L’Unité italienne

L’Unité italienne

 

V, 6

 

1856-1857

 

Au Roy l’Augur sur le chef la main mettre,

Viendra prier pour la paix Italique :

A la main gauche viendra changer le sceptre,

De Roy viendra Empereur pacifique.

 

"main gauche.... sceptre"

 

La statue que je donne à la pl. I et sous le n° 3, se trouve à Bâle, près du faubourg Saint-Jean. URSTISIUS l'a déjà reproduite, mais son dessin n'est pas tout à fait exact. Elle représente Rodolphe de Habsbourg, roi des Romain de 1274 à 1275, assis et barbu. La tête porte plus de cheveux qu'on en voit sur les autres statues. Nous savons par d'autres monuments et par la Chronique de Colmar que Rodolphe avait peu de cheveux. Il porte dans la main droite le globe sommé de la croix, et dans la main gauche un sceptre terminé par un lys. Cette particularité est contraire à l'usage qui veut que l'on place le sceptre dans la main droite. La couronne, ouverte et ornée de pierres précieuses, est placée sur la tête. Les bracelets qui entourent les bras, la ceinture qui serre la tunique, sont également décorés de pierres précieuses. Sur la tunique est posé un manteau avec un épomide, duquel deux petites aigles descendent sur la poitrine (Schoepflin, L'Alsace illustrée, ou, Recherches sur l'Alsace pendant la domination des Celtes, des Romains, des Francs, des Allemands et des Français, Tome 5, 1852 - books.google.fr, Hervé Pinoteau, Vingt-cinq ans d'études dynastiques, 1982 - books.google.fr).

 

MAXIMILIANVS . ROMANORVM . IMPERATOR . SEMPER . AVGVSTVS. ARCHIDVX. AVSTRIE. Maximilien, empereur des Romains, toujours auguste, archiduc d'Autriche. Maximilien Ier, vu à mi-corps, la couronne en tête, revêtu de son armure, portant le collier de la Toison-d'Or, tenant de la main gauche son sceptre, et appuyé de la droite sur l'écusson impérial. Les empereurs d'Allemagne de la maison d'Autriche portaient d'argent à l'aigle éployé ou à deux têtes de sable, qui est de l'Empire, portant en cœur un écusson de gueules à la fasce d'argent, qui est d'Autriche (Jean Marie Anatole Chabouillet, Trésor de numismatique et de glyptique, Tome 9 : Choix de médailles exécutées en Allemagne aux XVIe et XVIIe siècles, 1841 - books.google.fr).

 

Certains portraits de jeunesse de Charles Quint, antérieurs à son élection au titre d'empereur, le montrent déjà avec une épée levée, tenue soit dans la main gauche comme un emblème chevaleresque, soit dans la main droite comme un insigne royal associé au sceptre apparaissant dans la gauche (Diane Bodart, Pouvoirs du portrait sous les Habsbourg d'Espagne, 2011 - books.google.fr).

 

"paix italique"

 

En automne 1451, on prêtait à Charles VII l'intention de convoquer les Etats généraux à Lyon pour décider de la guerre en Lombardie. Il espérait pouvoir s'emparer, une fois maître de Gênes, de tout le littoral italien jusqu'en Sicile. Le pape menacé par la convocation d'un concile, à Lyon également, ne se serait pas opposé à cette expédition. L'Italie une fois conquise, il aurait été obligé de s'installer à Avignon comme tant de ses prédécesseurs. Le souverain pontife soumis, l'Italie sous la domination française, Charles VII pouvait penser à l'Empire et à la vengeance qu'il devait tirer sur les ducs de Bourgogne et de Savoie, alliés des Anglais pendant la guerre de Cent ans qui durait encore. Le roi de France attiré encore par les richesses de l'Italie, aurait voulu profiter des circonstances favorables en Lombardie, avant l'arrivée dans la péninsule de Frédéric III, roi des Romains, qui se préparait à être couronné à Rome. Devant ces menaces, on dut penser sérieusement au rétablissement de la paix en Italie. Alfonse V, le véritable adversaire de la politique française dans la péninsule, allié de Venise et ayant les meilleurs rapports avec Nicolas V, pouvait penser à la pacification de l'Italie en attendant l'arrivée du futur empereur. A Milan on était persuadé, pendant l'hiver 1451, que le roi d'Aragon avait conclu un traité d'alliance avec Frédéric III, dirigé contre Florence. En août 1451, des ambassadeurs partaient de Naples et de Venise pour Rome afin de négocier le rétablissement de la paix dans la péninsule sous les auspices du pape (Constantin Marinescu, La politique orientale d'Alfonse V d'Aragon, roi de Naples (1416-1458), 1994 - books.google.fr).

 

"Empereur pacifique" : Frédéric III

 

D'une manière générale, les historiens ne reconnaissent pas en Frédéric III de grandes qualités, à l'exception peut-être de sa ténacité, et de sa préférence pour la diplomatie au lieu des guerres à issues incertaines. Par contre, ses manières vulgaires et ses anomalies physiques, parfois infligées par lui même, tel ce pied déformé par l'habitude d'ouvrir les portes à coups de pied, occupent souvent une grande place dans sa biographie. Des ambassadeurs de France qui lui rendirent visite en 1458 le décrivent comme un «homme endormi, lâche, morne, pesant, pensif, mélancolieux, avaricieux, chiche, craintif, qui se laisse plumer la barbe à chacun sans revanger, variable, hypocrite, dissimulant, et à qui tout mauvais adjectif appartient» (Lettre du commandeur de Champdenier au Dauphin). Il n'est donc pas surprenant de voir Marmion le présenter avec un portrait si peu flatteur (Abolala Soudavar, MÉCÈNES ÉRUDITS ET PEINTURES ÉNIGMATIQUES DU XVe SIÈCLE, 2009 - books.google.fr).

 

Ce prince, comme roi d'Allemagne, était Frédéric IV; mais, comme empereur romain, il est connu sous le nom de Frédéric III, le Pacifique. Fils d'un simple duc d'Autriche, et né en 1415, il fut sacré empereur à Aix-la-Chapelle, en 1442, par l'archevêque de Cologne, et, dix ans après, couronné à Rome par le pape, qui le fit roi des Lombards. Il est le dernier empereur qui ait été couronné à Rome, et le premier prince de la maison d'Autriche qui ait été élevé à la dignité impériale. Son humeur pacifique ne l'empêcha pas d'être en guerre avec tout le monde, avec les Suisses, les Turcs, les Hongrois, contre lesquels il fut toujours malheureux. Ce fut par les conseils d'Eneas Sylvius Piccolomini, évêque de Sienne, et plus tard souverain pontife sous le nom de Pie II, qu'il passa en Italie pour y recevoir la couronne des mains de Nicolas V, le 15 mars 1452. Il fut accueilli avec magnificence dans toutes les villes qu'il traversa; mais son arrivée à Sienne fut une véritable fête, car il y allait pour épouser Éléonore de Portugal. Son mariage fut célébré par ce même Piccolomini, évêque de Sienne, et son séjour dans cette ville fut un événement dont la république voulut perpétuer la mémoire. Quelques années plus tard, le Pinturicchio, qui s'adjoignit Raphaël, encore fort jeune, fut chargé de peindre dans la sacristie de la cathédrale les principales actions de Pie II. Ce peintre était presque contemporain, aussi a-t-il réuni dans ses tableaux les portraits des personnages les plus illustres de l'époque, avec cette scrupuleuse exactitude dans les costumes qui donne tant de prix à ses ouvrages. Frédéric était mort à Lintz, en 1493, après un règne de cinquante-trois ans. En lui commença la grandeur de la maison de Hapsbourg, dont il semblait avoir prévu les destinées, en prenant pour devise les cinq voyelles a, e, i, o, u, qu'il expliquait ainsi :

 

Austriæ est imperare orbi universo. («L'Autriche doit gouverner le monde entier.»).

 

Il existe un recueil curieux et devenu rare, des bons mots (proverbia) que l'on attribue à Frédéric III. Ce livre, imprimé à Strasbourg en 1509, a pour titre : Margarita facetiarum.

 

Dans la fresque de Pinturicchio, Frédéric a la tête couverte d'une espèce de tiare à fond bleuâtre, relevée d'ornements d'or. L'écharpe qu'il porte autour du cou est violâtre. La chaîne est d'or. L'habit est de brocart d'or et terminé par une bande noire enrichie d'une légère broderie d'or. Le manteau est d'une étoffe brochée, bleuâtre dans les clairs, changeant en vert dans les ombres. Les chausses sont rouges, ainsi que la chaussure, qui est relevée d'ornements en or. La sandale est blanche dans la partie où repose le pied; le reste est doré (Charles Blanc, Costumes historiques des 12., 13., 14. et 15. siècles tirés des monuments les plus authentiques de peinture et de sculpture dessinés et gravés par Paul Mercuri, Tome 2, 1861 - books.google.fr).

 

"Augur"

 

Observation et interprétation des signes constituant les auspices. Le signe lui-même. Synonyme auspice. Par métonymie, celui qui avait charge d'observer et d'interpréter les signes constituant les auspices et de conserver les règles de cet art : prêtre dont la charge était d'observer le vol des oiseaux. Synonyme partiel de aruspice (www.cnrtl.fr).

 

Le pape Nicolas V, pontife d'une grande piété, réfléchissant sur l'inutilité des peines qu'on s'était données pour la conversion des Grecs, leur écrivit une lettre dans laquelle, après avoir parlé des préparatifs que les Turcs faisaient contre eux, il les exhortait à ouvrir enfin les yeux sur leur opiniâtreté passée. «Il y a déjà longtemps, dit-il, que les Grecs abusent de la patience de Dieu en persévérant dans le schisme. Suivant la parabole de l'Évangile, Dieu attend pour voir si le figuier, après avoir été cultivé avec tant de soin, portera enfin du fruit; mais si, dans l'espace de trois années que Dieu lui accorde encore, il n'en porte point, l'arbre sera coupé par la racine, et les Grecs seront entièrement accablés par les ministres de la justice divine, que Dieu enverra pour exécuter l'arrêt prononcé dans le ciel.» L'accomplissement littéral de cette prédiction ne se fit pas attendre (Victor Postel, Histoire de l'Eglise depuis Notre-Seigneur jusqu'au pontificat de Léon XIII, 1882 - books.google.fr).

 

Un événement désastreux pour la chrétienté rendit le besoin de la paix plus impérieux, et vint exposer aux reproches de toute l'Europe ceux qui auraient voulu persister à continuer la guerre. Constantinople avait été prise par Mahomet II, le 23 mai 1453, précisément 1123 ans et dix-huit jours après la dédicace qu'en avait faite le grand Constantin. La ville avait été emportée d'assaut, malgré les prodiges de valeur de Jean Justiniani, Génois, qui y commandait deux mille étrangers enrégimentés. L'empereur Constantin XIV, Paléologue, surnommé Dragase, avait été égorgé avec quarante mille chrétiens. Un grand nombre de marchands italiens, et surtout vénitiens, qui habitaient cette ancienne capitale de l'Orient, avaient perdu toutes leurs propriétés par le pillage, et se trouvaient réduits en captivité. Les Turcs, dont l'arrogance était redoublée, menaçaient de soumettre tout le reste de l'Europe à l'empire du croissant, cette nouvelle accablante ne laissa plus de prétexte à ceux qui voulaient prolonger la guerre, et la paix fut publiée à Lodi le 9 avril 1454 (Alexis-François Artaud de Montor, Italie, L'univers : histoire et description de tous les peuples, 1835 - books.google.fr).

 

NICOLAS V. Thomas de Sarzane, cardinal-évêque de Bologne, fut élu le 6 mars 1447. Son premier soin fut de ramener la paix dans la ville en accordant pardon et faveurs aux Colonna et d'assurer sa sécurité en relevant les murs et en fortifiant le Capitole. Le 9 avril 1449, il se réconcilia, sur les instances de Charles VII, avec Félix V qui renonca au pontificat; en 1451, une ambassade grecque vint à Rome pour implorer, au nom de Constantin Paléologue, l'assistance des chrétiens d'Occident contre les Turcs et pour proposer la réunion des deux Eglises; le décret d'union fut solennellement accepté, mais rencontra une opposition très vive dans le bas clergé et dans le peuple de Constantinople. Nicolas avait prévenu l'empereur qu'il attendrait encore trois ans pour voir si le figuier porterait du fruit, et que s'il n'en portait pas, il serait coupé jusqu'à la racine. Cette menace se réalisa plus tôt que le pape n'avait pensé; il ne se consola pas de la prise de Constantinople par les Ottomans (29 mai 1453). Le couron nement de Frédéric III se fit à Rome le 18 mars 1452 avec la pompe accoutumée; quoique les deux chefs de la chrétienté n'eussent rien à craindre de l'ambition l'un de l'autre, Nicolas avait fait doubler les gardes et mettre le Capitole et le château Saint-Ange en état de défense pour prévenir un coup de main. Peut-être prit-il ces précautions moins contre l'empereur que contre le peuple romain. A Rome, en effet, le souvenir des anciennes franchises était encore très vivace, et il suffisait d'un prétexte, d'une occasion pour provoquer un mouvement populaire. On le vit bien lorsque Stefano Porcari essaya de soustraire Rome à la «domination des prêtres» : ce tribun qui se croyait désigné par ce vers de Pétrarque un cavalier ch'Italia tutta onora, réunit autour de lui des hommes prêts à se saisir du pape et des cardinaux, et à renverser le gouvernement pontifical. La conspiration fut découverte à temps; Stefano et ses complices payèrent de la vie cette tentative dangereuse; le pape, malgré sa bienveillance naturelle, déploya depuis lors une sévérité justifiée par l'état des esprits dans Rome et dans les Etats romains. Nicolas a plus fait pour embellir Rome que ses prédécesseurs dans les cent dernières années; outre les travaux de fortification, il entreprit la restauration des églises, commença sur un plan grandiose la reconstruction du Borgo, releva les aqueducs, répara les ponts; il fut aidé par des artistes tels qu'Alberti et Antonio Rosellini et par Fra Giovanni da Fiesole, qui peignit la chapelle de Saint-Laurent dans le palais pontifical. Sa passion des livres était peut-être plus grande encore que sa passion des constructions: il envoya des savants dans divers pays pour rassembler des manuscrits, paya des copistes qui travaillaient sous sa surveillance, fit traduire les Å“uvres classiques des Grecs, entre autres Thucydide, Strabon, Appien, des dialogues de Platon, l'Histoire naturelle d'Aristote, des fragments d'Homère. Les plus illustres savants qui ont vécu sous le pontificat de Nicolas, et que ce pape a protégés, sont : Poggio Bracciolini, Laurent Valla, Flavio Biondo et les cardinaux Bessarion, Nicolas Cusanus et Giovanni Turrecremata. Mannetti, qui était versé dans les deux langues classiques et qui savait l'hébreu, fut chargé par Nicolas de faire une nouvelle traduction de la Bible sur le texte grec et hébreu. Nicolas mourut le 24 mars 1455. Voyez Mannetti, Vita Nicolai V, apud Muratori, III, 2; Stefano Infessura; Eug. Muntz, Les arts à la cour des papes pendant le quinzième et le seizième siècle, Paris, 1878, t. Ier. G. LESER (Frédéric August Lichtenberger, Encyclopédie des sciences religieuses, Tome 9, 1880 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Giannozzo Manetti, fr.wikipedia.org - Prophétie de saint Malachie).

 

Acrostiche : AVAD

 

L’homme sort pour se rendre à son ouvrage, et à son travail, jusqu’au soir (Ps 104, 14-15) (fr.wikipedia.org - Psaume 104 (103)).

 

Il revient à l'homme de cultiver le sol ou, plus précisément, de cultiver et de servir selon le double sens du verbe hébreu avad. Comme en Genèse 2, 15, l'humain est soumis au travail pour se nourrir mais celui-ci est aussi service. De ce travail l'humain tire le pain, le vin et l'huile (Olivier Artus, Sophie Ramond, Penser les défis contemporains avec la Bible hébraïque: Une éthique du bien et du mal, 2022 - books.google.fr).

 

On trouve "Benedic mea anima" (Ps 104,1) comme devise sur des pièces de monnaie frappées par Marie de Bourgogne fille de Charles le Téméraire et épouse en 1477 de Maximilien qui succédera à son père Frédéric III en 1493 (Louis Deschamps de Pas, Essai sur l'histoire monétaire des comtes de Flandre de la maison de Bourgogne et description de leurs monnaies d'or et d'argent, 1863 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 1856 sur la date pivot 1452 donne 1048.

 

Werner Ier de Habsbourg est aussi connu sous le nom de Werner II dit «le Pieux», comte de Habsbourg et de Klettgau. Il naît en 1010. Il est le fils de Radbot, comte de Habsbourg et de Ida de Haute-Lorraine. Il est également le neveu de l'évêque de Strasbourg Werner de Habsbourg. Il épouse Reginlinde de Nellenbourg en 1057. De cette union, naissent : Otton II de Habsbourg, dit le Docte (1057-1111); Ita de Habsbourg (1064- ). Durant la querelle des investitures, Werner soutient l'antiroi Rodolphe de Rheinfelden face à l'empereur Henri IV du Saint-Empire. Il décède le 11 novembre 1096. Il est inhumé en novembre 1096 à Muri (fr.wikipedia.org - Werner Ier de Habsbourg).

 

Le nom de Rodolphe, fils du comte Cunon de Rheinfelden, mort en 1048, apparaît pour la première fois dans un document émis par l'empereur Henri III en 1048. Ses ancêtres étaient à la tête du landgraviat de Sisgau (dans l'actuelle Suisse du Nord-Ouest) à la limite du duché de Souabe et du royaume d'Arles (fr.wikipedia.org - Rodolphe de Rheinfelden, Histoire de la Confédération Suisse, Tome 1, 1837 - books.google.fr).

 

Napoléon III

 

L’ Â« augur Â» romain est celui qui prédit l’avenir. On peut voir dans ce rôle en ces années Daniel Manin, révolutionnaire italien, fondateur d’une éphémère république vénitienne en 1848, qui créa dès 1857 la Société nationale italienne avec La Farina. Le mot d’ordre de la Société était : « L’Italie, avec le roi sarde Â», marquant le ralliement de nombreux Italiens à la Maison de Savoie. « Le parti recruta dans les milieux modérés et libéraux de toutes les grandes villes, préparant les points d’appui de l’avancée piémontaise […] De juillet 1859 à avril 1860, ce fut d’une certaine manière la volonté des nations qui s’exprima. En effet dans les Etats de Toscane, Parme, Modène… la Société nationale italienne avait pris de l’importance, surtout dans les rangs de la bourgeoisie. Elle se fit le porte-parole de leur demande d'annexion au Piémont [1] ».

 

Napoléon III, qui avait déjà combattu en Italie (voir quatrain IV, 73), accorda son aide à Victor-Emmanuel II, roi de Piémont-Sardaigne, pour réaliser l’unité italienne. Les troupes françaises interviendront bien que Napoléon III eût déclaré à Bordeaux, le 9 octobre 1852, « l’Empire c’est la paix Â» (« Empereur pacifique Â»).

 

Robert Christophe écrit dans son « Napoléon III au tribunal de l’Histoire Â» que lorsque le Prince Napoléon reprochait au souverain de n’avoir rien de commun avec Napoléon Ier, Napoléon III répondit qu’il avait sa famille. Et Robert Christophe ajoute « Même sa famille de la main gauche. Ainsi Mlle George, la tragédienne qui avait eu, pendant deux ans, quelques bonté pour le premier empereur, connaissait la naissance équivoque du second Â» [2].

 

Si la naissance illégitime de Napoléon III n’est pas prouvée, rappelons l’existence, dans la famille Bonaparte, de son demi-frère adultérin Morny, par la reine Hortense, petits fils de Talleyrand, et de Ferdinand Bac, petit-fils adlutérin du roi Jérôme, frère de Napoléon Ier.

 



[1] Catherine Brice, « Histoire de l’Italie Â», Hatier, 1992, p. 346-347

[2] Robert Christophe, « Napoléon III au tribunal de l’Histoire Â», France-Empire, 1971, p. 26-27

nostradamus-centuries@laposte.net