Syrie et Vatican V, 78 1909-1910 Les deux unis ne tiendront longuement Et dans treize ans au Barbare Satrappe : Aux deux costez feront tel perdement Qu'un benyra la Barque & sa cappe. Les deux alliés (lesquels ?) ne tiendront pas longtemps, et dans 13 ans ils se heurteront aux barbares.
Tant de monde périra des deux côtés qu'on bénira l'avènement du grand Pasteur (Barqué, Pastor et Nauta) et le grand Roi (la Cappe) (A. Demar-Latour, G. Delmas, 1914-19...?? Les prédictions sur L'avenir prochain de la France, 1914
- books.google.fr). Rivalités coloniales La conférence de San Remo en avril 1920 officialise les mandats français sur la Syrie et le Liban, et les mandats britanniques sur la Palestine, l'Irak et l'Egypte.
Ce sont des mandats de type A, prévoyant une tutelle provisoire et un encadrement administratif, en vue de préparer les pays à l'indépendance. Les puissances étrangères
se partagent donc l'ensemble du territoire arabe au mépris de la volonté des peuples. Après avoir combattu les nationalistes arabes et mis fm au Royaume arabe indépendant
de Damas en juillet 1920, les autorités françaises procèdent à la division de l'ancienne province de Syrie. Sous la pression des autorités ottomanes, elles rendent le
Sandjak d'Alexandrette autonome et se retirent de la Cilicie. Le 1er septembre 1920, le général Gouraud proclame la création d'un Grand Liban indépendant de la Syrie,
où les Chrétiens sont majoritaires et détiennent le pouvoir. En 1922, la Syrie est organisée en groupements fédératifs autonomes, composée de l'Etat d'Alep, de Damas,
des Alaouites. Sous la pression des nationalistes syriens, ce système est dissout en décembre 1924 et les anciens gouvernements d'Alep et de Damas sont réunis pour
former l'Etat de Syrie. Le 29 septembre 1923, la Société des Nations reconnaît l'établissement du Mandat français sur la Syrie et le Liban. Les contestations
anti-mandataires se multiplient pendant l'entre-deux-guerres, mais ne permettent pas l'accession à une indépendance complète pourtant prévue par le mandat.
Le Liban n'obtient son indépendance qu'en 1943 et la Syrie en 1946 (Gildas Bregain, Syriens et libanais d'Amérique du Sud, (1918-1945), 2008
- books.google.fr). Avec des moyens rajeunis l'histoire se renouvelle : dominés par la rivalité de l'Angleterre et de la France en Orient, les événements de Syrie
marquent un nouvel épisode de leurs luttes séculaires pour l'hégémonie coloniale (Raoul de Gontaut-Biron, Comment la France s'est installée en Syrie (1918-1919), 1922
- books.google.fr,
André Guillaume, Lawrence, médiateur entre les élites, Elites et médiations dans le monde interculturel, 1995
- books.google.fr). France et Angleterre étaient alliées en 1909, dans l'Entente cordiale, et dans la première guerre mondiale. La "Barque" de Saint Pierre : rétablissement des relations diplomatiques de la France avec le Vatican De 1904 à 1920, la France ne fut plus représentée au Saint-Siège. Le rétablissement de l'ambassade fut dicté aux Chambres par les motifs suivants : a) La diplomatie française doit être présente là où se débattent des questions intéressant la France. Elle ne saurait rester plus longtemps absente du siège d'un gouvernement spirituel auprès duquel la plupart des États sont représentés. b) La situation nouvelle créée en Syrie, en Palestine, à Constantinople, en Orient et en Extrême-Orient pour le soutien des missionnaires français, plaide en la faveur d'un tel rétablissement. c) Les problèmes posés par le Traité de Versailles : application de l'ancien concordat en Alsace-Lorraine et le sort des missions dans les anciennes colonies allemandes du Togo et du Cameroun; enfin, l'exercice par nos ressortissants du culte catholique au Maroc. d) Favoriser, par le truchement du Saint-Siège, le développement pacifique de la politique rhénane française dans les évêchés de Cologne, Trêves, Mayence et Spire. e) Le rôle important qu'est appelée à jouer l'Église romaine unifiée et centralisée par les dernières constitutions apostoliques, dans la période de réorganisation générale qui commençait alors. L'Angleterre et la Belgique avaient, dès le début de la guerre, précédé la France dans cette voie; la Belgique est actuellement représentée au Saint-Siège;
le baron d'Erp présenta ses lettres de créance, en audience officielle, le 24 novembre 1914 et affirma que jamais, quoiqu'il arrive,
le dévouement des Belges à l'égard du Pape et de l'Eglise ne se démentirait (Jean Jacques Thierry, Le Vatican secret, 1962
- books.google.fr). "cappe" La magna cappa est un attribut vestimentaire des cardinaux. Une de ses actions les plus déterminantes du futur cardinal (1935) Alfred Baudrillart (1859 - 1942) fut sans nul doute sa participation au rétablissement des relations diplomatiques
entre la France et le Saint-Siège en 1921. La chose fut facilitée par son oeuvre pendant la guerre qui l'amène à côtoyer le Tout-Paris politique. En effet, en 1915,
le recteur Baudrillart avait aidé les autorités françaises en créant, à la demande du ministère des Affaires étrangères, le Comité catholique de propagande française
à l'étranger dont le but était d'agir sur l'opinion catholique des pays non alignés. Cette fonction lui permettait de voyager en Italie, en Espagne et aux États-Unis.
Le Comité se transforma après le conflit en Comité catholique d'amitiés françaises dont l'objet était à la fois culturel et spirituel (Christophe Dickès, Dictionnaire du Vatican, 2013
- books.google.fr). 1909 + 13 = 1922 Benoît XV ne connaîtra pas l'aboutissement de ces négociations qui étaient encore mal vues dans certains milieux romains comme en témoigne la lettre
du cardinal Merry del Val à un évêque français au mois de décembre. [...] On comprend mieux dans ces conditions les difficultés qu'aura Pie XI à faire
accepter en France et à Rome le second Ralliement. Durant toutes ces négociations, en France même, les anticléricaux avaient protesté contre la politique
des ministères Millerand et Briand, notamment dans la presse radicale et socialiste. En 1920, Édouard Herriot avait déclaré à Strasbourg qu'"un membre de son
parti ne pouvait pas, sans recourir à la peine d'exclusion, voter la reprise des relations avec le Vatican". Au Sénat, où les radicaux traînaient des pieds,
il fallut attendre décembre 1921, après d'ultimes escarmouches, pour que soient enfin votés par 174 voix contre 129 les crédits nécessaires au rétablissement
de l'ambassade [inscrits au budget ordinaire de 1922]. Il appartiendrait à Pie XI de régler définitivement la question des cultuelles par l'encyclique Maximam gravissimamque du 18 janvier 1924,
qui approuvait les associations diocésaines et faisait entrer le statut de l'Église de France dans le cadre de la loi (Marcel Launay, Benoît XV (1914-1922), 2016
- books.google.fr,
Documents Diplomatiques Francais, 1921 Tome II (1 Er Juillet - 31 Dec.), Volume 2, Ministère des Affaires étrangères, 2005
- books.google.fr). Acrostiche : LEAQ Leaque est un personnage du roman Tarsis et Zélie de Roland Le Vayer, sieur de Boutigny. Tarsis et Zélie vivent dans la vallée du tempé en Thessalie. Il est question, dans la dernière partie du livre, de la maladie d'amour d'Antiochus, fils de Seleucus, épris de sa belle-mère, et de la Syrie où des opérations militaires
du roi d'Egypte Philadelphe sont menées contre Séleucus (Le Vayer de Boutigny, Tarsis et Zelie, Tome 4, 1666
- books.google.fr). L'épouse de Seleucus est Stratonice, fille de Demetrius, roi de Macédoine régnant de 294 à 288 av. J.-C., s'arrogeant le titre de roi d'Asie de 306 à 301 av. J.-C.,
ambitionnant de restaurer l'empire d'Alexandre en Asie et contrôlant de vastes territoires en Anatolie et en Syrie. Démétrius vécut dans sa jeunesse auprès du satrape
Antigone (fr.wikipedia.org - Stratonice Ire). Jeu de mot entre "satrape" et "s'attrappe(nt)" ? Roland Le Vayer, sieur de Boutigny (né au Mans en novembre 1627 et mort à Soissons le 5 décembre 1685), est un homme de lettres et juriste français actif dans la
seconde moitié du XVIIe siècle (fr.wikipedia.org - Roland Le Vayer de Boutigny). |