William Pitt Jr IV, 14 1787-1788 La mort subite du premier personnage Aura changé & mis un autre au règne : Tost, tard venu à si haut & bas aage, Que terre & mer faudra que on le craigne. Whigs Entre 1678 et 1681, on commença à désigner sous le nom de
Whigs ceux qui voulaient exclure de la succession au trĂ´ne par un projet de loi
le duc d'York (futur Jacques II), qui était le frère cadet et héritier
présomptif du roi Charles II. Cet épisode historique porta le nom de crise de
l'Exclusion Bill et entraîna la naissance du Parti whig, favorable au Bill, qui
gagna sa réputation de mouvement opposé à un absolutisme royal catholique au
Royaume-Uni. Un peu plus tard, ils jouèrent ainsi un rôle important lors de la
révolution de 1688. Toutefois, c'est en 1714 qu'ils accédèrent complètement au
pouvoir, lors de l'avènement de la dynastie hanovrienne. Ils gouvernèrent sans
partage pendant plusieurs décennies en s'appuyant surtout sur la bourgeoisie
commerçante (fr.wikipedia.org
- Parti whig (Royaume-Uni)). Tories Il s’agit d’un emprunt à l’irlandais tóraidhe :
«poursuivant». Tory désignait en effet initialement des opposants irlandais
dépossédés vivants en hors-la-loi (1646), puis tous les partisans armés ou
bandits. En Grande-Bretagne, le terme tory apparaît vers 1679-80 : c’est alors
le nom insultant donné à ceux qui s'opposent à l'exclusion du duc d'York de la
succession Ă la couronne d'Angleterre, pour cause de conversion au
catholicisme. «Les partisans du roi avaient, eux, reçu de leurs adversaires
puritains le surnom de tories qu'on donnait en Irlande aux brigands, cela pour
indiquer qu'ils n'étaient que des papistes aussi méprisables que les Irlandais»
(André Maurois, La vie de Disraeli, Gallimard, 1927, p. 63). À partir de 1689,
tory perd ce sens péjoratif et devient l'appellation d'un des deux grands
partis politiques du pays (fr.wikipedia.org
- Tory). "premier personnage" Chacun des trois premiers Hanovre a détesté son fils, qui
le lui rendait. Tous, sauf le troisième, furent scandaleusement vicieux, sans
grâce et sans bonté : le dernier mettra en péril la couronne même, dans le
procès de la reine Caroline, trait suprême de cette vilaine histoire familiale
d'un siècle. En eux rien de national : le premier ne sait pas l'anglais, le
second le prononcera mal. Ce sont des Electeurs de Hanovre, rois d'Angleterre
par-dessus le marché. Le prestige royal, encore si considérable chez Anne
Stuart, tombe Ă rien. La cour est plus rapace que magnifique. Personne ne croit
plus et ne peut plus croire au droit divin. La royauté n'est qu'un ressort
politique nécessaire au train du parti vainqueur, et quatre ou cinq grands
seigneurs whigs réunissent plus de crédit, plus de
patronage, plus de richesses peut-être que n'en possède le roi. Oui, mais tout
ce que perd la couronne, le parlement le gagne, surtout la Chambre Ă©lective,
prédominante dans l'État. Le premier
personnage n'est plus le roi : c'est le premier ministre, c'est-Ă -dire
l'Anglais qui jouit de la confiance de la majorité des Communes ; et
le plus souvent, c'est un membre de cette assemblée, un great
commoner, un Walpole, un Robert Peel, pour ne parler
que des illustres morts. Le triomphe complet et prolongé des whigs établit peu
à peu un principe contesté mais essentiel du parlementarisme, l'unité,
l'homogénéité du ministère, malgré de grands esprits imbus des doctrines
d'ailleurs les plus opposées, malgré Somers jadis, aujourd'hui malgré
Bolingbroke, plus tard malgré Chatham. Les haines parricides de la famille
royale, au lieu d'Ă©branler son trĂ´ne, le consolideront Ă plusieurs reprises,
car ceux des courtisans qui n'espèrent rien du roi régnant se groupent autour
du prince de Galles, ennemi de son père, et attendent patiemment un nouveau
règne. D'ailleurs la plupart des hommes politiques se préoccupent de la Chambre
plus que de la cour, et malheureusement plus que de leurs Ă©lecteurs. Les Communes
sont tellement puissantes qu'elles tournent à l'aristocratie vénitienne : elles
se perpétuent autant que possible; elles font une loi de septennalité qui leur
permet de ne se présenter devant leurs commettants qu'à de longues échéances.
La législation religieuse des whigs est telle qu'on pouvait l'attendre :
libérale, dans les limites des intérêts du parti. Le clergé anglican, regardé
avec raison comme hostile, est traité avec défiance, réprimé ou paralysé dans
ses manifestations intolérantes. Son redoutable concile, la Convocation, est
indéfiniment ajourné. Les lois qu'il avait obtenues contre les dissidents sont
rapportées : de nouveau, on permet à ceux-ci les fonctions publiques moyennant la
«conformité occasionnelle», c'est-à -dire moyennant une acceptation
intermittente de la communion anglicane. Les mesures récentes qui leur
interdisaient l'enseignement sont supprimées aussi, et toutes les facilités
sont rendues aux réfugiés français pour se faire naturaliser, c'est-à -dire pour
augmenter le nombre des Ă©lecteurs whigs. D'autre part, les catholiques sont
encore plus maltraités que précédemment, car ils forment le noyau irréductible
du torysme jacobite. Pourtant on ne s'attaque pas aux privilèges et aux
richesses du clergé protestant épiscopal, foyer d'un torysme moins
irréconciliable : on préfère l'endormir dans l'opulence et l'indifférence. La
prudence gouvernementale est secondĂ©e par lesÂ
controverses intérieures, par les progrès du latitudinarisme,
du rationalisme même, qui réduit la religion à un philosophisme respectueux,
enfin par l'infiltration sourde du déisme incrédule; et l'Eglise anglicane se
plonge dans un long sommeil. Un parti qui jouit d'une majorité incontestée se divise
facilement; telle fut la cause principale d'une scission qui se produisit dans
le ministère. La question hanovrienne en fournit l'occasion. George Ier,
adversaire de la Suède en tant que prince allemand, voulait entraîner dans sa
politique personnelle le cabinet britannique. Celui-ci voyait bien dans l'acquisition
de BrĂŞme et de Verden par le souverain commun des deux pays une bonne affaire
pour le commerce national ; mais on devait rester dans ces limites, ne pas
mettre la monarchie au service d'une principauté allemande et ne pas l'exposer
Ă une invasion de Charles XII, protecteur des Stuarts. Townshend et son
beau-frère Walpole, dont le rôle parlementaire grandissait tous les jours, se
détachèrent à ce propos du ministère, et le nouveau cabinet Stanhope-Sunderland
se trouva affaibli d'autant. Mais le schisme rendait un service réel au parti
whig dans son ensemble : il dédoublait son personnel gouvernemental, et
laissait disponible une administration de rechange, toute prĂŞte en cas de crise
grave. La crise grave ne devait pas manquer.Â
En attendant, il s'en déclarait une d'importance assez sérieuse.
Stanhope et Sunderland, membres tous deux de la Chambre des Lords, cherchèrent
à éterniser dans cette assemblée la suprématie du parti. La composition leur en
paraissait excellente, car la fournée de pairs tories introduite par Bolingbroke
et Harley ne l'empêchait pas de présenter une solide majorité dynastique. Mais
comment empêcher dans l'avenir l'éventualité d'une nouvelle fournée? Comment garantir
l'indépendance de la haute chambre ? Déclarer la pairie un corps fermé, non
susceptible d'augmentation, telle fut la proposition du ministère. Un pareil
bill aurait obstrué les fonctions du gouvernement constitutionnel, en
supprimant le seul moyen qui reste Ă la couronne et Ă la chambre Ă©lective pour
vaincre la résistance des Lords : la menace d'une fournée de pairs suffisante
pour déplacer la majorité. Walpole,
devenu député de l'opposition, combattit le bill et resta victorieux. Les deux
grands journalistes whigs du règne précédent s'étaient divisés sur cette question
comme le parti lui-même : Steele défavorable, Addison favorable. Celui-ci,
comblé d'honneur par la victoire des siens, un moment même secrétaire d'État,
se mourait alors : avec lui descendait dans la tombe la première grande
Ă©cole des prosateurs politiques (Ernest
Lavisse, Alfred Rambaud, Histoire générale du IVe siècle à nos jours: Le XVIIIe
siècle, 1715-1788, 1896 - books.google.fr). La fonction de Premier ministre au sens moderne apparaît
au XVIIIe siècle, avec Sir Robert Walpole en 1721. Mais son rĂ´le n'est Ă
l'époque pas encore celui d’aujourd'hui : il n'est alors que le primus inter pares et sa fonction est principalement
d’assurer la coordination des autres ministres. Le terme de «Premier ministre»
(en anglais : Prime minister) est probablement
d'origine française, Richelieu le portait déjà au XVIIe siècle. Walpole portait
le titre de Premier lord du Trésor (First Lord of the Treasury)
comme la quasi-totalité de ses successeurs jusqu'à aujourd'hui. Sous le règne
de George Ier, le Cabinet prend l'habitude de se réunir sous la présidence du
Premier ministre, car le souverain ne parlait pas l'anglais et s'intéressait
beaucoup plus Ă son royaume de Hanovre qu'Ă celui de Grande-Bretagne. Benjamin
Disraeli est le premier Ă utiliser son titre de Premier ministre en signant le
traité de Berlin (1878). En 1905, une loi sur le protocole le cite et le place juste après l'archevêque d'York dans
l'ordre de préséance. C'est sous le règne de Victoria - le plus long de
l'histoire du Royaume-Uni après celui d'Élisabeth II, de 1837 à 1901 - que le
Premier ministre gagne en importance vis-Ă -vis du monarque, celui-ci conservant
essentiellement comme droit celui d'être consulté, de conseiller et d'avertir.
On peut situer au début du XXe siècle le moment où le chef du gouvernement
devient le détenteur réel du pouvoir exécutif. En 1905, Henry
Campbell-Bannerman est le premier à porter officiellement le titre de «Premier
ministre» (fr.wikipedia.org
- Premier ministre du Royaume-Uni). La fonction de
Premier ministre Ă©tait apparue avec Walpole sous George Ier mais surtout avec
William Pitt sous le long règne du roi George III (1760-1820). Pitt le
Jeune va jouer un rĂ´le essentiel dans la marche de l'Angleterre vers le
libéralisme politique et le libéralisme économique (en imposant les premières
interventions «réglementaires» de l'État et en signant un traité de commerce
avec la France). C'est lui qui, le premier, dénonce l'insuffisante
représentativité de la Chambre des communes en évoquant la «branche pourrie de
la Constitution» ce qui donne naissance à l'expression "bourgs
pourris". Le père et le fils
Pitt constituent le cas exceptionnel dans l'histoire de l'Angleterre d'une
famille d'hommes d'État dont l'influence fut décisive pendant plus d'un
demi-siècle. À l'intérieur ils ont
participé à la construction d'une véritable monarchie constitutionnelle, dans
laquelle le rĂ´le politique du roi Ă©tait de plus en plus restreint. Pitt le
Jeune, notamment, renforça le rôle du cabinet. Mais les Pitt ont surtout donné
l'impulsion Ă une politique mondiale ambitieuse (Jean
Picq, Une histoire de l'État en Europe, 2009 - books.google.fr). "mort subite" Charles
Watson-Wentworth (13 mai 1730 - 1er juillet 1782), 2e marquis de Rockingham,
appelé L'Honorable Charles Watson-Wentworth avant 1733, vicomte Higham entre 1733 et 1746, comte de Malton
(titre de courtoisie) entre 1746 et 1750 et comte Malton
en 1750, est un homme d'État britannique du parti Whig, qui est deux fois
Premier ministre de Grande-Bretagne. Il ne tient que deux mandats importants au
cours de son existence, Premier ministre et Président de la Chambre des lords,
mais son influence est considérable lors de son second mandat. En 1765, Lord Rockingham est nommé Premier ministre.
Pendant son ministère, il abroge le Stamp Act, réduisant ainsi le poids des impôts sur les colonies.
Pourtant, la contestation à l'intérieur même du cabinet provoque sa démission
et la nomination de William Pitt l'Ancien comme Premier ministre. Rockingham
passe dans l'opposition les seize années suivantes. Il soutient intelligemment les
droits constitutionnels pour les colons et appuie la revendication pour
l'indépendance américaine. En 1782 il est nommé Premier ministre une deuxième
fois (avec Charles James Fox et Lord Shelburne comme secrétaires d'État) et,
dès son entrée en fonction, reconnait l'indépendance des États-Unis, mettant
fin à l'intervention britannique dans la Guerre d'indépendance. Mais son ministère ne dure pas, car Lord
Rockingham meurt 14 semaines plus tard (fr.wikipedia.org
- Charles Watson-Wentworth). "bas aage" : Pitt le Jeune Le cabinet vivait péniblement lorsque la mort subite de Rockingham (1er juillet
1782) «rendit au roi sa couronne». Georges III confia à Shelburne la
direction suprĂŞme, croyant recommencer lord North et
le «ministère du roi». Les jours
d'autocratie ne devaient jamais revenir pour le roi de la guerre d'Amérique. Ce
malheureux souvenir pesa même sur l'innocent Shelburne. Lors du traité de
Versailles, ses bonnes relations avec la société française lui facilitèrent les
négociations, mais lui portèrent préjudice dans son propre pays. Peu
respectueux de l'orthodoxie parlementaire, assez partisan de la
prérogative royale et d'une démocratie
relative, il passait pour un envahissant et dangereux collègue. Fox ne voulut
absolument pas rester à sa suite : sa démission, celle de Burke, furent
cassantes et hostiles. Pour faire face Ă une opposition si redoutable dans la
Chambre des Communes, il ne fallait pas moins que William Pitt. On vit pour la première
fois un chancelier de l'Échiquier, un leader de la puissante assemblée, âgé de
vingt-trois ans. L'assemblée elle-même présentait une division funeste, d'où la
coalition allait sortir. Le «problème des trois corps» se posait. Les vieux
cadres du parti whig étant détruits, trois partis à peu près égaux
reconnaissaient pour chefs, l'un Shelburne, l'autre Fox, le troisième North. Fox, arbitre à ce moment des destinées de
l'Angleterre, pouvait choisir entre les deux autres chefs pour former une
majorité de gouvernement. Aucun principe ne le séparait sérieusement de
Shelburne, mais sa haine les séparait. Il préféra North,
l'homme fatal, que son éloquence et celle de Burke avaient si souvent dénoncé.
Scandale libéral doublé de ce scandale loyaliste : North
adversaire de George III ! Tous deux y perdirent leur considération : le vieux
parti de l'Église et de la noblesse rurale méprisa son cher ministre; la cité
de Londres déplora la défaillance de Fox. Inventée pour le parlement, la «
Coalition » ne réussit que dans le parlement, mais là , du moins, réussit.
Sheridan, l'un de ses orateurs, dans une réplique célèbre au chancelier Pitt, qui
avait encore ses joues roses de jeune Anglais, l'appela : «enfant colère». Et
ce mot fut plus remarqué que cette heureuse définition de la Coalition donnée
par Pitt : «un mariage contre nature; au nom du bien public, j'interdis la
publication des bans.» (Ernest
Lavisse, Alfred Rambaud, Histoire générale du IVe siècle à nos jours: Le XVIIIe
siècle, 1715-1788, 1896 - books.google.fr). William Pitt le
Jeune (28 mai 1759 - 23 janvier 1806) est un homme d'État britannique de la
fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Il devint le plus jeune Premier ministre britannique lors de son élection
en 1783 à l'âge de 24 ans (même si le terme de Premier ministre n'était pas
encore utilisé). Il quitte le poste en 1801 mais redevient Premier ministre
de 1804 jusqu'Ă sa mort en 1806. Il occupa Ă©galement le poste de chancelier de
l'Échiquier tout au long de son mandat de Premier ministre. Il est appelé
William Pitt le Jeune pour être distingué de son père, William Pitt l'Ancien,
qui fut Ă©galement Premier ministre de Grande-Bretagne. En 1782, il rejoint le
gouvernement de William Petty FitzMaurice en tant que
chancelier de l'Échiquier. Le premier mandat de Pitt, sous le règne de George
III du Royaume-Uni, fut dominé par d'importants événements en Europe dont la
Révolution française et les guerres napoléoniennes. Pitt, bien que souvent désigné
comme étant un tory, se considérait comme un «whig indépendant» et s'opposait
généralement au développement d'un système politique partisan. Pitt, alors âgé de 24 ans, devint le plus jeune Premier
ministre de Grande-Bretagne et fut moqué pour sa jeunesse. Une comptine
populaire commentait «Une vue qui fait s'élever et attire l'attention de toutes
les nations : Un royaume confié aux soins d'un écolier». Beaucoup y voyaient
une simple nomination transitoire avant qu'un homme d'État plus expérimenté ne
prenne la relève. Cependant, même s'il était largement dit que la nouvelle
administration ne passerait pas Noël, elle dura 17 ans (fr.wikipedia.org -
William Pitt le Jeune). "que on le craigne" : second mandat Au moins sur mer. Pitt redevint Premier ministre le 10 mai 1804. Il avait
initialement espéré pouvoir former un gouvernement de large coalition mais dut
faire face au roi qui continuait de s'opposer Ă la nomination de Fox. De plus,
de nombreux anciens alliés de Pitt, dont les alliés d'Addington, rejoignirent
l'opposition. Par conséquent, la seconde administration Pitt fut bien plus
faible que la première Le gouvernement britannique mit la pression sur
l'empereur français, Napoléon Ier. Grâce aux efforts de Pitt, la
Grande-Bretagne rejoignit la Troisième Coalition. En octobre 1805, l'amiral britannique Horatio Nelson remporta une
Ă©crasante victoire Ă Trafalgar, qui allait ainsi offrir Ă la Grande-Bretagne la
suprématie maritime britannique jusqu'à la fin de la guerre, et bien au-delà .
Lors d'un banquet annuel, Pitt fut salué comme le «sauveur de l'Europe» mais il
répondit : «Je vous remercie du fond du cœur pour l'honneur que vous me faites
mais l'Europe ne sera pas sauvée par un seul homme. L'Angleterre s'est sauvée
elle-même grâce à ses efforts et saura, je l'espère, sauver l'Europe par son
exemple.» Néanmoins, la Coalition fut battue après les défaites majeures d'Ulm
(octobre 1805) et d'Austerlitz (décembre 1805). Après avoir été informé du
résultat de la bataille d'Austerlitz, il déclara à propos d'une carte de
l'Europe : «Rangez cette carte, elle ne sera pas demandée dans les dix
prochaines années.» (fr.wikipedia.org -
William Pitt le Jeune). Sur terre il y aura Waterloo mais en 1815. Pitt réprime dans le sang les mutineries de la flotte comme
les révoltes de l'Irlande, pourchasse sauvagement les révolutionnaires
britanniques, et jusqu'aux caricaturistes au sommet de l'humour, fait fermer
les clubs «antisociaux», et, de tout son génie, sauvegarde l'Empire qui, lors
de la guerre contre Washington, menaçait de craquer. Évidemment, le fauve est
de la plus grande envergure (Arthur
Conte, Le Premier janvier 1800, 1990 - books.google.fr). "tard venu" Le Hanovre, du
temps de César, av. J.-C. 50, était habité par les Chérusques, les Lombards et
les Chauques. Il tomba ensuite au pouvoir des Saxons, fut partagé entre
quatre grandes maisons, et échut enfin, dans le courant du 12e siècle, à Henri
le Superbe, duc de Bavière. Othon l'Enfant, petit-fils de
Henri le Superbe, fut dépouillé de la plus grande partie de ses États en
1235. Il fut, à la mort d'Othon, partagé entre les différentes branches de la
maison de Brunswick, et fut de nouveau réuni presque entièrement sur la tête
d'Ernest-Auguste, 1692. Ce prince mourut en 1698, et laissa un fils,
Georges-Louis, lequel fut admis dans le collège électoral par décret des états
de l'Empire, donné, le 30 juin 1708, à la diète de Ratisbonne. L'année
suivante, il alla rejoindre l'archiduc Charles en Espagne, et combattit Ă Almanza et Ă Sarragosse.
Georges-Louis, appelé a la couronne d'Angleterre, du
chef de son aïeule, petite-fille de Jacques Ier, roi d'Angleterre, succéda à la
reine Anne en 1714 (A.-L.
d'Harmonville, Dictionnaire des dates, des faits, des lieux et des hommes
historiques; Ou les tables de l'histoire, répertoire alphabétique de
chronologie universelle, 1845 - books.google.fr). Certains pensaient que les Lombards Ă©taient issus des
GĂ©pides les "tard-venus" : cf. quatrain III, 58. John Chatham est
le fils aîné de William Pitt l'Ancien et donc, le frère aîné de Pitt le Jeune,
l'ancien Premier Ministre. Lord Chatham est membre du cabinet et remplit avec
succès les fonctions de grand Maître de l'Artillerie. Le grand historien de
l'armée britannique, Sir William Fortescue considère qu'il a amené
«l'artillerie anglaise à un degré d'excellence qu'elle n'avait jamais connu
jusqu'alors». Mais, en contrepartie, son défaut majeur est une «incurable
indolence» et une habitude du retard qui l'avait fait surnommer : «the late Lord
Chatham» (Antoine
d'Arjuzon, Castlereagh (1761-1822), ou, Le défi à l'Europe de Napoléon, 1995 -
books.google.fr). L'institutionnalisation de l'opposition dans les
parlements issus du modèle de Westminster doit également beaucoup à l'existence
du Cabinet-fantôme (shadow cabinet). En effet, malgré
son statut avantageux, le Chef de l'opposition parlementaire ne dispose pas, Ă
l'inverse du Premier ministre, du soutien de la Haute administration pour
l'aider dans ses décisions. Par conséquent, son action s'appuie essentiellement
sur la machine de son parti (notamment Ă travers ses services de recherches) et
sur le Cabinet-fantĂ´me qu'il dirige. Cette structure trouverait son origine dans
les réunions périodiques qu'organisaient au dix-huitième siècle les leaders
parlementaires exclus du gouvernement et qui avaient pour objectif de
constituer une coalition stratégique antigouvernementale L'ancêtre du Cabinet-fantôme apparaît à partir de la seconde moitié du
dix-huitième siècle à travers la constitution du «Late cabinet» ou «Old cabinet», organe composé des membres de l'ancien gouvernement
au pouvoir. La véritable (William
Gilles, L'opposition parlementaire : étude de droit comparé, Revue du Droit
Public et de la Science Politique en France et a
l'Etranger, Volume 122, 2006 - books.google.fr). Mais ce "tard venu" peut plutĂ´t s'appliquer Ă
l'attentisme de Pitt qui retarda son intervention dans l'agitation provoquée
par la Révolution française dont il est question dans cette série de quatrains. Until
late in 1792 Pitt believed that England could be kept out of the European war
against the French Revolution. But all over England passions were being roused
and sides taken in the war of ideas which the outbreak of the Revolution had
let loose. Burke's Reflections” and Paine's Rights of Man” were circulating in
thousands; and Tory and Radical societies and pamphlets and newspapers fanned
the flame. Some of the radical societies began, as we shall see, to correspond
with the French Clubs, and after the arrival of the emigrés
and expelled priests, radical demonstrations of sympathy with the Revolution
produced Tory riots, in one of which Priestley's house at Birmingham was
wrecked. The September massacres in 1792, and the assembly or projected assembly
of conventions in England, Scotland, and Ireland, to fraternize with the
French, increased the tension. In the following November the French, in
defiance of treaties, declared that by the law of nature the navigation of the
Scheldt was freely open to all, and offered to help all peoples who wished to
recover their liberty. In these circumstances the government issued a
proclamation against seditious writings, which the opposition stigmatized as
unnecessary, malicious, and calumnious, prosecuted Paine, who, as we have seen,
was condemned in absence; and embodied part of the militia. Though for a short time
the government made little use of the proclamation against seditious writings
prosecutions for sedition and seditious libel soon followed; for Pitt had come
to believe in the existence of a widespread conspiracy to overturn the
government. It was probably for this reason that he declined to interfere with
the iniquitous sentences passed upon Muir and Palmer in 1793. In January 1793
Louis XVI was executed, and on February I France declared war. The French
Revolution had already divided the Whig party. In 1792 negotiations were begun
by the government to take in the section of the Whig party who were opposed to
the Revolution - the Old Whigs. But it was not till 1794 that a coalition was effected, and four of their number entered the government.
[...] In his
budget speech of February 1792, Pitt had said "There never was a time in
the history of this country when from the situation of Europe we might not more
reasonably expect fifteen years of peace than at the present moment,” and he
reduced taxation and the vote for seamen, as
late as November 1792 he hoped to keep out of the war, and to mediate between
France and her enemies (A
History of English Law, Volume 13, 1952 - books.google.fr). "si haut" : haute taille On peut voir "si haut & bas aage"
avec la distribution de "aage" sur
"haut" : "haut aage". Mais
Pitt ne meurt qu'à 47 ans. Son frère "Late Lord
Chatham" lui Ă 78. William Pitt, dit
le second Pitt, fils du premier, non moins sensationnel que lui, quarante
et un ans, Premier Ministre Ă vingt-quatre ans et depuis dix-sept ans, orateur
convaincant, économiste compétent, impressionnant avec sa haute taille maigre d'alligator qui vivrait debout, son visage
décharné, son air ennuyé ou ironique, sa parole glacée, son geste insensible,
tel qu'un Chateaubriand et les Londoniens le découvrent, traversant «à pied le
parc Saint-James, en habit noir, épée à poignée d'acier au côté», avec autant
«de mépris pour ces loqueteux d'émigrés que pour les multiples créanciers
auxquels il ne paie jamais rien». Il apporte dans la politique britannique une
qualité nouvelle et précieuse : la pureté. Événement rare : tout en
combattant la corruption, il donne lui-même l'exemple de l'honnêteté.
Innovation européenne : voici un ministre financier qui s'intéresse davantage
aux budgets qu'aux armées. Il fallait un tel personnage, intransigeant et
intraitable, pour mener le nouveau grand combat de Londres : celui de la
contre-révolution. Voilà . Il est là . Car le pays qui donna par deux fois au
XVIIe siècle, en 1648 et 1688, l'exemple des révolutions, est soudain devenu le
champion du conservatisme (Arthur
Conte, Le Premier janvier 1800, 1990 - books.google.fr). Tost - Toste - Toast La révolution a établi en France l'usage des toasts. Cette dénomination nous vient des Anglais, qui pour porter la santé de quelqu’un, mettent dans chaque pot de bierre, une rotie de pain qui s’écrit "toast", et qui se prononce toste. Le toast ou rotie, reste à celui qui boit le fond du vase. Uni jour qu’Anne de Boulen, la plus belle femme qui existât alors en Angleterre, prenait un bain, les Seigneurs de sa suite, pour lui faire leur cour, prirent chacun unverre, et puisèrent dans sa baignoire, de l'eau qu’ils burent. L’un d’eux ne voulant pas suivre leur exemple, on lui en demanda la raison : c’est, dit-il, que je me réserve le toast. Portant un esprit dégagé De soucis et de préjugé, Je retranche encor de ma vie Les façons, la crémonie, Et les toasts ennuyeux Qu'en buvant portaient nos aïeux. De toast, ou toste, nous avons fait le mot toster, pour dire boire en formant un vœu. Toster la paix; toster le bonheur général (L'improvisateur français, 1806 - books.google.fr). |