La mort de Dimitri VII, 11 2007 L'enfant Royal contemnera la mere, OEil, pieds blessez, rude, inobeissant, Nouvelle Ă dame estrange & bien amere, Seront tuez des siens plus de cinq cens. "Enfant
royal" : Dimitri Les boyards intimidés étaient réduits au silence;
Démétrius, encore enfant, ne pouvait porter ombrage, mais sa mère, la tsarine
douairière, Marie Fëdorovna , et ses trois oncles
Michel, Grégoire et André Nagoï auraient pu chercher à se prévaloir de leur alliance
avec la maison régnante. Boris les relégua dans la ville d'Ouglitch, assignée
pour apanage au jeune Démétrius par le testament d'Ivan; et sous couleur de
leur confier l'éducation du tsarévitch, on les y tenait dans une espèce d'exil.
A Ouglitch, en 1591, Démétrius âgé de dix ans avait sa petite cour, ses menins
et ses grands officiers, parmi lesquels le RĂ©gent entretenait sans doute plus
d'un espion. Les pensions du jeune prince et celles de sa famille Ă©taient
payées et contrôlées par un secrétaire de chancellerie (diak), nommé Michel
Bitiagofski, créature de Boris (Prosper
Mérimée, Épisode de l'histoire de Russie - Les faux Démétrius, 1875 -
www.google.fr). Le frère de FĂ©odor et sa famille ne s'y plaisaient pas Ă
Ouglitch, regrettant Moscou et le voisinage du Kreml ,
et se trouvant en butte à l ' hostilité des commissaires préposés à leur
surveillance, parmi lesquels Michel Bitiagovski, déjà nommé, se distinguait par
son humeur tracassière et ses exactions. A en croire certains chroniqueurs,
bien qu'enfant encore, Dimitri se montrait particulièrement sensible à ces
mauvais procédés, accusant déjà un tempérament violent et vindicatif, voire des
instincts féroces. C'était bien le fils du Terrible (Kazimierz
Waliszewski, Les origines de la Russie moderne: La crise révolutionnaire,
1584-1614, 1906 - books.google.fr). Les espérances et les craintes que faisait concevoir cette
éducation furent promptement dissipées par la mort soudaine de Démétrius. Sa
fin fut étrange, et il est difficile de savoir si elle fut le résultat d'un
accident ou d'un crime. Le 15 mai 1591 (v. s.), dans l'après-midi, le
tsarévitch que sa mère venait de quitter pour un moment s'amusait avec quatre
enfants, ses pages ou ses menins, dans la cour de son palais, vaste enclos qui
renfermait plusieurs habitations séparées, bâties çà et là irrégulièrement”.
Auprès de lui se trouvaient encore Vassilissa Volokhof sa gouvernante, sa nourrice,
et une fille de chambre. Il est vraisemblable qu'on le perdit de vue un
instant. Selon le témoignage unanime des trois femmes et des pages, il tenait
un couteau, qu'il s'amusait Ă ficher en terre, ou avec lequel il taillait un
morceau de bois, Tout à coup la nourrice l'aperçut qui se débattait baigné dans
son sang. Il avait une large plaie à la gorge, et il expira sans proférer une
parole. Aux cris de la nourrice, la tsarine accourt, et, dans la première furie
de son désespoir, s'écrie qu'on vient d'assassiner son fils. Elle se jette sur
la gouvernante qui devait le surveiller, et, armĂ©e d'une bĂ»che, la frappe Ă
coups redoublés, l'accusant d'avoir introduit des meurtriers qui viennent
d'égorger son enfant. En même temps, préoccupée sans doute de ses récents
démêlés avec Bitiagofski, elle invoque contre cet homme la vengeance de ses
frères et des serviteurs de sa maison. Survient Michel Nagoï, sortant de table,
et dans un état d'ivresse, au dire de plusieurs témoins. A son tour, il frappe
la gouvernante, et ordonne de sonner la cloche d'alarme Ă l'Ă©glise du Sauveur
voisine du palais. En un instant l'enclos se remplit d'habitants d'Ouglitch et
de domestiques, qui accourent avec des fourches et des haches, croyant que le
feu est au palais du tsarévitch. Avec eux arrive Bitiagofski, accompagné de son
fils et de gentilshommes attachés à la chancellerie. Il essaie de parler pour
apaiser le tumulte, et d'abord s'écrie que l'enfant s'est tué lui-même en
tombant sur son couteau, dans une attaque d'Ă©pilepsie, maladie dont il Ă©tait
notoirement atteint. - VoilĂ le meurtrier ! s'Ă©crie la tsarine. AussitĂ´t
cent bras se lèvent pour le frapper. Il s'enfuit dans une des maisons de
l'enclos, et s'y barricade pour un moment, mais on enfonce la porte, et on le
massacre. Son fils est égorgé auprès de lui. Quiconque élève la voix pour le
défendre, quiconque est reconnu pour lui appartenir, est aussitôt chargé de
coups et mis en pièces, La gouvernante Vassilissa, couverte de sang, à demi
morte auprès de la tsarine, gisait à terre, tête nue et les cheveux épars, car
les serviteurs des Nagoï lui avaient arraché son bonnet, outrage plus indigne
que les coups de bâton dans les idées des Russes, à cette époque. Un serf de
cette femme, touché de sa honte, ramasse le bonnet et le lui remet sur la tête;
on le massacre Ă l'instant. Cette foule furieuse, toujours poursuivant et
frappant ceux qu'on lui désigne, porte à l'église le corps sanglant du tsarévitch.
Là , on traine Daniel Volokhof, le fils de la gouvernante, qu'on savait lié avec Bitiagofski. Il n'en fallait pas davantage pour
qu'il fût déclaré son complice, et aussitôt égorgé aux yeux de sa mère, devant
le corps du jeune prince'. Ce fut Ă grand'peine que les prĂŞtres de l'Ă©glise du
Sauveur arrachèrent des mains de la multitude Vassilissa et les filles de
Bitiagofski. Toutes ces femmes cependant furent enfermées dans un des bâtiments
dépendant de la cathédrale, et des gardes furent placés à toutes les avenues. Une douzaine d'employés de la chancellerie du tsar, et quelques habitants d'Ouglitch, soupçonnés de connivence avec les assassins, périrent ainsi dans cette émeute soudaine, où les massacreurs tuaient au hasard tout ce qui s'offrait à leur rage. On les pourchassait comme des lièvres, dit un des témoins dans son interrogatoire. Deux jours après, la tsarine, qui venait de dénoncer les assassins prétendus, changea d'idée et s'avisa qu'une naine , qui venait quelquefois l'amuser par ses boutfonneries , avait jeté un sort au tsarévitch. Elle fit tuer cette malheureuse à coups d'arquebuse, et le corps fut jeté à l'eau sans autre forme de procès (Prosper Mérimée, Épisode de l'histoire de Russie - Les faux Démétrius, 1875 - www.google.fr). Dimitri et sa mère Il parait d'ailleurs constant que personne ne vit, oui ne voulut voir la tragédie, et que les témoins intimidés s'empressèrent de confirmer le mot de Bitiagofski, que le tsarévitch s'était percé la gorge lui-même dans un accès d'épilepsie. Qu'il fût atteint de celle maladie, c'est un fait avéré par des témoignages irrécusables, notamment par celui d'André Nagoï, qui dépose que l'enfant, dans un de ses accès, avait une fois blessé sa mère d'un coup de couleau, et une autrefois mordu au bras une de ses cousines. (Déposition d'André Nagoï, p. 100.) (Prosper Mérimée, Épisode de l'histoire de Russie - Les faux Démétrius, 1875 - www.google.fr). "dame estrange" : reine Elisabeth Ière Voici, par exemple, ce que dit l'ambassadeur d'Angleterre
Georg Fletcher, dans un rapport qui sera publié dès en 1591, à Londres, sous le
titre Of the Russian Commonwealth : dit
dans le cinquième chapitre du livre : «Le
plus jeune frère du tzar Fédor Ivanovitch, âgé de 6 ou 7 ans, habite un endroit
éloigné de Moscou (Ouglitch), sous la surveillance de sa mère et de parents de
la famille Nagoï. Mais, d'après ce qu'on dit, sa vie n'est pas en sécurité, car
il est menacé d'attentats de la part de ceux qui aspirent à s'emparer du trône
au cas où le tzar mourrait sans laisser d'enfants». Ceci a été écrit et
publié avant la mort du tzarévitch Dimitri. Dans le même chapitre, Fletcher
écrit que «la dynastie russe ne tardera
pas à s'éteindre, ce qui aura pour effet un grave bouleversement dans l'État
russe». Cette opinion a été exprimée sept ans avant l'extinction de la
dynastie (Sergei
Fedorovich Platonov, Histoire de la Russie des origines Ă 1918, 1929 -
books.google.fr). Dans l'Europe du XVIe, rapprochement s'impose entre Ivan
le Terrible et Henri VIII, d'autant
qu'Ivan noue des liens durables avec sa fille et digne héritière, Élisabeth
Ière. Les débuts d'Ivan et d'Henri sont prometteurs, ils sont soutenus de
conseillers de grande qualité, et remportent des succès. Mais l'entourage des
débuts est décimé, en grande partie par eux-mêmes, les défaites se suivent, le
trésor s'épuise, les crises familiale pèsent sur l'État et la société. Ivan a
une Église nationale plutôt docile et des relations somme toute très distantes
avec les patriarcats orthodoxes. La rupture d'Henri VIII avec Rome Penn-aine
dans une longue lutte contre une partie du clergé et Henri pousse à dissoudre
les monastères, ce qui s'avère profitable pour la couronne et ses serviteurs,
mais divise profondément le pays. Le métropolite Philippe a, certes, l'autorité
hiérarchique et morale d'un archevêque de Cantorbéry, mais il est quasiment
seul face Ă Ivan le Terrible. En revanche, l'opritchnina provoque des
confiscations, des déportations et des exécutions en série qui culminent avec
le sac de Novgorod et à l'été 1570. Le plus troublant c’est qu'aucune catégorie
sociale n'en sort victorieuse, aucune nouvelle gentry russe n'apparaît. Henri
VIII comme Ivan IV collectionnent les épouses, les remplacent avec désinvolture
et cruauté, et ne cessent de modifier l'ordre de succession. Tous deux laissent
un pays à la fois épuisé et plein de nouvelles promesses, mais sans chef. Ivan
a tué son fils aîné, il reste un incapable (Fredor) et un nourrisson (Dimitri),
né d'une septième union. Henri VIII n'a qu'un fils légitime, Édouard VI, qui
règne quelques années à peine, mais il a une fille sous le règne de laquelle
l'Angleterre accède définitivement au rang de grande puissance européenne des
Temps modernes. La dynastie des Tudor s'éteint avec Élisabeth (1603), presque
en même temps que celle des Riourikides, avec Fédor (1598). L'avènement des Stuart,
prévu par le testament d'Élisabeth, se révèle être un échec, mais il ne
compromettra pas fondamentalement l'essor anglais. En Russie au contraire, les
Godounov sont renversés dés 1605, ce qui provoque l'une des pires périodes de
troubles de l'histoire russe. L'arrivée au pouvoir des Romanov, en 1613, est
1111616 1€ reprise d'une pénible ascension et ce n'est qu'au XVIIIe siècle que
seront réalisées les conquêtes qu'espérait Ivan en Livonie, en Pologne-Lituanie
et en Crimée (Pierre
Gonneau, Ivan le Terrible ou le métier de tyran, 2014 -
www.google.fr/books/edition). "cinq cens" La tzarine
douairière, condamnée à prendre le voile sous le nom de Marfa, fut reléguée dans le monastère de Saint-Nicolas, près de Tcherepovetz.
Ses deux frères, Michel et Grégoire, furent exilés à cinq cents verstes de la
capitale; les habitants d'Ouglitch, qualifiés en masse de rebelles, virent deux
cents d'entre eux périr dans les supplices; cent autres eurent la langue coupée
et furent jetés dans les cachots. La population presque tout entière se
dispersa sous le poids de la terreur, et, de trente mille âmes, fut rĂ©duite Ă
huit mille. Ces huit mille survivants furent envoyés en Sibérie et y fondèrent
la ville de Pelim. La cloche qui avait sonné le tocsin eut son jugement
comme tout ce qui avait pris part Ă ce drame, plus terrible encore par ses suites
que par son action principale. Elle fut condamnée à un exil éternel, eut une de
ses oreilles arrachée, fut knoutée et perdit ses droits civils, c'est-à -dire
qu'il lui fut défendu de jamais plus sonner. En 1847, les habitants d'Ouglitch
demandèrent la grâce de leur cloche; cette grâce leur fut accordée et la
nouvelle en fut transmise au gouverneur de la SibĂ©rie. Ce fut une grande fĂŞte Ă
Irkoutsk, où se trouvait la cloche : l'évêque la réhabilita, et les exilés,
comme c'est l'habitude quand l'un deux obtient sa grâce, se préparèrent à la reconduire
avec des chants et des guirlandes de fleurs. Mais on n'avait pas prévu une
chose : c'Ă©taient les frais qu'occasionnerait ce retour de huit cents lieues.
Quand on les eut calculés et que l'on eut vu qu'ils monteraient à quelque chose
comme dix ou douze mille roubles, personne ne les voulut plus faire; et la cloche
resta exilée. Mais ses droits civils lui furent rendus, et c'est elle que l'on
sonne aujourd'hui en signe de joie lorsqu'un exilé a obtenu sa grâce (Alexandre
Dumas, Impressions de Voyage... En Russie, Tome 3, 1866 - books.google.fr). Acrostiche :
LOENS, Chartres 1591 Les terres de la Beauce produisaient vendanges et
moissons qui venaient garnir le cellier et le grenier de Loëns (mot germanique
signifiant grange). L'enclos de Loëns comprenait aussi des fours, des bureaux,
le tribunal et mĂŞme les prisons du chapitre. Le cellier est une admirable
construction de la fin du 12e siècle (trois nefs couvertes de croisées
d'ogives). Au dessus, le grenier, vaste construction à pans de bois, a été
reconstruit au 16e siècle. Après la Révolution, ces locaux ont été utilisés par
l'Intendance militaire puis par les services municipaux. Totalement restaurés,
ils abritent, depuis 1978, le Centre international du Vitrail (www.chartres.fr). Vers 1544, Clément Marot, alors âgé d’environ 44 ans, est
invité par René Lemaire en son château des Coudreaux près de Marboué. Le poète
y aurait composé la XXIème Epitre pour un gentilhomme de la cour écrivant aux
dames de Châteaudun. De passage à Chartres, il est soupçonné de professer la
doctrine de Luther, et envoyé en la prison de Loens. Il compose une satire
intitulée L’Enfer (eure-et-loir-histoire-date-a-date.fr). En 1344, on note la présence d’un prétoire, soit une
salle d’audience d’un tribunal. Le chapitre de la cathédrale de Chartres
disposait effectivement d’un pouvoir de juridiction à cette époque. Le juge
ecclésiastique portait le nom de maire de Loëns. Ainsi, au sein de cet ensemble
de bâtiments, des locaux servaient de prison (www.chartres-tourisme.com). Le maire de Loens de Chartres condamne Guillaume Guyard Ă
être pendu et brûlé avec une chienne le 12 septembre 1606 (M.
Berriat Saint Prix, Les procès et jugements relatifs aux animaux, Mémoires de
la Société nationale des antiquaires de France, Volume 8, 1829 -
books.google.fr). Le siège de Chartres de 1591 intervient dans le cadre de
la huitième guerre de religion. Il est mené par le roi Henri IV contre la ville
eurélienne alors partisane de la Ligue et important centre d'approvisionnement
de Paris. Le siège, qui dure 68 jours et se déroule du 10 février au 19 avril,
se conclut par la victoire des troupes royales et l'entrée de Henri de Navarre
dans Chartres. Il s'y fera sacrer roi de France en 1593 (fr.wikipedia.org
- Siège de Chartres (1591)). Typologie Le report de 2007 sur la date pivot 1591 donne 1175. Mstislaf, prince de Volhynie, succéda à son oncle à Kief,
comme le plus âgé des princes de son sang. C'était un homme sage et instruit,
ami de la justice, mais trop faible pour se maintenir longtemps sur un trĂ´ne
incessamment Ă©branlĂ© par des soulèvements. Son fils Roman, qui commandait Ă
Novgorod, ayant eu l'imprudence d'attaquer les alliés du grand-prince André,
celui-ci profita de cette circonstance pour se déclarer contre le prince de
Kief. Il rassembla une nombreuse armée ; onze princes apanagés lui amenèrent
eux-mĂŞmes leurs troupes, et voulurent partager son entreprise. Il ne conduisit
pas lui-mĂŞme cette brillante troupe, il en remit le commandement Ă Mstislaf,
son fils, et au voĂŻvode Boris. Le prince de Kief ne fut averti du danger qui le
menaçait que lorsque ses ennemis étaient pour ainsi dire sous les murs de sa
capitale, tant les divers Ă©tats de la Russie avaient alors peu de
correspondance entre eux. Pour la première fois, Kief, cette mère des villes russes,
selon l'expression d'Oleg, fut prise d'assaut et livrée au pillage. Pendant
trois jours, les maisons, les monastères, les églises furent dépouillés
par la rapacité des vainqueurs, et depuis ce désastre sa puissance ne fit que
décroître. A peine le prince Mstislaf trouva-t-il le moyen de fuir avec un de
ses frères ; sa femme et un de ses fils tombèrent dans les fers. André donna
cette ville comme simple apanage à son frère Gleb. C'est ainsi que la ville de
Vladimir devint la capitale de la Russie, qui en trois siècles déplaça deux
fois le point central de sa puissance. André porta seul alors le titre de
grand-prince. Ses possessions comprenaient les gouvernements actuels de Iaroslavl, de Kostroma, de Vladimir et de Moscou, une
partie de ceux de Novgorod, de Tvar, de Nijni-Novgorod, de Toula et de Kalooga
; il disposait de la principauté de Kief, et commandait aux princes de Riazan,
de Mourom, de Smolensk et de Polotsk; mais Novgorod, qui venait d'entrer dans la
ligue anséatique, de même que les princes de Galitch et de Tchernigof, avaient
conservé leur indépendance. Ce prince défendit avec succès ses domaines contre
les incursions des Bulgares, que des agrandissements successifs avaient rendu formidables. André,
entouré de scélérats au sein même de sa cour, périt misérablement assassiné, en
1175, avec des circonstances qui rappellent un meurtre plus récent (Paul Ier)
(Just-Jean-Etienne
Roy, La Russie moderne, 1856 - books.google.fr). 2007 Lorsque Ivan IV donne Ă un de
ses fils le nom de baptĂŞme de Dimitri, il se situe dans la vieille tradition du
saint patron princier. L'assassinat du tsarévitch (1591) et sa canonisation en
1606 renforcèrent, de même que la détresse déclenchée par la mort du successeur
au trône, à laquelle s'étaient associée une large partie de la population, le
phénomène de popularisation du nom. La liaison qui existe entre les deux saints
dans le culte qui leur était rendu est attestée par une icône peinte au début
du XVIIe siècle pour un membre de la famille Stroganov (Bernhard
Bornheim, IcĂ´nes: miniatures russes : une histoire de la culture en images,
traduit par Isabelle Delalondre Ackaouy, 1999 - books.google.fr). Après saint Georges, il est le plus célèbre martyr
militaire de l'Orient, d'oĂą son nom de "mĂ©galomartyr". Diacre Ă
Sirmium en Dalmatie, il souffrit le martyre sous Dioclétien. Il est mentionné
dans la liturgie byzantine. Son culte fut extrĂŞmement populaire en Orient. Le
diocèse de Gap en France voulut même se l'annexer en en faisant son premier évêque.
D'autres en font un martyr du premier siècle. Il fait partie des saints du
diocèse de Gap et d'Embrun. En fait, il y eut au quatrième siècle un saint
Démétrios, martyr à Thessalonique, qui bénéficia de l'enjolivement de la piété
populaire. On en fit un soldat chrétien et fier de l'être, on en fit même le
proconsul de Grèce et de Macédoine (nominis.cef.fr). L’église Prince-Dimitri-sur-le-Sang-Versé est celle du
Kremlin d'Ouglitch. Elle est construite sur les bords escarpĂ©s de la Volga, Ă
l'endroit de l'assassinat, en 1591, du prince Dimitri Ivanovitch, dernier
représentant de la dynastie des Riourikides. Au début du XVIIe siècle, la
chapelle primitive en bois fut détruite. En 1630 y fut construite une nouvelle église
en bois, puis en 1692 l'Ă©glise en pierre qui y est encore aujourd'hui. Le
nettoyage et le ravalement des murs furent réalisés par l'atelier des arts de
la restauration de Iaroslav entre 1971 et 1976. La
cloche célèbre par sa taille servait de tocsin à la ville d'Ouglitch (fr.wikipedia.org
- Eglise Prince-Dimitri-sur-le-Sang-Versé). En 1979, des restes de l’ancien tsar, de sa femme et de trois de leurs filles, Olga, Tatiana et Anastasia, sont retrouvés par des historiens amateurs. Découverte qui n'est révélée qu'en 1991 alors que l'Union soviétique est en plein éclatement. Il faut attendre 1998 pour que les ossements soient officiellement identifiés par le gouvernement russe. Le 17 juillet de cette même année, qui marque le 80e anniversaire du décès des Romanov, ces restes sont inhumés en grande pompe dans la crypte de la cathédrale Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg. Après de nombreux débats, le Concile de l'Église orthodoxe russe canonise la famille impériale en la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou le 20 août 2000. Cette exécution constitue «l'une des pages les plus honteuses de notre histoire», déclare à cette occasion le président russe Boris Eltsine. Retrouvés en 2007, les restes présumés du tsarévitch Alexis et de sa sœur Maria n'ont en revanche toujours pas été enterrés, l'Eglise doutant de leur identification. Ils attendent dans des boîtes entreposées aux Archives d'Etat. En 2008, la Cour Suprême de Russie réhabilite Nicolas II et sa famille, les jugeant victimes de la répression politique bolchevique (Dominique Bonnet, Il y a un siècle le tsar Nicolas II était assassiné avec toute sa famille , 2018 - www.parismatch.com, fr.wikipedia.org - Canonisation des Romanov). |