Septième guerre de Religions

Septième guerre de Religions

 

VII, 12

 

2006-2007

 

Le grand puisnay fera fin de la guerre,

Aux Dieux assemble avec les excusez,

Cahors, Moissac iront loin de la serre,

Refus Lestore, les Agenois rasez.

 

La paix de Bergerac, concrétisée avec l'édit de Poitiers, met un terme à la sixième guerre de Religions.

 

Catherine de Médicis entreprend un nouveau voyage dans tout le royaume. Elle rencontre les différents partis, les gouverneurs des provinces, les grands. Son objectif est d'établir une paix définitive. Le 28 février 1579, elle signe au nom du roi le traité de Nérac, qui donne aux protestants quinze places de sûreté pour six mois. Six mois plus tard, les protestants refusent de rendre les places. La septième guerre commence.

 

Henri de Navarre prend Cahors. La paix de Fleix (près de Bergerac) accorde le maintien de quinze places de sûreté pour six ans aux protestants. Cette guerre est aussi appelée guerre des Amoureux en raison des intrigues de galanterie qui y donnèrent lieu. En effet, le protestant Henri de Navarre et sa femme Marguerite de Valois (la reine Margot) menèrent joyeuse vie à Nérac au milieu d'une cour composée de jeunes seigneurs frivoles, et que leurs continuelles galanteries avaient fait surnommer les Amoureux.

 

Durant les guerres, l'autorité royale n'a cessé de se réduire face aux gouverneurs des provinces. Côté protestant, Henri, roi de Navarre, seigneur en Rouergue et en Quercy est en plus gouverneur de Guyenne. Condé est gouverneur de Picardie. Côté catholique, le parti des Guise contrôle les gouvernements de la Bretagne, de la Bourgogne, de la Champagne, la Normandie. Dans certaines régions, les deux partis se partagent le pouvoir comme en Provence (fr.wikipedia.org - Guerres de Religion (France)).

 

Prise de Cahors

 

De toutes les expéditions que Henri de Navarre entreprit, dans le cours de l'année 1580, il ne réussit qu'à l'attaque de Montaigu en Poitou, et à celle de Cahors, le 29 mai 1580 (Biographie universelle ancienne et moderne, 1870 - books.google.fr).

 

Henri recommença la guerre en 1579, après avoir ajoutĂ© une 2e compagnie Ă  sa garde. L'attaque de Cahors eut lieu le 25 mai 1580. «Henri, dit d’AubignĂ©, fit son ordre ainsi : il donna aux pĂ©tardiers six soldats de ses Gardes bien choisis; Ă  trente pas d'eux marchoit le baron de Salignac, accompagnĂ© de Saint-Martin, capitaine de ses nouvelles Gardes, et de dix-huit bons hommes; Roquelaure, commandant une troupe gaillarde (la plus part de la maison du roi), soustenoit Salignac.» Le rĂ©cit de Sully, plus dĂ©veloppĂ©, nous dit : «Il faisoit « un fort grand chaud et un tonnerre violent, mais sans pluie. Dix pĂ©tardiers, secondĂ©s de dix soldats des plus dĂ©terminĂ©s des Gardes du prince, marchèrent avant nous, comme devant nous ouvrir un passage dans la ville. Ils Ă©toient suivis de près par vingt autres fantassins et trente cavaliers, aussi des Gardes du roi, conduits par Saint-Martin, leur capitaine ; quarante gentilshommes commandĂ©s par Roquelaure, et soixante soldats de la Garde, composèrent un autre corps et marchèrent ensuite. Le roi de Navarre, Ă  la tĂŞte de 200 hommes, partagĂ©s en quatre bandes, venoit après nous. Le reste de sa petite armĂ©e, qui composoit un gros de mille Ă  douze cents arquebusiers, en six pelotons, fermoit la marche. Il y avoit trois portes Ă  forcer, qu'on se hâta de renverser avec le pĂ©tard, après lequel on employoit la hache. Les ouvertures Ă©toient si Ă©troites, que les premiers ne purent pĂ©nĂ©trer qu'en rampant sur le ventre. Au bruit du pĂ©tard, les assiĂ©gĂ©s prennent les armes.... Il fallut essuyer un choc, qui fut terrible. ArrivĂ©s Ă  la place, nous trouvâmes des barricades qu'il fallut renverser. Le roi y rompit deux pertuisanes, et ses armĂ©s y furent marquĂ©es de plusieurs coups de feu et de main... Il se passa cinq jours et cinq nuits toujours combattant. Tout le monde Ă©toit dĂ©couragĂ©; Henri, seul, Ă©toit ferme, et disoit: «Il est dit lĂ -haut ce qui doit ĂŞtre fait de moi en cette occasion. Souvenez-vous que ma retraite hors de cette ville sera la retraite de ma vie hors de ce corps. Il y va trop de mon honneur d'en user autrement; ainsi, qu'on ne me a parle plus que de combattre, de vaincre ou de mourir...» Après des prodiges d'Ă©nergie, le roi de Navarre, couvert de blessures et de gloire, emporta, Ă  la tĂŞte de ses Gardes, les dernières barricades et arracha aux assiĂ©gĂ©s leurs dernières armes. Le capitaine de la nouvelle Garde, Charles Leclerc de Saint-Martin, fut tuĂ© dans cette lutte suprĂŞme. Après ce brillant exploit, Henri lutta hĂ©roĂŻquement contre les forces supĂ©rieures du duc de Mayenne.» (Louis Susane, Histoire de l'infanterie française, Tome 2, 1876 - books.google.fr).

 

Moissac

 

Là, comme ailleurs, le prince de Béarn fut aidé par cette pléiade de célèbres vicomtes dont quatre sur sept appartenaient au Quercy : Turenne, Bruniquel, Monclar et Gourdon. A l'avènement de Henri IV, Cahors et Moissac restent seuls à favoriser la Ligue. Encore Moissac, fanatisé après le meurtre de Fumel, 1561, était-il resté assez indifférent aux terribles luttes de la fin du siècle; aussi se laissa-t-il facilement gagner par d'Epernon qui le trouva sur son passage. Enfin, aux états de la province, réunis au mois de février 1593, les ligueurs se virent contraints de déposer les armes (Ch. Pradel, Quercy, Encyclopédie des sciences religieuses, Tome 11, 1881 - books.google.fr).

 

Cahors et Moissac en Quercy

 

Henri II avait établi un présidial à Cahors, en 1552, et que le pays avait des états auxquels assistaient les trois ordres. Le tiers se composait des communautés, au nombre de vingt-quatre, tant bourgs que villes, dont les principales étaient Cahors, Montauban, Figeac et Moissac. Les états s'assemblaient indifféremment dans l'une ou l'autre de ces villes, d'abord à des époques indéterminées et selon les besoins. L'on y votait les subsides au comte, plus tard au roi; l'on y répartissait l'impôt, l'on y décrétait quelques mesures d'ordre, et le sénéchal de Cahors en avait la présidence. Le Quercy, à la mort de Jeanne de Toulouse et d'Alphonse de Poitiers, avait été réuni à la couronne par Philippe-le-Hardi (1361); il était partagé en douze bailliages. [...]

 

Pendant les guerres de religion, Cahors, vieille cité épiscopale, dévouée aux traditions catholiques, ne permit point à la réforme de se glisser dans ses foyers. Le peuple, un jour, s'attroupa devant la maison de d'Oriolle, où se faisait le prêche, et y mit le feu. Les protestants, intimidés, n'osèrent plus se montrer à Cahors. Par un singulier jeu du hasard, ce fut pourtant l'un de ses enfants, Clément Marot, qui par sa traduction des psaumes en vers français fournit au calvinisme les armes spirituelles les plus populaires. Lorsque, après la Saint-Barthélemy, les deux partis en vinrent de nouveau aux mains, le roi de Navarre, à qui d'ailleurs Cahors appartenait, en vertu de son contrat de mariage avec Marguerite de Valois, dirigea contre cette ville, dans la nuit du 29 mai 1580, une attaque terrible, que son intrépidité put seule faire réussir. Au bout de trois jours de combat, les habitants, qui s'étaient vaillamment défendus derrière des barricades, cessèrent toute résistance. Le sac de la ville commença: les édifices sacrés furent mutilés, dépouillés de leurs ornements; les reliques violées et jetées au vent. En 1589, des députés du parlement de Toulouse déterminèrent Cahors à se prononcer pour la Ligue. L'avènement de Henri IV clôt la période des agitations civiles de Cahors; mais, par une fatale compensation, c'est de cette époque aussi que date sa décadence: suppression du privilège d'entrepôt pour les vins, suppression de l'université, qui, depuis quatre siècles, donnait à la science du droit juridique tous ses oracles, les Cujas, les Benedicti, les Jean Dartis, les Roaldès, les d'Acosta, et où Fénelon fit ses études (Aristide M. Guilbert, Histoire des villes de France, Tome 2, 1845 - books.google.fr).

 

"loing de la serre" : Esparbès

 

Il existait une Madame de La Serre dans l'entourage de Marguerite de Valois mais plutôt à la fin de sa vie (Philippe Lauzun, Lettres inédites de Marguerite de Valois, 1579-1606, Tome 1, 1886 - books.google.fr).

 

Catherine Bernarde de Montagu, dame de La Serre (près Montcrabeau, près Agen et Nérac), apporta cette terre dans la maison d'Esparbès de Lussan, en épousant, le 16 avril 1570, Jean-Paul d’Esparbès de Lussan, servant sous Monluc au siége de Sienne, en 1554, gentilhomme de la chambre du roi en 1576, mestre de camp du régiment de Piémont, dit des bandes noires, en 1577, gouverneur de Blaye en 1586, capitaine de la première compagnie des gardes du corps du roi en 1599, maréchal de camps, chevalier des ordres du roi en 1604, mort le 16 novembre 1616. Ce Jean-Paul, qui fut, le premier de sa famille, seigneur de la Serre en 1570, était le septième fils de Bertrand d'Esparbès et de Louise de Saint-Félix. Trois de ses frères (Philippe, François et Joseph), furent comme lui chevaliers des ordres du roi; quatre autres de ses frères (Bertrand, Pierre, Jean et François) furent chevaliers de Malte; les deux derniers furent tués en 1562 (Société française pour la conservation des monuments historiques, Volume 41, 1875 - books.google.fr).

 

Ce fut ce même Paul d'Esparbèz de Lussac qui, en 1579, Henri de Navarre n'étant pas encore Henri IV, fit reculer le roi de Navarre qui s'était présenté devant Condom (Chronique d'Isaac de Pérès, Revue de l'Agenais, Volume 6, 1879 - books.google.fr).

 

Déjà en 1577, une tentative de siège par Henri de Navarre de La Cardouède est repoussée par le gouverneur J.-P. d'Esparbès de Lussan (Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, Volumes 84 à 85, 1983 - books.google.fr).

 

Agen

 

Laissant sa jeune sœur Catherine de Bourbon le représentera Pau et à Nérac, Henri de Navarre s'était retiré à Agen, poste avancé, d'où il surveillait plus facilement la basse Guienne, le Périgord et le pays Toulousain. Ayant à se plaindre de l'amiral de Villars que la Cour lui avait imposé comme lieutenant en Guienne, Henri avait à la conférence de Bergerac demandé son remplacement. On lui envoya le maréchal de Biron, Armand de Gontaud, rude soklat, médiocre diplomate. Nous verrons dans la suite que le roi de Navarre ne gagna pas au change.

 

Tout d'abord leurs relations furent presque amicales. Les lettres qu'écrivit Biron aux Consuls d'Agen en septembre 1577 le prouvent suffisamment ^ Ceux-ci, on le sait, commençaient à supporter difficilement dans leurs murs la présence du jeune prince et de son turbulent entourage. Malgré les sages édits que depuis un an il avait proniulgués dans l'intérêt de cette ville, soit pour faire ojjserver la discipline, soit pour empêcher les pillages, maintenir l'exercice des deux cultes, et procurer par ces moyens une aisance et une sécurité relatives, ils voyaient d'un mauvais œil leurs charges s'aggraver chaque jour davantage par l'entretien des troupes de plus en plus nombreuses qui formaient dans la ville garnison, par la multiplicité des emprunts forcés ordonnés par le jeune prince, et surtout par la construction de deux forts que celui ci, contrairement aux anciens privilèges, avait voulu élever, l'un à l'ouest de la ville, sur l'emplacement même du couvent des Jacobins, l'autre à lest, à la porte du Pin. Aux plaintes réitérées des autorités agenaises, Biron répond «qu'il a trouvé le Roy de Navarre en fort bonne disposition», et il les assure «que ledit Roy est tout plein de très bonne volonté, dont nous ne pouvons espérer que toute bonne yssue de son bon zèle.» Malgré ces assurances, le Béarnais maintenait ses dispositions défensives et évitait pour ce motif de revenir à Agen.

 

Biron eut le dernier mot. Il obtint que les garnisons seraient retirées de cette ville, le jour on y installerait la chambre de l'Édit; et, le 30 mai 1578, les nouveaux conseillers ayant fait leur entrée, le roi de Navarre, arrivé la veille, remit aux Consuls les clefs de la cité, leur demandant toutefois de lui rester fidèles. Henri n'avait pas regagné Lectoure, où il s'établissait plus solidement encore, que « tous les forts «et marques de guerre» étaient déjà rasés dans Agen.

 

Henri de Navarre avait dû quitter Agen rendue à Biron, homme du roi Henri III, mais gardait Lectoure qui, comme la plupart des cités voisines, se prononçait ouvertement pour le Roi de Navarre, contre le roi de France ("refus") (Philippe Lauzun,  Itinéraire raisonné de Marguerite de Valois en Gascogne : d'après ses livres de comptes (1578-1586), 1847-1920 - archive.org).

 

Montiers ou les dieux

 

Eustache du Cauroy, né à Beauvais, & Maître de Chapelle de Charles IX & de Henry III, fut un excelent Musicien. Ce fut lui qui composa la Musique exécutée aux grands Augustins, le jour de l'établissement de l'Ordre du S. Esprit. Cet Ordre fut institué le 31 Décembre 1578, sous le nom d'Ordre & Milice du S. Esprit, en mémoire de trois grands événements arrivés à Henri III le jour de la Pentecôte, sa naissance, son élection à la Couronne de Pologne, & fon avènement à celle de France [cf. quatrain I, 23 - Henri III, roi de Pologne - 1574].

 

L'anĂ©e suivante, Henry III maria sa belle-soeur Marguerite de Lorraine, au Duc de Joyeuse, l'un de ses favoris, & fit pour cela une fĂŞte superbe, qui dura quinze jours, au Château de Montiers ; jamais la Cour ne parut si galante. Ronsard & BaĂŻf composerent les vers. La Musique fut faite par Beaulieu & Salmon, MaĂ®tres de la Musique, & les dĂ©corations furent peintes par Jacques Pacin, fameux Peintre du Roi: il y eut aussi un balet comique (CircĂ©, ou le Ballet omique de la Royne), dont les paroles furent composĂ©es par M. de la Chesnaye, AumĂ´nier du Roi, & la Musique par les deux mĂŞmes Musiciens ; mais toute la fĂŞte fut inventĂ©e par Baltasar de Beaujoyeulx , Valec de chambre du Roi & de Catherine de MĂ©dicis , nous nous permetrons d'en donner un extrait , pour qu'on ait une idĂ©e des fĂŞtes de ce tems-lĂ . Le 15 Octobre, jour de la grande fĂŞte, on vit ariver une foule incroyable de peuple , qui ne put parvenir Ă  entrer dans l'enceinte. Il n'y eut , au plus , que dix mille Spectateurs de placĂ©s. Vers les dix heures du foir, la Cour Ă©tant assemblĂ©e, le sieur la Roche, Gentilhomme servant, faisant le rĂ´le d'un Gentilhomme qui s'enfuyait du jardin de CircĂ©, aconrut hors d'haleine, faisant semblant d'ĂŞtre poursuivi par la Magiciene [...]

 

Circé chanta ensuite qu'elle résisterait à Jupiter & à tous les Dieux ensemble, mais qu'elle voulait bien céder au Roi des Français. Pan s'impatientant de ce beau discours, commença à ataquer Circé, Jupiter la menaça de fon courroux, & voyant qu'elle ne se rendait pas à ces bonnes raisons, il la frapa de son foudre. Alors Circé ayant perdu sa puissance, fut prise par Minerve, qui la conduisit au Roi, & la lui donna ainsi que sa verge d'or. Jupiter prit ce moment pour présenter aussi Mercure & Minerve à Henri III; & ces Dieux respectueux se jeterent aux pieds de Sa Majesté, comme pour lui dire qu'il les surpassait en sagesse & en éloquence. Ce spectacle finit par un ballet superbe des Nayades, des Nymphes de Pan, des Satyres, &c. qui firent, en dansant, quarante figures de Géométrie. Enfin tout ce spectacle qui avait duré depuis dix heures du soir, jusqu'à quatre heures du matin, finit par des présens en or que firent toutes les dames aux Seigneurs de la Cour qu'elles choisirent.

 

Voilà un échantillon du goût qui régnait alors, & des plaisirs que le Roi procurait à la Cour la plus élégante, qui, dit-on, eût jamais existé. On prétend que cette fête coûta près de cinq millions, qui en valaient vingt de notre tems (Jean-Benjamin de Laborde, Essai sur la musique ancienne et moderne, Tome 71, 1780 - books.google.fr).

 

Le "grand puisnay" pourrait ĂŞtre Henri III de Valois.

 

Typologie

 

Le report de 2008 sur la date pivot 1580 donne 1152.

 

Dans la seconde, après l'éphémère réunion de la Guyenne à la couronne royale, par le mariage de Louis VII et d'Aliénor, suivi bientôt du divorce fameux, en 1152, ce fut la guerre anglaise, plus grave et plus longue; une seconde invasion du Quercy, par le nouveau roi d'Angleterre, Henri II, en 1159; la prise de Moissac, celle de Verdun-sur-Garonne; une paix éphémère, une nouvelle prise d'armes et de nouveaux désastres (Cahors, Moissac), avec les ravages des terribles Brabançons de Richard Cœur de Lion (Louis Canet, Petite Histoire générale du Tarn-et-Garonne, Tome I : des origines au XVe siècle, 2020 - books.google.fr).

 

2008

 

C’est la multiplication de ces opérations d’archéologie préventive (33 entre 1989 et 2007) qui va totalement renouveler la perception que l’on avait jusqu’alors du cadre urbain antique et médiéval de Cahors. L’emprise et les évolutions successives de la ville depuis deux millénaires apparaissent dorénavant avec plus de précision en raison des découvertes majeures récentes. Il s’agit notamment de l’agrandissement du centre hospitalier et de la création d’un parking souterrain sous les allées Fénelon, qui ont respectivement permis d’identifier un grand temple circulaire, un amphithéâtre ainsi qu’un autre monument public encore non déterminé.

 

La création d’un parking souterrain sous les allées Fénelon a permis de mener jusqu’au printemps 2008 une opération d’archéologie préventive sur une emprise proche de 5 000 m². Les découvertes ont été spectaculaires, notamment en raison de la mise au jour d’un amphithéâtre dont rien jusqu’ici ne permettait de supposer la présence à Cahors.

 

Des données convergentes permettraient de localiser le forum à la Chartreuse ; il serait bordé par le cardo maximus à l’est (rue E. Caviole) et le decumanus maximus au sud (rue du président Wilson), peut-être selon une structure bipartite (?). C’est en effet dans ce quartier de la ville qu’ont été mis au jour de grands murs de briques et autres substructions, des chapiteaux, architraves, colonnes cannelées en grés et en marbre blanc, dont l’une aurait eu environ 6 m de haut, qui signalent des édifices monumentaux découverts au XVIII s. A ces éléments s’ajoute la découverte, à la fin du règne de Louis XIV, d’une statue de marbre haute de 2,50 m dans laquelle on a voulu reconnaître une représentation de Jupiter (Dom Bruno de Malvesin, 1701). Mais peut-être s’agissait-il d’une statue colossale d’Auguste convenant à un temple de Rome et d’Auguste que l’on s’attend effectivement à rencontrer pour le temple du forum (Didier Rigal, Un regard nouveau sur Cahors-Divona, chef-lieu de la cité des Cadurques, Pallas 79, 2009 - journals.openedition.org).

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