Révolutions manquées en Italie et l’insurrection grecque IV, 58 1820-1821 Soleil ardent dans le gosier coller, De sang humain arrouser terre Etrusque: Chef seille d'eau, mener son fils filer, Captiue dame conduicte en terre Turque. "seille"
: sceau et Modène Le Seau enlevé
(La secchia rapita) est un poème hĂ©roĂŻ-comique d'Alessandro Tassoni, publiĂ© Ă
Modène en 1622 (et réédité en 1744). C'est une parodie des procédés de la
poésie épique. Tassoni y chante en vers burlesques la bataille de Zappolino,
une querelle survenue au XIIIe siècle entre Modène et Bologne, qui dégénéra en
l'une des plus grandes et des plus meurtrières batailles du Moyen Âge. Le titre
de l’œuvre provient du fait que le seul butin obtenu par le camp victorieux,
Modène, est le seau de bois d'un puits, aujourd'hui encore conservé dans la
ville. La querelle est racontée en 12 chants émaillés d'épisodes mythologiques (fr.wikipedia.or - Le
Seau enlevé). La bataille de Zappolino est une bataille qui s'est
déroulée le 15 novembre 1325 en Italie. Elle voit s'affronter les troupes
modénaises du parti gibelin, et les troupes bolonaises du parti guelfe soutenu
par le pape Boniface VIII. Il s'agit de l'un des plus grands affrontements du
Moyen Âge, avec plus de 40000 combattants et plus de 2000 morts, qui s'achève
sur une victoire des troupes modénaises. Les Modénais parvinrent aux portes de Bologne après avoir
détruit au passage les châteaux de Crespellano, de Zola, de Samoggia, d'Anzola,
de Castelfranco et de Piumazzo, ainsi que l'église du Reno, près de
Casalecchio, qui permettait de dévier les eaux du fleuve vers la ville. Ils ne tentèrent toutefois pas d'assiéger
la ville, mais se contentèrent de narguer quelques jours les vaincus en courant
quatre palios hors les murs et rentrèrent finalement à Modène en emportant
comme trophée le seau d'un puits, qui se trouve encore sous une bouche d'égout
située à l'extérieur de la porte San Felice (fr.wikipedia.org -
Bataille de Zappolino). François IV de
Modène Le 7 février 1814, les armées autrichiennes occupèrent
Modène. L’archiduc Ferdinand étant décédé en 1806, son fils aîné, François
(1779-1846), arriva sur place le 19 juillet 1814. L’acte final du congrès de
Vienne de 1815 lui rendit Modène, Reggio et Mirandole, ainsi que Massa et
Carrare à sa mère. Modène fut brièvement occupée par les troupes de Murat,
ex-roi de Naples, en 1815. De février à mars 1831, après le départ pour l’exil
du duc, un gouvernement provisoire fut mis en place. De mars à août 1848, le
duc reprit le chemin de l’exil tandis que Modène était dirigée par un
gouvernement provisoire et fut même brièvement réunie au Piémont. Le duc fut
restauré le 10 août 1848. Quand la guerre éclata entre l’Autriche et le royaume de
Sardaigne en avril 1859, son fils François V, né en 1819 et mort en 1875, prit
parti pour l’Autriche mais fut contraint d’abdiquer et de quitter Modène pour
Mantoue après avoir institué une régence qui ne dura que deux jours. Une
assemblée municipale décida du rattachement de Modène au royaume de Sardaigne
et vota la destitution de la maison de Habsbourg-Lorraine. L’annexion par le
royaume de Sardaigne fut ratifiée par un plébiscite en 1860 et elle intégra de
ce fait le royaume d’Italie. Modène perdit alors son statut de capitale d’un
État indépendant pour devenir un chef-lieu de province (fr.wikipedia.org
- Duché de Modène et Reggio). En 1830-1831, tandis que la Pologne était le théâtre
d'une lutte sublime et terrible, l'Italie, à son tour, réveillée par ces
immenses clameurs de liberté qui remplissaient le monde, essayait de se
soustraire Ă la domination de l'Autriche. L'insurrection allait Ă©clater dans
les États intermédiaires, Parme, Bologne et Modène. François IV, duc de Modène, était, dit-on, l'âme du complot, et voulait
se faire souverain constitutionnel d'une grande monarchie italienne, dont la
capitale serait placée à Bologne ou à Milan (Amédée
Boudin, Histoire de Louis Phillippe, roi des français, Tome 2, 1847 -
books.google.fr). Ce projet de 1831 pouvait être dans les vues de François
IV dès 1821. François IV, celui-là même qui, d'après l'opinion
générale, a servi de modèle au Ranuce-Ernest de la Chartreuse de Parme (1839), aussi ambitieux que fourbe, hanté peut-être
par le souvenir de César Borgia, qui avait été, lui aussi, souverain des
Romagnes, rêvait comme lui de faire de son petit État le centre d'une Italie
confédérée sur laquelle il exercerait l'autorité suprême. Il avait eu l'idée de
faire servir les libéraux à ses menées politiques et s'était lié avec leur
chef, Ciro Menotti. Mais le cabinet de Vienne eut connaissance de ces projets.
Il en fit des reproches à François IV. Alors ce prince, qui avait d'abord signé
avec Menotti un bizarre contrat bilatéral par lequel ils se promettaient
réciproquement la vie sauve, prit peur et le fit arrêter avec plusieurs de ses
compagnons, le 3 février 1831. Menotti ne s'était rendu qu'après un combat
sanglant de cinq heures, dans lequel il fut blessé. Le lendemain Bologne se
soulevait en apprenant cette nouvelle, et Modène lui répondait, le 5, en
forçant François IV à s'enfuir à Mantoue, tandis qu'un gouvernement provisoire
proclamait sa déchéance. Aussitôt les événements se précipitent. Le
gouvernement provisoire de Bologne déclara les Légations indépendantes. Ancône
se rendit, le 17, à Sercogoani, qui ne s'arrêta qu’à Otricoli dans sa marche
sur Rome, et, dans moins de quinze jours, les insurgés se trouvèrent maîtres
des deux tiers du territoire pontifical (Louis
Farges, Stendhal diplomate, Revue bleue politique et littéraire, Volume 44,
1889 - books.google.fr). Bologne La noblesse et la haute bourgeoisie, Ă Bologne,
entendaient ne pas risquer inconsidérément les avantages matériels acquis
depuis 1797. La revendication des libertés communales, n'était, en fait, qu'une
manière détournée de préserver ces avantages Cette mesure dans l'opposition
avait pour conséquence une collaboration tacite avec l'occupant. Différence
fondamentale avec la situation politique de Milan. Et Stendhal déclarait avec raison
de la société de Bologne Elle est beaucoup plus liée avec le gouvernement. Un
fait devait cruellement révéler cette entente. Du 10 au 17 mars 1822, Bologne
vit tranquillement défiler dans ses murs l'armée autrichienne qui filait sur
Naples pour mater la révolution. "Bologne e pienamente tranquille. Disturbano
solo gli alloggi" Ă©crit Rangone Ă son ami Tassoni L'ombre de l'Autriche
s'étendait sur la cité des Bentivoglio. Bologne était décidée à attendre,
patiemment, que la lumière revint. Dans une autre lettre â Tassoni, Rangone -
en qui nous pouvons voir le représentant fidèle du modérantisme Italien -
tirait la leçon dès malheureuses équipées de Naples et du Piémont en des termes
qui font curieusement songer à Stendhal Un signe d'espérance pourtant - il vrai
dire équivoque, puisqu'il trahit surtout l'orgueil municipal - : "Malgré
la peur des gouvernements, qui, depuis 1821, se résout en tyrannie pour tomber
sur la tête des sujets, on bâtit à Bologne, comme partout, beaucoup de maisons
nouvelles : ce signe montre la civilisation et l'aisance semées en Italie
par Napoléon, et que n'ont pu encore extirper les soins des obscurants et la
chute des gendarmeries" (Henri-François
Imbert, Les métamorphoses de la liberté, ou, Stendhal devant la Restauration et
le Risorgimento, 1989 - www.google.fr/books/edition). RĂ©volutions
manquées Les Révolutions
manquées de 1820-1821 furent le prétexte d'une série de répressions et de
procès, dans les Etats pontificaux et autrichiens. Le pape Léon XII
(1823-1829), d'esprit réactionnaire, pourchassa les carbonari, particulièrement
actifs dans les Marches et l'ardente Romagne. A Milan, en octobre 1820, la
vigilante police impériale arrêta Piero Maroncelli dont les révélations
compromirent Silvio Pellico (1789-1854). Leur condamnation à mort fut commuée
en détention à vie. En 1823-1824, un nouveau coup de filet aboutit à la même peine
pour l'élite lombardo-vénitienne. Federico Confalonieri, Pallavicino et leurs
amis rejoignirent Pellico et Maroncelli dans les cachots moraves du Spielberg.
Ils y passèrent de longues années, endurant les mauvais traitements et les
privations du carcere durissimo dont le récit fit le tour de l'Europe et créa
le touchant personnage du patriote martyr, avec le livre de Pellico, Le mie
prigioni (1832). [...] L'Ă©chec des
Révolutions régionales de 1821 et 1831 fit éclater l'impréparation et
l'inefficacité de la Charbonnerie et signa son arrêt de mort. La secte
cessa de constituer, désormais, une force politique active et déclina
rapidement. A sa place s'affirma une nouvelle tendance, soucieuse de proposer
aux problèmes des solutions essentiellement italiennes. L'émigration olitique
fut la dure école où se façonna, peu à peu, la pensée politique de l'Unité. Au
contact de l'Ă©tranger, la culture restreinte des anciens carbonari, limitĂ©e Ă
une nostalgie de l'Italie napoléonienne et à une négation passionnelle de
l'Europe metternichienne, s'enrichit d'un contenu européen. Après une
méditation critique sur la faillite des tentatives passées, elle élabora des
plans d'action concrets. Le proscrit est un type social caractéristique de
l'Europe des nationalités et la Péninsule lui fournit, avec l'Allemagne, la
Pologne et la Russie, bon nombre de ses Ă©chantillons les plus remarquables. Il
serait tout à fait inexact de présenter comme une force cohérente ces fuorusciti,
si différents par leurs origines et leur fortune. Divisés par des rivalités personnelles et des polémiques
aiguisées encore par l'amertume de l'exil, épiés par les polices d'Autriche et
d'Italie qui obtiennent souvent que leurs hôtes sévissent contre eux, les
réfugiés errent à travers le continent. Ils apporteront à la cause de la
liberté leur concours armé. Ainsi, lors
de l'expédition d'Espagne, décidée en 1823, par le Congrès de Vérone, tandis
que Charles-Albert sert dans l'armée de répression, pour se réhabiliter aux
yeux de Charles-Félix, plus d'un millier de Transalpins se battent aux côtés des
insurgĂ©s et dans la campagne pour l'indĂ©pendance grecque, tel Byron Ă
Missolonghi, Santorre di Santarosa tombe à Sphactérie (Paul
Guichonnet, L'Unité italienne, 1995 - www.google.fr/books/edition). Chios Les Grecs s'étant soulevés contre le sultan, un groupe de
combattants débarque sur l'île de Scio (ou Chios), l'une des îles les plus
prospères de la mer Égée, en face du golfe de Smyrne. Ils entreprennent de
rallier les habitants Ă leur cause. Mais le 11 avril 1822, 45000 soldats turcs
débarquent à leur tour. Le sultan étant
décidé à faire un exemple, ils massacrent les habitants mâles et réduisent les
femmes et les enfants en esclavage. On estime le nombre de tués à 25000 et
celui des captifs à 45000. Le drame suscite l'indignation et va entraîner
l'entrée des Occidentaux dans la guerre aux côtés des Grecs (www.herodote.net). Missolonghi Pour les jeunes poètes grecs qui publient dans les années
1820, Ă©crire n’est pas simplement s’exprimer sur l’actualitĂ©, appeler Ă
l’action ou émettre un avis public ; c’est commettre un véritable acte de
parole, dont le choc les marquera Ă vie. Et il faudra chercher le charme de
Solomos dans l’inachevé, celui de Calvos (1792-1869) dans le silence. Le
philhellénisme trop rebelle de ce dernier, si peu chrétien par la forme,
associé à la sobriété absolue de sa poésie, n’avait rien pour plaire à ses
contemporains. [...] Sous le choc des événements, de nombreux jeunes gens
(Vigny, Nerval, Dumas, Barbey d’Aurevilly…) se sont manifestés dans le monde
des lettres par des œuvres mineures qui laisseront d’éventuelles traces dans
les vocations littéraires révélées plus tard. Le sens de Missolonghi,
Thermopyles modernes, se résume après tout à la longue dans la bible du dandy
suprême : «Ne jamais se rendre est, à propos de tout, toujours, toute la
question comme à Waterloo» (Barbey d’Aurevilly). «La jeune captive de Missolonghi» d'Emond Michelet (Journal
politique et littéraire de Toulouse, 13 juillet 1826), dans un geste à la
Chénier, réclame ses «droits au martyre» et préfère à l’esclavage la mort (Maria Tsoutsoura, Philhellénisme
et littérature grecque : réseaux politiques, échos romantiques, transferts
éthiques », Revue germanique internationale 1-2, 2005 -
journals.openedition.org). Missolonghi est une place stratégique qui commande
l'accès au golfe de Corinthe, mais aussi au Péloponnèse et à la Grèce du nord. Le
siège de Missolonghi de 1825-1826 est un épisode déterminant de la guerre
d'indépendance grecque (1821-1829), car il a été un facteur essentiel du
basculement de l’opinion européenne en faveur de l’indépendance grecque. Son
importance est aussi politique que militaire. Missolonghi fut assiĂ©gĂ©e Ă
plusieurs reprises par les Ottomans au cours de la guerre d’indépendance
grecque : en 1822, puis en 1823. Les défenseurs de la ville furent alors
rejoints, financés et entraînés par Lord Byron en 1824. Les Ottomans
assiégèrent de nouveau Missolonghi en 1825-1826. Pendant le siège, les Grecs
firent une ultime et vaine sortie (Exodos). Les Turcs finirent par s'emparer de
la ville en avril 1826. La mort de Byron dès 1824, ainsi que la défense héroïque
et le sacrifice de la population au cours des sièges, marquèrent les
philhellènes et l’Europe en général, de sorte que cette défaite des Grecs joua
un rôle déterminant dans l'obtention de leur indépendance trois ans plus tard (fr.wikipedia.org
- Siège de Missolonghi). "Soleil
ardent..." : Nécropole de Solaia 1821 Exécuteur du destin qui régit la vie des humains, Charon
n'épargne ni jeunesse, ni beauté, ni vaillance : pour pouvoir monter sur sa barque, chaque défunt doit acquitter son
droit de passage, sous forme d'une obole (une pièce de monnaie grecque de
faible valeur), d'où la coutume de placer une pièce dans la bouche des morts au
moment des funĂ©railles ; faute de quoi, leurs âmes seraient condamnĂ©es Ă
errer sans trouver la paix. Charon n'apparaît ni chez Homère ni chez
Hésiode, mais c'est une figure très répandue dès le VIe siècle avant J.-C.
aussi bien dans les croyances populaires que dans les arts. On le voit sur de
nombreux vases funéraires athéniens la rame en main, le bonnet de marin sur la
tĂŞte, prĂŞt Ă recevoir dans son bateau les ombres des morts, qui l'attendent sur
la rive du fleuve infernal. La littérature et le théâtre le présentent comme un
vieillard barbu et morose, gourmandant les âmes pour les presser à faire la
traversée, toujours impitoyable à l'égard de celles qui n'ont pas d'obole pour
payer leur passage. Les Etrusques
imaginaient Charon (Charun) comme un démon de la mort, proche d'Orcus, une
sorte de bourreau hideux et grimaçant, armé d'un grand marteau pour assommer
les mortels récalcitrants. Si son apparence générale reste humaine, il a
les oreilles pointues du loup, des ailes, des ongles et un nez crochus,
semblables aux serres et au bec d'un oiseau de proie ; sa bouche Ă©norme est
ouverte comme la gueule d'un animal dévorant ou rit d'un rire féroce. Charon
accompagne Mars sur les champs de bataille, où il assomme et tue les héros destinés
à périr de mort violente. Il est aussi la sentinelle qui garde la porte des
Enfers ou celle du tombeau, dans les nécropoles étrusques ; parfois le
rouleau du destin remplace le maillet entre ses mains. Les jeux de l'amphithéâtre romain ont perpétué cette vision macabre
qui préfigure l'image du Diable dans les représentations chrétiennes de
l'Enfer. En effet, après chaque combat de gladiateurs, des esclaves déguisés en
Charon étrusque, maillet à la main, étaient chargés de vérifier que les vaincus
Ă©taient bien morts avant d'Ă©vacuer leurs corps en les tirant par des crochets hors
de l'arène (Annie
Collognat, Catherine Bouttier-Couqueberg, Dictionnaire de la mythologie
gréco-romaine, 2016 - books.google.fr). Les oboles de fer
rencontrées dans les sépultures étrusques ont certainement rappelé au lecteur
l'obole monnayée que le mort emportait dans la tombe pour payer le prix de son
passage sur le fleuve infernal, Styx ou Achéron. Des faits que je viens
d'indiquer il résulte que l'obole-broche précéda dans les tombeaux
l'obole-monnaie. A l'Ă©poque classique, c'est Charon, le vieux nocher, qui
percevait ce modique tribut. Mais ce personnage dont il n'est pas question dans
les poèmes homériques et hésiodiques, compte, malgré sa popularité, parmi les
créations récentes des mythes funéraires gréco-latins. Que la transformation si
complète de l'obole sans supprimer le rite, en ait dénaturé l'interprétation,
rien de plus naturel, surtout si nous nous représentons les modifications
profondes qui, vers la mĂŞme Ă©poque, s'introduisirent dans les croyances
relatives aux Enfers (Joseph
DĂ©chelette, Les origines de la drachme et de l'obole, Revue numismatique, 1911
- books.google.fr). 310. Vase oviforme apode, col bas évasé, garni sur
l'épaulement de quatre petits appendices coniques symétriquement espacés (M.,
Pl. VII, fig. 11). Pâte grossière brun-rougeâtre, avec traces d'enduit
noirâtre. Haut. 0,290. - Trouvé en 1821
dans un tombeau Ă©trusque sur la colline de Solaja, O. de Sarteano, 10 milles de
Chiusi, avec les poteries noires décrites sous le n° 306 (Alexandre
Brongniart, Description methodique du musee ceramique de la manufacture royale
de porcelaine de Sevres, Tome 2, 1845 - www.google.fr/books/edition). La plupart des découvertes de tombes à Solaia sont faites
après 1828 (William
Robert Wilde, The Beauties of the Boyne, and Its Tributary, the Blackwater,
1849 - www.google.fr/books/edition). Mais une partie des objets mis au jour Ă Solaia par le
signor Fanelli fut acquise par le grand-duc de Toscane, le habsbourgeois Ferdinand
III, mort le 17 juin 1824 (Dizionario
geografico fisico storico della Toscana, 1843 - books.google.fr, www.sarteanoliving.it). Sarteano est une commune de la province de Sienne dans la
région Toscane en Italie. Des objets de l'Âge du bronze, plus précisément des
époques subappenninique et protovillanovienne, ont été découverts sur le
territoire de la commune, en particulier dans la grotta dell'Orso (grotte de
l'Ours). Mais le véritable développement du territoire de Sarteano se situe au
VIe siècle av. J.-C., quand les petits villages de l'Âge du fer, dont on ne
connaît que les nécropoles (Sferracavalli, Albinaio, Casolimpio), formèrent de
véritables centres urbains. C'est de cette période que datent les nombreuses
découvertes réalisées dans la nécropole de Solaia, d'où proviennent de nombreux
vases en bucchero et quelques céramiques attiques à figure nere. Entre les IVe
et IIe siècles av. J.-C. on note un florissant développement des nécropoles
Ă©trusques situĂ©es Ă l'est de Sarteano, en particulier les nombreuses tombes Ă
hypogée mises au jour dans la localité dite les Tombe témoignent de la présence
de riches familles de la classe foncière. À l'époque romaine, le territoire de
Sarteano fut le siège de nombreux centres de production et de quelques villas
de maîtres dont subsistent des vestiges imposants à la Peschiera Giannini (fr.wikipedia.org - Sarteano). La tomba della Quadriga infernale fut découverte en 2003. Elle présente des fresques colorées dont un Charon psychopompe en habit rouge feu aux rênes d'un char tiré par deux lions et deux griffons (Toscane, Guide de voyage Lonely Planet, 2019 - books.google.fr). "De sang humain..." Les sacrifices humains aux ombres des héros sont communs à tous les peuples de l'Antiquité classique. Chez les Grecs d'Homère , chez les Etrusques et chez les Romains cela s'exprime souvent par le massacre d'une partie des prisonniers (cf. Tite Live au sujet du massacre des prisonniers romains à Tarquinia et la réciproque par, les Romains) (Zecharia Mayani, Les Étrusques commencent à parler, 1961 - books.google.fr). L’Edit Pacca Le nom du Cardinal
Pacca est lié à un édit pour la sauvegarde du patrimoine promulgué en 1820,
vraie «machine de guerre contre la dispersion». L’article démontre que le
voyage-déportation effectué par Pacca en 1809-1814 – quand il quitte Rome pour
accompagner le pape Pie VII dans son exil, puis s’en trouve séparé et en butte
aux sautes d’humeur de Napoléon – avec les différents lieux qu’il parcourut,
eut une incidence sur l’élaboration du texte de loi. Cette loi, en effet,
élargit la protection des biens à leur intérêt historique, alors que les
précédentes règles s’en tenaient à la valeur esthétique. Avec l’Edit Pacca, la
protection du patrimoine devint une composante du cadre institutionnel. […] L’Édit Pacca va devenir un lieu de conflit politique et
social durant plusieurs décennies dans les États préunitaires issus de la
Restauration mais aussi et surtout dans l’Italie postrisorgimentale où il va
déclencher les passions au cours des innombrables débats parlementaires
auxquels sa prorogation donna lieu. Les normes qu’il impose sont considérées
comme une entrave insupportable au droit de propriété. […] Il y a dans la péninsule pérennisation d’un système
tutélaire dont l’existence n’est pas remise en cause par les transformations
politiques et institutionnelles. Cette législation qui naît avec les stygmates
de l’absolutisme puisqu’elle est l’œuvre d’un camerlingue membre d’un petit
groupe de cardinaux neri qui ramènent dans leurs bagages, en 1814, l’Index,
l’Inquisition et les Jésuites, est la seule loi qui ait franchi les barrages
idéologiques tendus par l’Italie libérale devant ce qui pouvait rappeler de
près ou de loin les institutions pontificales (Jean-Claude Bousquet, Le
voyage déportation du Cardinal Pacca (1809-1814). Éléments pour une politique
de la tutela, Italies 1, 1997 - journals.openedition.org). Les bas-reliefs des tombeaux, représentant des chasses au
sanglier, des sacrifices humains, des convois funéraires, des luttes de
gladiateurs, des scènes de la mythologie grecque, etc., nous initient aux
usages et à la religion des Étrusques (Louis-Laurent
Simonin, L'Étrurie et les Étrusques, Souvenirs de voyage : Arezzo, le
Val-de-Chiana et les ruines de Chiusi (1866), 2016 -
www.google.fr/books/edition). Le mauvais
archéologue Dans ses Esquisses (1827), le poète grec Grégoire Paléologue s’attaquait déjà à un autre grand sujet associé au philhellénisme, qui aura un sort controversé dans la littérature grecque : celui du voyageur archéologue. Dans la bouche du Turc Moustapha l’auteur met des propos désobligeants à l’égard de ces «[…] êtres assez stupides pour courir des milliers de lieues […] pour venir déterrer quelques morceaux de pierre […]» : «Allah ! Vit-on jamais de plus grands sots ?» Le thème du mauvais archéologue a une fortune importante depuis Byron et Chateaubriand jusqu’à Gautier et Cavafy, mais les Grecs ne jetteront explicitement l’anathème sur l’archéologue et le pouvoir illusoire de ces pierres qui ne nourrissent pas leur homme que dans la fable romancée d’A. Karkavitsas, L’Archéologue (1908) (Maria Tsoutsoura, Philhellénisme et littérature grecque : réseaux politiques, échos romantiques, transferts éthiques », Revue germanique internationale 1-2, 2005 - journals.openedition.org). |