La guerre de 1914

La guerre de 1914

 

V, 85

 

1914-1915

 

Par les Sueves & lieux circonvoisins,

Seront en guerre pour cause de nuees :

Gamp et marins locustes et cousins,

Du Leman fautes seront bien desnuees.

 

La première guerre mondiale se joue principalement sur le terrain europĂ©en, autour des couples franco-allemand et germano-russe (« Sueves Â» : peuple de Germanie).

Le pangermanisme visait Ă  Ă©tablir une hĂ©gĂ©monie allemande sur l’Europe centrale. Joint au jeu des alliances, il est grandement responsable de l’extension du conflit austro-serbe dĂ©clenchĂ© par l’attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914. « Le gouvernement allemand ne souhaitait pas transformer un incident local en conflit gĂ©nĂ©ralisĂ©, mais il en pris le risque. Au cours des dernières annĂ©es, l’extension de l’idĂ©e de la fatalitĂ© de la guerre explique que, contrairement Ă  l’attitude qu’il adopta lors des guerres balkaniques, il n’ait pas rejetĂ© une tentation qui pouvait conduire Ă  une guerre gĂ©nĂ©rale [1]. Â»

Il faut aussi compter sur l’accumulation de griefs que les pays europĂ©ens avaient les uns contre autres (« pour cause de nuĂ©es Â» : « nuĂ©es Â» du latin « nubes Â» pouvant signifier « nuages Â» symbolisant l’idĂ©ologie « nĂ©buleuse Â» du pangermanisme ). Chaque pays qui allait entrer dans cette guerre pensait qu’elle serait courte et qu’il y gagnerait, comme la France l’Alsace-Lorraine, l’Italie les provinces irrĂ©dentes…  La guerre ne fut pas limitĂ©e en particulier Ă  cause de l’attitude jusqu’auboutiste de l’état-major allemand en 1914 et de ClĂ©menceau en 1917. Les traitĂ©s, dont celui de Versailles, ne permirent pas de rĂ©gler les conflits de nationalitĂ© et d’intĂ©rĂŞt qui reprirent d’une manière plus effroyable en 1939.

Les batailles Ă©tant rendues plus meurtrières par les progrès de l’armement, des conventions furent Ă©tablies afin de les règlementer mais se rĂ©vèlèrent insuffisantes. Ce fut d’abord la Convention deGenève de 1864 qui s’occupa surtout des blessĂ©s, puis une sĂ©rie d’accord dont ceux issus de la confĂ©rence de La Haye en 1907 interdisant les balles dum-dum et l’emploi des gaz. Comme on le sait, ils ne furent pas respectĂ©s en 1914 (« fautes Â»).

Le troisième vers dĂ©crit de nouveaux armements, navires de guerre et avions, symbolisĂ©s par des insectes, sauterelles (« locustes Â») et moustiques (« cousins Â») [2], utilisĂ©s lors de la première guerre mondiale.

 



[1] J.J. Becker, L’Histoire n° 107, p. 34

[2] Jean-Charles de Fontbrune, « Nostradamus, historien et prophète Â», tome I, Editions du Rocher, 1980, p. 417

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