La frontière franco-suisse V, 82 1912 Au conclud pache hors de la forteresse. Ne sortira celuy
en desespoir mis : Quant ceux d'Arbois, de Langres, contre Bresse Auront mont Dolle, bouscade
d'ennemis. "Mont
Dolle" Les principales sommités du Jura français sont : le Reculet, 4,720 mètres; le mont Tendre, 1,690; le mont Dole,
1,681 mètres La Dôle est un sommet situé dans le sud-ouest du Jura
vaudois en Suisse, culminant à 1677,21,2 mètres d'altitude.
C'est après le Mont Tendre le second plus haut sommet du Jura suisse Il
surplombe : au sud-est le sommet de La Barillette, la
ville de Nyon, le lac LĂ©man et offre une vue sur les Alpes, dont le mont Blanc
; au sud la ville et le canton de Genève ; au nord la frontière franco-suisse
et le village des Rousses. La limite
occidentale du parc naturel régional Jura vaudois passe par le sommet La frontière La région de St-Cergue-Les
Rousses peut se diviser en trois compartiments principaux: la «zone de St-Cergue», limitée à l'O par la Dôle, le Kikajon
et le col de la Givrine, zone très accidentée et
diversifiée; la zone de Prémanon, limitée par la
Bienne jusqu'au bief de la Chaille, puis par l'anticlinal du bois de Ban, tout
aussi accidentée et compartimentée que la première, et, au centre, une région
relativement plane comprenant la grande zone synclinale des Rousses, le
synclinal des Jacobey, La Halle et la vallée des Dappes où la circulation est plus aisée et la séparation en
petites cellules moins évidente. Cette région médiane, comprise entre 1050 et
1250 m et qui a pour centre la petite ville des Rousses, occupe, par sa
position, une place unique dans le Jura: celle d'une grande zone de seuil. Les
conséquences en sont multiples pour la géographie physique et plus encore pour
la géographie humaine. De ce «faîte transversal», à partir duquel l'altitude
décroît dans trois directions (NNO, NE, SO), divergent trois rivières: l'Orbe,
qui descend vers le nord, la Bienne et la Valserine, qui prennent, par des
voies différentes, le chemin du sud. La
région de St-Cergue-Les Rousses apparaît dès lors
comme une grande zone de passage obligé, ce qui explique l'âpreté des luttes
qui s'engageront entre diverses puissances pour la possession de cet important
nœud de communications. [...] En 1146, le Sire Louis de Mont-le-Grand fonde le
monastère de la Chartreuse d'Oujon près d'Arzier. Une charte
accordée par Frédéric Barberousse en 1178 lui assignait un domaine qui
comprenait la vallée des Dappes, les Tuffes, St-Cergue et toute la
région du lac des Rousses jusqu'à l'Orbe. Ce domaine recoupait donc les limites
du monastère de St-Oyend accordées par Charlemagne.
Ces imprécisions de limites vont être à l'origine d'un conflit de frontière qui
durera jusqu'en 1864. [...] Le XIIIe siècle voit se créer des conditions féodales
nouvelles. Les monastères ne sont plus seuls maîtres des montagnes : ils
doivent accepter la rude protection des seigneurs laĂŻcs. Les Zaehringen, puis la Maison de Savoie vont Ă©tablir leur
suzeraineté sur le Pays de Vaud. Pour se protéger contre ces remuants
seigneurs, l'abbaye de St-Oyend va réclamer l'appui
du comte de Bourgogne, puis de son fils, Jean de Chalons-Arlay
(1301). La convention conclue incluait le versant occidental du Noirmont jusqu'au lac des Rousses. Protégé sur ses
frontières nord, St-Oyend cherche ensuite à garantir
ses limites est, en se plaçant sous la suzeraineté de la maison des Thoire-Villars. Conclue en 1279, l'alliance est renouvelée
vingt ans plus tard, puis en 1317. A la suite d'un accord entre Bonmont et St-Oyend, les terrains
que pouvaient revendiquer les cisterciens n'Ă©taient
pas compris dans l'inféodation qui donnait le prieuré de St-Cergue
Ă St-Claude et aux Thoire-Villars; mais par contre,
le versant occidental du Noirmont, exploité par Oujon, était inféodé aux nouveaux seigneurs. Pour défendre
leurs intérêts, les chartreux demandèrent, le 4 avril 1317, la protection de
Louis de Savoie. Par ce traité débutait la longue et parfois sanglante lutte
pour fixer la frontière entre Savoie et Comté de Bourgogne, puis entre la
Suisse et la France. Les Thoire-Villars
construisirent un château à St-Cergue pour surveiller
le passage et percevoir des péages; mais, sans doute, le trafic assuré par les
pèlerins, les marchands et les voyageurs n'était pas assez rentable puisque la Seigneurerie de St-Cergue fut
revendue à la terre de St-Claude en 1320. [...] Durant une période, marquée par de constantes luttes
d'influences entre les maisons suzeraines et entre les colons dépendant de ces
maisons, apparaît pour la première fois le nom des «Rousses» dans un document
datant de 1283, qui fait mention des «nouveaux albergataires
des Rosses proche le lac Quinçoneis». [...] Toute la première moitié du XIVe siècle fut occupée par la lutte que se faisaient les colons pour la possession des terrains. Mais en 1349, la peste noire décima la population. La région se recouvrit de forêts. Ce n'est qu'à partir de 1395 que les gens revinrent pour achever la conquête du sol. Au cours des XVe et XVIe siècles, les établissements religieux et les seigneurs multiplièrent les acensements aux communes, pour mieux «tenir» le territoire. Les rares installations estivales datant des siècles précédents virent se construire auprès d'elles de nouvelles granges d'été, puis dès la fin du XVe siècle, les Savoyards s'installèrent sur les alpages pour tenter d'occuper tout le terrain jusqu'à l'Orbe; mais ils furent repoussés en deçà du Noirmont dès le milieu du XVIe siècle par des communautés de défricheurs de Septmoncel, de La Mouille et de Morbier qui, remontant les diverses vallées, arrivaient sur le plateau des Rousses. Une véritable lutte s'engagea alors entre Savoyards et Francs-Comtois pour la possession du terrain. En 1613, soit cinq cents ans plus tard que St-Cergue, était érigée la paroisse des Rousses. Dès 1536, les
Bernois conquièrent le Pays de Vaud et y installent le protestantisme. Le
Jura va alors devenir une frontière religieuse: tous les biens des monastères
d'Oujon et de Bonmont sont saisis
par LL.EE. qui annexent St-Cergue,
toujours possédé par St-Oyend, et fixent la frontière
d'après la charte d'Oujon accordée par Frédéric
Barberousse. De l'autre côté, en proie à des difficultés intérieures, l'abbaye
de St-Claude est obligée de se mettre sous la protection du Comté de Bourgogne.
Deux puissances sont désormais en face
l'une de l'autre pour faire cesser l'imprécision dans lesquelles étaient les
limites de Savoie et de Bourgogne au col de la Givrine,
dans la vallée des Dappes et le long du lac des
Rousses et de l'Orbe. Dès l'installation
des habitants de Morbier, de Bellefontaine, de Septmoncel et de la Mouille aux
Landes, au Vivier, dans la vallée des Dappes, les
incidents se multiplièrent, aggravés encore par le conflit religieux, d'autant
plus que les colons se moquaient bien de la frontière. Les Francs-Comtois
Ă©taient plus nombreux Ă cette Ă©poque, mais les Vaudois Ă©taient beaucoup mieux
soutenus par leurs nouveaux maîtres. Après
de longues palabres on en arriva à un compromis: en 1606, le premier Traité des
Rousses allait tracer la limite de Berne avec la Bourgogne de la source de
la Valserine à l'encoche du Creux qui sépare le sommet du Noirmont
du crêt des Danses. La frontière passait par les Jacobey,
le bief de la Chaille, les Cressonières et le sommet
du Noirmont. On ne put se mettre d'accord sur la
suite. De nouvelles réunions eurent lieu en 1631, 1633 et 1634, sans résultats.
Puis la Guerre de Dix ans ravagea la Franche-Comté qui, ruinée et dépeuplée,
désirant s'allier avec la Suisse, abandonna toutes ses prétentions de 1631 et
1634 pour signer le traité de 1648, qui prolongea selon la volonté bernoise la
frontière par les Loges et les Petits Plats. [...] Des bornes furent plantées en 1649. La frontière était
fixée pour cent-cinquante ans. Trente années plus tard, la Franche-Comté étant
absorbée par la France, le Noirmont devenait la
limite du royaume de Louis XIV. La Franche-Comté repeuplée, relevée de ses
ruines, les querelles recommencèrent dès 1740, pour se poursuivre jusqu'au
milieu du siècle suivant, atteignant leur maximum d'intensité à l'époque de la
Révolution, quand la République helvétique se trouva à son tour en état
d'infériorité par rapport à la République française. En 1760, le gouvernement
français voulut crĂ©er un entrepĂ´t sur le lac LĂ©man et construire un port Ă
Versoix pour concurrencer Genève: le projet d'une route Les Rousses-Versoix fut
mis à l'étude. Puis le Directoire, sous l'influence de Napoléon, envisage de
tracer une route de Paris à Milan par Morez, La Faucille, Genève et le Simplon.
Mais il fallait pour cela traverser la
vallée des Dappes que le traité de 1606 avait donnée
à la Suisse. Des démarches furent entreprises: Berne, craignant que la
nouvelle route ne fit perdre son importance au port de Nyon répondit
évasivement. Peu après (1798), la Suisse était envahie, Genève et la Savoie
devenaient françaises de même que, en 1810, la République du Valais. Rien ne
s'opposait à la réalisation de cette voie, sauf qu'elle passait sur Suisse dans
la vallée des Dappes. A cet effet, le gouvernement
français demanda à la Suisse la cession de cette vallée et de la montagne des Tuffes jusqu'au sommet de la Dôle. La Suisse accepta de
recevoir le Fricktal en Ă©change: la convention fut
signée le 13 août 1802 et les bornes plantées en 1805. Pour la première fois,
la frontière passait par des limites naturelles: l'arête de la Dôle, le col de
la Givrine, l'arĂŞte du Noirmont.
Le terrain cédé s'étendait sur 1903 ha; il fut partagé entre les communes des
Rousses et de Prémanon en 1811. [...] Après l'effondrement napoléonien, la vallée des Dappes fut rendue provisoirement à la Suisse par le Traité
de Paris (1814) et définitivement par le Traité de Vienne (juin 1815). Cependant,
en novembre de la même année, une déclaration des puissances la promet à la
France: c'Ă©tait ouvrir la porte Ă de nouveaux litiges. En 1851, un habitant
français se fait mettre en poursuite par une banque nyonnaise
pour refus de payer ses impôts. Il se plaint au préfet du Jura de ce que les
autorités fédérales font opérer une saisie sur territoire français, de
propriétés appartenant à un Français. Le préfet ordonne aux autorités
françaises de s'opposer par la force à cette saisie: c'est de nouveau la crise.
Chaque fois qu'une autorité veut agir sur le territoire en question, l'autre s'y
oppose. La vallée va alors jouir d'un étrange statut de neutralité qui va faire
d'elle le refuge rêvé des contrebandiers et des délinquants de tous pays. Cet
état de fait fit renaître les négociations : enfin, le 8 décembre 1862, un
traité fut signé qui établissait le tracé définitif de la frontière. La Suisse
abandonnait le mont des Tuffes et une bande de 150 m
de terrain Ă l'orient de la route de la Faucille, mais elle recevait un
territoire d'une surface équivalente (746,5 ha), prélevé sur les flancs du Noirmont. Le traité fut ratifié par la Suisse le 23 janvier
1863 et par la France le 28 mars. Les bornes furent plantées la même année. Ainsi
se terminait le conflit engendré sept siècles plus tôt par la distraction de
l'empereur Frédéric Barberousse Le traité d'Aigues Mortes François Ier avait
annexé la Bresse savoyarde en 1538, avec le Bugey et la Savoie, après le
traité d'Aigues-Mortes. Ils furent rendus en 1559 au traité du Cateau-Cambrésis.
En 1536, les Bernois réformés avaient donc conquis le pays de Vaud, qui appartenait à la Savoie depuis 400 ans,
sous prétexte de dettes non remboursées, et fixèrent la frontière d'après la
charte d'Oujon accordée par Frédéric Barberousse. Dès
l'installation des habitants de Morbier, de Bellefontaine, de Septmoncel et de
la Mouille aux Landes, au Vivier, dans la vallée des Dappes,
les incidents se multiplièrent, aggravés encore par le conflit religieux, d'autant
plus que les colons se moquaient bien de la frontière. La démarcation entre la Bresse louhannaise et la Bresse
savoyarde est en gros celle qui sépare la Bresse de Saône-et-Loire de la Bresse
de l'Ain Dans les premiers jours de juillet 1538, François 1er se
trouvait à Avignon lorsqu’il reçut un courrier de Charles-Quint lui proposant
une entrevue Ă Aigues-Mortes. Le Roi se rendit aussitĂ´t Ă Vauvert oĂą sa cour
entière vint l’y joindre. Le 14 juillet, François 1er apprit que l’Empereur
venait d’entrer dans la rade avec cinquante-deux navires, y compris vingt et
une galères de France qui, pour lui faire honneur, l’avaient accompagné depuis
Marseille, sous le commandement du baron de Saint Blancard.
Aussitôt le Roi monte à cheval et s’achemine vers Aigues-Mortes suivi de sa
cour. Reçu aux portes de la ville par les Consuls et le Gouverneur, au milieu
d’une foule nombreuse poussant des clameurs de joie. Le Roi est ensuite conduit
à la maison du sieur François de Conseil, où il logera pendant toute la durée
de son séjour à Aigues-Mortes. Ensuite
dans une chaloupe richement ornée, il se rendit à la rade où il rencontra
l’empereur à bord de son vaisseau. La conversation des deux souverains dura
jusqu’à l’approche de la nuit. En se séparant François 1er invita
l’empereur à venir le rejoindre le lendemain à Aigues-Mortes. C’est au cours de
cette rencontre du lundi 15 juillet, que François 1er et Charles Quint
s’engagèrent formellement à terminer leurs différents politiques "Ne sortira" : la Paix de Nice La paix de Nice
également appelé trêve ou congrès de Nice est un traité signé le 18 juin 1538
dans le couvent des franciscains de la Sainte-Croix, situé hors les murs de la forteresse niçoise, par le roi François Ier, le
pape Paul III et l'empereur Charles Quint, pour mettre fin à la huitième guerre
d'Italie. Elle est suivie de l'entrevue
d'Aigues-Mortes, les 14 et 15 juillet 1538, au cours de laquelle les deux
souverains se réconcilient officiellement Lorsqu'il arrive à Nice, Charles Quint demande qu'on lui
remette les clés de la citadelle, afin d'y loger en toute sécurité. Sur la
demande pressante de son fils Emmanuel Philibert, le duc de Savoie Charles III refuse et reste retranché en la
citadelle du Château, place-forte inexpugnable, au cœur de la cité Désespoir du duc
de Savoie Charles III Arbois était en Comté appartenait à Charles Quint, Langres en Champagne à François Ier, la Bresse savoyarde à la Savoie. Une trêve de dix ans fut consentie par le roi de France
en faveur du duc de Savoie, grâce à l'intercession de Charles-Quint et de Paul
III (1538). Pendant ces dix années, la
France devait garder la Savoie, et l'empereur le Piémont. Quant à Charles III,
on ne lui laissait que Nice. Il Ă©leva des plaintes, mais nul ne les Ă©couta.
Étant allé peu de temps après siéger comme prince de l'Empire dans la diète de
Ratisbonne, il y protesta contre le traité qui le dépouillait de ses États ;
mais il n'obtint cette fois encore que de vagues assurances de voir ses droits
reconnus lors de la conclusion de la paix générale et définitive. La condition du duc de Savoie semblait
désespérée. Ni l'un ni l'autre de ses trop puissants voisins ne lui
portaient aucun intérêt, et la Savoie convenait à la France aussi bien que le
Piémont à l'empereur, maître du Milanais. Si ces deux souverains fussent
parvenus à s'entendre pour la conclusion d'une paix générale, la maison de
Savoie ne pouvait Ă©viter sa ruine. Qui donc aurait pu forcer la France et
l'Empire Ă se dessaisir de provinces si fort Ă leur convenance et dont ils
étaient déjà en possession ? Et comment supposer qu'ils s'y décidassent
spontanément et de leur plein gré ? D'autre part, la guerre se rallumant entre
le roi et l'empereur, l'un et l'autre garderaient plus résolument que jamais
des territoires qui leur serviraient à s'attaquer et à se défendre
réciproquement. Si le duc Charles eût conservé assez d'importance pour devenir
un allié utile à la France ou à l'Espagne, il pouvait, en s'attachant franchement
et complétement à  l'une d'elles,
recevoir de celle qui l'emporterait sur l'autre ceux de ses domaines dont elle
se serait séparée avec le moins d'inconvénient ; mais le malheureux prince,
réduit comme il l'était à la seule ville de Nice, ne comptait plus même parmi
les puissances de second ordre Plus tard Lors de la guerre de Hollande, les troupes françaises,
sous les ordres du roi en personne et de Vauban, réoccupent la Comté à nouveau
sans peine (Février- Juillet 1674). Au traité de Nimègue (Septembre 1678), le
roi d'Espagne la laisse enfin au roi de France, ainsi que l'Artois, le
Cambrésis, une partie de la Flandre et et une partie
du Hainaut. La frontière du royaume à l'est est ainsi reportée des confins de
la Bresse louhannaise, de la ligne
Pierre - Bellevesvre - Beaupaire
- Cuiseaux, Ă la limite du canton de Vaud dans de haut Jura (Pontarlier -
Jougne - Les Rousses) Arbois Le but de l'invasion de la Franche Comté par Henri IV est
de desserrer l'étau territorial espagnol
dans lequel la France se sent prisonnière. La guerre franco-espagnole qui éclate le 24 janvier 1595
en Franche-Comté n'est pas menée par Henri IV, mais par deux aventuriers
lorrains, Jean d'Aussonville, bailli des Vosges, et
Louis de Beauvau-Tremblecourt, deux «entrepreneurs de
guerre» officiellement au service de Maurice de Nassau, mais très
officieusement à celui du roi de France. [...] C'est plus une série de coups de
main rappelant ceux des Écorcheurs ou des grandes compagnies deux siècles plus
tôt qu'une guerre de conquêtes. Seuls l'argent et le profit intéressent en
effet les deux Lorrains Le maréchal de Biron envahit la Comté et ses hommes
prennent Lons le Saunier, Saint Amour, Nancray, Sancey, Belvoir, Saint Hippolyte,
Baume, Fraisans, Marnay, Arbois dont le défenseur le
capitaine Morel résiste quatre jours et puis est pendu à un tilleul... Les Espagnols se vengent en prenant le château de Fouvent près de Langres Bresse Le 11 août 1600, la guerre franco-savoyarde débute. Henri
IV destinait le poste de gouverneur de Bresse, après sa conquête, à Biron mais
destinait le poste de gouverneur de la citadelle de Bourg-en-Bresse au huguenot
Pierre d'Escodeca, baron de Boesse-Pardaillan
et mestre de camp du régiment de Navarre. Le roi donne l'ordre aux maréchaux Biron et Lesdiguières
de pénétrer dans le duché de Savoie. Le duc est sans inquiétude, car il compte
sur la force de ses places et sur l'assistance de ses alliés pour vaincre le
roi de France. Toutefois, les forteresses dont le duc de Savoie est si fier tombent
l'une après l'autre. Le 13 août, Bourg-en-Bresse est prise par le maréchal
Biron, la citadelle résistant, Biron confie le blocus au lieutenant général en
Bourgogne Edme de Malain baron de Lux, avec quelques
troupes d'infanterie pour garder les batteries. Le maréchal va ensuite
conquérir la Bresse, le Bugey et le comté de Gex. Il prend successivement
Poncin, Pont d'Ain, Ambronay, Saint Denis-le-Chosson, Saint-Rambert, Belley,
la chartreuse de Pierre-Châtel, les deux Seyssel, le fort l'Écluse et Gex.
Partant de Grenoble, le corps du maréchal Lesdiguières, passe en soirée l'Isère
à Barraux et marche de nuit sur Montmélian. La Savoie
est attaquée : siège de Chambéry, conquêrte de la
Maurienne et de la Tarentaise La guerre se joue Ă©galement sur des fronts
secondaires, en particulier dans le comté de Nice que les Français menacent
depuis le commencement des hostilités Au début du mois de novembre, l'armée piémontaise menace
de déboucher en Tarentaise. Le roi décide de porter la guerre dans le marquisat
de Saluces, afin de créer une diversion. Manquant de vivres, les Français
repassent les Alpes. La guerre franco-savoyarde de 1600-1601 est un conflit
qui oppose, en 1600, le duché de Savoie de Charles-Emmanuel et la France
d'Henri IV et qui se termine en 1601 par le traité de Lyon favorable à la
France. Le traitĂ© de paix entre la France et l'Espagne, signĂ© Ă
Vervins en 1598, laissait en suspens le différend entre la France et la Savoie
Ă propos de la possession du marquisat de Saluces. Le texte en confiait le
règlement Ă l'arbitrage du pape ClĂ©ment VIII qui Ă©prouva des difficultĂ©s Ă
rapprocher les points de vue et finalement renonça à trancher La trahison de Biron Le maréchal de Biron était un vieil ami et compagnon
d'armes d'Henri IV, mais Ă©tait Ă©ternellement insatisfait des bienfaits dont le
roi le comblait. Dès 1595 Biron s'était laissé débaucher par Picoté, un ancien
ligueur et avait commencé à comploter avec les Espagnols. Biron rêvait de faire
renaître la Ligue catholique, et Charles-Emmanuel pensait la chose possible. Biron,
étant très engagé avec le duc de Savoie, fit avertir Jacques de Bouvens, le gouverneur de Bourg, de se tenir sur ses gardes
et lui donna le jour et l'heure de l'attaque de la ville, mais la ville fut
prise malgré la trahison du commandant en chef Typologie Si on prend comme date pivot 1538, le report de 1912
donne 1164. Obtenir 1178 serait plus intéressant ce qui donne comme date pivot
1545. Un texte important s'impose à notre attention en 1545 : une ordonnance de François Ier de
cette année énumère les provinces frontières, lesquelles peuvent seules avoir
un lieutenant général : Normandie, Bretagne, Guyenne, Languedoc, Provence,
Dauphiné, Bresse, Savoye, Piedmont, Bourgogne, Champagne, Brie, Picardie et Ile
de France. Trois de ces pays, Bresse, Savoie, PiĂ©mont, appartiennent, en 1545, Ă
cette catégorie de conquêtes ou occupations temporaires que je laisserai
autant que possible de côté. Mais cette règle ne saurait dans l'espèce être
observée, sous peine de rendre inexplicables et vraiment énigmatiques les
importants traités du Cateau-Cambrésis (1559), qui sont notre point d'arrivée.
La Bresse, la Savoie et le Piémont ont été conquis par François Ier en
1535-1536, et la trĂŞve de Nice (1538) les lui a garantis pour dix ans. Cette
trêve a été rompue dès 1542 : les impériaux ont été vaincus à Cérisolles, mais ils sont menaçants sur d'autres points, et
Charles Quint victorieux est entré dans Château-Thierry. La paix vient d'être
signée à Crépy en Laonnois (1544) : par ce traité le
roi de France a renoncé de nouveau à la suzeraineté de la Flandre et de
l'Artois, à toute prétention sur Tournai et le Tournésis.
Enfin la trêve de dix ans intéressant la région des Alpes a été expressément
visée dans cet instrument diplomatique. Telle était la situation lorsque fut
promulguée l'ordonnance de 1545. François Ier mourut en 1547 Comme événement se déroulant en cette année 1912 à la
frontière franco-suisse on trouve le percement du tunnel du Mont d'Or, dans le
but donc de relier, ce qui constitue une optique antitypologique. Le tunnel du Mont-d'Or est un tunnel ferroviaire transfrontalier
équipant la ligne de chemin de fer de Dijon à Vallorbe. Percé entre 1910 et
1915 par l'ingĂ©nieur Paul SĂ©journĂ©, il mesure 6 098 m de long. Il Ă©tait Ă
l'origine à double voie mais une voie a été supprimée à l'occasion de
l'électrification de la ligne en 1958. La frontière entre la France et la
Suisse se situe à 5 111 m de l'entrée côté France. Le tunnel est légèrement en pente
et l'eau qu'il capte coule en direction de la Suisse, et se jette dans l'Orbe Ă
Vallorbe dans le canton de Vaud. Le 15 mars 1902, une première convention est signée entre
les deux sociétés ferroviaires du PLM et du Jura-Simplon dans le but de construire
le tunnel, sans que cela soit suivi d'effet. En 1906, les deux sociétés signent
des accords préalables à une convention franco-suisse entérinée en décembre
1909 par les deux États. Le Canton de Vaud accorde à ce projet une subvention
de deux millions de francs suisses. Bien que courte (environ 17 km), cette
nouvelle ligne de Frasne à l'entrée du tunnel du Mont-d'Or nécessite des travaux relativement importants. Le percement du tunnel du Mont-d'Or commence le 14 novembre 1910 du côté suisse
(entreprise Fougerolle) et le 20 juillet 1911 du côté
français ; les deux équipes de foreurs se rencontrent le 2 octobre 1913.
Jusqu'au 6 décembre 1910, la galerie est creusée à la main. À cette date, des
perforateurs à air comprimé sont mis en service et finalement le 1er février
1911 la roche est attaquée par de grosses perforatrices sur affût. La longueur
du tunnel à la fin de sa construction est de 6 104 m. Les différentes
techniques de mesure et les diverses réfections feront évoluer cette valeur au
fil du temps. La cérémonie d'inauguration a lieu le 17 avril 1915, puis le
tunnel est ouvert Ă la circulation le 1er mai 1915 |