Elections communales en Belgique

Elections communales en Belgique

 

VII, 18

 

2012-2013

 

Les assiégez couloureront leur pache,

Sept jours après feront cruelle issue :

Dans repoussez feu, sang, sept mis Ă  l'hache,

Dame captive qu'avoit la paix tissu.

 

Louis II comte de Flandres

 

Fils de Louis Ier et de Marguerite Ire de Bourgogne, Louis de Male fut baptisé par l'évêque d'Arras Pierre Roger, futur pape Clément VI. Enfant, on lui fit épouser Marguerite de Brabant pour sceller la réconciliation du duc Jean III de Brabant avec son père. Blessé, mais vivant à l’issue de la bataille de Crécy, où il avait assisté à la mort de son père, Louis de Male fut armé chevalier le jour même par Philippe de Valois, réfugié à Amiens (26 août 1346).

 

Dès novembre, le nouveau comte était en Flandre, permettant à la vieille dynastie comtale de renouer avec les Flamands. Mais les Gantois, dominés par la puissante corporation des tisserands, voulaient imposer au comte un mariage anglais, garantie d'un approvisionnement des laines insulaires. Retenu en garde courtoise dans sa capitale, il profita d'une chasse au faucon pour s'enfuir en France, puis au Brabant, et épouser Marguerite de Brabant, fille de l'allié du roi de France (1347). Gand se révolta immédiatement (1347 – 1349).

 

Mais le mécontentement des petites villes et la volonté de Bruges, Lille et Ypres de disputer son hégémonie à Gand fragilisa la révolte, d'autant que l'épouvantable épidémie de peste noire sévit en Flandre en 1348. Contre toute attente, le comte signa un traité de neutralité avec le roi d'Angleterre (25 août 1348), et appuyé sur les petites villes (Grammont, Termonde, Audenarde) reprit pied victorieusement en Flandre. Les tisserands gantois furent finalement écrasés par les foulons et les autres corporations (goede maandag, mardi 13 janvier 1349) (fr.wikipedia.org - Louis II de Flandre).

 

"paix tissuë" et "captive" : Marguerite de Brabant, mariages et réclusion

 

Les Ménades quittent leurs métiers de bon gré pour suivre Dionysos, alors que les Minyades attestent d'un attachement au mariage qui ne peut que déplaire à Dionysos, car le métier à tisser semble bien plus l'instrument créateur des liens du mariage que l'emblème de la maternité, comme le voudrait Louise Bruit Zaidman. Selon Ionna Papadopoulou-Belmehdi, le tissage est une métonymie de la virginité; "la jeune fille au métier prépare le tissu de son propre corps" et "tout arrêt prématuré de ce tissage, qu'Euripide appelle parthéneuma, (oeuvre de vierge), équivaut à une malédiction" (Clara Acker, Dionysos en transe: la voix des femmes, 2002 - www.google.fr/books/edition, André Laks, Lien et loi dans la cité platonicienne, Tisser le lien social, 2004 - www.google.fr/books/edition).

 

Édouard III, roi d'Angleterre, ayant résolu d'envahir la France, cherchait à entraîner sous sa bannière tous les princes belges. Jean III, qui avait contracté des obligations envers Philippe de Valois, n'inclinait pas en faveur de l'alliance anglaise; mais il dut céder au voeu de ses communes. Pour les attirer de son côté, Édouard n'avait eu besoin que d'interdire provisoirement l'exportation des laines. Les Brabançons furent alors dans la situation où se trouvaient les Flamands avant l'élévation de Jacques d'Artevelde. Dès que Jean III eut embrassé le parti anglais, Édouard accorda aux villes du Brabant la permission d'acheter des laines en Angleterre, et il choisit leur due pour son lieutenant capitaine et vice-gérant général dans le royaume de France. Cependant, en 1347, Philippe de Valois réussit à ramener Jean III dans le parti français, en négociant le mariage de Marguerite de Brabant avec le jeune comte de Flandre, Louis de Male; en même temps, il fut convenu que Jeanne, fille ainée du duc de Brabant et veuve de Guillaume II, comte de Hainaut et de Hollande, épouserait Wenceslas de Luxembourg, fils de Jean, roi de Bohème; enfin Marie, fille cadette du duc de Brabant, devait s'unir la même année avec Renaud, comte de Gueldre. Pour se concilier les communes du Brabant, Philippe de Valois accorda aux marchands de ce pays qui trafiquaient en France le privilege d'importer et d'exporter les monnaies françaises, et il défendit de les arrêter pour dettes, excepté pour celles qu'ils s'étaient engagés à payer, eux, ou les villes dont ils étaient bourgeois. De son côté, l'empereur Charles IV, frère aîné de Wenceslas de Luxembourg, signa, en 1349, la Bulle d'or de Brabant ou Bulle d'or brabantine, diplôme qui défendait à tous les princes ecclésiastiques ou séculiers, à tous les juges et tribunaux de l'Empire, d'exercer aucune juridiction sur les habitants du Brabant et du Limbourg, lesquels ne devaient être soumis qu'aux juges établis par leur souverain. La fin du règne de Jean III fut attristée par la terrible peste noire, qui moissonna, selon les chroniqueurs, plus de la moitié ou même deux tiers des habitants de l'Europe (Théodore Juste, Histoire de Belgique depuis les temps primitifs jusqu'a la fin du règne de Léopold Ier, Tome 1, 1868 - www.google.fr/books/edition).

 

"captive" : dans le futur

 

En 1368, Marguerite de Brabant disparait de la scène politique pour des raisons encore obscures. Elle part pour le comté de Rethel à la fin de 13712 où elle demeure recluse. Elle meurt peu avant le 27 avril 1380 dans la forteresse de Château-Regnault pendant une nouvelle révolte des tissertands gantois (fr.wikipedia.org - Marguerite de Brabant (1323-1380), fr.wikipedia.org - Révoltedes chaperons blancs).

 

"sept à l'hache" : Le traité de Dunkerque

 

Il ne restait plus qu'à recevoir la ratification du comte de Flandre, et ce fut dans ce but que Louis de Male se rendit à Dunkerque où il jura, le 13 décembre, en présence des comtes de Lancastre et de Suffolk et de l'évêque de Norwich, d'observer les conventions arrêtées avec le roi d'Angleterre. Le même jour, il fit publier dans une charte séparée toutes les conditions qui étaient relatives à la pacification des cités d'Ypres et de Gand. C'était également à Dunkerque que, moins de deux années auparavant, Louis de Male avait promis «de fiancer loyaument Ysabel d'Engleterre pour l'amour et le bien du pays de Flandres.» Les traités conclus par la médiation du roi d'Angleterre au mois de décembre 1348 pouvaient réconcilier la dynastie de Gui de Dampierre avec la Flandre et assurer désormais la paix du pays. Dès qu'ils furent connus, la plupart des bourgeois s'empressèrent d'y donner leur adhésion. Ceux qui pendant longtemps avaient pensé que les conventions conclues autrefois avec le roi d'Angleterre ne leur permettaient point de recevoir un prince intimement allié à Philippe de Valois n'osaient plus le repousser lorsque Édouard III lui-même interposait sa médiation en sa faveur. Ce fut ainsi qu'à Gand les habitants du bourg qui entourait le monastère de SaintPierre se soumirent à l'autorité de Louis de Male, et plusieurs hommes sages sortirent de la ville, croyant qu'au lieu de perpétuer les guerres civiles, il valait mieux profiter de la pacification de Dunkerque : la même opinion prévalut bientôt chez beaucoup de bourgeois qui chargèrent des députés d'aller en leur nom traiter de la paix avec le comte de Flandre des otages lui avaient déjà été remis quand six cents membres du métier des tisserands, qui s'étaient assemblés sur la place du marché, protestèrent qu'ils ne se confieraient jamais dans les serments de Louis de Male et refusèrent d'approuver ces négociations : leur capitaine, Jean Van de Velde, était l'un des otages réclamés par le comte, mais il avait refusé d'obéir parce qu'il craignait qu'on ne le livrât au supplice, et déclarait que s'il devait mourir il ne voulait d'autre tombeau que la place du marché. Dans ces circonstances Louis de Male crut urgent de profiter des bonnes dispositions de la plus grande partie des bourgeois et il ordonna à Louis Van de Walle et au sire de Steenhuyze d'entrer à Gand pour y attaquer les tisserands (13 janvier 1348, v s.). Ceux-ci, décimés par les guerres et privés sans doute de l'appui des membres les plus considérables de leur métier, étaient trop peu nombreux pour résister longtemps les uns se noyèrent dans la Lys, les autres furent impitoyablement massacrés. Jean Van de Velde s'était réfugié dans la boutique d'un boulanger on l'y découvrit et on l'en arracha aussitôt pour le traîner à demi mort et déjà accablé d'outrages vers la place du marché qu'il avait lui-même désignée comme son tombeau. Avec lui périt l'ancien doyen des tisserands, Gérard Denys, qui avait été l'ami de Jacques d'Artevelde et que la déplorable erreur de quelques historiens a toutefois placé parmi les complices de sa mort. Les bourgeois d'Ypres avaient ouvert leurs portes peu de jours avant ceux de Gand, et le sire d'Halewyn s'y était aussitôt rendu avec des hommes d'armes pour en prendre possession au nom du comte : là comme à Gand les tisserands succombèrent après avoir tenté un dernier effort.

 

Sept de leurs chefs furent décapités sur la place publique, et ceux qui réussirent à se dérober aux mêmes supplices allèrent chercher dans d'autres villes de la Flandre un asile qu'ils ne devaient point y trouver.

 

Au milieu de ces longues guerres et de ces sanglantes divisions, la main de Dieu s'appesantit tout à coup sur les princes et sur les peuples pour leur rappeler, par d'effroyables désastres, tout ce que sa colère renferme de grandes leçons et de châtiments terribles. La peste noire avait paru en Europe (Joseph Kervyn de Lettenhove, Histoire de Flandre, Tome 3, 1847 - www.google.fr/books/edition).

 

Dans les derniers jours du siège de Gand en 1348, le contemporain Gilles Li Muisis (Chroniques de Flandre, éditées par J.-J. De Smet dans cette collection, t. II (1841), pp. 281-288), raconte (p. 287) que, sur les 150 otages demandés, 153 furent livrés le 8 janvier 1348 (v. s.) et qu'il y eut 33 manquants; ils furent remplacés, le 9 et le 13 janvier. Parmi ceux-ci se trouvaient le 1er échevin de Gand, Liévin van Veurne, ancien doyen des tisserands, et le doyen alors en fonctions, Jean van de Velde; ce dernier préféra dans cette lutte suprême mourir, les armes à la main, sur le Marché du Vendredi; et ce 13 janvier 1348 (v. s.), jour de revanche sur les tisserands, fut depuis appelé le bon mardi (de goede dicendach), en opposition avec leur journée de victoire du 2 mai 1343, connue sous le nom de mauvais lundi (de goede maendach) (Napoléon de Pauw, Cartulaire historique et généalogique des Artevelde, Volume 41, 1920 - www.google.fr/books/edition).

 

On rétablit ensuite le weversgeld, c'est-à-dire un impôt de 12 miten par semaine sur chaque tisserand. Il dura jusqu'en 1354. V. Vander Haeghen, Inventaire des archives de la ville de Gand, p. 135 (Gand, 1896) (Henri Pirenne, Histoire de Belgique: Du commencement du XIVe siècle à la mort de Charles le Téméraire, 1922 - www.google.fr/books/edition).

 

"colorer un accord"

 

Cette expression se trouve dans une lettre de 1626 dans DepĂŞches d'Hollande (1624-1625) de Charles Faye chevalier d'Espesses et dans les Lettres et ambassades de Philippe Canaye (George Willem Vreede, Inleiding tot eene geschiedenis der Nederlandsche diplomatie: tweede gedeelte, 1861 - www.google.fr/books/edition, Lettres et ambassades de messire Philippe Canaye, seigneur de Fresne, Tome 2, 1644 - www.google.fr/books/edition).

 

Ce qui signifierait "cacher".

 

Jacob van Artevelde, né à Gand vers 1287, est un membre de la haute bourgeoisie gantoise qui a fait fortune dans l'industrie drapière au début du XIVe siècle. En 1336, Édouard III, qui veut obliger les villes flamandes à se tourner vers l'Angleterre, interdit l'exportation des laines anglaises vers la Flandre. Celle-ci entre en crise : les profits baissent, le chômage augmente. Le 3 janvier 1338, van Artevelde se fait confier la direction de Gand par les échevins de la ville et organise, en avril, une conférence des grandes villes de Flandre au monastère d'Eeckoutte. À partir de ce moment, c'est lui qui assume le gouvernement du comté de Flandre. Au début des années 1340, le retour des laines anglaises ne ramène cependant pas la prospérité en Flandre et l'autorité de Jacob van Artevelde est de plus en plus contestée. Louis de Flandre parvient à reprendre pied dans le comté en se formant un parti chez les opposants. Van Artevelde répond par la fuite en avant. Il désavoue le comte de Flandre et suggère à Édouard III d'offrir le comté à son fils Édouard, le futur Prince Noir. Il est cependant déjà trop tard pour lui. Contesté dans sa ville même de Gand, il est assassiné lors d'une émeute le 17 ou le 24 juillet 1345 (fr.wikipedia.org - Jacob van Artevelde).

 

Qui frappa Artevelde ? Le nom du meurtrier paraĂ®t avoir Ă©tĂ© Thomas Denis. Les meilleurs textes du troisième livre de Froissart portent un telier et non pas : un tuilier. Thomas Denis aurait donc Ă©tĂ© un tisserand, conduit par la haine qui animait tout ce mĂ©tier contre Artevelde. Quel fut le caractère du mouvement ? Une chronique flamande l'appelle : l'insurrection de la pl?be, het oproer van het kleen gemeente. GĂ©rard Denys qui, par un sentiment d'envie ou de jalousie, n'avait pu ou n'avait voulu empĂŞcher ce qui avait eu lieu, ne fit rien pour ouvrir les portes de Gand au comte de Flandre. Son rĂ´le se borna Ă  calmer les passions qu'il avait dĂ©chaĂ®nĂ©es. Deux lignes du compte de Gand de 1345 ont Ă©tĂ© grattĂ©es avec soin, et peut-ĂŞtre de la main de GĂ©rard Denys lui-mĂŞme, qui voulait cacher Ă  la postĂ©ritĂ© sa connivence avec les ennemis d'Artevelde; mais elles ne seront pas toutefois perdues pour l'histoire. Elles constatent que GĂ©rard Denys distribuia des sommes considĂ©rables aux ouvriers qui se mirent avec lui en grève (la grève ou le ledig-gang Ă©tait dĂ©fendue par les lois de la commune). GĂ©rard Denys s'efforça de faire oublier sa funeste ambition, maintint le sĂ©questre des biens de Jean de Steenbeke et mourut en 1348 sur la place publique, frappĂ© par les hommes d'armes de Louis de Male, au moment oĂą les tisserands rĂ©unis autour de lui rĂ©pĂ©taient leur ancien cri : "La commune et le roi d'Angleterre!" (Joseph Kervyn de Lettenhove, Oeuvres de Froissart : chroniques, Tome 4, 1868 - www.google.fr/books/edition).

 

Acrostiche : LSDD

 

Relation de la venue et entrée solemnelle en la ville de Rome au 23 du mois de nouembre 1608 de tres illustre prince Charles de Gonzague de Cleues, duc de Neuers et de Rethelois, pair de France etc., traduicte d'italien en françois sur la copie impr. à Rome, chez Jacq. Mascardi en l'année 1608 par L. S. D. D. Paris, Laurent Hugé 1609. in 8°. (14 pp.) (Johann Georg Theodor Grässe, Trésor de livres rares et precieux, 1869 - www.google.fr/books/edition).

 

Relation de la venve & entrée solemnelle en la ville de Rome au 25 du mois de Novembre 1608, De Très illustre & Très magnanime Prince Charles de Gonsague de Cleues, Duc de Neuers & de Rethelois, Pair de France, Prince souverain d'Arches, Prince de Porcian, Marquis d'Isle, Comte de Sainct Manuldes, Gouverneur & Lieutenant général pour sa Majesté Très-chrestienne aux Provinces de Champagne et Brie. Traduites d'Italien en Français sur la copie imprimee a Rome, chez Iacques Mascardi en l'annee 1608 par L. S. D. D. A Paris, par par François Hvby, à S. Iacques au soufflet verd, 1609. Avec privilege du Roy. - Pièce de 24 pages. L'auteur italien de cette Relation est Georges Portio (Catalogue des ouvrages légués par M. le marquis de Godefroy de Ménilglaise, Tome 2, 1895 - www.google.fr/books/edition).

 

Récit de l'arrivée et entrée solennelle du seigneur Charles Gonzague, duc de Nevers et de Rethel, pair de France, prince souverain d'Arques, marquis de L'Isle, comte de Saint-Manuldes, gouverneur et lieutenant général pour Sa Majesté très chrestienne ès provinces de Champaigne et Brie, faicte à Rome le 25 novembre 1608. Discours italien imprimé à Rome, chez Jaques Mascardi, traduit en francois. A Lyon, par Claude Larjot, 1609, in-8° de 23 pages. En tête, dédicace à Alexandre Conti Sforza, duc de Segni : «George Portio» (Bulletin mensuel des récentes publications françaises, 1885 - www.google.fr/books/edition).

 

Georges Portio écrivait en particulier sur les vestiges antiques de Rome (Inventaire des livres de la Bibliothèque publique de la ville de Douai, fait en 1805, 1820 - www.google.fr/books/edition, Collection de l'École française de Rome, Volume 73, Numéros 1 à 2, 1984 - www.google.fr/books/edition).

 

Le roi Philippe de Valois & Jean II son successeur permirent, en 1347 & en 1350, à Louis de Male de posséder en pairie le comté de Rethel. Ce comté passa ensuite aux maisons de Bourgogne, d'Albret, de Clèves, de Lautrec, de Foix, de Laval, & enfin à celle de Gonzague. Henri III l'érigea, en 1581, en duché-pairie en faveur de Louis de Gonzague son petit-fils; Charles de Gonzague, duc de Mantoue, le vendit, en 1559, au cardinal Mazarin qui laissa ce comité à son neveu Philippe-Jules Mancini (Pierre-Ancher Tobiésen Duby, Traité des monnaies des barons, 1790 - www.google.fr/books/edition, fr.wikipedia.org - Louis II de Flandre).

 

Typologie

 

Le report de 2012 sur la date pivot donne 685.

 

Lorsque saint Vindicien eut obtenu du roi Thierri Ill, en réparation du meurtre de saint Léger, des possessions et des priviléges extraordinaires qui firent de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras une maison religieuse du premier ordre, il chercha un digne chef pour cette magnifique communauté. Il avait beaucoup entendu louer la vertu et la sagesse d'un religieux qui vivait alors dans le monastère de Blandinberg, près de Gand, et saint Amand, le fondateur de cette maison, estimait entre tous ce religieux qui marchait avec ferveur sur les traces du célèbre apôtre. Ce religieux se nommait Hatta. Il vint donc, en 685, prendre la direction de l'abbaye de Saint-Vaast, et ouvrir la longue liste de ces abbés qui devait se continuer jusque vers les premiers jours du siècle où nous vivons, c'est-å-dire pendant onze siècles. Ce qui prouve le profond esprit religieux qui l'animait et la sagesse de la direction qu'il sut imprimer à cette communauté naissante, c'est la ferveur, c'est la discipline qui y régna longtemps encore après lui. Si donc on ne connait point en détail les cuvres du bienheureux Hatta, on connaît au moins dans son ensemble et dans ses résultats évidents son wuvre excellente. En 686, on le voit accompagner à Hamage saint Vindicien, invité par Gertrude, abbesse de ce monastère, à consacrer une nouvelle église. On sait aussi que saint Vindicien lui accorda de grands priviléges, ou plutôt à la communauté dont il fut le premier chef. Il mourut vers l'an 699, et son nom a toujours été en grande vénération dans l'abbaye de Saint-Vaast (Eugène Van Drival, Hagiologie diocésaine - Arras, 1868 - www.google.fr/books/edition).

 

La construction du moulin à eau, dont on voit encore les restes près du pont de ce nom, fut décrétée vers l'an 1290. Les Gantois avaient déjà mis la main à l'oeuvre quand l'abbé de Saint-Pierre, Jean dit le pêcheur, den Visschere, leur fit défense de continuer les travaux. Le prélat se fondait sur une charte de Thierry d'Alsace, comte de Flandre, donnée en 1156 et confirmée plus tard par le pape Alexandre III. Les échevins de Gand ne vouTurent pas se soumettre à cette charte, qui était fausse et que les moines avaient fabriquée pour s'assurer le monopole de l'établissement et de l'exploitation des moulins, placés sur les cours d'eau entourant la ville de Gand, dans le rayon d'une lieue. C'était, comme on voit, une jolie source de revenus que les bons pères s'étaient assurée par la fabrication de l'acte de 1156.

 

Les Gantois prirent leur recours vers Robert de Béthune, fils du comte de Flandre Gui de Dampierre, et obtinrent l'autorisation d'établir le moulin. Les travaux cependant ne furent repris qu'en 1297. Jan den Visschere intervint une seconde fois et renouvela la défense faite en 1290. Les Gantois ne tinrent aucun compte de l'interdiction et passèrent outre sans que l'abbé de St-Pierre osât s'adresser, pour faire valoir ses prétendus droits, soit au comte soit à une juridiction quelconque.

 

On comprend combien il dut en coûter aux moines de St-Pierre de voir les échevins exploiter un moulin dont le produit, au lieu de prendre le chemin de l'abbaye du mont Blandin, était versé annuellement dans les caisses de la ville de Gand.

 

Ce revenu était considérable et allait en augmentant tous les ans. Nous voyons par les stadsrekeningen qu'en 1337 il produisit 696 Livres et qu'en 1349 il en produisit 1248, soit presque le double (Prosper Claeys, Pages d'histoire locale gantoise, 1885 - www.google.fr/books/edition).

 

2012

 

L'antagonisme, entre la toute-puissance de l'Ă©conomie au nord de la Belgique et le principe de solidaritĂ© indispensable pour un renouveau au sud atteint un nouveau paroxysme ! DĂ©tentrice depuis fin mars 2011 du triste record mondial de temps passĂ© sans gouvernement (record jadis dĂ©tenu par l'Irak), le 6 dĂ©cembre 2011, après plus de 520 jours passĂ©s sans gouvernement, les partis flamands et francophones parviennent enfin Ă  trouver un arrangement qui mette un terme Ă  la crise qui secoue le royaume. Elio Di Rupo est nommĂ© au poste de Premier ministre. 2012 a Ă©tĂ© l'annĂ©e de nombreuses rĂ©formes. Il a fallu stabiliser l'Etat. Dans ce contexte, les Ă©lections communales, qui se sont tenues en octobre 2012, Ă©taient un test. Si les socialistes ont bien rĂ©sistĂ© en Wallonie, c'est en revanche le parti indĂ©pendantiste et libĂ©ral NVA qui perce en Flandre alors que le Vlaams Belang (extrĂŞme-droite) chute de façon significative. Les Ă©lections lĂ©gislatives de 2014 font le jeu de l'alternance et Charles Michel, le leader du Mouvement RĂ©formateur (coalition de centredroit), devient le 41e Premier ministre de Belgique (Bruges, Anvers et la Flandre 2015 Petit FutĂ© - www.google.fr/books/edition, fr.wikipedia.org - Daniel Termont).

 

La sixième réforme de l’Etat

 

L’accord institutionnel sur la sixième réforme de l’Etat, intitulé “Un Etat fédéral plus efficace et des entités plus autonomes”, intervenu en décembre 2011, prévoit une importante réforme de l’Etat, qui est réalisée en plusieurs parties.

 

Le premier volet de la réforme de l’Etat a été voté en juillet 2012. Ce volet concerne principalement la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV). Outre la scission de la circonscription électorale, BHV subit également une réforme judiciaire.

 

Le deuxième volet de la réforme de l’Etat a été clôturé début 2014. Les modifications à la Constitution, les lois spéciales et les lois qui exécutent la sixième réforme de l’Etat ont été publiées le 31 janvier 2014 au Moniteur Belge. Au total, cela représentait 1.000 pages de textes de loi. Ces textes règlent le transfert de compétences aux Communautés et Régions ainsi qu’une réforme importante de la loi spéciale de financement. Le Sénat a été réformé et le rôle de la Chambre a été renforcé (www.belgium.be - Sixième réforme de l'Etat, La sixième réforme de l'État (2012-2013): Tournant historique ou soubresaut ordinaire ? (Belgique), 2015 - www.google.fr/books/edition).

 

Le mouton

 

Le Vendredi 6 mars 2020, Nicolas Sarkozy, ancien Président de République (2007-2012), a déposé au musée de la Légion d’honneur son collier de chevalier de l’ordre espagnol de la Toison d’or reçu en 2012 des mains du roi Juan-Carlos. Accueilli par le grand chancelier, le général Benoît Puga, l'ancien chef de l'Etat a également pu admirer les collections du musée et signer le livre d’or (www.legiondhonneur.fr).

 

Ainsi, en 1337, il suffit à l’Angleterre de bloquer l’exportation de laine pour faire basculer les villes drapières du côté anglais et en 1338, c’est un marchand de draps, Jacques van Artevelde, qui devint pour quelques années le nouveau maître de Gand. Dans un tel contexte, c’est donc bien le mouton qui faisait la pluie et le beau temps dans le duché de Bourgogne, vassal de la France. En choisissant de le mettre à l’honneur sur un ordre de chevalerie, Philippe le Bon reconnaissait aussi que ce qui était le véritable nerf de la guerre. Celui qui commandait, le véritable maître que tout le monde se devait de servir, ce n’était ni le duc ni même Dieu, c’était le mouton anglais (atravers.hypotheses.org).

nostradamus-centuries@laposte.net