Guerre d'indépendance turque V, 95 1921-1922 Nautique rame invitera les ombres, Du grand Empire, lors viendra conciter : La mer Ægée des
lignes, les encombres, Empeschant l'onde Tyrrene de
floter. "encombres" d'encombre : obstacle, embarras,
difficulté d'ordre matériel ou moral. Ca 1165 «malheur» (B. de Ste-Maure,
Troie, 13385 ds T.-L.); 1512 «gêne» (Lemaire de
Belges, Epistre du roy a
Hector de Troye, III, 82 ds
Hug.) "ombres" : du latin
"umbra", ombre, secours (Gaffiot). "Tyrrene" : du latin
"tyrrhenus", étrusque, peuple installé en
Italie (Gaffiot). "conciter"
: du latin "concito", pousser, exciter :
d'oĂą "concitata navem
remis" chez Tite Live (Histoire romaine, XXXVII, 11, 10) : vaisseau poussé
Ă force de rames (Gaffiot). Tite Live utilise cette locution dans un combat qui
oppose Pausistrate, général rhodien, à Polyxénidas autre Rhodien passé au service d'Antiochois III, "empereur" séleucide A force de rames Pausistrate, qui était loin de
s'attendre à cet événement, hésite d'abord ; mais bientôt il se remet de son trouble,
et prend son parti en vieux guerrier. Persuadé qu'il repoussera plus aisément l'ennemi
par terre que par mer, il conduit deux corps de troupes au double promontoire
dont les deux saillies forment le port, dans l'espoir de repousser facilement
l'attaque par des traits lancés des deux côtés; mais l'apparition de Nicandre du côté de la terre ayant promptement dérangé ce
plan, il change subitement de résolution et fait embarquer tout son monde.
Alors une extrĂŞme frayeur s'empare Ă©galement des soldats et des marins; ils se
précipitent à bord des vaisseaux comme des fuyards, en se voyant cernés à la
fois du côté de la mer et du côté de la terre. Pausistrate,
convaincu qu'il ne reste d'autre moyen de salut que de s'ouvrir un passage Ă
l'entrée du port et de gagner la pleine mer, ne voit pas plus tôt les siens
rembarqués qu'il leur ordonne de le suivre ; il s'avança le premier, en faisant force de rames (concitata nave remis), vers l'ouverture du port. Il
était sur le point de la franchir, lorsque Polyxénidas
l'entoure avec trois quinquérèmes. Son vaisseau, percé de coups d'éperons, est
coulé à fond ; ceux qui le montaient sont accablés de traits, et Pausistrate lui-même est tué tandis qu'il combattait
vaillamment Lorsque le Roi SĂ©leucide Antiochos III MĂ©gas ("Le Grand", 223-187) arriva au
pouvoir, en 223 av.J.C., après la mort de son père Séleucos II Kallinikos
(ou Callinicus ou Kallémies
"Le victorieux" 246-225), il hérita un Empire qui fut tout sauf
stable. Très vaste, il fut très rapidement sujet à de nombreuses révoltes qui
apparurent lors de son règne. Antiochos III décida de s'occuper en premier lieu de
l'Égypte et reconquit certaines villes Ptolémaïques, notamment Séleucie de
Piérie et Tyr. Cependant, la "contre-offensive" du Roi Ptolémée IV Philopatôr (222-204) fut fatale pour Antiochos III. En
effet, battu Ă la bataille de Raphia (Juin 217), ce dernier dut se retirer dans
ses frontières. 13 ans après la défaite de Raphia, Antiochos III eut finalement
l'occasion de pouvoir se venger contre la maison des Ptolémée. Antiochos III
profita de l'anarchie suite à la mort de Ptolémée IV Philopatôr
en 204, et réussit à conquérir la Phénicie, la Syrie, la Palestine et la Judée,
alors sous possession Ptolémaïque. Ainsi, il put reconquérir toutes les terres
perdues dans le passé, tout en élargissant son Empire. En 192, l'intérêt du Roi
SĂ©leucide se tourna de nouveau vers l'Asie Mineure et sur tous les territoires
qui se trouvaient au-delà , comme la Grèce. Motivé à la fois par le soutient des
Étoliens (voir Causes Troisième Guerres Macédonienne), mais aussi par Hannibal
Barca (Général Carthaginois, 247-183) qui s'était réfugié à la cour d'Antiochos
III. En effet, en 191 l'armée Romaine, menée par Manius
Acilius Glabrio (Consul en
191), réussit à battre celle des Séleucides, qui s'était placée au passage des
Thermopyles. Maintenant qu'il avait abandonné la Grèce, le Roi
Séleucide espérait pouvoir signer une paix rapide avec Rome. Mais il se
trompait vu que la "machinerie de la politique militaire Romaine" Ă©tait
déjà en marche. En effet, en 190 tandis
que Glabrio s'occupait de punir les Étoliens pour
leur désobéissance, en mer Égée eurent lieu plusieurs batailles navales. La
flotte Séleucide, commandée par le Général et Amiral Polyxénidas
et par Hannibal Barca, eut Ă faire face Ă la puissante flotte Romaine,
commandée par le Préteur Caius Livius Salinator, puis par Lucius Aemilius Regillus,
soutenue par ses alliés de Pergame, Rhodes et toutes les autres villes
portuaires prêtes à l'aider. Les deux camps réussirent à obtenir des
victoires (parfois petites, parfois grandes), mais finalement ce fut Rome qui
eut le dessus, lui permettant ainsi d'obtenir un contrôle majeur en mer Égée Ombre Et si l'on a pu affirmer, à juste titre, «qu'entre la
mort de Séleucos Ier (281) et l'avènement d'Antiochos III, en 223, l'histoire
de l'Empire séleucide n'est que celle de son démembrement», c'est tout
simplement parce que, intrus, et sans racines en Iran, ils Ă©taient condamnĂ©s Ă
disparaître. La longévité même de leur dynastie ne peut rien contre cette
évidence. Première grande entreprise coloniale européenne en Asie, celle des
Macédoniens finit piteusement sous la forme d'un royaume fantôme de Syrie, qui
s'Ă©vanouit sans aisser de traces ni susciter de
regrets, aussitôt que l'ombre de la puissance romaine se projeta sur elle Tyrrhènes En 193, Alexandre, le ministre acarnanien d'Antiochos,
proposa au roi d'envahir la Grèce avec l'appui, contre les Achéens, des
Étoliens et de Nabis de Sparte, en se ménageant l'alliance de Philippe V. Ce
projet est assez proche de celui proposé par le Barcide au roi séleucide après
son arrivée à la cour de celui-ci : à la tête d'une force armée et navale
relativement modeste, fournie par le roi, il se faisait fort d'entraîner
Carthage dans une guerre de revanche contre Rome et, avec l'aide des Cisalpins
et des Étrusques révoltés, de prendre Rome en tenaille par un débarquement en
Italie du Sud, pendant qu'Antiochos, envahissant la Grèce, y immobiliserait une
partie des forces romaines. Ce plan hardi, bien dans la manière d'Hannibal,
n'avait cependant rien de chimérique et il n'y a pas de raison péremptoire de
douter de son authenticité. Les alliés étoliens d'Antiochos faisaient valoir de
leur côté la formidable puissance que rassemblerait la coalition d'Antiochos
III, devenu beau-père du souverain lagide et et d'Ariarathe de Cappadoce, avec Philippe V et Nabis de Sparte.
C'eût été l'empire d'Alexandre reconstitué ! On sait qu'Antiochos repoussa le
projet de son ministre comme celui d'Hannibal. Ne nourrissait-il pas encore
d'intentions belliqueuses Ă l'Ă©gard de Rome ? Ou se fiait-il Ă ses seules
forces, soutenant contre Philippe V le beau-père d'Amynandros
d'Athamanie174 et manipulant peut-être, à Rome et en Egypte, une «cinquième
colonne» formée de sectateurs de Dionysos ? Rome préféra prendre les devants Dans le Nord, où nous entendons parler également t depuis
le IVe s, av. J.-C, de tentatives révolutionnaires (Arezzo), la classe
dirigeante, après les émeutes de 196-186, a élaboré un mécanisme d'intégration,
attesté par l'archéologie et surtout par l'onomastique, qui apaisa ou absorba
les contrastes de classe complètement ou presque : ce n'est pas par hasard que
dans cette zone nous avons une foule d'attestations de etera/eteri* comme à Perusia, ou de lautn eteri toujours à Perusia. La différence de comportement des classes
dirigeantes apparaît évidente et sans équivoque et, également dans la
caractérisation générale de tout le monde étrusque, comme un système fondé sur
un fort lien de dépendance entre aristocratie et masses paysannes et urbaines demi-libres, une servitus au sens
large plutĂ´t qu'une clientela. Le Sud, oĂą le
phénomène urbain s'est développé d'une manière précoce et étendue, a résolu la
contradiction du système, d'une façon totalement différente de celle du Nord,
qui était plus archaïque, mais aussi plus stable Les mentions des Tyrrhènes et
de la Tyrrhénie sont assez limitées dans les
fragments de Posidonios ; elles offrent toutefois un
Ă©ventail assez large des informations qui circulent dans les sources antiques
sur les Étrusques et recoupent les diverses images que se faisaient d'eux les
anciens. [...] Le discours général sur les Tyrrhènes
pourrait ici se nourrir de réalités précises de l'Étrurie romaine, non pas de
cette Étrurie méridionale et côtière déjà soumise à une économie esclavagiste
prépondérante, comme à Settefinestre, mais de
l'Étrurie du Nord où ces classes de clients (d'individus dépendants) et
d'hommes libres ont probablement existé plus longtemps. [...] C'est peut-être
ce type de population que reprĂ©sentent les servi rĂ©voltĂ©s que le prĂ©teur M. Acilius Ă©crase en 196 (Tite-Live, XXXIII, 36). Mais, Ă
l'époque de Posidonios et plus précisément de sa
venue à Rome comme ambassadeur de Rhodes auprès de Marius en 87, c'est dans un
contexte de tensions sociales liées aux problèmes agraires qu'il a pu prendre
connaissance de tels éléments de la société étrusque Typologie Si l'on reporte 1922 sur la date pivot -190 on obtient
-4224 soit l'an du monde 476 selon la date de création du monde fixée à -4700
dans le comput samaritain (cf. quatrain X, 91). L'an du monde 466, est né Iared
de Malaleel, selon la bible : Et Iared ayant vescu cent soixante-deux ans engendra Henoch
: Et Iared apres qu'il eut
engendré Henoch vescut huit
cens ans Jard ou Jared Ben Mahalail,
Jared le Patriarche, fils de Malaleel, & pere de Henoch. Les Musulmans
disent que ce fut de son temps que commença l'Idolatrie
& se répandit si universellement sur la terre qu’il ne se trouva du tems de
Noë que 80 personnes qui fussent demeurées fidelles à Dieu ; car c’est un pareil nombre de gens qu'ils
prétendent avoir été sauvez du deluge, contre la foy de l'Ecriture sainte qui n'en marque que huit. Les mêmes Musulmans font plusieurs contes
fabuleux au sujet du Patriarche Jared. Ils disent qu'il gouvernoit
le monde dont il Ă©toit Monarque absolu, par la vertu
d’un anneau qu’il portoit, lequel vint enfuite par succession entre les mains de Salomon qui eut
le mĂŞme pouvoir que Jared sur les hommes, & sur les demons.
Jared, selon eux, après avoir combattu contre Sathan
le Prince des Demons, le fit son prisonnier, & le
mena enchaîné, par tout où il alloit, à sa suite.
Cette fable peut avoir été inventée au sujet de l'Idolatrie
naissante à laquelle ce Patriarche s’opposa de toutes ses forces. Tarikh roumi est l'ère grecque
ou ère des Séleucides qui commence en -310. Abtahasch
est le nom donné par les Arabes à Antiochos fils de Séleucos, qu'il faudrait
lire Antakhasch SĂ©leucos,
fondateur de la dynastie séleucide et compagnon d'Alexandre le Grand, serait le
fils d'Apollon qui aurait donné à sa mère une bague gravée d'une ancre,
motif qui se retrouve marquée sur la cuisse des Séleucides. Cette histoire est
transmise par Justin, XV, 4, 29) En tout premier lieu, Trogue-Pompée insiste sur l'origine
divine de Séleucos en évoquant le songe de Laodice, sa mère, qui aurait vu
Apollon s'unir à elle. Le second thème qui parcourt les récits sur la mise en
place du pouvoir de SĂ©leucos est celui de l'apparition des symboles qui
devaient devenir les symboles séleucides : l'ancre et l'anneau. Selon Trogue-Pompée, l'anneau portant l'ancre
fut offert à Laodice par Apollon. Au départ de la campagne orientale
d'Alexandre, Laodice aurait confié l'anneau à Séleucos en lui révélant son
origine divine. Le même symbole apparaît également chez Appien pour qui Laodice
aurait trouvé un anneau qu'un songe lui avait demandé de confier à son fils. Ce
dernier devait devenir roi Ă l'endroit oĂą il le perdrait et, si l'on en croit
le récit, Séleucos l'aurait perdu précisément près de l'Euphrate. Plus loin,
Appien Ă©voque un Ă©pisode qu'il situe lors du retour d'Alexandre Ă Babylone :
Séleucos aurait trébuché contre une pierre sur laquelle était gravée une ancre.
Au-delà des divergences soulignées par G. Marasco,
les thèmes développés par les deux récits sont identiques et insistent
nettement sur l'association entre SĂ©leucos, l'anneau et l'ancre, symboles
emblématiques du pouvoir séleucide. Les
récits du retour de Séleucos à Babylone en 312 ou ceux qui rapportent un
passage de Séleucos dans la région développent un troisième thème : l'héritage
par Séleucos du pouvoir et de l'empire d'Alexandre Khatem Voici, transcrits à l'aide d'un interprète, quelques
extraits de la causerie improvisée avec l'imam Abdallah : "La laïcité
imposée par l'Etat turc ? Une abomination, un attentat contre l'islam... Kemal Atatûrk, en supprimant le califat en 1924, a commis un
crime majeur à l'égard de la communauté islamique. Et comme il a fait ses études
à l'académie militaire de Toulouse, il a ramené en Turquie les coutumes de
l'Occident. Quelle honte de remplacer l'alphabet arabe par l'alphabet latin, le
turban par le chapeau et la charia... par le Code suisse ! Oui, le Code suisse
! Il a singé l'Occident en foulant aux pieds les valeurs sacrées de l'islam!
Comment a-t-il pu ignorer que l'islam est une
religion destinée à l'humanité entière, la voie unique pour le salut du genre
humain, le seul code d'accès direct à la vérité !" Cette conviction est
largement partagée... en Angleterre, par Kalim Siddiqui, 64 ans, le très turbulent fondateur, en 1983, de
l'Institut musulman de Londres, bastion de l'intégrisme sur le sol britannique.
"Après des siècles de sommeil, dit-il, l'islam est à nouveau en marche.
Dans les décennies à venir, la révolution islamique, tel un torrent
irréversible, va emporter tout sur son passage et libérer enfin les peuples de
l'oppression coloniale... L'Occident dépravé ne retrouvera la lumière qu'en
embrassant à son tour la religion de notre Très Saint Prophète Mahomet. Après
Moïse, après Jésus, il est venu accomplir enfin la révélation divine dans sa
totalité. C'est pourquoi on l'appelle "le
sceau des prophètes" (Khatem Al an'bia)" khatem : anneau, cachet, sceau, bague Dans son agonie, la maison des Ottomans risque
d'entraîner dans sa chute le peuple turc. Comme les Arabes, les Serbes, les
Bulgares, les Turcs ont été victimes du cosmopolitisme. Leur culture originale
s'est retrouvée pendant dix siècles ensevelie sous l'universalisme islamique.
Aussi est-il temps pour les Turcs d'accéder au stade moderne de l'existence
politique : l'État-nation. Kemal mène deux guerres parallèles. En premier lieu,
il s'agit de se libĂ©rer des chaĂ®nes du traitĂ© de Sèvres et de mettre fin Ă
l'occupation de l'Anatolie par les Européens, dans un second temps de chasser
les autorités ottomanes collaboratrices. [...] Le pays libéré, Kemal proclame
le République en 1923. Un an plus tard, il met fin au califat. Le nouvel État
turc ne pouvait continuer à être le dépositaire d'une légitimité autre que
nationale. [...] La disparition de
l'ancien idéal impérial a fermé l'horizon islamique. À nouvel avenir,
nouveau passé. C'est vers les profondeurs de l'Asie centrale que se tournent
les regards des historiens turcs. Les «thèses d'histoire» mettent en valeur le
passé antéislamique des Turcs d'Asie. Zia Gök Alp
initiateur du mouvement turquiste, justifie les
réformes kémalistes en s'appuyant sur la culture des steppes : «Une des raisons
pour laquelle les anciens Turcs étaient féministes provient de leur chamanisme.
Le chamanisme des anciens Turcs avait comme base et point d'appui le pouvoir
métaphysique attribué à la femme.» Empire ottoman Tout au long du premier conflit mondial, de nombreux
accords secrets (et souvent contradictoires) sont signés entre les pays de la
Triple-Entente dans le but de diviser l'Empire ottoman et de se répartir ses
dépouilles. À plusieurs reprises, la Grèce se voit ainsi promettre des
territoires qui sont en même temps accordés à d'autres pays vainqueurs. Ainsi, les accords de Saint-Jean-de-Maurienne,
signés le 26 avril 1917 par la Grande-Bretagne, la France et l'Italie,
concèdent à cette dernière une vaste zone d'influence incluant la région de
Smyrne, pourtant revendiquée par la Grèce. Parallèlement, les pays de l'Entente,
et en particulier le Royaume-Uni, promettent à Athènes d'importantes
compensations territoriales en échange de son entrée en guerre à leurs côtés :
la Thrace orientale, la région de Smyrne et les îles d'Imbros (Gökçeada) et Tenedos (Bozcaada), où une part substantielle de la population est
encore hellénophone au début du XXe siècle. À l'origine, les révolutionnaires turcs ne bénéficient
que de l'aide soviétique, et cela en échange de la cession de la région de Batum. Dans la seconde phase du conflit, les révolutionnaires turcs reçoivent une importante assistance militaire de la part de l'Italie et de la France, qui considèrent de plus en plus la Grèce comme une cliente de la Grande-Bretagne. Les Italiens sont furieux d'avoir perdu leur mandat sur la région de Smyrne au profit du royaume hellène et ils utilisent donc leur base d'Antalya pour armer et entraîner les troupes de Mustafa Kemal contre les Grecs. L'armistice de Moudanya est
conclu le 11 octobre 1922. Les Alliés (autrement dit le Royaume-Uni, la France
et l'Italie) gardent le contrĂ´le de la Thrace orientale et du Bosphore. Les
Grecs sont donc évacués de ces régions. Suit le traité de Lausanne, dont un des
points importants est un Ă©change de populations civiles qui concerne environ
1300000 Grecs de Turquie contre 385000 Turcs de Grèce). La majorité des Grecs
orthodoxes qui sont alors déplacés s'installent en Attique, en Thrace
occidentale et en Macédoine Le "grand empire" serait ici l'empire ottoman
qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il était au temps de son apogée. Constantinople tombée aux mains des Ottomans, le
Conquérant, qui se posait en héritier du basileus, s'empara d'abord des îles
byzantines de Méditerranée orientale, puis convoita les possessions
vénitiennes. Deux guerres successives (1463-1479 et 1499-1503) arrachèrent à la
Sérénissime quelques-uns de ses plus beaux fleurons dans l'Adriatique (comme Durazzo) et en mer Egée, notamment la grande île d'Eubée alias
Nègrepont, bastion vénitien et le plus important de
ses comptoirs. Chypre et la Crète arboraient encore la bannière de Saint-Marc.
Ces succès, Mehmed II les devait à la flotte qu'il avait su créer. La
quarantaine de navires dont il disposait à son avènement s'était transformée en
trois cents bateaux «gros et petits» pour prendre la capitale byzantine et le
sultan s'efforça, avec des résultats inégaux, de maintenir son effort dans ses
expéditions navales contre Venise. En 1470, devant l'île d'Imbros, la flotte
turque semblait «comme une forêt» et trois cents, voire quatre cent cinquante navires,
selon les sources, furent mobilisés pour prendre Nègrepont.
Les galères turques sortaient alors de l'arsenal de Gallipoli, des mains
d'ouvriers grecs qui, après la prise de la ville par les Ottomans, avaient été
contraints de demeurer sur place et de travailler Ă la construction des navires
du sultan. La marine ottomane remporta en 1475 de beaux succès contre les
Génois dans la lointaine Crimée (à Caffa) et en mer
d'Azov (à Tana), mais échoua devant Rhodes cinq ans plus tard et ne réussit pas
Ă se maintenir Ă Otrante. [...] Si Mehmed II et son successeur Bayezid II en
avaient jeté les bases, c'est à Sélim Ier (1512-1520)
que revient la véritable création de l'arsenal d'Istanbul, établissement
moderne capable de fournir Ă l'empire une flotte de guerre aux effectifs presque
constants, de réparer les bâtiments et de fabriquer armes et munitions : plus
proche du palais impérial, donc mieux surveillé que Gallipoli aux faibles
capacités, il fut créé en 1515 à Galata. [...] Au temps de Soliman, l'arsenal
fut agrandi par le grand vizir KassĂŻm pacha qui donna
son nom au quartier. Etendu sur deux kilomètres et demi, il occupait un espace
assez vaste pour abriter cent vingt-trois docks permettant la construction de
deux cents galères Depuis le XVIIIe siècle, l'Empire ottoman n'était plus
que le fantôme de ce qu'il fut jadis. Ce
fantôme s'évanouissait devant la réalité brutalement imposée par son écroulement
militaire et faisait place à une puissance restreinte, mais réelle, à la
Turquie proprement dite : l'Anatolie. Celle-lĂ se maintint vaillamment et le
Turc, au milieu des décombres du vaste Empire qu'il forgea jadis, demeure
debout, toujours décidé à défendre son honneur et son existence Encombres et Saint-Jean-de-Maurienne Entre la Tarentaise et la Maurienne, le col des Encombres
permet la liaison entre les deux vallées, à partir de Montdenis
jusqu'Ă Saint-Jean-de-Belleville. D'autre part, les bracelets de
Saint-Jean-de-Belleville se rapprochent pour la plupart de ceux du groupe de Maurienne, ce qui
impliquerait une colonisation de la Tarentaise Ă partir de Saint-Jean-de-Belleville
et de la Maurienne, ainsi qu'une fréquentation du col du Petit-Saint-Bernard,
au Ve siècle av. J.C., c'est-à -dire plus tardive que celle des cols voisins du Mont-Cenis Le Grand Perron
des Encombres est un sommet bien visible depuis la vallée de la Maurienne. Il
domine tout le secteur des Encombres et offre un panorama sur tous les grands
sommets. Le massif se situe en rive droite de l'Arc, au niveau de Saint Michel
de Maurienne (au sud du massif)Â et Saint
Jean de Maurienne (Ă l'ouest). Le col des Encombres permet de relier les
vallées de l'arc et de l'isère. Il était autrefois un
haut lieu de passage pour le ravitaillement de la Maurienne en sel et en
fromage. Il a été également utilisé miltairement lors
des combats entre les armées Française et Sarde de 1793 Guerre d’indépendance turque La guerre d’indépendance turque est le nom donné aux
conflits qui se déroulèrent en Turquie du 19 mai 1919 au 11 octobre 1922, date
de la signature de l'armistice : guerre civile turque puis conflits
franco-turc, arméno-turc et gréco-turc, qui opposèrent la résistance
nationaliste turque menée par Mustafa Kemal aux puissances alliées victorieuses
de l'Empire ottoman à la suite de la Première Guerre mondiale, et à l'armée du
sultan ottoman. Par leur détermination et leurs victoires face aux Grecs et aux
Arméniens, les armées kémalistes contraignirent les Alliés à une révision du
traité de Sèvres et à une renégociation à travers le traité de Lausanne qui s'y
substituera en juillet 1923. La guerre d'Indépendance aura pour conséquence de
provoquer la chute du sultanat turc et du système ottoman antérieur, lequel
sera remplacé par la République de Turquie. Ce changement radical de régime,
largement préparé par le gouvernement des Jeunes-Turcs des années 1908 et
suivantes, sera le point d'orgue d'un processus révolutionnaire connu dans les
années qui suivront sous le terme de kémalisme. Par le Traité de Sèvres de 1920, des zones d'influence
sont Ă©galement octroyĂ©es aux Français, la Cilicie, jusqu'au nord, bien au-delĂ
de Sivas ; aux Italiens, la ville d'Antalya et toute la région avoisinante, ainsi
que le Dodécanèse et une zone d'influence allant de Bursa à Kayseri, en passant
par Afyonkarahisar ; aux Grecs, la ville de
Smyrne et l'Ouest de l'Anatolie, la Thrace orientale (qui comprend Andrinople
et Gallipoli) jusqu'Ă la Maritsa et les Ă®les. Le sultan Mehmed VI voyant son autoritĂ© s'effriter, met Ă
prix la tête de Mustafa Kemal, dont la popularité ne cesse de grandir en raison
de son refus intransigeant de ce traité. Dès lors, Kemal considère le sultan
comme une marionnette des Alliés et propose l'abolition du régime monarchique.
Les nouveaux dĂ©putĂ©s Ă©lus lors d'un scrutin organisĂ© par Kemal se rĂ©unissent Ă
Ankara et le 23 avril 1920, un nouveau pas vers la création de la république de
Turquie est accompli avec la fondation de la Grande assemblée nationale de
Turquie (TĂĽrkiye BĂĽyĂĽk Millet Meclisi).
Le 29 avril 1920, un Comité exécutif est élu. Ce comité déclare que le nouveau
parlement est le gouvernement légal et provisoire du pays. Celui-ci refuse
alors catégoriquement les clauses du traité de Sèvres. Menacé, le sultan signe
avec les Alliés un accord secret plaçant l'Empire ottoman tout entier sous
mandat britannique et stipulant que le sultanat «met la puissance morale et
spirituelle du Califat au service du Royaume-Uni dans tous les pays musulmans
où s'exerce son influence.» Au début, les nationalistes essuient plusieurs défaites.
Mais à mesure que les clauses du traité de Sèvres, signé l'été 1920 et qui
consacre le dépècement de l'Empire, sont connues (et aussi à mesure que les
armées alliées et les Commissions de contrôle prennent position dans le pays),
le gouvernement du sultan perd le soutien des Turcs qui sont de plus en plus
nombreux Ă se tourner vers les nationalistes. Le mouvement s'inverse, et les
soldats de l'Armée du Calife décident l'arrêt des combats. Mustafa Kemal
amnistie tout militaire qui se joindrait (ou qui reviendrait) Ă lui, charge ses
généraux d'organiser la défense nationale et constitue un gouvernement de
«salut public». L'Armée du Calife se désagrège d'elle-même et l'on assiste dans
certaines unités à des violences où des chefs se font égorger par leurs propres
hommes qui estiment avoir été trahis. Début septembre 1920, elle a pratiquement
disparu, sauf Ă Izmit oĂą elle sert de couverture Ă la garnison britannique. La
désagrégation de l'Armée du Calife réduit à néant le pouvoir du sultan en
Turquie, met fin à la guerre civile et inaugure les débuts de la guerre
d'indépendance contre les troupes d'occupation |