Chypre passe sous le protectorat de la Grande Bretagne

Chypre passe sous le protectorat de la Grande Bretagne

 

V, 35

 

1877-1878

 

Par cité franche de la grand mer Seline,

Qui porte encores Ă  l’estomach la pierre :

Angloise classe viendra soubs la bruine

Un rameau prendre du grand ouverte guerre.

 

Chypre

 

Bruine : Ca 1130 broïne «brume, brouillard épais» (Couronnement Louis, 2303 dans T.-L.); 1180-1200 brüine (Aliscans, 21, ibid.); 1538 «pluie fine et froide résultant de la condensation du brouillard» (Est.) (www.cnrtl.fr).

 

Un des noms de Chypre est Aëria, brouillard chez les Etoliens qui appellaient l'île ainsi selon Hésiode. Le nom du fondateur mythique du temple d'Aphrodite à Paphos est 'Aerias, latin Aërias (auctor Aërias, Tacite, Annales III, 62 et regem Aëriam, Tacite, Histoires II, 3). Le nom se rapproche de l'épiclèse d'Aphrodite Aëria (Pirenne-Delforge 1994, 330-333). On a donc un Aëria à la fois nom de l'île et de sa déesse principale tout comme dans le cas du nom Kúpros. Plusieurs interprétations de l'épiclèse ont été proposées : celle par le grec aerios, évoquant l'île de Chypre «enveloppée des brouillards du matin» (selon Hésiode) soulève des doutes à propos du sens (Markus Egetmeyer, Le dialecte grec ancien de Chypre: Tome I: Grammaire. Tome II: Répertoire des inscriptions en syllabaire chypro-grec, 2010 - books.google.fr).

 

Le royaume franc de Chypre

 

Les Anglais avec Richard Coeur de Lion permirent en 1191 au franc Guy de Lusignan de s'installer à Chypre. Pour la troisième croisade, les Anglo-Aquitains avaient décidé de venir par mer ("Voile").

 

Au cours de la troisième croisade, Richard Cœur de Lion, dérouté par une tempête, aborda Chypre, où Isaac Comnène réquisitionna l'une de ses nefs en paiement de droits d'escale. Richard fit débarquer son armée et battit sans difficulté Isaac Comnène, puis occupa rapidement l'île (fin mars 1191). Ne sachant trop quoi faire de sa conquête, Richard la vendit à l'ordre du Temple, qui réprima durement l'insurrection mais rendit l'île à Richard, qui dut lui restituer leur argent (plus un paiement pour la répression contre les Grecs). Finalement Richard revendit l'île à Guy de Lusignan, qui avait été chassé du royaume de Jérusalem par ses propres barons.

 

Le royaume franc (ou latin) de Chypre est l'État latin d'Orient le plus récent quant à sa création, et celui qui subsista le plus longtemps (de 1192 à 1489), grâce à sa situation insulaire. Le qualificatif de « franc » vient du nom donné en Orient, aussi bien par les Romains que par les Turcs et les Arabes, aux Occidentaux en général (en référence à l'Empire franc de Charlemagne). L'adjectif «latin» fait référence à la langue liturgique de l'Église catholique à laquelle appartenaient les Francs (fr.wikipedia.org - Royaume de Chypre).

 

L'issue malheureuse de la bataille de Hattin, la captivité et un extérieur peu imposant avait fait perdre tout prestige à Guy de Lusignan, et Conrad de Montferrat tout couvert encore de la gloire acquise pendant la défense de Tyr, le dernier boulevard du royaume, se posait ouvertement en prétendant et en rival. Ce n'est point ici le lieu de raconter en détail les péripéties de cette querelle; un seul point nous y intéresse, c'est le rôle joué dans ces circonstances par les Génois et les Pisans. Les Génois prirent parti pour le marquis de Montferrat; le roi Philippe-Auguste l'appuyait; ce motif suffisait pour eux. Les Pisans, au contraire, se prononcèrent en faveur de Guy de Lusignan. Ils avaient des relations particulièrement intimes avec Richard Cœur-de-Lion et ce prince semble les avoir fortement incités à adopter cette ligne de conduite. Cette situation devait amener un éclat; au mois de février 1192, les deux nations étaient en guerre ouverte. Les Pisans d'Acre avaient eu vent d'une conspiration ourdie par les Génois pour livrer la place à Conrad de Montferrat; ils coururent aux armes, attaquèrent et culbutèrent les Génois et leurs alliés les Français; quand le marquis arriva, comptant surprendre la ville, il la trouva sur la défensive. Après trois jours d'inutiles assauts il dut se replier sur Tyr avec les Français. Richard Cœur-de-Lion, appelé à l'aide par les Pisans, arriva après la retraite de Conrad; le 21 février, il ménagea un rapprochement entre les Pisans et les Génois. La mort de Conrad étant survenue sur ces entrefaites (28 avril 1192), les Pisans restèrent les fidèles adhérents de Guy de Lusignan, et l'invitèrent à s'unir à eux pour reprendre Tyr. Mais ils avaient compté sans les barons de Syrie qui offrirent la couronne à Henri, comte de Champagne, avec le consentement de Richard Cœur-de-Lion, son oncle. Guy de Lusignan dut se contenter de régner en Chypre (Wilhelm von Heyd, Histoire du commerce du Levant au moyen-âge. Éd. fr., refondue et augmentée par l'auteur, 1885 - books.google.fr).

 

En 1188 et en 1198, Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion étaient en guerre ouverte. Entre les deux dates, il y eut la croisade (Jean-Baptiste Frion, Nouveau précis statistique sur le canton de Chaumont, 1859 - books.google.fr).

 

Rameau

 

Le père Etienne de Lusignan de Chypre publia en 1586 une généalogie des Lusignans. Selon lui, huit rameaux étaient issus du tronc des Lusignan; parmi eux, les barons de La Rochefoucauld.

 

L'auteur est lui-même de la famille : il se nomme Jacques de Lusignan, de la branche des princes de Galilée, en religion le Père Étienne de Lusignan ou de Chypre, de l'ordre de Frères Prêcheurs, évêque titulaire de Limisso, né à Nicosie en 1537, mort à Paris en (ou vers) 1590. Le frontispice, tout à fait dans l'esprit de l'ouvrage, représente Mélusine, qualifiée de «chef des Lusignans, Luxembourg et autres», issant de son baquet, la queue droite, bifide et en vrille, et tenant deux écus aux armes, l'un des «Luxembourg, empereurs, roys de Bohème et Hongrie», l'autre des «Lusignans, rois de Jérusalem, Cipre et Arménie». Étienne de Lusignan, qui reprend dans son livre certaines parties d'un travail antérieur, en les développant longuement, décrit à loisir les principales branches issues de l'antique tronc de Lusignan et les rameaux secondaires ; il les groupe dans l'ordre (supposé) de la descendance ; il ajoute un chapitre sur «les maisons qui se vantent estre sorties des Lusignans» sans certitude ; enfin, il blasonne les armes des branches cadettes en marquant bien les brisures dont les unes et les autres ont affecté l'écu primitif burelé d'argent et d'azur. Il fait aussi allusion, d'après Conrad Vicerius, au cimier commun des familles issues des Lusignan (J. Marchand, Le cimier à la Mélusine des Lusignan. In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1943-1944, 1948 - www.persee.fr).

 

Après avoir mentionné qu'un membre de la famille de Lusignan, ayant prouvé son ascendance, a été fait membre de l'ordre du Saint Esprit en 580 (1580), César de Nostredame, fils de Nostradamus, glose sur les généalogies : troncs, branches, rameaux, rejetons. Il s'agit de Louis de St-Gelais-Lusignan, Sgr de Lansac, baron de la Mothe-Saint-Héraye, chevalier du St-Esprit (1580), décédé en 1589 (César Nostradamus, L'histoire et chronique de Prouence de Caesar de Nostradamus gentilhomme prouencal, 1614 - books.google.fr, J.-X. Carré de Busserolles, Armorial général de la Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, Volume 19, 1867 - books.google.fr).

 

Bézoard

 

Ces animaux (lamas) se rencontrent par troupes dans les montagnes du Pérou ; mais outre que leur laine est tres-profitable, on trouve encore dans leur estomach la pierre de Bezoar, autrefois si estimée chez les peuples de l'Europe (Alexandre Olivier Exquemelin, Histoire des avanturiers qui se sont signalez dans les Indes, contenant ce qu'ils ont fait de plus remarquable depuis vingt années, traduit par de Fromentières, 1688 - books.google.fr).

 

L'aegagre, ou «cri-cri», est encore appelée chèvre à bézoard parce qu'on trouve parfois dans son estomac une concrétion de poils et de substances organiques nommée «bézoard», et que la médecine populaire tenait pour une panacée. (Jacques-Yves Cousteau, Yves Paccalet, A la recherche de l'Atlantide, 1981 - books.google.fr).

 

Dans la Géorgie, le Daghestan, la Perse, le Belouchistan, les îles de archipel grec et même en Crète et à Chypre, on trouve encore à l'état saurage la chèvre aegagre ou bézoard, mais elle n'a aucune importance au point le vue zootechnique (Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des maladies des plantes, Volume 12, 1921 - books.google.fr).

 

«AEgagre fantastique» : c'est exactement le même animal que le catalogue appelle «antilope» (n° 4), «bouquetin» (n° 2); et un animal bel et bien réel, qui existe encore aujourd'hui, à Chypre par exemple, dans le mont Troodos (Bibliographie, Catalogue des monnaies grecques de la Bibliothèque nationale, Revue des études anciennes, Volume 2, 1967 - books.google.fr).

 

Amiante (asbeste)

 

Le massif du Troodos renferme de l'amiante, des émeraudes de valeur et des cristaux de roches.

 

L'amiante se trouve en Chypre dans les montagnes serpentineuses de l'Olympe : «La pierre d'amiante, dit Dioscoride, naît en Chypre; elle est semblable à de l'alun schisteux. On en fait des voiles pour le théâtre ; jetés dans le feu, ces voiles y flambent et cependant en sortent sans être brûlés; même ils sont plus brillants qu'avant d'y être entrés.» (Albert Gaudry, Géologie de l'île de Chypre, 1862 - books.google.fr).

 

Les fibres d'amiante peuvent léser de nombreux organes dont l'estomac (Roger Lenglet, Le livre noir de l'amiante, 2018 - books.google.fr).

 

Famagouste

 

Chypre, Ă®le de la MĂ©diterranĂ©e (« grand mer Seline Â» : partie de la MĂ©diterranĂ©e sous domination ottomane), fut un royaume franc de 1192 Ă  1489, de mĂŞme que Famagouste resta port « franc Â» jusqu’en 1571. L’île comporta de nombreux sanctuaires dĂ©diĂ©s Ă  la dĂ©esse Aphrodite que de nombreuses statues reprĂ©sentent une main sur le ventre[2] (« estomach Â») et Ă  qui Ă©taient consacrĂ©es des pierres ovales[3] en forme de phallos dans un sanctuaire sur l’Acropole.

 

Le roi de Chypre Henri II (roi de 1285-1306 et 1310-1324, évincé momentanément par son frère Amaury) eut l'idée de constituer à Famagouste - le port chypriote qui regardait vers le golfe d'Alexandrette, et qui devait entretenir des liaisons normales avec l'Aïas - une place commerçante destinée à jouer le rôle qui avait été celui d'Acre: entrepôt, port franc doté d'installations de réparation des navires, grand marché d'échange où les différentes colonies italiennes, provençales et catalanes retrouveraient leurs quartiers. L'attribution des privilèges de Famagouste se comprend parfaitement dans la perspective de ses relations avec l'Aïas m. Cette dernière ville, d'ailleurs, ne sert pas seulement de débouché à l'Asie mongole: elle communique avec la Syrie musulmane et c'est par là que passe en particulier le coton d'Alep (Jean Richard, La Méditerranée et ses relations avec son arrière-pays oriental (XIe-XVe siècles), Navigazioni mediterranee e connessioni continentali: secoli XI-XVI, 1982 - books.google.fr).

 

Tout le projet d'Henri II visait à faire de Famagouste la nouvelle Acre et la nouvelle Tyr, comme le relève Etienne de Lusignan.

 

Aphrodite

 

Alors que s'amenuise dans la littérature le culte mariologique (pour ne réapparaître qu'avec le renouveau religieux de la Contre-Réforme où seront chantées la pureté de son origine et la beauté de la Vierge), celui de Vénus bat son plein parallèlement à celui de la femme. À titre d'exemple, dans la peinture, on la verra usurper le trône consacré à la Vierge dans les scènes de la nativité, la coquille devenant (ou redevenant) celle de la déesse de l'amour. Dans les Amours de 1552, elle demeure explicitement ou implicitement le point fixe, le point de référence du recueil. En effet, elle est d'abord l'incarnation de la beauté idéale et, comme telle, c'est à son personnage qu'est comparée la jeune Cassandre, comme par exemple dans le célèbre sonnet XXXIX: «Quand au matin ma Déesse s'abille...» (M. Bensimon, Les Amours de Ronsard et Vénus. Réflexions sur la transformation et la détérioration du mythe de Vénus au XVIème siècle, Incidences, Volume 5,Numéros 2 à 3, 1981 - books.google.fr).

 

Premier Livre des Amours

 

CXCVII

 

Mon Dieu ! quel dueil et quelles larmes feintes,

Et quels souspirs ma Dame alloit formant,

Et quels sanglots, alors que le tourment

D'un teint de mort ses craces avoit peintes !

 

Croizant ses mains Ă  l'estomach estreintes...

 

CXCVIII

 

L'amas pleureux d'une obscure bruine

Qui de leur jour la lumière celoit.

 

Second Livre des Amours

 

LIII

 

Quiconque voudra suivre Amour ainsy que moy,

Celuy se délibère en pénible tristesse

Mourir ainsy que moy : il pleut à la déesse

Qui tient Cypre en ses mains d'ordonner telle loy. (Œuvres complètes de P. de Ronsard, édition Paul Laumonier, 1914 - archive.org).

 

Barnabé

 

Famagouste est la patrie de saint Barnabé, l'ami de saint Paul. C'est aussi son lieu de sépulture : un couvent lui est dédié où les moines grecs conservent son corps. Lorsqu'il fut tiré de terre du temps de l'empereur Zénon, on trouva un exemplaire de l'évangile de saint Matthieu sur son estomac. Et c'est dans cet évangile que l'on trouve les paroles du Christ ; "Tu es Pierre et c'est sur cette pierre que je bâtirai mon Eglise..."

 

La lettre de Barnabé est sans doute l'œuvre d'un seul auteur, qui a toutefois utilisé des sources dont la plus évidente est le traité des deux voies (18-20). Ont été exploités en outre des recueils de testimonia, c'est-à-dire de passages bibliques interprétés comme prophéties du Christ et du temps chrétien. Ces textes étaient choisis et regroupés thématiquement, souvent autour d'un mot-clé (par « pierre », « bois »), et interprétés - selon des techniques déjà en usage dans le judaïsme - par un élargissement de l'interprétation, élaborée pour l'un de ceux-ci, aux autres textes dans lesquels le même terme apparaît. Les groupes, d'abord brefs, avaient tendance à s'élargir et ils pouvaient alors s'incorporer des citations tirées de textes non canoniques, ou même des passages fabriqués comme testimonia. La conviction que les chrétiens, grâce à l'Esprit, seraient détenteurs de la juste compréhension des Ecritures, conduisait souvent à modifier les citations ainsi qu'à les combiner entre elles en un texte nouveau, afin d'en expliciter la « véritable » signification. Citons comme exemple de ce procédé la série de testimonia sur le Christ comme pierre, en Barnabé 6,2-4. S'y succèdent: Es 28,16 ab (une pierre d'angle posée dans les fondations de Sion); Es 28,16 c (qui mentionne la foi dans la pierre, montrant ainsi qu'il ne s'agit pas d'une véritable pierre et autorisant l'interprétation allégorique), où toutefois la la phrase originelle, «qui croit en elle ne sera pas pris de court», devient «qui croit en elle vivra éternellement », avec une contamination de Gn 3,22, interprété également en référence au Christ; puis Es 50,7 («il m'a rendu comme une pierre dure»), référé quelques lignes au-dessus à la Passion; enfin, Ps 1 18,22 («la pierre refusée par les constructeurs est devenue pierre d'angle»), qui reçoit une interprétation christologique grâce au verset 24 du même psaume, cité immédiatement après comme prophétie de la Passion. En introduisant le premier texte cité, Barnabé affirme que le Christ a été placé comme pierre dure «pour broyer». C'est une allusion à Es 8,14-15, un testimonium sur la «pierre d'achoppement» qui se trouve cité, en même temps qu'Es 28,16, en Rm 9,33 et en 1 P 2,6.8; Barnabé a donc lui aussi connaissance d'un regroupement de testimonia qui réunissait ces deux textes d'Esaïe, bien qu'il n'en cite pas explicitement le premier. Le thème fondamental de la lettre est que les Juifs ne se sont pas montrés dignes de la Loi reçue de Moïse, laquelle, à travers la Passion du Christ, a été transmise aux chrétiens, peuple de l'héritage (4,7-8; 14,4). Les Juifs ne l'ont donc jamais comprise ; Barnabé nie qu'il ait jamais fallu comprendre la Loi dans un sens littéral. Sa signification a toujours été spirituelle, allégorique (Barnabé n'utilise toutefois pas le terme allêgoria, mais tupos) (Claudio Moreschini, Enrico Norelli, Histoire de la littérature chrétienne ancienne grecque et latine, Tome 1, traduit par Madeleine Rousset, 2000 - books.google.fr).

 

L'Épître de Barnabé est une œuvre chrétienne du début du IIe siècle. Écrite en langue grecque, elle figure dans le Nouveau Testament du Codex Sinaiticus du IVe siècle. Elle ne figure pas dans le Nouveau Testament aujourd'hui. Cette épître est traditionnellement attribuée au chef du premier voyage missionnaire que Paul de Tarse a effectué, selon les Actes des Apôtres, parfois désigné sous le nom de « Barnabé d'Alexandrie ». Barnabé est un personnage de rang quasi-apostolique lié à l'église de Jérusalem, puis à celle d'Antioche, qui outre l'évangélisation des territoires mentionnés dans les Actes des Apôtres, pourrait avoir évangélisé Alexandrie et l'Égypte avec son cousin Marc à qui est attribué l'évangile qui porte son nom (fr.wikipedia.org - Epître de Barnabé).

 

Gastria

 

Près de Famagouste, se trouve les ruines du château des Templiers appelé Gastria... Gastros en grec signifie estomac.

 

Les Templiers l'appelaient Castrie, sans doute de "kastros" ou "castrum". Il s'élevait au sud-est de l'île de Chypre, sur une pointe de falaise qui sépare la baie de Famagouste de la côte du Karpas (Camille Enlart, L'art gothique et la renaissance en Chypre, Tome 2, 1899 - books.google.fr).

 

Typologie

 

La guerre russo-turque de 1877-78 permet Ă  l’empire russe d’accroĂ®tre ses possessions en Europe orientale au dĂ©triment de l’empire ottoman : Bessarabie prise Ă  la Roumanie dont le tsar Alexandre II rĂ©clame l’indĂ©pendance. Il exige aussi la Dobroudja, certaines provinces d’Anatolie orientale, la crĂ©ation d’une principautĂ© bulgare. Les autres puissances europĂ©ennes, effrayĂ©es par cet appĂ©tit, imposent leur mĂ©diation. « L’Angleterre, sous prĂ©texte de mieux dĂ©fendre la Turquie d’Asie contre les ambitions russes, s’était fait cĂ©der par le sultan l’île de Chypre (juin 1878) [1] Â».

 



[1] A.Malet et J. Isaac, « Histoire contemporaine depuis le milieu du XIXème siècle Â», Hachette, 1930, p. 583

[2] Grand Larousse encyclopédique en XX volumes, 1970

[3] Pierre LĂ©vĂŞque et Louis SĂ©chan, « Les grandes divinitĂ©s de la Grèce Â», Armand Colin, 1990, p. 374

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