Congrès de Panama IV, 65 1826 Au deserteur de la grand'forteresse, Aprés qu'aura son lieu abandonné, Son adversaire fera si grand'prouesse : L'Empereur tost mort sera condamné.. Les quatrains IV, 65, IV, 66 et IV, 67 sont interprétés
en liaison les uns avec les autres. A l'Ă©poque de l'apparition de la syphilis,
l'empereur mort serait contemporain du "fort de Gennes" (Christophe
Colomb), "explorateur" dans un second sens apparu en français vers
1675 (découvreur), mais déjà connu dans le latin "explorator"
(Suétone, Tibère, 60) après celui d'espion ou d'observateur. Déserteur de la
forteresse : Martin Pinzon et Christophe Colomb Le lendemain, 28 décembre (1492), au lever du soleil, le
cacique revint à bord de la caravelle. Il dit à l'amiral qu'il avait envoyé
chercher de l'or; qu'il voulait lui en donner beaucoup, l'en couvrir, pour
ainsi dire, tout entier, avant son départ. Pendant
le dîner, on vint annoncer que la caravelle la Pinta, avec laquelle Antonio
Pinzon avait déserté l'escadre, se trouvait dans une rivière, à l'extrémité de
l'île. Le cacique y expédia aussitôt son canot, avec un des marins de Colomb,
chargĂ© d'une lettre pour Pinzon. Dans cette lettre, l'amiral engageait Pinzon Ă
venir le joindre Ă l'instant, mais sans lui adresser
aucun reproche sur sa désertion. Le canot revint au bout de trois jours, sans
avoir vu la Pinta, et même sans en avoir entendu parler. La désertion de Pinzon
était, pour l'amiral, une source de poignantes inquiétudes. Il craignait
que la Pinta ne retournât avant lui en Espagne, et que, par des allégations
mensongères, le commandant de cette caravelle n'essayât de le supplanter dans
l'opinion publique et dans l'esprit de la cour, ou qu'il lui enlevât l'honneur
de sa découverte. D'un autre côté, si la Pinta était perdue, comment retourner
en Espagne, à travers l'immensité de l'Océan, avec une misérable caravelle
comme la Nina ! Si la Nina elle-mĂŞme Ă©tait engloutie par les flots, que
resterait-il de son Ă©tonnante entreprise ? On supposerait en Espagne que le
succès était impossible. On renoncerait à toute expédition du mème genre, et
les merveilleuses terres qu'il venait de découvrir resteraient peut-être
encore, pendant des miliiers d'années, ignorées en Europe ! Colomb, dans cette
cruelle incertitude, s'abandonnait à des réflexions désolantes. Ses ennuis,
toutefois, n'Ă©taient pas sans quelques compensations. Chaque jour il recevait
du cacique de nouvelles marques d'attachement; et les Indiens, Ă l'exemple de
leur chef, se montraient disposés à faire tout ce qui était en leur pouvoir
pour lui ĂŞtre agrĂ©ables. Le 30 dĂ©cembre, au moment oĂą il venait de descendre Ă
terre, son ami le cacique Guanagari vint à sa rencontre, accompagné de
cinquante de ses vassaux. Ils portaient tous une couronne d'or. L'ami de
Colomb, qui paraissait ĂŞtre le chef suzerain, prit son bras et le conduisit
dans la plus belle des maisons qu'il avait données aux Espagnols. Là avaient
été préparés une estrade de nattes de palmier et des siéges. Lorsque Colomb se
fut assis, le cacique suzerain ôta sa couronne et la posa sur la tète de
l'amiral. Celui-ci détacha aussitôt de son cou un collier de pierres des Indes,
et le mit au cou du cacique. Il se dépouilla aussi d'un manteau d'écarlate
fine, qu'il avait ce jour-lĂ , et en revĂŞtit le chef indien. Il envoya chercher
des brodequins de couleur, et les lui fit chausser. De plus, il lui mit au
doigt un grand anneau en argent, parce qu'il savait que des démarches avaient
été faites auprès d'un marin pour obtenir sa bague en
argent. Colomb retourna à bord de la Nina, emportant une grande quantité d'or,
que le cacique avait rassemblée pour lui, non sans beaucoup de peine. Pour
récompenser tant d'abnégation, tant d'abandon; pour reconnaître les services
qu'il avait reçus du cacique et de ses sujets, on n'imaginerait jamais ce que
fit Colomb. Dans ce pays ami et dévoué,
il résolut de construire une forteresse et de l'armer d'une façon formidable.
Grâce à l'activité des Espagnols et à la coopération des Indiens, la forteresse
fut achevée en dix jours. Partout et en tout temps, les peuples se sont
toujours empressés de forger les fers qui devaient un jour servir à les
enchaîner. Bientôt une énorme tour en bois s'éleva au-dessus d'une vaste enceinte
qu'entourait un large fossé. Tous les approvisionnements du vaisseau naufragé
et tous ceux qui n'étaient pas strictement nécessaires à bord de la caravelle
furent réunis dans cette casemate. On y braqua des canons, et la forteresse
prit ainsi un air terrible. Tout Ă©tant ainsi disposĂ©, Colomb se prĂ©para Ă
quitter ce port auquel il donna le nom de la Nativité. Il laissa dans le
port trente-neuf hommes, commandés par Diégo de Arana de Cordoue, premier juge
de l'armement. En cas de mort, Pedro Guttierez devait lui succéder, et
Guttierez devait avoir pour successeur Rodrigo de Escobado. Il laissa Ă©galement
un médecin, un charpentier, un calfat, un tonnelier, un tailleur, un canonnier,
tous experts dans leur Ă©tat. Il leur recommanda de se conduire avec beaucoup de
circonspection Ă l'Ă©gard des naturels, de les traiter avec douceur et avec
justice, d'éviter toute querelle, toute violence, et surtout d'ètre très-réservés
envers les femmes indiennes. Le 2 janvier l493, Colomb se rendit Ă terre pour
prendre congé du cacique Guanagari. Il lui montra, par des décharges
d'arquebuses et par des combats simulés entre les gens de son équipage, que les
Caraïbes ne pouvaient être à craindre avec des hommes ainsi armés. Le cacique
donna un grand repas Ă l'amiral et Ă ses compagnons. Les adieux furent
très-touchants au moment de se séparer. On mit à la voile le 5 janvier, au
point du jour. Le 6, un matelot, qui se tenait en vigie pour signaler les
récifs, aperçut la Pinta qui courait vent en poupe, et arrivait sur le navire
de Colomb. Lorsque les deux bâtiments se furent joints, Martin Alonzo Pinzon
passa à bord de la Nina. Il essaya de justifier sa désertion, par des raisons fort peu satisfaisantes. Colomb se contint et parut admettre
ses excuses. Il ne pouvait rien contre un homme dont le frère commandait la
seconde caravelle, et qui avait Ă sa solde la plupart des matelots de
l'escadre. Malgré son titre d'amiral, Colomb se trouvait à leur merci. Il est
évident que Martin Alonzo méritait les plus vifs reproches ; mais s'il les lui
eût adressés, Colomb se fût exposé à provoquer une altercation dangereuse. Le
retour de la seconde caravelle eût permis à Colomb d'explorer les côtes de
l'île qu'il prenait pour le Japon, et de préparer, pour les deux vaisseaux, un
chargement de grande valeur. Mais les frères Pinzon ne lui inspiraient plus
aucune confiance; il était sans cesse exposé à des contradictions de leur part.
Il craignait même que Martin Alonzo ne renouvelât sa désertion, au premier
moment favorable. Toutes ces considérations lui firent prendre, à part lui, la
résolution de revenir en Espagne, pour faire connaître le succès extraordinaire
qui avait couronné son expédition, et de remettre à un voyage ultérieur, fait
avec des équipages convenables, l'exploration des contrées qu'il avait découvertes (A.
Lacroix, Vies des savants illustres du moyen age avec l'appréciation sommaire
de leurs travaux par Louis Figuier, Tome 32, 1867 - books.google.fr). "adversaire" : Martin Pinzon Villalobos (Le licencié Juan de) - Fiscal de la couronne
en 1536 dans les procès des Colomb. Son rapport au conseil des Indes pour faire
procéder à de nouvelles enquêtes, texte dans Duro : Pinzon en el
Descubrimiento... pp. 129 et sq. II, 38, 149, 150, 198, 199. – II, 274. Ce rapport est un réquisitoire violent
contre Colomb qui n'aurait obtenu, ses privilèges que parce qu'il s'est
attribué ce qui appartient à Pinzon, auteur véritable de la première
découverte; mais lors même que cette découverte lui appartiendrait, il devrait
la moitié de ce qu'elle rapporte à Pinzon, auquel il avait promis de tout
partager (Henry
Vignaud, Études critiques sur la vie de Colomb, Tome 2, 1911 - books.google.fr) "Empereur
tost mort" Frédéric III,
sordidement avare, termina sa longue et peu glorieuse carriere Ă Lintz en
Autriche le 19 Août 1493, à l'âge de 78 ans, et fut enterré à Vienne dans
le tombeau de ses ancêtres. Il avoit épousé, le 18 Mars 1452, Eléonore, fille
d'Edouard, Roi de Portugal (morte le 1er Septembre 1467, et enterrée à Neustadt),
dont il laissa un fils, Maximilien Ier qui lui succède ; et Cunégonde, mariée, en
1488, avec Albert le Sage, Duc de Bavière (L'art
de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques, et
autres anciens monumens, Tome 3, 1787 - books.google.fr). L'incapacité de ce
prince fit de sonrègne de cinquante-trois ans (1440-1493) une longue
anarchie (Encyclopédie
Classique, comprenant sous une forme abrégée, la philosophie, la littérature,
l'histoire, 1853 - books.google.fr). Concernant Frederic III , nous
trouvons dans la traduction française de la Pronosticatio :
«Alors le Roi Français surmontant les
Allemands en tuera beaucoup mais en la fin il succombera. Et icelui Ă la face
pudique régnera par tout & entrant au nid de l'Aigle, sa mère tiendra sa
monarchie depuis Orient jusques en Occident». Passage que l'on retrouve
littéralement dans l'Auszug, mais en
des endroits séparés (Chapitres V et VI du Recueil des Prophéties et
Révélations). traduction exacte du titre allemand, si
l'on admet que Recueil signifie en fait collection d'extraits. La formulation
peut à vrai dire surprendre dans une pièce figurant ipso facto au sein du
Mirabilis Liber Car n'est-on pas en train d'annoncer que le roi de France
"succombera" après l'avoir emporté quelque temps ? D'ailleurs,
l'Empereur allemand apparait comme l'Antéchrist. On attend d'un roi de France
de prendre le relais et d’accéder, en 1493, à l'Empire en compagnie du Pasteur
Angélique. Mais, faute de mieux, l'on peut reporter la problématique sur
Maximilien Ier qui meurt en 1519 et l'opposer Ă un nouveau roi de France la
seconde moitié du XVIe siècle. La Pronosticatio,
au bout du compte, veut calmer les esprits et repousse les échéances jusqu'à la
seconde moitié du XVIe siècle. Certains éléments de la Pronosticatio plaident en faveur d'une rédaction finale postérieure
à 1489. En effet, le texte se réfère au De
coniunctionibus d'Albumasar (Tr. VI, differ. VIII de ce traité) : "Ch
XIII, de la disposition des biens de la terre, durant le temps de ceste
coniunction" (Paris, 1961, fol. 86 v). Or il semble que Lichtenberger
n'ait pu recourir qu'Ă l'Ă©dition augsbourgeoise de Raidolt de 1489, ce qui
place raisonnablement la rédaction autour de 1490 donc avec quelque recul par
rapport au processus conjonctionnel décrit. Pour notre part, nous penchons
présentement en faveur d'un recueil pré-lichtenbergien quelque peu adapté et
corrigé mais qui aura continué à paraître parallèlement au début du XVIe siècle,
annonçant notamment les dates de 1518 et 1519, en couverture. Ce sont
précisément ces modifications concernant des pans de textes parfois identiques
qui permettront d'apprécier le travail d'indexicalisation de Lichtenberger (Jacques
Halbronn, Le texte prophétique en France: formation et fortune, Tome 2, 1999 -
books.google.fr). "prouesse" Une prouesse (prodezza
christiana) chrétienne, une prouesse de la croix (proeza de la cruz), est réalisée par les conquistadors en conquérant
de nouveaux territoires et en massacrant les populations qui se refusent Ă
adorer leur dieu génocidaire (Giovanni
Botero, Relationi universali, divisi in 4 Parti, 1640 - books.google.fr, Tratado
de las excelencias de la Religion de Predicadores en España, y de las grandezas
que mediante la sacratissima Cruz, y Maria Santissima ha conseguido el Imperio
Español y de la estrecha union y singulares prerrogativas destas dos prendas
celestiales, 1677 - books.google.fr). La lettre adressée
à l'«amiral des Indes en la grande île de Cibao» assimilait Colomb à un
véritable apôtre. L'auteur en était le cosmographe et
lapidaire catalan Jaime Ferrer, qui avait connu le DĂ©couvreur Ă Barcelone
au moment de son triomphe (Marianne
Mahn-Lot, Portrait historique de Christophe Colomb, 1988 - books.google.fr). Bien que l'existence du Nouveau Continent ne soit encore
supposée par personne, Jaime Ferrer la pressent; et annonce dès lors, la
prochaine circumnavigation du Globe, et l'effusion de l'Évangile par toute la
Terre. Il déclare à Colomb que Dieu, qui avait envoyé l'apôtre saint Thomas,
d'Occident en Orient, promulguer aux Indes notre sainte loi catholique, l'envoie
maintenant du côté opposé, d'Orient en Occident, afin d'accomplir cette parole
: «In omnem terram exivit sonus eorum.» (Antoine-François-Félix
Roselly de Lorgues, L'Ambassadeur de Dieu et le pape Pie IX, 1874 -
books.google.fr). Les historiens hispano-américains du XIXe siècle sont unanimes . Il y a dans l ' exploit
et dans le personnage de Christophe Colomb, un matériau capable de satisfaire
les attentes historiographiques. 1492 constitue une prouesse jalonnée de moments de caractère épique qui s'intègrent
parfaitement au discours historiographique. En outre, l'entreprise de Christophe
Colomb, l'arrivée de la civilisation, inaugurent les premiers contact avec une
Amérique submergée par la barbarie indigène (Ecrire
l'histoire de l'Amérique latine, XIXe-XXe siècles, 2001 - books.google.fr). Acrostiche : AASL, "asl" In the Guide
of the Perplexed, Maimonides seems to use the terms asl
(root or principle) and qa'idah (foundation) interchangeably. What are the roots or foundations
of religion ? Maimonides calls his "Thirteen
Principles" roots and foundations of the Torah in the text wherein they
are introduced, but he does not specifically call them roots or foundations of religion
(din). Still, unless we are willing to admit that Maimonides accepted a
category of true religions independent of Judaism, a highly unlikely
proposition, we may safely assume that he would not make a sharp distinction
between the "principles of religion" and the "principles of
Judaism,” the latter, on his own evidence, being the “Thirteen Principles"
introduced in his Commentary on the Mishnah. Just as Maimonides uses two Arabic terms, asl
and qa'idah, interchangeably, so he seems to use the two parallel Hebrew terms,
ikkar and yesod, in the same manner. He calls the first section of the
Mishneh Torah "Laws of the Foundations (yesodei) of the Torah" and
discusses there the following topics : God's existence,
unity, and incorporeality, the structure of the physical universe, laws
concerning the sanctification of God's name and its protection, prophecy, and
Mosaic prophecy. If "Hilkhot Yesodei ha-Torah" is Maimonides'Hebrew
version of usul al - din , then perhaps the contents
of this text is an indication of what Maimonides means by "principles of
religion.” This is a reasonable interpretation, and is supported by other texts
of Maimonides. There are a number of places in the Mishneh Torah where
Maimonides calls certain doctrines by the name ikkar (root or principle). In
"Laws of the Foundations of the Torah," he calls belief in one God
"the great ikkar upon which everything depends” (see also "Laws of
Idolatry,"). Human freedom is called "a great ikkar and pillar of the
Torah and commandment" in "Laws of Repentance," V 3 (see also VI
1). "The great ikkar upon which everything depends” is defined as God's
unity, loving Him, and studying His (Torah) in "Laws of the Reading of the
Sh'ma,". Finally, and by far most importantly, in his discussion of
conversion to Judaism in "Laws of Forbidden Intercourse,” XIV 2,
Maimonides defines ikkarei ha-dat (principles of religion = usul al-din) as
"God's unity and the prohibition of idolatry." These two issues are,
respectively, the second positive and first negative commandments in
Maimonides'listing of the commandments and appear at the very beginning of
"Laws of the Foundations of the Torah" (I1 and I6). Here we have an
explicit statement to the effect that, at least at this stage of his career and
in this context Maimonides defined the principles of religion in terms of God's
unity and the prohibition of idolatry. Whereas the terms asl
and qa'idah appear in connection with a wide variety of doctrines in the Guide,
in only one place does Maimonides make reference to usul al-din, and that is
here in the text under discussion. With very few exceptions all the other
references to roots or foundations refer to doctrines included in Maimonides'"Thirteen
Principles." Maimonides makes a further reference to usul al-din in his
Medical Aphorisms. He cites a composition of his own on the usul al - din (Menachem
Marc Kellner, Maimonides on Human Perfection, 1990 - ks.google.fr). Regarding
the term “principle”, Maimonides uses two Arabic terms (qa'ida, foundation, Hebrew yesod, and 'asl, root, Hebrew 'iqqar). Isaac Abravanel, who both defended
Maimonides's formulation and himself regarded dogmatic
formulations of Judaism as being unhelpful, sensed the equivocation affecting
the Master's critics (The
Jewish Quarterly, Volume 36, 1989 - books.google.fr). Itshak ben Yehouda
Abravanel (ou Abarbanel, Abrabanel, Avravanel) est né en 1437 à Lisbonne
(Portugal) et mort en 1508 à Venise (Italie), membre de la célèbre famille
Abravanel, fut un homme d’État, ministre des finances des royaumes du Portugal,
de Castille, d'Aragon et de Naples. Philosophe, commentateur biblique et
financier juif, il est aussi l'un des leaders des Juifs dans la péninsule
ibérique. Après l'expulsion des Juifs
d'Espagne de 1492, Abravanel arriva à Naples, seule terre d’exil à accepter les
Juifs. Il entra rapidement au service du roi aragonais Ferdinand Ier, prince
ami des savants, et connut une brève
période de calme, mais l’Italie étant une terre de guerre et de convoitise,
Naples fut bientôt envahie par l’armée de France. Abravanel accompagna son
maître à Messine, avant de faire voile vers Corfou en 1495, à Monopoli en 1496
et avant de se fixer à Venise en 1503, où il négocia un traité entre la
République vénitienne et le Portugal. Présenté comme le dernier Juif aristotélicien, son commentaire sur le Guide des égarés est
si réputé que certaines éditions du Guide n’hésitent pas à présenter Abravanel
et MaĂŻmonide cĂ´te Ă cĂ´te (fr.wikipedia.org - Isaac
Abravanel, MoĂŻse
Schwab, Abravanel et son Ă©poque, 1865 - books.google.fr). La signature sous
forme de pentacle de Christophe Colomb a été interprété kabbalistiquement :
S / S A S / X M Y / Xto FERENS (Robert Charroux, Le livre du passé mystérieux,
Laffont, 1973, pp. 135-142). Dans la troisième ligne, on pourrait reconnaître X = CH =
HESED, M = MALKHUT et Y = YESOD,
trois sephirot. S = Shadaï et S A S = Shadaï Adonaï Shadaï. Non content de transmuer en symboles théosophiques les
préliminaires psychiques et physiques de l'union amoureuse, le Zôhar n'hésite
pas à peindre, avec des couleurs d'un réalisme parfois crû, l'union de Tif'eret
et de Malkût, à l'aide de traits empruntés aux processus biologiques du
commerce charnel. Les valeurs symboliques des facteurs qui y interviennent demeurent
constantes : l'union de Tif'eret avec Malkût, condition indispensable de
l'harmonie dans l'Univers, du triomphe du bien et du salut d'Israël, est
consommée lorsque ces deux sefîrôt adhérent étroitement l'une à l'autre et que
celle qui représente le principe de masculinité déverse par le canal de la
neuvième sefîra, Yesôd, le sperme, l'épanchement venant des plans séfirotiques
supérieurs, dans le sein de celle qui représente le principe de féminité. Le
symbolisme du mariage est presque exclusivement employé pour traduire les
relations intrasefirotiques. Le ZĂ´har n'en use qu'une seule fois pour exprimer en
langage ésotérique la debêqût, l'union de l'homme parfait avec le divin : dans
I,21 b-22 a où il est exposé que Moïse s'unit de son vivant à la Shekînâh, du
reste après avoir mis fin à sa vie conjugale avec sa femme (Georges
Vajda, L'amour de Dieu dans la théologie juive du Moyen Age, 1957 -
books.google.fr). Moïse avait envoyé
des espions pour reconnaĂ®tre le pays, Caleb et JosuĂ©. C'est aujourd'hui Ă
Josué, chef de guerre, d'envoyer deux espions pour «voir le pays, et Jéricho», première
Ă©tape de la conquĂŞte de la Terre
Promise. La ville est face au Jourdain, mais semble participer à un réseau
de cités cananéennes fortifiées, avec à sa tête un roi. Dans l'univers du
texte, les Cananéens sédentaires redoutent plus que tous ces peuples nomades,
ou semi-nomades, convoitant les terres arables et fertiles. La technique de
reconnaissance est donc classique, mais c'est concrètement le premier acte de
conquĂŞte qui fait doublon avec celui de la mission de MoĂŻse. Pour cette raison,
mais Ă©galement pour toute l'histoire moraliste qui va suivre, rien n'est dit
pour l'instant d'une prise miraculeuse de la ville, qui semble au contraire
être approchée comme la cible d'une conquête classique. Les deux explorateurs - qui, cette fois, ne sont
pas nommés - se retrouvent immédiatement dans la
maison d'une femme, Rahab, dont le métier laisse songeur dans un tel récit : le
mot qui la décrit peut donner «nourrir» ou «séduire», ce qui a conduit à la
considérer comme une aubergiste - ce que retiendra l'historien Josèphe - ou une
prostituée. Les deux ne sont d'ailleurs pas incompatibles, et le fait est
qu'elle reçoit du monde et des hommes, d'où l'accueil logique des deux espions.
[Elle vit en marge, contre le rempart. Les espions sont repérés et Rahab est
accusé de complicité et sommée de les livrer. Mais elle les cache.] Au hesed de son action
(Josué, II,14) doit répondre le hesed des espions.
Le terme est vaste - bonté/loyauté - et correspond à des valeurs morales. Rahab
demande logiquement davantage que la vie sauve pour elle : c'est toute sa
famille, au sens même de clan, qui doit être concernée. Cette négociation
échappe à un acte trop étriqué ou médiocre parce que Rahab a sauvé les espions
avant de demander la protection : celle-ci n'est donc apparemment pas
conditionnelle, mĂŞme si les espions ne sont pas encore sortis de la ville, donc
du danger. «Notre vie répondra de la vôtre», scellent les espions, que l'on
peut trouver étonnamment passifs - et anonymes - face à la personnalité de Rahab
qui termine conséquemment d'aider les explorateurs en les faisant sortir. Ils
devront se cacher dans la montagne trois jours afin de semer leurs
poursuivants. Dans le processus de reconnaissance mutuelle - don/contre-don -
les espions expliquent à Rahab comment elle sera sauvée et le serment respecté.
Un cordon écarlate attaché à la fenêtre permettra aux envahisseurs de
reconnaître sa maison, dans laquelle elle aura placé toute sa famille.
Respectant ses conseils, ils firent leur rapport à Josué (Stéphane
Encel, Josué. Premier conquérant de la terre sainte, 2015 - books.google.fr,
Dictionnaire
historique, critique, chronologique, geographique et litteral de la Bible par
le reverend pere dom Augustin Calmet, Tome 4 : S-Z, 1730 - books.google.fr). La population de
Jéricho hommes, femmes et enfants, sera massacrée par les juifs sauf la famille
de la collabo Rahab, avec la bénédiction de Jehova (aux chiottes). On voit quel
modèle on suivit les européens "explorateurs" de l'Amérique : du génocide des
Cananéens au génocide des Amérindiens. On recommence avec les explorateurs migrants. Typologie Le report de 1826 sur la date pivot 1493 (mort de
Frédéric III) donne 1160. Sur la trace des culdees irlandais, les Vikings du
Schleswig, partis des possessions danoises de Grande-Bretagne, découvrent le
Mexique, puis l'Amérique du Sud où ils s'installent aux environs de l'an 1000.
Une fois terminée la conquête de leur empire qui s'étend, sur le Pacifique, du
plateau de Kundanemarka - Marche royale danois -, dans l'actuelle Colombie, au
Chili central, ils sentent le besoin de reprendre contact avec l'Europe. Pour
ce faire, ils s'ouvrent, vers l'Atlantique, deux voies de communication dont
ils confient la garde à leurs alliés guaranis : le Peaviru, ce
"Chemin Moelleux" qui coupe la forĂŞt paraguayenne, et l'Amazone. Dans
leur port de l'île Sainte-Catherine, ils construisent un navire qui, vers 1150,
fait voile vers l'ancien Danelaw britannique. Ils ne s'y trouvent qu'Ă peine
dépaysés, puisque la région est gouvernée par une dynastie normande d'origine
danoise qui l'a reconquise, moins de cent ans auparavant, alors que rĂ©gnait Ă
Rouen le duc que nopus appelons Guillaume mais auquel la tapisserie de Bayeux
donne le nom de Willelm. L'Angleterre n'est encore qu'un pays agricole. a Normandie, au contraire, a conservé les traditions
maritimes de sa population viking. Les deux régions ont le même souverain.
Aussi est-il compréhensible que le navire américain soit dévié, finalement, sur
Dieppe, le port normand le plus proche de la cĂ´te anglaise (Jacques de Mahieu,
Les Templiers en Amérique, J'ai lu, p. 208). Panama Le Congrès de Panama (souvent désigné comme le Congrès
amphictyonique en mémoire de la ligue amphictyonique de la Grèce antique) a été
une conférence tenue dans la ville de Panama, en vue de rechercher l'union ou
confédération des anciennes vice-royautés espagnoles d'Amérique. Le congrès a
eu lieu en 1826 dans l'ancien couvent de San Francisco, aujourd'hui Bolivar
City Palace de Panama, à la suite de l'invitation de Bolivar adressée, le 5
décembre 1824, de Lima, par une lettre aux gouvernements d’Amérique. La salle
où s'est tenu le congrès conserve encore l'original des "Protocoles de l'isthme",
premiers accords signés par les plénipotentiaires qui ont assisté à cette
réunion en 1826. Le traité de 1826 ne fut pas ratifié par tous les États
signataires et il n’entra jamais en vigueur. Néanmoins, ainsi que l’écrit J. M.
Yepes 4 "l’esprit fédéraliste et démocratique de ce traité a été pendant
plus d’un siècle la source d’inspiration de tous les hommes d’État, publicistes
et diplomates américains qui, pendant tout le XIXe siècle et la première moitié
du XXe" (fr.wikipedia.org
- Congrès de Panama). Christophe Colomb
touche les côtes panaméennes pendant son quatrième voyage, au cours duquel il
longe les côtes du Honduras jusqu'à l'isthme de Panama. Le 24 février 1503, Colomb
fonde l'un des premiers Ă©tablissements espagnols en territoire continental,
Santa MarĂa de BelĂ©n, laissant la charge de cette dernière Ă son frère
Bartolomé tandis qu'il repart pour l'Espagne demander du renfort pour
poursuivre la colonisation. Les envahisseurs espagnols entrent par la suite en
conflit avec les Indiens, et Ă la suite de plusieurs attaques victorieuses des
Indiens, Santa MarĂa de Belen est abandonnĂ©e par ses habitants qui s'embarquent
pour l'Espagne Mais au cours du XVIe siècle, l’isthme fut colonisé par l’empire espagnol qui y ouvrit de grandes routes marchandes pour l’or et l’argent du Pérou. Le territoire prend le nom de Castille d'Or. Par conséquent, cet emplacement était très bien gardé et fortifié contre les possibles attaques des flibustiers, pirates et autres menaces d'envergure (fr.wikipedia.org - Panama). |