RĂ©pression de la Commune de Paris

RĂ©pression de la Commune de Paris

Anticléricalisme

 

V, 33

 

1876

 

Des principaux de cité rebellee,

Qui tiendront fort pour la liberté ravoir,

Detrencher masles, infelice meslees,

Cris, hurlemens Ă  Nantes piteux voir.

 

La rĂ©pression de la Commune de Paris (« citĂ© rebellĂ©e Â») dura jusqu’en 1875, l’état de siège de la ville jusqu’en 1876 afin d’éliminer les partis rĂ©volutionnaires qui mirent vingt ans Ă  se reconstituer. « Il y eut près de 50 000 arrestations. Les conseils de guerre, chargĂ©s de juger les prisonniers, en condamnèrent 110 Ă  mort, 273 aux travaux forcĂ©s, près de 6000 Ă  la dĂ©portation – en Nouvelle CalĂ©donie – ou Ă  la dĂ©tention. [1] Â»

L’anticlĂ©ricalisme des insurgĂ©s fit que parmi les otages exĂ©cutĂ©s pendant les Ă©vĂ©nements il y avait Monseigneur Darboy, archevĂŞque de Paris, et des prĂŞtres. Aussi le dernier vers peut se rapporter Ă  un incident survenu Ă  Nantes en septembre 1872. « Un train de pèlerins venant de Lourdes est l’objet d’une manifestation violente d’élĂ©ments anticlĂ©ricaux. Les issues de la gare sont bloquĂ©es, la sortie interdite aux pèlerins qui sont molestĂ©, insultĂ©s, frappĂ©s. Or devant ces excès, le maire Leloup n’a pris aucune mesure pour rĂ©tablir l’ordre. L’incident retentit jusqu’à la tribune de l’AssemblĂ©e nationale, et entraĂ®ne, en dĂ©cembre, la rĂ©vocation de Leloup et son remplacement provisoire par Waldeck-Rousseau [2] Â».

 



[1] A.Malet et J. Isaac, « Histoire contemporaine depuis le milieu du XIXème siècle Â», Hachette, 1930, p. 328

[2] « Histoire de Nantes Â», sous la direction de Paul Bois, Privat, 1977, p. 311

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