Quo Vadis ? V, 63 1898 De vaine emprinse
l'honneur indue plaincte, Galliots errans par
latins, froid, faim, vagues Non loing du Tymbre de sang la terre taincte, Et sur humains feront diverses plagues. "vaine emprinse" Les dictionnaires, de celui de l'Académie au Paul Robert,
sont unanimes : on disait autrefois emprise pour entreprise, et emprendre pour entreprendre Ce qu'on reprochait Ă l'empereur, c'Ă©tait moins la
pénurie de blé dans l'absolu que d'avoir provoqué un disfonctionnement dans le
système d'approvisionnement en retardant les arrivages à la portious
Minucia et sur le marché romain. En tout cas, c'était
la dernière étape du transport, le trajet entre Pouzzoles et Rome, apparemment
la plus simple et la plus sûre, qui n'avait pas fonctionné. Caligula fut
assassiné peu après ; quelques années plus tard, dans une situation de disette
similaire, c'est Ă Claude qu'incombera le rĂ´le ingrat d'affronter sur le forum
la colère de la foule, à laquelle les prétoriens réussiront péniblement à le
soustraire. De là découlent clairement les projets impériaux pour résoudre
définitivement un problème récurrent et finalement dangereux pour les Césars.
Il y avait au fond deux voies à suivre pour résoudre le problème : la première
consistait à rendre plus rapide et plus sûr le trajet entre Pouzzoles et Rome,
la seconde à créer à l'embouchure du Tibre un port artificiel capable
d'accueillir les navires marchands de plus grande taille et donc de remplacer,
totalement ou partiellement, Pouzzoles dans son rĂ´le d'escale maritime et de
grenier de Rome. C'est la première voie que suivit le projet enthousiasmant de
NĂ©ron, dont les architectes, Severus et Celer,
imaginèrent de creuser un canal de plus de 200 km de long et assez large pour
que puissent se croiser deux quinquerèmes, afin de
relier le complexe portuaire de Pouzzoles avec le Tibre, de sorte qu'Ă l'abri
des caprices de la mer et du mauvais temps, les céréaliers puissent exercer
leur fonction quotidienne de navette pour Rome, sans danger ni retard Les sources antiques, Tacite surtout, présentent cette tentative
néronienne comme une manifestation manquée (inrita spes) et dispendieuse (impendiorum
furoi) de la mégalomanie d'un empereur avide de choses
incroyables (incredibilium cupitor)
; et Pline à son tour se lamente de constater que cette vaine entreprise a contribué à détruire les précieux vignobles du
Monte Massico Le projet fut en effet abandonné à la mort de Néron en 68
ap. J.-C. ; mais de récentes reconnaissances et des
recherches sur le terrain ont montré que l'ouvrage était en réalité bien engagé
et mené à terme en plusieurs points, notamment dans la partie campanienne. On a
pu attribuer sans invraisemblance au projet du canal néronien la magnifique
taille de la paroi rocheuse près de Terracine (au lieu-dit Pisco Montano), habituellement assignée à des travaux
d'amélioration du parcours de la via Appia entrepris par Trajan. [...] Mais pour saisir pleinement l'ampleur du projet néronien,
il faut également rappeler qu'à Ostie, d'une part, avait été construit dans
l'intervalle le port de Claude, complété et inauguré justement par Néron et que
c'est au mĂŞme NĂ©ron d'autre part que l'on doit la reconstruction de l'ancien
portus Iulius, fondé comme port militaire au moment
de la guerre contre Sextus Pompée, en réutilisant les lacs volcaniques Lucrin et Averne situés à proximité de la côte, et
transformé par la suite, avec le déplacement de la flotte militaire à Misène,
en port commercial. Les extraordinaires attentions de NĂ©ron Ă l'Ă©gard de
l'antique Pouzzoles, devenue sous son règne Colonia Neroniana,
s'expliquent par le rôle accru (rôle de représentation également) que la
stratégie impériale lui réservait par rapport à la capitale, dont elle devenait
désormais non seulement le port principal, ouvert sur l'orient, mais aussi la
véritable entrée maritime, puisque c'est de là que, par le biais du canal, on
devait poursuivre directement pour Rome, en laissant de côté Ostie. [...] Le
site fut exploré dès la Renaissance (Labacco, 1567).
[...] Il est certain que le port de Claude se voulait non pas une alternative,
mais un complément à celui de Pouzzoles, autrement le projet du canal néronien
n'aurait eu aucun sens "honneur indue" Honor (c'est-Ă -dire, en langage moderne, honneur) Ă©tait
du féminin. Tous les noms latins en or (remarquez que je ne dis pas en ator), qui sont masculins, étaient sans exception
peut-être, par une transposition de genre, féminins dans l'ancien français, et
la plupart le sont encore actuellement : la douleur, l'humeur, la peur, etc.
Mais, par une exception qui n'a rien de louable, puisque cela crée des
anomalies inutiles, on a donné le genre masculin à honneur et à amour (qui est
resté féminin dans quelques locutions archaïques : les premières amours). Nous devons
cette irrégularité au seizième siècle particulièrement, qui, dans son zèle pour
la latinité, se mit à rendre masculins plusieurs de nos noms féminins en eur Ici, on est à Rome au Ier
siècle. Les travaux se poursuivirent en effet sous Néron, dix
années peut-être encore après la mort de Claude. Le port ne dut s'appeler
portus Aug(usti) qu'après son achèvement sous Néron (cf. R. Meiggs, op. l., p. 56, n. 2). L'ambiguïté de l'expression cache peut-être le désir de Néron de ne pas
attribuer l'honneur de l'entreprise à son véritable initiateur Personne aujourd'hui ne songe à contester à Claude sa
sollicitude pour l'annone du peuple romain, l'intérêt
qu'il a porté au développement d'Ostie, l'honneur, enfin, d'avoir réalisé, au
Nord du Tibre, la grandiose création d'un port, dont les difficultés, passées
en proverbe, avaient rebuté les plus illustres de ses prédécesseurs. Et de
cette activité résulte déjà la présomption que les privilèges attachés au sol ostien furent une concession de Claude, mais les termes
mĂŞmes que nous lisons dans les Fragments du Vatican y substituent une preuve
décisive. En effet, la locution in Portu qu'ils
emploient garde l'empreinte de ce règne, et de son temps - à l'exclusion des
autres. Au IVème siècle, qui est celui
où ils s'élaborèrent, le Port a rompu les liens qui depuis sa fondation,
avaient uni ses destinées à celles de la colonie d'Ostie ; devenu autonome, il s'intitule
orgueilleusement le Port de Rome: Portus Romanus.
Auparavant, le Port, de par la volonté de Néron, désireux de frustrer la
mémoire de son père adoptif du juste hommage qui lui revenait, avait reçu et
continué de porter le nom de Portus Augusti, en
souvenir des projets qu'Auguste avait mis en œuvre et que Claude eut le mérite
de reprendre et de conduire à terme. Mais, sous le règne de Claude, un mot
suffisait pour désigner l'ouvrage auquel le Prince avait voué ses ressources et
son labeur: c'était le Port par excellence, le Port "kat exochèn" :
Portus. C'est le Port, sans plus, qu'an témoignage de Suétone, Claude a
construit Ă Ostie : Portum Ostiae
extruxit. C'est au Port, sans plus, qu'empruntèrent leurs
raisons sociales toutes les corporations instituées à ses débuts, pour son
service, les fabri navales Port(uenses), les pélliones Port(uenses), les pistores Port(uenses). Enfin, c'est le Port, sans plus, qui figure sur la
magnifique inscription, magnifique par la beauté de sa gravure et la souveraine
plénitude de sa rédaction impériale, que les visiteurs du Lago
Traiano admirent aujourd'hui en passant sur la via Portuense: Ti(berius) Claudius, Drusi
f(ilius) Caesar / ...fossis
ductis a Tiberi operis Portu[s] / caussa emissisque in mare Urbem / inundationis periculo liberavit. En Ă©crivant, Ă son tour, le Port, sans plus,
le rédacteur des Fragments du Vatican a parlé le langage qui fut officiel sous
Claude et tomba en désuétude aussitôt après la mort de Claude, et l'excusatio juridique qu'il nous a transmise plus de trois
cents ans plus tard jaillit, textuellement, du droit édicté par Claude Problème de
l'approvisionnement de Rome en hiver "froid" dirige vers
l'hiver, les "Galliots" et
"vague" vers les naufrage, la "faim" vers la disette. Un écrivain qui vécut près d'un siècle après Suétone,
Dion Cassius, consacre un long passage Ă la fondation du port de Claude. Sa
description n'est ni moins claire ni moins précise que celle de Suétone, et
l'on y reconnaît presque les mêmes expressions. Il est un peu moins concis, et
nous fait connaître qu'une partie du port fut creusée dans la terre ferme, et
que les deux mĂ´les furent construits Ă fond perdu dans la mer mĂŞme. Il
mentionne également l'île sur laquelle le phare fut établi, et dont Pline ne
parle point. Le passage de Dion Cassius est ainsi conçu: "Une grande famine étant survenue, Claude prit toutes les
précautions pour obvier non-seulement à la cherté et à la disette des blés,
mais fit en sorte qu'un pareil événement ne se renouvelât pas dans l'avenir. En
effet tout le blé dont on use à Rome est apporté des autres provinces et des
provinces étrangères, le pays situé à l'embouchure du Tibre, n'offrant aucun
lieu propre au débarquement des marchandises, la domination de la mer devenait
pour ainsi dire inutile au peuple romain à ce point, qu'hormis les blés qu'on
apportait à Rome durant les saisons du printemps et de l'été, et qu'on mettait
en réserve dans des greniers, il n'en
venait point d'autres durant tout l'hiver, parce que ceux qui se hasardent
alors de conduire des bâtiments, font toujours naufrage. L'empereur,
informé de cet état de choses, résolut de construire un port sur cette côte
pour mettre les navires à l'abri. Les architectes ne purent le détourner de sa
résolution, car, leur ayant demandé à combien pourraient monter les dépenses
d'une telle œuvre : Si haut, répondirent-ils, que si vous le saviez, vous
n'oseriez l'entreprendre, pensant par-lĂ l'intimider. Claude persista dans son
projet, et accomplit une œuvre digne du peuple romain." "plagues" : Peste sous Néron Le mot «plaie», du latin plaga,
«coup mortel», est de même étymologie que le verbe «plaindre», l'anglais plague, «fléau, plaie, mais aussi peste», ou l'allemand
Plage, «calamité, tourment» On remarque que "plaincte"
est aussi dans le quatrain vers 1. Les progrès que les arts, l'agriculture et la
civilisation firent ensuite dans le sixième siècle de la République,
ralentirent la violence du mal, s'ils ne le détruisirent pas, et apportèrent
dans l'état du sol et de l'air, et dans la manière de vivre des habitans, des changemens si
salutaires, qu'il n'est presque plus
fait mention de la peste avant la onzième année du règne de Néron, qu'elle
emporta trente mille personnes à Rome (Suétone, chap. 39), dans l'espace de
trois mois, l'an 65 de l'ère chrétienne. Cent ans après, lorsque Marc
Aurèle occupoit le trône impérial, les soldats de
Lucius-Vertus, qui s'en étoient infectés en Syrie, la
répandirent dans tous les lieux de leur passage, en revenant en Italie Sang près du Tibre
Le jour fixé pour
le supplice, les illustres prisonniers sortirent de Rome par la porte d'Ostie,
après avoir été battus de verges; St.-Pierre fut
conduit au sommet du Mont-Doré, St.-Paul près du Tibre, sur les bords d'un marais, non loin des eaux Salviennes. En se quittant, les deux martyrs se donnèrent
le dernier salut. - Paix Ă vous, dit St.-Paul Ă St.-Pierre, paix Ă vous, fondement des Ă©glises, pasteur des
agneaux et des brebis du Christ ! - Allez, répondit St.-Pierre,
allez en paix, prédicateur des bons, chef des justes et médiateur du salut ! St.-Paul, étant citoyen romain, fut décapité. Sa tête
rebondit trois fois sur le sol, et Ă chaque place jaillit une fontaine dont les
eaux n'ont cessé de couler jusqu'à ce jour. St.-Pierre
fut crucifié, la tête en bas, ne se jugeant pas digne de mourir comme son
Sauveur. Pendant qu'on l'attachait, une pieuse tradition lui fait tenir le
discours suivant : "Ô ineffable et profond mystère de la croix ! ô inséparable lien de la charité ! c'est
ici l'arbre de vie, d'où le Seigneur Jésus, quand il y eut été élevé, attira
tout à lui; l'arbre de vie sur lequel a été attaché le corps du Sauveur, mon
maître ! Mais là aussi la mort a été crucifiée avec lui, et le monde tout
entier a été délivré des liens de l'éternelle mort. Ô grâce incomparable ! ô amour de la croix qui ne sait pas reculer, grâces donc
vous soient rendues, Seigneur JĂ©sus, Fils du Dieu vivant ! Non-seulement mon
cœur et ma voix vous bénissent, mais encore l'esprit qui est en moi vous aime.
Il vous parle, il vous prie, il vous tient embrassé, il vous comprend, il vous voit;
vous m'ĂŞtes toutes choses, et en tout, il n'y a rien autre chose pour moi que
vous seul, vous qui êtes le véritable Fils de Dieu, Dieu vous-même, plein de
bonté, vous à qui, avec le Père-Eternel et l'Esprit-Saint, est dû honneur et
gloire à jamais, dans les siècles des siècles." Le corps de St.-Pierre enlevé par Marcellus, un de ses disciples, aidé
de deux dames romaines, Anastasie et Basilisse, fut
embaumé et caché dans les catacombes. Celui de St.-Paul
fut recueilli par une autre noble romaine, nommée Lucine, qui le déposa dans
une des grottes de ses jardins, sur la voie d'Ostie Typologie Si on prend comme date pivot 68, 67 ou 68 et que l'on reporte 1898 on obtient 1762, 1764 ou 1766 avant J.C. L'historien grec Dion Cassius rapporte, au chapitre LVIII de son Histoire romaine, que l'empereur Tibère avait coutume de répéter un ancien adage, vers grec que l'on croit tiré du Bellérophon d'Euripide, et dont on trouve plusieurs mentions dans les anciens auteurs. (Cicéron, De fiiubus, 1. III, ch. XIX ; Sénèque, De Clementia, 1. II, ch. II.) Il signifie littéralement : littéralement : Après ma mort, que la terre soit dévorée par le feu ! et peut se traduire par: Après moi la fin du monde ! Au récit de Suétone, Néron, entendant ce vers cité par un de ses familiers, s'écria : «Que ce soit de mon vivant !» et il exécuta sa menace. (Vie de Néron, chap. 28. : incendie de Rome). Le mot : «Après nous le déluge !» qui n'est qu'une variante du précédent, parait avoir été de ceux qu'affectionnait Mme de Pompadour [morte en 1764 après J.C.] (Roger Alexandre, Les mots qui restent, 1901 - books.google.fr). Le déluge d'Ogygès est placé vers l'année 1762 avant J.C., 248 avant celui de Deucalion par Christoph Helwig en 1662 (Christophori Helvici, v.c. Theatrvm historicvm et chronologicvm, 1662 - books.google.fr). Le Père Pétau (1583 - 1652) placera le déluge d'Ogygès vers 1762 (Louis Moreri, Le grand dictionaire historique ou le melange curieux de l'histoire sacrée et profane, Volume 2, 1707 - books.google.fr). Ce déluge est mis en rapport avec le passage d'une comète à la période de 575 ans environ par Fréret (1688 - 1749) (Jean Etienne Montucla, Histoire des mathématiques, Volume 2, 1802 - books.google.fr). On retrouve les notions de cataclysme (déluge) et de conflagration (embrasement) (cf. quatrain VII, 40 et 41). Néron fin de siècle Néron apparaît comme l'«antitopos»
des décadentistes, le fer de lance et la figure de proue de leurs convictions
et de leur méthode, qui consiste à perturber les schémas communs. C'est de
cette façon que la figure positive a pu, elle aussi, devenir un lieu commun, ce
qui constitue en apparence un paradoxe total : le lieu commun de l'artiste.
C'est ainsi que le représente Félix Vallotton, dans une gravure de 1892,
figurant, cĂ´te Ă cĂ´te, CĂ©sar, Socrate, JĂ©sus et NĂ©ron. Les portraits sont
constitués comme un quatrain. [...] Vallotton, membre du cercle de la Revue
blanche, manifeste ainsi le rĂ´le que prend l'empereur dans la geste du devenir
artiste. En un sens, il apparaît, aux côtés des fondateurs du pouvoir, de la
philosophie, de la religion, comme l'initiateur de l'art en Occident. [...] Cette
histoire du Néron esthétique, du Néron artiste, est demeurée largement
minoritaire : c'était bien celle des poètes, des esthètes, qui conduisit
pourtant Ă la publication, en 1895, de Quo
vadis ? Un roman des temps néroniens, un tournant
dans l'élaboration littéraire de la figure. [...] Publié en 1895, le roman Quo vadis ? de Henryk Sienkiewicz
imagine la vie des chrétiens persécutés à l’époque de Néron. [...] Le XXe
siècle consacre l'entrée de l'empereur dans l'ère de la culture de masse. Le
succès public massif de Quo vadis ? joue un rôle clé : en
effet, le roman ne demeura pas entre les mains d'une élite cultivée. Cette extension
du lectorat tenait peut-être au rythme haletant de la narration, à l'actualité
des questions religieuses qui étaient abordées, ou à la fascination populaire
pour un personnage dont tous avaient entendu parler à l'école, pour la vitalité
des scènes représentées. Dès lors, Néron entra dans la culture commune - pour
ne plus en sortir. L'image de l'empereur se développe par le biais de
l'esthétique péplum, qui, déjà présente dans la peinture académique, s'étend
dans toutes les formes de la civilisation. [...] Cet effet de consommation de l'image de NĂ©ron s'est
accentué avec l'expansion du cinéma : en
effet, l'un des premiers films de fiction, en 1897, l'a mis en scène : le Néron essayant des poisons sur des esclaves
d'Hatot. Entre 1897 et 1914, pas moins de vingt-deux
films ont été produits autour du personnage de l'Agrippinide.
Par la suite, la proportion demeure très forte, avec la naissance du thème de
ce que l'on pourrait appeler le «Néron spaghetti», sorte de figure de poète
laid et débauché. Le roman le plus fertile a sans doute été Quo vadis ?,
qui est devenu surtout une matrice Ă films : six, jusqu'Ă aujourd'hui, incluant
un muet coécrit par Gabriele d'Annunzio en 1924, The Sign of the
Cross de Cecil B. DeMille en 1932, et le fameux long-métrage de Mervyn LeRoy, sorti en 1951, dont le choix remarquable pour
interpréter Néron, en la personne de Peter Ustinov, a
été à l'origine, sans doute, de nombre de vocations d'historien, mais aussi,
assurément, des plus grandes erreurs concernant ce personnage. Néron y apparaît
comme une figure grotesque, narcissique, et profondément ridicule : un poète
raté, plus pitoyable qu'il n'est dangereux. Ustinov
lui donne une allure grecque, avec sa barbe, et sa dĂ©bauche ridicule l'oppose Ă
la sainteté des premiers chrétiens Cf. quatrain V, 62 - Le secret des secrets. |