Annexion de la Géorgie par la Russie

Annexion de la Géorgie par la Russie

1799, retrait des Russes de la seconde coalition

 

IV, 34

 

1803-1804

 

Le grand mené captif d’estrange terre,

D’or enchainé au roy chyren  offert,

Qui dans Ausonne, Millan perdra la guerre,

Et tout son ost mis Ă  feu & Ă  fer.

 

"Ausone"

 

AUSONIA : Ce nom, que les auteurs Grecs Ă©crivent "Auson", ne signifia probablement d'abord que la partie de l'Italie habitĂ©e par les Ausones; mais dans la suite il s'Ă©tendit Ă  toute l'Italie d'une manière indĂ©terminĂ©e.

 

Le quatrain écrit "Ausone" et non "Ausonie" qui fait un pied de plus et rend le vers plus long qu'un décasyllabe.

 

Ausone est aussi un auteur gallo-romain bordelais du IVe siècle (fr.wikipedia.org - Ausone).

 

Avec une histoire de plus de vingt-huit siècles, Capoue que CicĂ©ron avait appelĂ©e, la comparant Ă  Carthage et Corinthe, «l'autre Rome», fut une citĂ© osque, Ă©trusque, samnite et romaine, comptant Ă  son apogĂ©e, d'après Ausone, parmi les plus cĂ©lèbres de l'Empire :

 

Aujourd'hui l'esclave de Rome, elle était jadis sa rivale. […] Cette ville, autrefois si puissante par sa force et par ses richesses, […], la voilà reléguée au huitième rang, où encore elle se soutient à peine («Ordre des villes célèbres») (fr.wikipedia.org - Histoire de Capoue).

 

Ausonia et Capoue sont deux villes de la Campanie Ă  75 km de distance.

 

"Roy" : Hannibal

 

Hannibal rex carthaginis (Yosef ben Goryon, David Kyber, Historia belli iudaici, 1550 - books.google.fr).

 

Pour Hannibal "Chyren" cf. le quatrain VI, 70 - Destin de Chirac - 1977. Hannibal est né au Sagittaire ou sous son ascendant, selon Manilius.

 

Emmanuel-Philibert était resté jusqu'à sa mort fidèle aux principes de neutralité dont les événements lui faisaient une nécessité. Mais lorsqu'il abandonne le pouvoir aux impatiences de son fils Charles-Emmanuel (30 août 1580), la politique de la maison de Savoie va brusquement changer de direction. Ce jeune prince de dix-huit ans, dont Nostradamus avait jonché le berceau de rimes prophétiques et à qui il avait promis les moissons de lauriers d'un Hannibal et d'un César nés comme lui sous le signe du Sagittaire, était plein d'un orgueil sans bornes, d'une ambition démesurée. C'est d'ailleurs une figure intéressante que celle de l'impétueux Savoyard qui, suivant le mot d'un de ses compatriotes, jeta sur deux siècles l'ombre et l'éclat de sa politique, et cette vive et étincelante physionomie ne fait que grandir de jour en jour dans l'histoire (Charles Dufayard, Le connétable de Lesdiguières, 1892 - books.google.fr).

 

César, né en juillet -100, avait un ascendant en Sagittaire (Jean Richer, Géographie sacrée dans le monde romain, 1985 - books.google.fr).

 

"Millan" : AEmilianus

 

EMILIANUS (SANCTUS), saint Émilien ou Millan, patron de Silos (M. Férotin, Recueil des chartes de l'abbaye de Silos, 1897 - books.google.fr).

 

Millan serait le sujet de "perdra la guerre", antécédent de "Qui" placé après :

 

L'antĂ©cĂ©dent peut suivre la proposition relative et par consĂ©quent le pronom relatif dont il est la «source sĂ©mantique». Cela arrive quelquefois en français dans : "Singulière fille ! Elle me montra, qui jouait dans son jardin, un de ces ânes charmants de Provence, aux longs yeux rĂ©signĂ©s" (Barrès, BĂ©rĂ©nice) et assez frĂ©quemment en latin, ce qui donne un diptyque du genre de CicĂ©ron, Laelius sive De amicita, 22 "...quaeque ipsi non tribuunt amicis, haec ab iis desiderant" : et ils demandent Ă  leurs amis ce qu'eux-mĂŞmes ne leur donnent pas (L. Laurand) (Christian Touratier, La relative, essai de thĂ©orie syntaxique : Ă  partir de faits latins, français, allemands, anglais, grecs, hĂ©breux, etc., 1980 - books.google.fr).

 

Lucius Aemilius Paullus est un général et homme d'État romain, deux fois consul en 219 et 216 av. J.-C., année où il périt lors du désastre de Cannes qui voit la victoire des Carthaginois d'Hannibal en Apulie.

 

Il est consul une première fois en 219 av. J.-C. avec Marcus Livius Salinator. Avec son collègue, il défait Démétrios de Pharos durant la deuxième guerre illyrienne, forçant ce dernier à se réfugier chez Philippe V de Macédoine. Les deux consuls rentrent à Rome et célèbrent un triomphe.

 

Durant leur consulat, deux ambassadeurs, Quintus Baebius Tamphilus et Publius Valerius Flaccus, sont envoyés à Sagonte en Hispanie pour rencontrer Hannibal Barca et tenter de le convaincre de mettre un terme au siège de Sagonte, quelque temps seulement avant que la ville ne tombe avant l'hiver 219-218 av. J.-C. (fr.wikipedia.org - Lucius AEmilius Paullus (consul en -219)).

 

Né vers 229/228 av. J.-C., Paul-Émile est, avec Aemilia Tertia, l'un des deux enfants de Lucius Æmilius Paullus (Paul Émile), qui fut deux fois consul et fut tué à la bataille de Cannes en 216 av. J.-C. Lucius Æmilius Paullus Macedonicus ou Paul Émile le Macédonien était un général et homme d'État romain né vers 230 et mort en 160 av. J.-C., issu d'une illustre famille patricienne, fils de Paul Émile et père biologique de Scipion Émilien (AEmilianus) (fr.wikipedia.org - Lucius AEmilius Paullus Macedonicus).

 

Sagonte (Espagne), assiégée et rasée par Hannibal, et Numance (l'actuelle Soria, Espagne), détruite par Scipion Émilien (Suzanne Agnely, Jean Barraud, Chefs-d'œuvre des hommes et de la nature, 1981 - books.google.fr).

 

"perdra la guerre" : perdra "sa" guerre, bataille de Cannes ?

 

Lucius Aemilius a pu faire partie de l'ambassade composée d'hommes qualifiés de maiores natu par Tite-Live et envoyée en 218 av. J.-C. à Carthage pour présenter un ultimatum au Sénat carthaginois après l'échec de la première ambassade envoyée auprès d'Hannibal l'année précédente. Les Carthaginois rejettent les conditions romaines, ce refus et le siège de Sagonte constituent alors les deux évènements déclencheurs de la deuxième guerre punique.

 

Durant la deuxième guerre punique, ce patricien est élu consul pour l'année 216 av. J.-C. avec le plébéien Caius Terentius Varro. Tous deux sont partisans de la reprise de l'offensive contre Hannibal et donc de l'abandon de la politique de temporisation de Quintus Fabius Maximus Verrucosus. Malgré les conseils de Lucius Aemilius, qui aurait préféré livrer une bataille en montagne plutôt qu'en plaine, Caius Terentius affronte Hannibal à Cannes (2 août 216). La confrontation se conclut par une défaite désastreuse pour les Romains, qui perdent 46000 soldats. Le consul Lucius Aemilius lui-même y trouve la mort (fr.wikipedia.org - Lucius AEmilius Paullus (consul en -219)).

 

Cannae était le nom de l'ancienne ville antique des Pouilles, érigée en altitude au-dessus de la rive droite de l'Ofanto La bataille de Cannes est une bataille majeure de la deuxième guerre punique qui eut lieu le 2 août 216 av. J.-C. L'armée de Carthage dirigée par Hannibal Barca a défait une armée de la République romaine bien plus nombreuse sous le commandement des consuls Caius Terentius Varro et Lucius Æmilius Paullus. Cette bataille est considérée comme l'une des manœuvres tactiques les plus réussies de l'histoire militaire, et en nombre de victimes, la bataille la plus sanglante côté romain (après celle d'Arausio) (fr.wikipedia.org - Cannes (Italie)).

 

"feu"

 

"Cannes fut embrasée par les bûchers libyques" selon Lucain. Tite-Live nous dit seulement qu'Hannibal fit réunir les corps de ses soldats pour leur sépulture. Il ajoute que suivant certains historiens il fit ensuite «ensevelir le consul romain» (Lucain, La guerre civile (La Pharsale), Tome 1, traduit par Abel Bourgery, Max Ponchont, 1926 - books.google.fr).

 

"grand"

 

Decius Magius de Capoue reste constamment fidèle aux Romains; il est livré ("offert") par le Sénat Capoüan à Annibal; embarqué pour Carthage, il est porté par la tempête à Cyrène ("estrange terre"), une des villes indépendantes d'Afrique, qui composaient ce que les anciens appelaient la Pentapole; il se réfugie au pied de la statue de Ptolémée, et est sauvé; il aime mieux rester en Egypte, que de retourner en Italie

 

Velleius Paterculus (II, 16) parle de ce Décius Magius, qu'il appelle Campanorum princeps celeberrimus et fidelissimus vir, et dont le petit-fils, Minatius Magius d'Asculanum, était un de ses aïeux (Histoire romaine de Tite-Live, Tome 15, 1812 - books.google.fr).

 

De cette amitiĂ©, de cette alliance entre Capoue et Carthage, un seul homme Ă©tait exceptĂ©, Magius DĂ©cius, qui n'Ă©tait pas Campanien, qui ne devait pas ĂŞtre appelĂ© de ce nom. Il demandait donc que Magius lui fĂ»t livrĂ©; que devant lui, Annibal, on dĂ©libĂ©rât sur son sort, et que le sĂ©nat prononçât. Tous se rangèrent Ă  l'avis d'Annibal; et cependant beaucoup d'entre eux sentaient bien que DĂ©cius ne mĂ©ritait pas un pareil traitement, et que c'Ă©tait lĂ  une grave atteinte portĂ©e tout d'abord Ă  leur libertĂ©. En sortant du sĂ©nat, le magistrat alla se placer sur son tribunal. Magius, saisi et amenĂ© Ă  ses pieds, reçut de lui l'ordre de se dĂ©fendre. Mais, toujours aussi fier, il protesta contre cette violence que rien, dans le traitĂ©, ne pouvait autoriser. On le chargea de chaĂ®nes, et on le conduisit, suivi d'un licteur, au camp des Carthaginois. Tant qu'on lui laissa la tĂŞte dĂ©couverte, il marcha, haranguant le peuple qui se pressait de toutes parts, ne cessant de s'Ă©crier : «Vous en jouissez, Campaniens, de cette libertĂ© tant dĂ©sirĂ©e ! Au milieu du forum, en plein jour, Ă  vos yeux, moi, qui ne suis le second de personne Ă  Capoue, je suis chargĂ© de chaĂ®nes et traĂ®nĂ© Ă  la mort ! Qu'auriez-vous de plus odieux Ă  souffrir, si Capoue eĂ»t Ă©tĂ© prise d'assaut ? Allez au-devant d'Annibal, dĂ©corez votre ville, consacrez le jour de son arrivĂ©e, et venez le voir triomphant d'un de vos concitoyens.» Comme le peuple semblait s'Ă©mouvoir Ă  ses cris, on lui enveloppa la tĂŞte, on l'emmena rapidement hors de la ville, et de lĂ  au camp. On l'embarqua aussitĂ´t pour Carthage; car Annibal craignait qu'une violence si rĂ©voltante ne soulevât le peuple de Capoue, et que le sĂ©nat mĂŞme se repentant de lui avoir livrĂ© l'un des premiers citoyens de la ville, une dĂ©putation ne fĂ»t envoyĂ©e pour le rĂ©clamer. Il aurait fallu ou qu'il indisposât contre lui de nouveaux alliĂ©s en leur refusant leur première demande, ou qu'en y cĂ©dant il donnât un chef aux mĂ©contents et aux sĂ©ditieux de Capoue. La tempĂŞte porta le vaisseau Ă  Cyrènes, alors sous la domination des rois d'Égypte. LĂ  Magius se rĂ©fugia au pied d'une statue du roi PtolĂ©mĂ©e. Saisi par des gardes et conduit Ă  Alexandrie devant le roi, il lui apprit qu'Annibal l'avait chargĂ© de chaĂ®nes contre le droit des traitĂ©s. PtolĂ©mĂ©e le fit aussitĂ´t mettre en libertĂ©, et lui donna le choix de retourner Ă  Rome ou Ă  Capoue, selon qu'il l'aimerait le mieux. Magius rĂ©pondit qu'il ne serait pas en sĂ»retĂ© Ă  Capoue; qu'Ă  Rome, pendant une guerre entre les Romains et les Campaniens, c'Ă©tait un sĂ©jour convenable pour un transfuge plutĂ´t que pour un hĂ´te; qu'il aimait donc mieux vivre auprès du roi, son vengeur et son libĂ©rateur (Oeuvres de Tite-Live : Histoire romaine, Tome 1, traduit par Jean-Marie-NapolĂ©on-DĂ©sirĂ© Nisard, 1869 - books.google.fr).

 

"D'or"

 

Tite Live rapporte qua la suite de la victoire de Cannes, Annibal envoya à Carthage «trois muids suivant quelques-uns, un seul muid d'après un récit plus vraisemblable, remplis d'anneaux d'or. Il accompagnait son envoi de cette observation que, chez les Romains, nul autre que les chevaliers et même seulement les principaux d'entre eux, ne portait cet insigne». Les expressions rapportées par l'historien impliquent qu'une partie seulement des chevaliers romains, et même la moindre, avait, à cette époque, l'anneau d'or. Tite Live a supposé que ce langage du général carthaginois avait pour but de rehausser aux yeux de sa nation la grandeur de sa victoire. Cette supposition serait admissible s'il n'y avait pas des raisons de penser qu'une portion des chevaliers était, en effet, privée de l'anneau d'or. Jusqu'à la fin du Ve siècle avant notre ère, l'ordre équestre était composé exclusivement des dix-huit centuries de chevaliers equo publico, c'est-à-dire de ceux qui recevaient un cheval de l'État, et qui, lors des guerres, constituaient le véritable equester ordo, institution essentiellement militaire et politique à son origine. [...] De l'an 217 à l'an 59 avant J.-C., les chevaliers equo publico ont l'anneau d'or comme les sénateurs et ceux qui leur sont assimilés (flamines Diales et tribuns des légions) (Maximin Deloche, Le port des anneaux dans l'Antiquité romaine et dans les premiers siècles du Moyen Âge. In: Mémoires de l'Institut national de France, tome 35, 2? partie, 1896 - www.persee.fr).

 

Les anneaux d'or sont envoyĂ©s Ă  Carthage comme Magius. Ensemble ?

 

Acrostiche Ă  l'envers : EQ DL, EQuo 550

 

Le punique se lit de droite à gauche (Léon Faidherbe, Collection complète des inscriptions numidiques (libyques) avec des aperçus ethnographiques sur les Numides, 1870 - books.google.fr).

 

Le nom original en punique de Guelma, Malaca, a été transformé en Calama par les latins habitués à lire de gauche à droite, contrairement aux phéniciens qui écrivaient de droite à gauche (V. Reboud, Quelques mots sur les stèles néo-puniques découvertes par M. Costa, Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province de Constantine, Volume 18, 1878 - books.google.fr).

 

C. Gracchus trouva tout formé en réalité l'ordre équestre, il lui donna une vie officielle et dont il fit un instrument politique. Pour bien comprendre les réformes qui sont attachées à son nom, il est nécessaire de rappeler tout d'abord, que les equites comprenaient à ce moment même des sénateurs, ceux qui, après avoir été equites equo publico, obtenaient des honneurs donnant entrée au Sénat sans renoncer pour cela au «cheval public» [payé par l'Etat]; on peut citer comme exemple les deux censeurs de l'année 550 de Rome (-204), M. Livius Salinator et C. Claudius Nero (Charles Daremberg, Edmond Saglio, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines d'après les textes et les monuments, Tome 2, 1892 - books.google.fr).

 

Cn. Baebius Tampilus était fils de Q. Baebius Tampilus envoyé en ambassade à Sagonte, auprès d’Annibal en 536 (218 av. J.-C.). Il fut lui-même tribun du peuple en 550 (204 av.J.-C.) et engagea une lutte violente contre les censeurs M. Livius Salinator et C. Claudius Nero (lesdioscures.com).

 

Marcus Livius Salinator de la tribu Pollia est un consul romain (219 av. J. -C) qui fit la guerre avec succès en Illyrie. Élevé de nouveau au consulat en 207 av. J.-C., avec Caius Claudius Nero, son ennemi personnel, il oublia sa haine pour ne songer qu'au bien de sa patrie; ensemble, ils remportèrent la bataille du Métaure sur Hasdrubal, venu avec une armée au secours d'Hannibal. Caius Claudius Nero et Marcus Livius Salinator furent encore censeurs ensemble en 204 av. J.-C., mandat à la fin duquel leurs disputes furent telles qu'ils se dégradèrent mutuellement de leur rang ainsi que leurs tribus respectives. Pendant sa censure, Marcus Livius créa un impôt sur le sel, ce qui lui fit donner le surnom de «Salinator», nom qui resta depuis à sa famille. (fr.wikipedia.org - Marcus Livius Salinator).

 

Caius Claudius Nero était un homme politique et un général de la République romaine. Arrière-petit-fils de Appius Claudius Caecus, il fait partie des Claudii Nerones patriciens romains membres d'une branche de la gens des Claudii, dont seront issus les futurs empereurs Tibère, Caligula, Claude et Néron par sa mère deux siècles plus tard. Il fut le lieutenant de Marcus Claudius Marcellus en 216 av. J.-C. et préteur en Espagne. Il défait les Carthaginois à la bataille du Métaure.

 

En 207 av. J.-C., il est consul avec son ennemi Marcus Livius Salinator. Ă€ cette Ă©poque, Hasdrubal, le frère d'Hannibal Barca, passe en Italie avec d'immenses troupes, ce qui aurait pu ĂŞtre fatal Ă  Rome s'il avait pu faire la jonction avec les troupes d'Hannibal. Mais Claudius NĂ©ro, qui avait Ă©tabli son camp en Apulie Ă  cĂ´tĂ© de celui d'Hannibal, prend le risque de laisser seulement quelques troupes en surveillance du cĂ´tĂ© d'Hannibal, et de marcher avec ses lĂ©gions se joindre aux forces de Livius Salinator près de la ville de Sena et du fleuve MĂ©taure. Ă€ eux deux ils dĂ©font Hasdrubal Ă  la bataille du MĂ©taure. Repartant avec la mĂŞme rapiditĂ© avec laquelle il Ă©tait venu, NĂ©ron fait jeter la tĂŞte d'Hasdrubal dans le camp ennemi; après l'avoir contemplĂ©e, Hannibal aurait murmurĂ© : «Je reconnais l'infortune de Carthage» (Florus, Histoire romaine, II, 6). Pour cette victoire, Livius entre en triomphe dans Rome, et NĂ©ron avec les honneurs de l'ovation (fr.wikipedia.org - Caius Claudius Nero).

 

Le service equo privato [le chevalier payait lui-même son équipement], de volontaire qu'il était en l'an -400, devint bientôt obligatoire pour tous ceux qui avaient le cens équestre; et, au siècle des guerres puniques, les censeurs consultaient leurs listes pour trouver les noms des citoyens qui devaient le service à cheval, et ne s'en acquittaient pas (Tite-Live, XXVII, ch. XI. An 209). Tite-Live nous fait même comprendre que, dès l'époque des guerres du Samnium, la cavalerie equo privato avait remplacé dans les légions la chevalerie equo publico. Celle-ci était devenue une troupe d'élite, dont les membres formaient à la guerre le cortége des tribuns militaires et des lieutenants des consuls. Ils ne servaient plus en corps, mais s'attachaient individuellement à la personne des chefs supérieurs (Émile Joseph Belot, Histoire des chevaliers romains: considérée dans ses rapports avec les différentes constitutions de Rome, Tome 1, 1866 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 1803 sur la date pivot -216 donne -2235.

 

Les observations astronomiques des Chaldéens commencent en -2234. Ninus et Sémiramis vivent un siècle plus tard (Nicolas Lenglet Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'histoire universelle sacrée et prophane, ecclésiastique et civile, depuis la création du monde, jusq'à l'an 1743, Tome 1, 1744 - books.google.fr).

 

Le nom du Sagittaire chez les astronomes chaldéens est PA.BIL.SAG assimilé à un dieu secondaire de la guerre Ninib. Appelé aussi GIR.AN.NA ou dard céleste, ziqit aqrabi (dard du Scorpion) (A. Florisoone, Les origines chaldéennes du zodiaque, Ciel et Terre, Vol. 66, p. 256, 1950 - adsabs.harvard.edu).

 

Ninib, le dieu que l'on adore à Nipour, rappelle Ninus par son nom et par ses exploits guerriers. Ishtar rappelle Sémiramis (Ch. de Calan, Interprétation sociale de la légende de Ninus et Sémiramis, La Science sociale, suivant la methode d'observation, Volume 22, 1896 - books.google.fr).

 

Les Histoires Philippiques de Justin dĂ©butent par une brève Ă©vocation (qui pourrait avoir Ă©tĂ© plus dĂ©veloppĂ©e chez Trogue dont Justin s'inspire) d'une royautĂ© primitive pour ainsi dire idĂ©ale, oĂą le souverain Ă©tait choisi pour sa modĂ©ration et oĂą l'usage Ă©tait «de protĂ©ger plutĂ´t que d'Ă©tendre les frontières de l'empire» (I 1, 3). Ă€ ces bons rois est opposĂ© Ninus qui «le premier, porta la guerre chez ses voisins» (I 1, 5). De la sorte, l'exposĂ© est d'emblĂ©e subordonnĂ© Ă  la thĂ©matique du roi qui Ă©tend ou n'Ă©tend pas son empire, et cette idĂ©e reste en filigrane de tout l'ouvrage, lequel se terminait, si on en croit Justin, par une mention d'Auguste qui devait trancher avec ce qui avait prĂ©cĂ©dĂ© : Auguste, en soumettant dĂ©finitivement l'Espagne , Ă  la suite de la guerre menĂ©e contre les Cantabres et les Astures (26-19), n'avait pas cherchĂ© une gloire personnelle, mais avait fait Ĺ“uvre utile «en convertissant au moyen des lois un peuple barbare et sauvage Ă  un mode de vie plus civilisé» (XLIV 5, 841). [...] Ninus est un roi d'Assyrie, Justin se plaçant dans la perspective des 4 règnes (assyrien, mède, perse et macĂ©donien).

 

Justin traite dans le chapitre XVIII de "Malchus" dont le nom est restitué ainsi par Isaac Vossius (1640) alors que les manuscrits notent Maezus, Maleum, Maceum. Malchus est la transcription du titre royal sémitique mlk. Malchus est un général carthaginois qui aspire à la royauté, exécuté pour cela, et qui fait crucifier son fils. Succède à Malchus Magon qui a deux fils Hamilcar (mort en -480, le même jour que la bataille des Thermopyles) et Hasdrubal (mort en -520).

 

Orose reprend l'histoire dans le cadre des 4 règnes modifiés par Jérôme d'après le Livre de Daniel (assyrien, perse, macédonien et romain). Malchus est ici contemporain du grand Cyrus, faisant correspondre la fondation de la République romaine avec la chute de Babylone. Il en fait un tyran contrairement à Justin.

 

Le rĂ©cit sur Malchus confronte donc le lecteur Ă  des pĂ©ripĂ©ties qui se reproduiront dans l'histoire de Carthage (et qui sont construites autour de «lieux communs» de celle-ci : discordes, cruautĂ©, comportements excessifs...). Ceci s'inscrirait dans la ligne de la digression telle qu'elle se prĂ©sente dans le livre XVIII : les autres Ă©pisodes qui la constituent, sur Tyr et sur Élissa, ont pour fonction de faire Ă©cho Ă  la suite du destin de Carthage. (Veronique Krings, Carthage et les Grecs, c. 580-480 av. J.-C., 2023 - books.google.fr).

 

Isaac Vossius (Voss), né en 1618 à Leyde, aux Pays-Bas était un érudit, un philologue, un polymathe, un bibliophile et un collectionneur de manuscrits, de cartes, d’atlas et de documents écrits. Il est mort le 21 février 1689 à Windsor, en Angleterre (fr.wikipedia.org - Isaac Vossius).

 

Napoléon Ier et Hannibal

 

NapolĂ©on avait espĂ©rĂ© qu'Alexandre Ier, comme tous les chefs d'État vaincus, signerait un traitĂ© de paix : la retraite aurait Ă©tĂ© faite en temps opportun. Mais le tsar voulait bĂ©nĂ©ficier de l'hiver russe pour avoir raison de son rival : le froid, la neige, l'hostilitĂ© des populations, les attaques en surprise des armĂ©es russes rendraient leur marche meurtrière jusqu'Ă  leur quasi-anĂ©antissement. Alexandre prĂ©fĂ©ra sacrifier sa capitale et ses trĂ©sors, en incendiant Moscou; la retraite dans des conditions impossibles s'imposait et le marĂ©chal russe, Kutusof, disait : «J'escorte l'armĂ©e française et je la châtie, dès qu'elle veut s'arrĂŞter.» Qui se couchait mourait : Prenons, entre bien d'autres, cette citation : «Le jour grandissant Ă©clairait des cercles de fantassins, raidis et morts, autour des bĂ»chers expirĂ©s» (Chateaubriand, MĂ©moires d'outre-tombe, p. 321). De cette mortalitĂ© nocturne, Hugo, en sa manière descriptive, dit encore : On pouvait, Ă  des plis qui soulevaient la neige, Voir que des rĂ©giments s'Ă©taient endormis lĂ . O chutes d'Annibal ! Lendemains d'Attila ! Cette exclamation Ă©rudite et inattendue Ă©voque par analogie le destin de NapolĂ©on : Hannibal, vainqueur des Romains d'abord, fut vaincu Ă  Zama (202 av. J.-C.) par Scipion l'Africain. RĂ©fugiĂ© près de Prusias, roi de Bithynie qui, trahissant les lois de l'hospitalitĂ©, le vendit aux Romains, il s'empoisonna. Attila, roi des Huns, qui s'appelait le FlĂ©au de Dieu, vainqueur des empereurs d'Orient et d'Occident, alors qu'il ravageait les citĂ©s de la Gaule , fut battu aux Champs Catalauniques en Cham- pagne par le consul romain Aetius, le prince franc MĂ©rovĂ©e et le roi des Ostrogoths, ThĂ©odoric (453 ap. J.-C.) (P. Colmant, Victor Hugo : L'expiation, Les Études classiques, Volume 28, FacultĂ©s universitaires de Namur, 1960 - books.google.fr).

 

Il était réservé à la Révolution française, appelée à changer la face de la société européenne, de produire un homme qui attirerait autant les regards que Charlemagne, César, Annibal et Alexandre. [...] Il passe ensuite de l'armée de Paris à l'armée d'Italie, conquiert cette contrée en un mois, attire à lui et détruit successivement toutes les forces de la coalition européenne, lui arrache la paix de Campo-Formio; et déjà trop grand pour habiter à côté du gouvernement de la République, va chercher en Orient des destinées nouvelles, passe avec cinq cents voiles à travers les flottes anglaises, conquiert l'Égypte en courant, songe alors à envahir l'Inde en suivant la route d'Alexandre; puis ramené tout à coup en Occident par le renouvellement de la guerre européenne, après avoir essayé d'imiter Alexandre, imite et égale Annibal en franchissant les Alpes, écrase de nouveau la coalition et lui impose la belle paix de Lunéville (Adolphe Thiers, Histoire du consulat et de l'empire faisant suite à l'Histoire de la révolution française, Tome 11, 1862 - books.google.fr).

 

Oui, si NapolĂ©on eĂ»t Ă©tĂ© aussi grand politique que grand capitaine et gagneur de batailles, il serait restĂ© maĂ®tre du monde. On pouvait lui appliquer ce mot : «Tu sais vaincre, Annibal, mais tu ne sais pas profiter de la victoire.» (Sophie de Tisenhaus de Choiseul-Gouffier, RĂ©miniscences sur l'empereur Alexandre 1er, et sur l'empereur NapolĂ©on 1er, 1862 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain VI, 70 "titre de victeur fort contenté".

 

Alexandre Ier

 

Lors de la guerre de la deuxième coalition, qui s’achève en 1802, l’opposant Ă  l’Angleterre, Naples, l’Autriche, la Russie et la Turquie, la France perd pratiquement toute l’Italie conquise en 1796-1797. Les Autrichiens voulaient avoir les mains libres en Italie. Tandis qu’ils quittent la Suisse pour rejoindre le Rhin, ils y font venir l’armĂ©e russe de Souvorof depuis Milan (« Millan Â»). Les Russes de Korsakof se trouvent alors isolĂ©s Ă  ZĂĽrich et sont Ă©crasĂ©s par le gĂ©nĂ©ral français MassĂ©na au cours d’une bataille de deux jours, les 25-26 septembre 1799. MassĂ©na se retourne alors contre Souvorof qui s’échappe en perdant 6000 hommes et toute son artillerie (« Et tout son ost… Â»). Les Anglos-Russes qui avaient dĂ©barquĂ© en Hollande sont battu par Brune et signent la capitulation d’Alkmaar en octobre. Toutes ses dĂ©faites poussent le Tsar Paul Ier de Russie Ă  se retirer de la coalition. AssassinĂ© en 1801, son fils Alexandre Ier, qui participa Ă  la conjuration, lui succède. NĂ© le 12 dĂ©cembre 1777, il est du signe du Sagittaire (« chyren Â», voir quatrains II, 79; VI, 70).

 

Les diffĂ©rentes principautĂ©s qui constituent la GĂ©orgie passent progressivement sous domination russe Ă  partir de 1783. En 1803, Grigol, Prince de MingrĂ©lie, accepte le protectorat russe [1] (« captif â€¦ D’or enchainé»).

 



[1] D. et M. FrĂ©my, « Quid 1997 Â», Robert Laffont, p.1216

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