la ville de Ramsès, ainsi que du nom des anciens peuples de Canaan, disparus avant les premiers rois, indiquent clairement que les textes initiaux étaient antérieurs au XIe siècle av.n.è. La Genèse, qui contient de nombreuses pages où paraît le nom d'El ou Elohim, est probablement de l'époque de Joseph, donc antérieure à la réforme de Moïse, qui introduit le nom de Yahvé (Ex. VI, 2. 3). En suivant les événements dans l'ordre chronologique inverse, en partant du roi Salomon (vers 970—930 av.n.è.), contemporain (III Rois, XI, 40) du pharaon Shéshonq Ier (vers 945—924 av. n.è.), on peut établir quelques étapes importantes. 1. Epoque des Philistins. Ceux-ci sont mentionnés dans des textes de l'époque d'Abraham jusqu'à Josué (Gen. XXI, 32, 34; XXVI, 1, 8, 14, 15, 18; Ex. XV, 14; Jos. XIII, 2—3; Juges, III, 3). La majorité des chercheurs sont unanimes à considérer qu'il s'agit d'actualisations tardives. Mais deux autres interpolations (Juges, III, 31; X, 6, 7, 11) sont considérées véridiques, pour être d'accord avec la chronologie actuelle. En réalité, tout chercheur objectif peut constater que les Philistins paraissent fréquemment dans les textes seulement à partir de leur occupation de 40 ans (Juges, XIII, 1), antérieure à Samson. Selon les données documentaires, historiques, il résulte que le commencement de celle-ci eut lieu environ 160 ans avant le roi David, donc les erreurs de datation sont minimes. En effet, tenant compte de la chronologie de l'Égypte, cet événement se situe entre les années 1173 — 1175 av.n.è.8, plus probablement vers 1176 av.n.è., datation confirmée également par la tradition greqcue, qui place en cette année l'établissement des Grecs en Cypre. La même date résulte aussi de l'Odyssée, où il este affirmé qu' après la fin de la guerre de Troie, vers 1184/3 av.n.è., Ménélas attaqua, durant environ 8 ans Chypre, la Phénicie et l'Égypte (Odyssée, III, IV, XIV, XV, XVII), et qu'il rentra ensuite dans" son pays chargé de butin. La datation de l'arrivée des Philistins constitue la base de départ de la nouvelle chronologie. Par conséquent, la réduction faite par les chercheurs des intervalles de temps, indiqués pour cette période par les textes historiques, semble peu probable. 2. Epoque des Juges. Chronologiquement, la période allant d'Ehud à Abdon (Juges, II— XII) devient ainsi contemporaine de la domination égyptienne en Canaan, laquelle a suivi celle des Hyksos (vers 1670—1570 av.n.è.). Cette datation paraîtrait paradoxale en apparence, mais les sources historiques la confirment. Dans une étude spéciale, A. Jirku a attiré l'attention qu'à cette époque on peut délimiter clairement deux zones en Canaan, l'une vers le rivage de la mer, qui était sous la tutelle des Égyptiens, et l'autre libre de la région des montagnes et d'au-delà du Jourdain, où la suprématie appartenait à la population Habirou. Si l'on analyse attentivement les textes historiques hébraïques, on observe que les Juges ont exercé leur pouvoir justement dans cette zone libre habitée parles 10 tribus, lesquelles justement dans cette zone libre habitée parles 10 tribus, lesquelles constitueront plus tard le royaume du nord, Israel, qui ne comprenait pas les tribus du sud, Juda et Siméon. [...] 3. Epoque de l'occupation en Canaan. Sur la base des textes historiques hébraïques, il semblerait que l'entrée en Canaan devrait être placée immédiatement après la défaite des Hyksos en Êgypte vers 1570 av.n.è., mais les découvertes archéologiques ne signalent pas une telle migration, par l'apparition d'une céramique nouvelle, tandis que la ville d'Aï a été détruite au XXIIe siècle av.n.e. En même temps les documents du Proche Orient mentionnent les Habirou vers l'an 2 000 av.n.è.6. De même, les documents égyptiens du Moyen Empire, parmi lesquels le récit de Sinuhé, consignent constamment aux XXe — XVIIIe siècles av.n.è. les Setiou en Canaan, et les textes de malédiction du XIXe siècle av.n.è. mentionnent à Pella roi Apirou-Anou, la plus ancienne mention du nom de Habirou (Apirou) dans les sources égyptiennes ire deux sections de mur entre les deux pays (A. Bolsacov-Ghimpu, Contribution à la chronologie du Proche-Orient, Studia et acta orientalia, Volume 10, 1980 - books.google.fr). 2009 - 2010 9 décembre 2009. Benjamin Netanyahou approuve la
construction d'un mur le long de la frontière entre Israël et l'Égypte : «Le
seul endroit au monde où il suffit de marcher dix mètres pour passer du tiers
monde au premier monde, ce sont les frontières sud d'Israël». Plusieurs options
techniques sont envisagées sur deux cent soixante kilomètres (mur, grillage
électronique, radars). «J'ai pris la décision de fermer la frontière sud aux éléments infiltrés et aux
terroristes. C'est une décision stratégique visant à préserver le caractère
juif et démocratique d'Israël. À terme, le pays tout entier doit être entouré
d'une barrière». Il y aurait trois mille à sept mille entrées illégales par an.
Commentaire d'Eitan Haber : «Nous voulions être Athènes, nous devenons Sparte» (Yedioth Aharonoth).
11 décembre 2009. L'Égypte construit, pour bloquer les
trafics dans les tunnels, un mur souterrain de plaques en acier enfoncées de
vingt mètres sur dix des quinze kilomètres de la limite avec Gaza, avec l'aide
des États-Unis. 6 janvier 2010. Égypte/Palestiniens: Affrontements entre
Égyptiens et Palestiniens de Gaza en raison de la construction d'une barrière
métallique à la frontière. 10 janvier 2010. Égypte/Israël : Le gouvernement israélien décide de construire deux sections de mur entre les deux pays (Médium n°24-25, juillet-décembre 2010 - books.google.fr, Ramses 2011, I.F.R.I., 2010 - books.google.fr). |