La disette avant la Révolution française

La disette avant la Révolution française

 

IV, 15

 

1789-1790

 

D’où pensera faire venir famine,

De lĂ  viendra le rassasiement :

L’œil de la mer par avare canine

Pour de l’un l’autre donrra huyle, froment.

 

Un tĂ©moin Ă©crit le 24 avril 1789 que la disette « est effrayante, parce qu’elle s’est fait sentir de bonne heure, et presque aussitĂ´t après la rĂ©colte [de 1788], parce que, effectivement, la rĂ©colte a Ă©tĂ© mĂ©diocre… et que les accapareurs du blĂ© profitent indignement des circonstances malheureuses pour accroĂ®tre la misère publique [1] Â». « Le manque de pain aura marquĂ© sinistrement les dĂ©buts de la RĂ©volution [2] Â».

Mais « le XVIIIème siècle, en s’achevant, voit l’entrĂ©e de deux nouveaux fournisseurs : les Etats-Unis et la Russie mĂ©ridionale. Les navires de Philadelphie ravitailleront la France en blĂ© et en barils de farine dès 1739 [3] Â»



[1] Fernand Braudel , « L’identitĂ© de la France Â», tome III, Flammarion, 1990, p. 173

[2] ibid., p. 174

[3] ibid., p. 172

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