DĂ©clin politique de Venise

DĂ©clin politique de Venise

Fin de la RĂ©publique en 1797

 

IV, 1

 

1778-1779

 

CELA du reste de sang non espandu

Venise quiert secours estre donnĂ© :

Apres avoir bien long temps attendu,

Cité livrée au premier corn sonné.

 

La rĂ©publique de Venise, si son activitĂ© commerciale est encore florissante, voit son activitĂ© industrielle amoindrie et la construction de bateaux de guerre pratiquement arrĂŞtĂ©e. Mais il y a « une rĂ©surgence de la marine de guerre vĂ©nitienne dans les annĂ©es 1780. Pour contraindre les Etats barbaresques Ă  respecter les traitĂ©s, les escadres de la RĂ©publique firent des dĂ©monstrations de force au large de Tripoli et d’Alger […] Lors de ces expĂ©ditions, le dernier des grands amiraux vĂ©nitiens, Angelo Emo, dĂ©ploya des talents jadis courants parmi la noblesse mais devenus si rares que leur soudaine rĂ©apparition fit sensation [1] Â».

Venise n’échappera pas aux guerres de la RĂ©volution et de l’Empire. Sans moyen de rĂ©sistance face aux troupes de Bonaparte, le Doge Manin et le Grand Conseil dĂ©missionnent le 12 mai 1797 et les Français entrent Ă  Venise le 15 sans coup fĂ©rir (« CitĂ© livrĂ©e au premier corn sonn酠»).

 



[1] F.C. Lane, « Venise, une rĂ©publique maritime Â», Flammarion, 1985, p. 557

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