La révolte carliste en Espagne

La révolte carliste en Espagne

Mouvements révolutionnaires en Europe

 

IV, 94

 

1847-1848

 

Deux grans freres seront chassez d’Espaigne,

L’aisnĂ© vaincu sous les monts Pyrenees :

Rougir mer, rosne, sang leman d’Alemaigne

Narbon, Blyterre, d’Agath. contaminees.

 

Dans ce quatrain, est retracĂ© un tableau succinct de l’agitation dans une partie de l’Europe sur quelques annĂ©es.

L’accession d‘Isabelle II d’Espagne, fille de Ferdiand VII, au trĂŽne en 1833 est contestĂ©e par son oncle Don Carlos en vertu de la loi Salique, qui n’est pas traditionnelle dans ce pays. Celui-ci « abdique Â» en 1845 au profit de son fils Charles, qui a un frĂšre, et qui se lance dans la deuxiĂšme guerre carliste en 1849. Le lieutenant du prĂ©tendant Tristany est rejetĂ© en France.

En Suisse (« Leman Â») la ligue des canons catholiques – le Sonderbund – opposĂ©e Ă  la DiĂšte fĂ©dĂ©rale est vaincue Ă  la suite d’une guerre civile en 1847.

En Languedoc (« Narbon, Blyterre, d’Agath Â» pour Narbonne, BĂ©ziers – dont le nom latin est Baeterra – et Agde – dont le nom grec est AgathĂ© ) les idĂ©es rĂ©publicaines se rĂ©pandent (« contaminĂ©es Â»). « Le pays Ă©lisait avec enthousiasme, en 1815, les ultras de la Chambre introuvable. En 1848-1851, au contraire, on y dĂ©cĂšle une vĂ©ritable fermentation rĂ©publicaine, et les forces de gauche y sont plus compactes, les « rouges Â» plus agissants que dans le reste de la France [1] Â».



[1] Emmanuel Le Roy Ladurie, « Histoire du Languedoc Â», PUF, 1990, p. 106

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