Financer la guerre
VII,
25
2017-2018
Par guerre longue tout l'exercice expuiser,
Que pour souldartz ne trouveront pecune,
Lieu d'or, d'argent, cuir on viendra cuser,
Gaulois aerain, signe croissant de Lune.
Malgré la fin programmée de Daesh, il semble que les opérations militaires occidentales continueront. Après Al-Qaïda, Daesh,
qui leur succédera-t-il ? Toujours plus violent et plus meurtrier.
Pour financer la "guerre au terrorisme", l'argent manquera-t-il ?
On peut trouver un rapport entre le trésor public gaulois (français ?) (l'AEerarium était celui des Romains)
et l'astre lunaire encore une fois dans les contes, le légendaire trésoraire plus précisément.
"Tout écrivain - et Nostradamus fut un authentique poète - aime à retrouver les paysages de son enfance.
Cette région chargée de souvenirs gardait aussi le mystère d'une légende que le bisaïeul n'avait pas manqué de raconter à son arrière-petit-fils. Familière aux veillado des mas provençaux, elle racontait
l'histoire d'une chèvre et d'un trésor. Cette chèvre en or cachait sous le plateau du mausolée de Sextus et de l'arc de Glanum un trésor fabuleux que personne n'avait jamais pu ravir. Sur le souvenir de ce trésor,
Nostradamus greffa l'histoire des trésors volés dans les églises catholiques par les huguenots, lors des troubles des années 1560. La légende "caprine" est racontée par le prophète sous la forme d'une énigme (X,29).
Il s'agit, en l'occurence, de l'histoire vraie ou inventée de l'émir Abd-el-Raman qui, chargé d'un immense butin, voulut le cacher dans l'une des grottes du Trou des Fées et que personne depuis n'a pu retrouver. [...]
Depuis son enfance, Nostradamusavait rêvé du trésor caché. [...] Le trésor l'obséda, car il représentait le secret des choses : leur "or" et leur "sens". [...] Le prophète consacra trois quatrains au trésor pillé de Toulouse,
ville charnière de ses voyages et de son destin. Il y parla des "simulacres d'or et d'argent" (gonflés d'or) qui furent volés et jetés au feu (VIII,28), de "l'or Capion ravi et rendu" (VIII,29), du "thrésor trouvé...
en deux locz tout et près de l'usacle" (VIII,30). Le trésor ne pouvait être trouvé que par "calcul astronomique" disait-il. Dans son esprit, cela voulait dire : "avec l'aide de Dieu". Il le prouva le jour où on fit appel
à lui pour découvrir le trésor volé" de la grande église d'Orange le 20 décembre 1561 (Louis Schlosser, La vie de Nostradamus, Belfond, 1985, pp. 21-22 et 243-244).
Pourquoi exposer son or à la lune ? Une histoire de fécondation ?
"On prétend justement que certains étalaient ainsi leur argent à la lune croissante afin que leur fortune croisse de la même.
Luzel met encore en relation la lune avec les trésors : « À Keranborn il y avait autrefois une princesse ou groac'h qui étalait son trésor à la lumière de la lune, certains
jours de l'année. Un peu plus haut que le vieux manoir, au midi, dans un champ qui était autrefois sous-bois, il y avait, à l'ombre de vieux chênes, une fontaine dont l'eau
avait un goût particulier : on disait qu'elle sentait le cuivre et même l'argent. Une vieille tradition voulait aussi qu'aux environs de cette fontaine, on ne savait pas l'endroit précis, fût caché,
profondément sous terre, un riche trésor d'argent, d'or et de pierres précieuses, contenu dans plusieurs bassins de cuivre. La nuit, quand il faisait un beau clair de lune, les bassins s'élevaient
à fleur de terre, avec leurs trésors, et une belle princesse aux longs cheveux blonds veillait sur eux. Cette princesse était si belle que tout le bois en était éclairé. On l'avait
vue, souvent, assise sur la margelle de la fontaine et peignant ses beaux cheveux avec un peigne d'ivoire, ou se promenant sous les chênes, sans perdre de vue ses trésors. Pour pouvoir puiser à ces bassins,
il eût fallu que quelqu'un qui n'était pas peureux, se trouvât là une nuit de Noël qu'il ferait clair de lune, et, pendant que sonneraient les douze coups de minuit, il pourrait remplir ses poches à discrétion.
Mais, malheur à lui, si, après les douze coups frappés, sa main se trouvait encore dans un des bassins, car alors il disparaissait avec eux sous terre, et on ne le revoyait plus. »"
(Daniel Giraudon, Traditions populaires de Bretagne: du soleil aux étoiles, 2007 - books.google.fr).
Dans Les Évangiles des quenouilles, on peut lire "Pour obtenir de l'argent, il faut saluer la lune croissante avec respect."
(Les évangiles des quenouilles, 1985 - books.google.fr).
Les Évangiles des quenouilles (ou Les evvangiles des queneules ; Les evvangiles des quenoilles) est un recueil de contes médiévaux
enchâssés rédigés par Fouquart de Cambray, Duval Antoine, Jean d'Arras. Ils furent écrits en langue d'oïl et en picard et publiés à Bruges chez Colart Mansion en 1480. Ce recueil constitue une source ethnologique et
historiographique pour l'étude du folklore médiéval européen
(fr.wikipedia.org - Les Evangiles des quenouilles).