Coppet IV, 9 1784-1785 Le chef du camp au milieu de la presse, D'un coup de fleche
sera blessé aux cuisses, Lors que Geneue en
larmes & detresse, Sera trahie par Lauzan,
& Souysses. Balagny Le grand duc de Bourgogne,
Charles le Téméraire, était à la tête d'États de plus en plus puissants, de la
Suisse jusqu'Ă l'embouchure du Rhin, de la Hollande jusqu'aux portes de
Beauvais (Sylvie
Binet, Jeanne Hachette, l'héroïne de Beauvais, 1995 - books.google.fr). Charles-le-Téméraire,
duc de Bourgogne, avait conclu, en 1471, une trĂŞve avec le roi Louis XI;
mais la haine que ces deux princes se portaient empĂŞcha cette paix d'ĂŞtre
durable. Le duc de Bourgogne fut l'agresseur, et an commencement de l'année 1472, il entra brusquement en Picardie,
ravagea les frontières de cette province, s'empara de la ville de Nesle, et y
commit des cruautés inouïes; enfin il se présenta devant Beauvais, où ses
projets de conquêtes échouèrent après 26 jours de siège. Ce fut pendant ce
siège qu'il apprit la mort de Charles, duc de Guienne,
frère du roi. Cette nouvelle mit le comble à sa fureur ; il publia une lettre
dans laquelle il accusait hautement le roi de la mort de son frère et annonçait
la résolution de la venger d'une manière éclatante. La courageuse résistance
des habitans de Beauvais déconcerta ses desseins, et
il fut obligé de lever le siège : A l'assault duquel Deloy se trouva
ledit Balagny, accompagné de quinze ou seize
arquebusiers, habitans de ladite ville; et, pour ce
faire, s'estoit transporté par la planche des jardins
de monsieur l'Ă©vesque de Beauvais, par une petite
porte qui depuis a esté bouchée, et combien qu'il fit
son devoir de résister, toutefois ledit Deloy fut
rompu, et entrèrent les Bourguignons à force, au moyen de quoy
furent contraints ledit Balagny et sa compagnie eux
retirer par ladite planche, en quoy faisant ledit sieur capitaine de Balagny fut navré à la cuisse d'une sagette ou dard, en
reculant, ses gens estant demeurés derrière. Et
incontinent arrivèrent les Bourguignons en grand nombre dedans les faux-bourgs,
criant de toutes parts : ville gaignée; mais quand
ils apperceurent ladite porte de Limaçon, ils se jettèrent et retirèrent ès maisons et jardins, entre les
arbres qui y estoient, et en l'Ă©glise Saint-Hypolite, qui estoit quasi
joignant ladite porte de Limaçon, et tantost après vindrent asseoir cinq guidons et deux estandarts
au plus près du tape-cul d'icelle porte, rompirent l'huis
dudit tape-cul, vindrent gaigner
la loge des portiers; et, comme ils estoient Ă ce
faire, furent plusieurs des leurs tués par ceux de la ville, entre autres celuy qui avoit planté le
principal desdits estendarts, d'une arbalestre qui luy fut déchargée
(Discours véritable du siège de Beauvais) (Archives
curieuses de l'histoire de France depuis Louis XI jusqu'à Louis XVIII, 1ère
série, Tome I, 1854 - books.google.fr). Louis Gommel [ou Gomer], seigneur de Balagny près Marloupe, écuyer, était conseiller et chambellan du roi,
capitaine de Beauvais de 1464 à 1477, capitaine général des francs archers de
1473 à 1478 (François
Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse de France,
Tome 9, 1866 - books.google.fr). Durant la campagne de 1472, exaspéré par la mort suspecte
du duc de Guyenne, le duc de Bourgogne entreprit, après la destruction de
Nesle, le siège de Beauvais. Commynes
consacre plusieurs pages Ă l'Ă©pisode : il tient Ă montrer que Dieu
protégea la cité et que jamais ce prince emporté ne fut capable de prendre une
décision opportune. D'abord, il commit l'erreur de s'attarder devant cette
ville, au lieu de poursuivre sa route vers la Normandie, comme il en avait
conçu le dessein. Ensuite, il négligea les préparatifs : les échelles étant
trop courtes et trop peu nombreuses, on ne put escalader les murs ; les pierres
à canon manquèrent, qui, en plus grosse quantité, eussent permis de détruire
complètement la porte et de s'introduire dans Beauvais. En troisième lieu,
s'exagérant l'importance d'un petit ruisseau, il ne sut investir efficacement
la cité et la bloquer du côté de Paris
pour en interdire l'entrée à de nouveaux renforts. Quand il se rallia à cette
idée, c'était trop tard, et même dangereux, compte tenu du nombre des
défenseurs. Son entourage eut beaucoup de peine à lui faire entendre raison. Sans
se rendre compte que son entreprise était périlleuse et insensée, il s'obstina,
aveuglé par la colère, à vouloir s'emparer de la ville de vive force, alors que
des troupes françaises avaient réussi à y pénétrer, en grand nombre, au vu et
au su des assiégeants, et que s'y trouvait une importante garnison, avec les
plus grands capitaines du roi et ses meilleurs soldats. Et il ordonna l'assaut
contre l'avis de son conseil. Son comportement est aberrant : il prend seul la
décision, il interroge ensuite quelques-uns de ses familiers qui lui
recommandent de surseoir à l'exécution d'un dessein si hasardeux, il se moque
de leurs arguments, et, méprisant leur avis, maintient son ordre. Cette
tentative insensée était vouée à l'échec. [...] Commynes se distingue de tous les autres chroniqueurs.
L'auteur anonyme du Discours du Siège de Beauvais exalte le courage des
défenseurs, en particulier de Jeanne Fourquet, dite
Jeanne Hachette, et la protection efficace de sainte AngadrĂŞme.
[...] Nous pourrions arriver aux mĂŞmes conclusions en Ă©tudiant
les désastres suisses ; Charles est le plus souvent, pour ne pas dire toujours,
défait par sa propre faute, malgré la force de son armée (Jean
Dufournet, La Destruction des mythes dans les "mémoires" de Ph. de
Commynes, 1966 - books.google.fr). Le duc de
Bourgogne ayant conquis la Lorraine, se prépara à attaquer les Suisses.
Ceux-ci, dit un historien, harassés par ses vexations continuelles, et le
passage des aventuriers qu'il attirait en grand nombre d'Italie sous ses
étendards, venaient, le 14 octobre 1475, de déclarer la guerre au comte de
Romont, prince de la maison de Savoie, mais serviteur dévoué du duc de
Bourgogne, qui possédait le pays de Vaud. Ils avaient saccagé toute la
contrée située entre les lacs de Neufchâtel, de Morat et de Genève, et ils avaient forcé les villes du pays de
Vaud, et Genève même, à leur payer d'énormes contributions (26,000 écus d'or)
(Abel Hugo, Histoire générale de la France depuis les temps les plus reculés
jusqu'Ă nos jours, Tome IV, 1841). Cf. quatrain IX, 44 - Guerres de Bourgogne - 2136. Les Beauvaisiens n'avaient plus Ă redouter le retour, ni
la vengeance, de leur terrible ennemi de 1472. Les Suisses avaient achevé
l'œuvre des défenseurs de Beauvais. Charles le Téméraire meurt à la bataille de
Nancy en 1477. Charles fait le siege de Nancy, où il s'obstine malgré la rigueur de la
saison, qui avoit presque détruit son armée. Le Duc
de Lorraine, accompagné des Suisses, vient au secours de la place, & le
5. Janvier attaque & défait le Duc Charles qui y perdit la vie, ayant été
trahi par Campobasse Napolitain (Charles-Jean-François
Hénault, Nouvel abrégé chronologique de l'histoire de France, Tome 1, 1749 -
books.google.fr). L'intelligence de Louis XI avec les Suisses fut un
mystère pendant que vêcut le Duc de Bourgogne ;
si Charles l'eût pénétré, il n'eût pas couru si aveuglément à sa perte en
s'acharnant contre les Cantons ; plus éclairé il eût été sans doute moins
téméraire. Le secret de cette intrigue fut, dit Comines, une des bonnes choses
que le Roi fit oncques en son tems & plus au
dommage de ses ennemis. Après la fin malheureuse de Charles son plus mortel
ennemi, ce mystère politique fut manifesté. Louis envoya un Ambassadeur en
Suisse, on lui renvoya des Députés. C'étoient les
vainqueurs de Grandson & de Morat, le brave Bubenberg,
& l'illustre Diesbach. Le Monarque les combla d'honneurs,
de caresses & de présents ; ils en furent si charmés & ils en rendirent
si bon compte à leur Nation, que peu de tems après
leur retour en leur patrie, Louis eut le plaisir d'introduire dans nos Armées,
& d'y passer en revue, un nombreux corps de Suisses (Memoires
pour L'Histoire des Sciences et des Beaux Arts, 1752
- books.google.fr). Les Polignac L'original des
MĂ©moires de Commynes est perdu, et parmi les nombreuses copies, il en est deux
qui se signalent particulièrement à l'attention des érudits : le manuscrit
Polignac (Bibliothèque Nationale) et le manuscrit Dobrée
conservé au musée de ce nom à Nantes (Compte
rendu : MĂ©moires de Philippe de Commynes Ă©dition Calmette, Revue belge de
philologie et d'histoire, Tome IV, 1925 - books.google.fr). Le manuscrit
Polignac complet a appartenu à Anne de Polignac, nièce de l'auteur, mariée
avec Charles de Bueil, comte de Sancerre, et dont les descendants, issus de son
second mariage avec François II, comte de La Rochefoucauld, possédèrent plus
tard les terres de Meillant et de Lignières (Bulletin
philologique et historique (jusqu'a 1610) du Comite
des travaux historiques et scientifiques, 1925 - books.google.fr). La maison de Polignac est une famille subsistante de la
noblesse française, d'extraction féodale, originaire du Velay (Haute-Loire).
Une de ses branches a accédé au trône de Monaco en 1949 sous le nom de
Grimaldi. La première maison de Polignac était une très ancienne famille
remontant aux vicomtes du Velay et de Brioude. Le château de Polignac se trouve
au nord-ouest de la ville du Puy-en-Velay (Haute-Loire). Éteinte en 1385, son
nom fut relevé à la suite du mariage en 1349 de Guillaume de Chalencon avec sa dernière représentante, Valpurge de Polignac (fr.wikipedia.org -
Maison de Polignac). Polignac en Suisse Manfred de
Saluces, maréchal de Savoie, rachète à la famille La Baume pour 3000 florins
leur part de Coppet. La seigneurie est à nouveau réunie en une seule main Elle
regroupe autour de Coppet les villages ou hameaux de Mies, Tannay,
Marnex, Commugny, Founex, Châtaigneriaz ainsi que
Chavannes-des-Bois et compte 154 feux, soit près de 600 âmes. Cependant,
Manfred de Saluces ne devait pas présider longtemps aux destinées de Coppet. En
1435, une épidémie l'emportait. Il fut enterré au Château de Ripaille. Sa veuve, restée à Coppet, épousa en seconde noce [un] Polignac. Mais c'est elle qui régissait la
seigneurie avec sa fille, Amédéaz, laquelle était
aussi mariée à un Polignac. Sous cette administration très relâchée, Coppet
connut une période de troubles. Les paysans de Mies tentèrent de se soustraire
au servage, tandis que les bourgeois se raidissaient devant l'autorité de leur
noble Dame. [...] 1474. A la veille des guerres de Bourgogne, la Maison de
Savoie est en pleine décadence et ses sujets vivaient une période difficile,
tandis que les Bernois tournaient déjà des regards de convoitise sur le Pays de
Vaud. Devant l'imminence d'une guerre contre Charles le Téméraire, le 25
octobre 1474, et au nom de tous les cantons, Berne envoie une déclaration de
guerre Ă ce dernier. Au cours de plusieurs incursions dans le Pays de Vaud en
1475, les Bernois s'emparèrent des châteaux et des villages jusqu'à Mies, aux
portes de Genève. Ils rançonnèrent les habitants, semant partout la terreur,
pillant et saccageant tout sur leur passage (Bernard
Barbeau, Mies: à l'écoute de son passé, 1993 - books.google.fr). Enfant de Louis-Armand de Polignac, Guillaume, dit Armand
XIII, vicomte de Polignac, seigneur de Chalencon, de
Recours, de Ceyssac, de Solignac, de Craponne, de Saint-Paulien, de Randon, du Randonnat,
de Randan, du Luguet (1/4), de Chomelix-le-Bas, etc., combattit les Anglais, et se signala Ă la
bataille de Formigny en 1450. Il obtint en 1464 un arrêt du Parlement déboutant
une fois pour toutes les Montlaur et lui attribuant
la succession des Polignac. Il entra dans la ligue du Bien Public contre Louis
XI. Le roi se vengea et envoya le seigneur de La Fayette s'emparer du château
de Polignac et fit prisonnier le vicomte et son fils. Ils furent conduits Ă
Issoire puis à Clermont, et traduits devant un tribunal présidé par Chabannes.
Il avait été arrêté et jugé par son futur gendre et par le père de sa bru. Il
dut acquitter une somme de 1.500 livres que Chabannes se fit donner
par le roi. Il se rendit coupable d'exactions contre les habitants de
Châteauneuf-Randon. Sur la fin de sa vie, il se montra très pieux et donna dans
les bonnes œuvres. Il testa au château de Lavoûte-sur-Loire
le 31 juillet, et mourut le 12 août 1473 (selon les uns) ; il vivait encore le
1 février 1474 (selon les autres). Il épousa le 16 mai 1441, Amédée (ou Aimée)
de Saluces, dame de Caramagne (en Piémont) et de
Coppet (en Suisse) (née posthume), fille de Mainfroy
de Saluces, comte de Cardé, maréchal de Savoie (+1435), et de Françoise de Montmayeur (veuve de Jean de Sassenage). Son livre d'heures
est conservé à la British Library. Elle testa le 10 mai 1473, et mourut peu
après (Georges
Martin, Histoire et généalogie de la maison de Polignac, 2002 - books.google.fr). Mainfroi de Saluces avait épousé Françoise de Montmayeur qui, après la mort de son mari, et vers la fin
de 1436, s'unit Ă Artaud de Polignac dont elle eut Gilberte, femme
d'Anthelme de Miolans MĂ©moires
et documents, Volume 33, ?Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1894
- books.google.fr). Coppet Coppet (chef-lieu de cercle, district de Nyon, canton de
Vaud). Bourg-neuf, Ă©difiĂ© sur le domaine de Commugny, appartenant Ă l'abbaye de Saint-Maurice, puis Ă
Pierre II de Savoie. Béatrice de Faucigny, sa fille, ayant cédé Commugny aux Thoire-Villars en
1271, cette famille édifia près du lac un château avec bourg. Le mandement
n'apparaît qu'en 1294, le château en 1300 avec le bourg et sa chapelle. Commugny a subsisté comme centre paroissial. Les murs du
bourg, partant du château, descendaient jusqu'au lac. Il y avait quatre portes,
deux aux extrémités de la rue principale parallèle au lac, et deux sur les
flancs du château. Les familles seigneuriales qui ont possédé le château ont
été les Allamand, Grandson, Mainfroi
de Saluces, Polignac, Viry (dès 1484). Brûlé en 1536,
il est transmis aux Beaufort, à Michel de Gruyère, etc., entièrement
reconstruit de 1767 Ă 1771, sauf la base d'une tour ; il est acquis par Jaques
Necker en 1784; sa fille Mme de Staël l'habite dès 1804 (Mémoires
et documents: Série in-4, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1956 -
books.google.fr). Typologie Le report des dates du quatrain sur les dates pivots 1472
ou 1475 donne comme extrêmes 1166 et 1159. Un historien du douzième siècle rapporte «que le comte
d'Auvergne, le comte du Puy, son neveu & le vicomte de Polignac, vexant par
leurs brigandages les Ă©glises de l'Auvergne & du Velay, les Ă©vĂŞques &
les abbés de ces provinces en portèrent leurs plaintes au roi Louis le Jeune,
qui se mit en armes, attaqua ces seigneurs dans le pays, les prit, les emmena
prisonniers & les tint en prison jusqu'à ce qu'ils eussent donné des
assurances qu'ils ne commettroient plus Ă l'avenir de
semblables violences.» Cet auteur ne marque pas l'époque précise de cet
événement; il se contente de le placer entre l'arrivée du pape Alexandre III en
France, qui tombe en 1162, & la naissance du roi Philippe-Auguste, arrivée
au mois d'août de l'an 1165; mais comme nous apprenons d'ailleurs que le roi
Louis le Jeune étoit à Souvigny, en Bourbonnois, vers les frontières de l'Auvergne, cette
dernière année, nous ne doutons pas qu'il ne fût alors de retour de cette
expédition qui, par conséquent, se sera passée la même année. Nous avons, d'un autre côté, un diplôme du roi Louis le
Jeune, daté de l'an 1171, la septième de la naissance de Philippe, son fils,
par lequel il confirme un accord fait entre Pons, vicomte de Polignac, &
l'évêque du Puy. Le roi expose dans cette charte «que ce vicomte ayant violé
les promesses qu'il avoit faites plusieurs fois de
discontinuer ses vexations contre l'Ă©glise du Puy, il avoit
été obligé d'aller en Auvergne à la tête d'une armée, tant pour le mettre à la
raison que pour d'autres affaires; qu'ayant assiégé sur lui le château de Nonnete, le vicomte s'étoit remis
volontairement & de lui-mĂŞme entre ses mains, avec son fils HĂ©racle; que le comte Thibaud ayant rendu ensuite un jugement
définitif entre le vicomte & ses fils, & l'évêque du Puy, au sujet de leurs
différends, & le vicomte trouvant beaucoup de difficulté à pouvoir exécuter
les articles de ce jugement, il étoit demeuré
longtemps dans la prison du roi avec son fils, jusqu'Ă ce qu'enfin le mĂŞme
comte Thibaud & Maurice, Ă©vĂŞque de Paris, rendirent une nouvelle sentence
que le roi autorisa par cette charte de l'an 1171.» (Claude
de Vic, Joseph Vaissete, Edouard Dulaurier, Histoire générale de Languedoc:
avec des notes et les pièces justificatives, Tome 7, 1879 - books.google.fr). Louis Heraclius de Polignac Louis Heraclius de Polignac est né en 1717 à Paris, et mort en 1802. Ambassadeur
de France à Soleure en 1777, rappelé en 1784. Polignac jouissait, grâce à sa
belle-fille, la duchesse Yolande de Polignac, née de Polastron,
de la faveur de Marie-Antoinette. Après la conclusion de l'alliance
franco-suisse en 1777, l'ambassade de Soleure perdit de son importance aux yeux
de la France, accaparée par les problèmes financiers et les guerres coloniales.
La question des privilèges commerciaux des Confédérés, pratiquement abolis par
un Ă©dit royal en 1781, rendit les relations entre les deux Etats difficiles.
Pour éviter les tâches désagréables, Polignac s'absenta fréquemment, dès 1779,
laissant alors la direction de l'ambassade à Théobald Bacher
(André
Schluchter, Louis Heraclius de Polignac, traduit par Salomon Rizzo, 2010 -
hls-dhs-dss.ch, Hedwige
de Polignac, Les Polignac, 1960 - books.google.fr). Necker Jacques Necker, né le 28 septembre 1732 à Genève en
république de Genève et mort le 9 avril 1804 à Coppet en Suisse, est un
financier et homme politique genevois, ministre des Finances de Louis XVI. Il
est le père de Madame de Staël. Après avoir fait fortune comme banquier à Paris
et à la suite du succès de ses essais en matière de politique économique, il
est nommé par Louis XVI directeur général du Trésor royal en 1776, puis des
Finances. Il modernise alors l’organisation économique du royaume en s’opposant
au libéralisme de ses prédécesseurs. Il est renvoyé en mai 1781, peu avant les
grandes spĂ©culations boursières sous Louis XVI. Necker se retire Ă
Saint-Ouen, séjourne en Suisse en 1784, pour faire faire des travaux dans son
château de Coppet Il y mène une vie très brillante. Son épouse étant morte près
de Lausanne le 6 mai 1794, il reste seul avec ses
enfants à Coppet. Il voyage en France en 1785. Il publie un nouveau livre, De l’administration des finances, traité
complet des finances en trois volumes, qui paraît en 1784 et remporte un
énorme succès. Il est rappelé en août 1788 avec le titre de ministre d’État du fait du soutien indéfectible de l’opinion publique, et convoque les États généraux en obtenant le doublement du tiers état. Renvoyé par Louis XVI le 11 juillet 1789 pour avoir été absent lors de la séance royale du 23 juin 1789, il retrouve sa fonction après la prise de la Bastille pour apaiser les révolutionnaires. Ce fut par la duchesse de Polignac que M. Necker connut
pour la première fois les tumultes qui avaient suivi son départ, à Bâle quand
elle partait en exil et qu'il rentrait en France. Confronté à l'opposition de l'Assemblée nationale, il démissionne de nouveau en septembre 1790 et rédige une critique sévère du nouveau principe d'égalité (fr.wikipedia.org - Jacques Necker, fr.wikipedia.org - Château de Coppet, Alphonse de Lamartine, Histoire de la révolution française, 1789: les Constituants, 1853 - books.google.fr). |