La syphilis et l'homéopathie IV, 67 1827-1828 L'an que Saturne & Mars égaux combust, L'air fort seiché longue trajection ; Par feux secrets d'ardeur grand
lieu adust, Peu pluïe, vent, chaud, Guerres, incursions. Nostradamus annonce ici l'apparition d'une comète (longue trajection) du latin trajectio, due à la conjonction de Saturne et de Mars avec le Soleil (esgaux combust). Une planète est dite combuste lorsqu'elle est conjointe au soleil, dans son proche voisinage, soit «brûlé » par celui-ci. Pour les anciens, cette conjonction était toujours à l'origine de l'apparition des comètes et cela se trouve scientifiquement vérifié. L'apparition d'une comète est toujours suivie ou précédée d'une conjonction Soleil/Mars/Saturne. Il suffit de consulter les éphémérides pour s'en rendre compte (Argolus, Quelques secrets de Nostradamus - Une interprétation précise et détaillée des quatrains prophétiques du plus célèbre mage de l'Histoire, 2020 - books.google.fr). Syphilis Le mal qui frappe le plus les esprits en raison de sa connotation morale est la syphilis. Dès son apparition, il réunit toutes les conditions pour devenir un cas d'école illustrant l'inextricable mélange des explications religieuses et médicales. Apparu en 1494 dans les troupes françaises de la garnison de Naples au cours de la campagne d'Italie de Charles VIII, il impressionne par les horribles symptômes qui l'accompagnent : «L'aspect de tout le corps est si repoussant, la souffrance est si grande, surtout la nuit, que cette maladie surpasse en horreur la lèpre et l'éléphantiasis, et met la vie en danger», écrit en 1495 le médecin français Benedicti. Le médecin de l'armée vénitienne, Mariellus Cumano, dresse un portrait terrifiant des soldats atteints, avec des pustules purulentes et irritantes sur tout le corps, et Ulrich von Hutten, qui contracte la maladie en Italie en 1509 ou 1510, complète le tableau : « Il y avait des verrues, dures et protubérantes, semblables en taille à des glands, desquelles venaient des humeurs et une telle puanteur que celui qui la sentait une seule fois se croyait infecté [...]. Si quelque chose peut faire désirer la mort, c'est certainement le tourment causé par cette maladie...» De Naples, le mal se répand à Bologne en 1495, puis à Genève, en Allemagne, en France et en Angleterre en 1497. Un mal inconnu, sans nom, mal honteux, dont on attribue donc la paternité aux ennemis : mal français pour les Italiens, mal espagnol ou napolitain pour les Français, mal chrétien pour les Turcs. Ce n'est qu'en 1530 que le médecin italien Girolamo Frascatoro (1478-1553) lui trouve un nom, dans un poème mythologique, Syphilis sive morbus gal Brus, où il raconte que le jeune berger Syphilis s'étant plaint à Apollon d'être accablé par la chaleur du soleil, l'astre divin, le dieu le punit en lui infligeant «des bubons affreux à voir». Le terme viendrait du grec d'Alexandrie syphlos, signifiant «honteux», «hideux» ou «déformé». Dès lors, les choses sont claires : la nouveauté, la soudaineté et l'origine du mal prouvent qu'il s'agit de toute évidence d'une punition divine qui frappe les adultères et débauchés de toutes sortes. Car, contrairement à la peste, la syphilis ne frappe que les pécheurs, dans toutes les classes sociales d'ailleurs, dont bon nombre d'ecclésiastiques. On se souvient alors opportunément qu'en 1495 le moine Savonarole avait, à Florence, averti que Dieu allait punir les princes et les clercs pécheurs par «un grand fléau» : «vous, les mauvais serviteurs, dégoûtants que vous êtes, que vos mauvais désirs pourrissent vos reins», avait-il dit. C'est exactement ce qui se passait. Pour l'empereur Maximilien, l'origine divine de la punition est évidente, et des mesures sont prises en conséquence : dès 1496, le Parlement de Paris ordonne à tous les étrangers malades de «la grosse vérole» de quitter Paris, sous peine de mort ; les prostituées sont étroitement surveillées et mises à l'écart ; Ruy Dias de Isla suggère qu'elles soient dotées d'un certificat attestant leur bonne santé ; en 1560, les États d'Orléans interdisent les bordels, mesure évidemment sans effet. Luther est plus radical : «Je vais parler franchement. Si j'étais juge, je ferais rouer et écorcher ces putains venimeuses et syphilitiques, car on n'imagine pas le mal que de telles maudites putains causent aux jeunes hommes, qui sont misérablement ruinés et dont le sang est contaminé avant qu'ils deviennent adultes.» On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec les réactions de certains évêques de la fin du XXe siècle face au sida, qualifié de juste rétribution divine contre l'homosexualité, et prônant un enfermement des «sidaïques». Quant aux médecins, totalement pris au dépourvu, ils peuvent toujours recourir à l'astrologie : «Les astrologues cherchent les causes de cette infection dans les étoiles, disant qu'elle vient des conjonctions de Saturne et de Mars, qui ont eu lieu il y a peu de temps, et de deux éclipses du Soleil» déclare l'humaniste Ulrich von Hutten. Cette hypothèse commode n'exclut pas d'autres explications : dès 1504-1506, le médecin espagnol Rodrigo Diaz de l'Isle rapporte qu'il a observé pour la première fois la maladie sur un marin de Christophe Colomb en 1493, à son retour d'Amérique ; le germe viendrait donc du Nouveau Monde, et aurait par conséquent été disséminé par les troupes espagnoles combattant en Italie, ce que confirme en 1526 un autre médecin espagnol, Gonzalo Femà ndez de Oviedo y Valdés. Girolamo Frascatoro (Jérôme Frascator) suggère quant à lui dans son livre De Contagione (1546) que le mal se répand par l'intermédiaire de particules infiniment petites, les «germes primordiaux», transmises par contact direct ou par l'air (Georges Minois, Le Prêtre et le médecin. Des saints guérisseurs à la bioéthique: Des saints guérisseurs à la bioéthique, 2015 - books.google.fr). La maladie était pestilentielle et attaquait un bien plus grand nombre de personnes qu'elle n'aurait pu le faire si l'acte vénérien seul l'eût communiquée; aussi l'attribua-t-on à des causes générales. L'astrologie porta les médecins à croire qu'elle était l'effet de l'influence des constellations. Saturne, le mangeur d'enfans, l'avait produite, d'après l'opinion du plus grand nombre. Ce furent tantôt la conjonction de Saturne avec Mars dans les signes de la Vierge ou des Gémeaux, tantôt celle de Jupiter et de Saturne dans le Scorpion, en 1482, ou l'opposition de ces planètes en 1494, tantôt enfin la conjonction de Saturne et de Mars en 1496, qui avaient occasioné cette épidémie (Kurt Polycarp Joachim Sprengel, Histoire de la médecine, depuis son origine jusqu'au dix-neuvième siècle, Tome 2, traduit par A. J. L. Jourdan, 1815 - books.google.fr). Coradin Gilini (Opuscul. de Morbo Gallico, 1497) glose ainsi : « C'est à la conjonction de Saturne et de Mars, arrivée le 16 janvier 1496, à midi environ, et qui présageait une mortalité sur les homme ; ou bien à la conjonction de Jupiter et de Mars qui s'est faite le 17 novembre 1494 dans un signe chaud et humide. Il s'était dégagé des vapeurs de la terre et de l'eau, et Mars, qui est chaud et sec, les avait enflammées L'air fut changé et corrompu : de là les humeurs échauffées et putrides qui ont été la cause de cette maladie » (Jean Mottron, Rabelais et les verollez tres-precieulx. Bois gravés du maitre imagier Gaston Beauvais, 1947 - books.google.fr). Quelques comètes parcourent le ciel de 1491 à 1494, comme celle lorsque Charles VIII entre en Italie (M. Pingré, Cométographie ou traité historique et théorique des comètes, Tome 1, 1783 - books.google.fr) "combust" Plutôt que qualifier des planètes de
"combuste", on envisage ce que l'on appelle la "voie combuste". On nomme Voie
combuste, ou brûlée, certains espaces du cercle zodiacal dans lesquels les
influences favorables des signes planétaires sont fortement contrariées,
et les influences mauvaises deviennent plus dangereuses. La voie combuste s'étend depuis le 18ème degré des Gémeaux jusqu'au
2ème du Cancer, et depuis le 24ème du Sagittaire jusqu'au 2ème du Capricorne (Pierre
Christian, Histoire de la magie: du monde surnaturel et de la fatalitĂ© Ă
travers les temps et les peuples, 1870 - books.google.fr). La voie combuste intervient dans la médecine astrologique
(Iohannis
Schroderi, Pharmacopeia medico-chymica, sive Thesaurus pharmacologicus, Pierre
et Claude Rigaud, Lyon, 1649 - ks.google.fr). Ce qui pourrait correspondre dans le cas de la
conjonction de Mars et de Saturne en Gémeaux annonçant l'épidémie syphilitique.
Origines
hypothĂ©tiques de la syphilis L'histoire de la syphilis a Ă©tĂ© bien Ă©tudiĂ©e, mais l'origine exacte de la maladie reste inconnue. Il y a deux grandes familles d'hypothèses : pour l'une, la syphilis a Ă©tĂ© transportĂ©e en Europe depuis les AmĂ©riques par le(s) Ă©quipage(s) de Christophe Colomb suite Ă l'Ă©change colombien, pour l'autre, la syphilis existait auparavant en Europe mais sans ĂŞtre identifiĂ©e comme telle. Ce sont les hypothèses «colombiennes» et «prĂ©colombiennes». L'hypothèse colombienne soutient que la syphilis Ă©tait une maladie du Nouveau Monde rapportĂ©e involontairement par Christophe Colomb, MartĂn Alonso PinzĂłn et/ou d'autres membres de leurs Ă©quipages dans le cadre de l'Ă©change colombien. Le premier voyage de Colomb vers les AmĂ©riques, en 1492, a en effet eu lieu trois ans avant le dĂ©clenchement de l'Ă©pidĂ©mie de syphilis Ă Naples, en 1495 Selon l'hypothèse mixte, les EuropĂ©ens auraient pu transporter chez eux les bactĂ©ries tropicales non vĂ©nĂ©riennes en Europe, oĂą les organismes pourraient avoir mutĂ© sous une forme plus mortelle du fait des conditions diffĂ©rentes et de la faible immunitĂ© de la population europĂ©enne (fr.wikipedia.org - Histoire de la syphilis). Poison L'hĂ©tĂ©rodoxie de Paracelse s'oppose Ă la fois aux catholiques, aux luthĂ©riens et au bois de gaĂŻac. Pour lui, le traitement au mercure est la bonne solution contre la syphilis. Ce traitement, qui consiste Ă frotter la peau avec une lotion Ă base de mercure, ou Ă inhaler des vapeurs de mercure chauffĂ©, Ă©tait dĂ©jĂ pratiquĂ©, au point qu'un dicton populaire disait qu'une «nuit avec VĂ©nus mène Ă une vie avec Mercure». Le traitement n'est pas sans danger, mais pour Paracelse tout est question de dosage car, Ă©crit-il, «est-ce que tout poison ne cache pas un mystère de la nature ? Y a-t-il quelque chose que Dieu ait crĂ©Ă© sans la bĂ©nir d'un grand cadeau pour le bien de l'homme ?» (Georges Minois, Le PrĂŞtre et le mĂ©decin. Des saints guĂ©risseurs Ă la bioĂ©thique: Des saints guĂ©risseurs Ă la bioĂ©thique, 2015 - books.google.fr). Il conseille de n'ingĂ©rer les potions rĂ©alisĂ©es Ă base d'arcanes qu'en doses rĂ©duites : "Elles n'ont rien Ă voir avec les huiles et les onguents habituels. Il s'agit de quintessence, d'âme du mĂ©tal ou de la plante. Comprenez-le. Ne l'utilisez qu'au compte-gouttes. L'effet en sera dĂ©cuplĂ©". Ces conceptions font du Suisse le prĂ©curseur de l'homĂ©opathie. Son lointain successeur Samuel Hahnemann, multipliera ses observations et imposera la mĂ©thode avec son Ă©pouse MĂ©lanie d'Hervilly (RenĂ©e-Paule Guillot, Paracelse: un dialogue avec l'univers, 2000 - books.google.fr). Paracelse, nĂ© Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim en 1493 Ă Einsiedeln (en Suisse centrale) et mort le 24 septembre 1541 Ă Salzbourg, est un mĂ©decin, philosophe mais aussi thĂ©ologien laĂŻc suisse, d’expression allemande (de dialecte alĂ©manique) (fr.wikipedia.org - Paracelse). Feu L'ulcĂ©ration syphilitique primitive, atteinte de phagĂ©dĂ©nisme, prĂ©sente une forme plus ou moins irrĂ©gulière, des bords livides, dĂ©coupĂ©s et dĂ©collĂ©s, une base peu indurĂ©e, mais Ĺ“dĂ©mateuse, un fond inĂ©gal, habituellement recouvert d'une matière jaune ou grisâtre, sinon d'une sanie purulente mĂ©langĂ©e de dĂ©tritus organiques. Le propre de cette complication est de s'Ă©tendre en surface plutĂ´t qu'en profondeur, et principalement aux tissus homogènes. Une sensation de douleur, de cuisson ou de brĂ»lure accompagne ce nouvel Ă©tat. Dans ces conditions, le diagnostic du chancre syphilitique est de la plus grande difficultĂ©. Par exception seulement, le phagĂ©dĂ©nisme produit des pertes de substance un peu considĂ©rables, et se propage aux ganglions (Etienne Lancereaux, TraitĂ© historique et pratique de la syphilis, 1874 - books.google.fr). "incursions" Au dĂ©but de l'automne de l'an 1494 Charles VIII. le roi de France Ă la tĂŞte d'une armĂ©e si redoutable qu'on n'avait jamais vue, après avoir quittĂ© les frontières françaises a franchi les Alpes pour protĂ©ger ses droits prĂ©tendus Ă la couronne de Naples. [...] Les banquiers de Florence et le pape lui-mĂŞme ont approuvĂ© l'incursion (calata) française. On a considĂ©rĂ© la calata comme un coup contre l'abus de pouvoir de Ferdinand de Naples. A Florence Savonarole tenait l'arrivĂ©e des Français pour un juste châtiment de Dieu (Acta Universitatis Szegediensis de Attila JĂłzsef Nominatae: Acta juridica et politica, Volumes 29 Ă 30, 1982 - books.google.fr). Une traduction de Paracelse parle des incursions des maladies envoyĂ©es par le ciel (La Petite Chirurgie, Autrement Ditte La Bertheonee, De Philippe Aoreole Theophraste Paracelse grand Medecin & Philosophe entre les Allemans, 1623 - books.google.fr). Acrostiche : LL
PP, latens lues pipi PP lu en grec "pipi". pipi : 1692 «urine» (Dufresny, Opéra de campagne, III, 2 ds DG); 1800 faire pipi (Boiste). Mot empl. dans le lang. enf. ou p.euphém., formé par redoublement de la 1re syll. de pisser (www.cnrtl.fr). "lues latens" : vérole cachée (Nicolas François Rougnon, Considerationes pathologico-semeioticae, de omnibus humani corporis functionibus, Tome 2, 1788 - books.google.fr, Johann Dolaeus, Opera Omnia, 1703 - books.google.fr, Johann Daniel Metzger, Principes de Médecine légale ou judiciaire, traduit par M. Ballard, 1813 - books.google.fr). "pisser" du latin pissago (poix fondue) ? Idée d'écoulement, comme le latin "lues" (d'abord chose en liquéfaction, puis maladie contagieuse et corruption des moeurs (Pline) : cf. jugement sur la syphilis) (Gaffiot). Typologie Le report de 1828 sur la date pivot 1494 donne 1160. Henri II d'Angleterre organisa de façon policière les maisons de Londres en 1161. Les règlements ordonnent que la visite des bordels sera faite une fois par semaine (Guy Bechtel, Les quatre femmes de Dieu: La putain, la sorcière, la sainte & Bécassine, 2000 - books.google.fr, Pierre Pansier, Histoire des prétendus statuts de la reine Jeanne et de la réglementation de la prostitution à Avignon au moyen âge, Janus, Volume 7, 1902 - books.google.fr). Il est parfaitement établi qu'une affection vénérienne relativement bénigne (la gonorrhée ?) était connue avant la syphilis. Hérodote (Historia, lib. I, cap. 105) en fait mention. Dans l'ivresse, dit Sénèque (Epistolæ, n° 83), l'impudique avoue et publie sa maladie, impudicus morbum confitetur ac publicat. En 1165, le Parlement d'Angleterre a passé un acte pour régler les «licensed stews» de Southwark (un quartier de Londres), dans lequel il est dit : «Aucun tenancier ne pourra garder une femme qui a l'infirmité dangereuse de brûler», no stewholder to keep any woman that hath the perilous infirmity of burning (Stow, Survey of London, 1754, 2 vol. in-fol; vol. II) (L'Intermédiaire des chercheurs & curieux, Volume 23, 1887 - books.google.fr). Homéopathie Deux médecins genevois, les docteurs Dufresne et Peschier, après avoir longtemps pratiqué la médecine ordinaire, ont été dernièrement convertis au système de Hahnemann. La Bibliothèque Homeopathique, publiée sous leur direction, contiendra une série d'articles propres à faire connoitre cette doctrine médicale. Elle a commencé sa carrière par un article biographique sur Hahnemann (1755-1843), où l'on peut suivre les progrès de son système et les vicissitudes auxquelles il a été soumis, soit de la part du public et des autres médecins, soit aussi de la part de l'inventeur, car il ne faut pas croire que l'homéopathie de 1832 soit la même que celle de 1790. Un grand nombre d'années se sont écoulées entre la découverte des propriétés des infinimens petits et l'application de ces connoissances. à la guérison des maladies chroniques. Jusqu'en 1828, uniquement préoccupé de l'observation des symptômes, Hahnemann avoit regardé la recherche des causes comme tout à fait superflue; mais, depuis lors, ses idées ont été modifiées, au point qu'il trouve maintenant la cause de toutes les maladies chroniques dans l'un des trois virus psorique, syphilitique et sycosique, et qu'il classe les médicamens suivant le pouvoir qu'ils ont de détruire ces trois virus, ou plutôt de produire une maladie analogue à la psora ou gale, à la syphilis et à la sycose. La première de ces maladies est de beaucoup la plus répandue, et les antipsoriques jouent un rôle important dans la nouvelle thérapeutique homéopathique (Bibliothèque universelle des sciences, belles-lettres et arts, rédigée à Genève. Sciences et arts, Volume 49, 1832 - books.google.fr). |