Julia Pastrana V, 9 1858-1859 Jusques au fond la grand arche démolue, Par chef captif l'ami anticipé, Naîtra de dame front, face chevelue, Alors par astuce Duc à mort attrapé. "face chevelue" Julia Pastrana (1834-60) était une femme mexicaine atteinte d'hirsutisme : son visage et son corps étaient recouverts de poils noirs.
De plus, elle possédait un nez et des oreilles exceptionnellement grands , une mâchoire saillante. et une dentition irrégulière.
Elle fut découverte en 1854 par M. Rates et fut exhibée immédiatement au Gothic Hall de Broadway. Durant le temps de l'exposition elle chantait
d'une voix douce et harmonieuse en anglais et en espagnol, ce qui ne correspondait pas à son aspect physique terrifiant. Elle fut l'attraction des médias et du grand public pendant
plusieurs années. Dans les revues scientifiques, elle fut décrite comme une "espèce distincte", un “hybride entre l'homme et l'oran-outang”, “l'être le plus
extraordinaire de tous les temps”. Sa tournée en Europe, organisée par un nouvel impresario nommé Theodore Lent fut un succès sans précédent. Elle reçut la visite
de visiteurs prestigieux tel que P. T. Barnum ou Charles Darwin. Pour ne pas perdre son investissement, Lent décida d'épouser Julia Pastrana,
qui était désormais riche et célèbre. Pendant une tournée à Moscou, Julia accoucha d'un enfant, lui aussi couvert de poils.
L'enfant et sa mère ne survécurent que quelques jours. Theodore Lent fit embaumer leur corps par un professeur russe appelé Sokoloff et continua
de les exhiber dans un cercueil en verre. La relique passa de main en main pendant plusieurs décennies. Elle circula sous l'occupation allemande
dans un “Musée des horreurs" conçu par un norvégien du nom de Lund (The freak show, exposition, Musée d'art contemporain de Lyon, du 6 juin au 5 août 2007, 2007
- books.google.fr,
fr.wikipedia.org - Julia Pastrana). Des chirurgiens, médecins-anatomistes ou naturalistes américains, sont les premiers à s’être penchés sur le cas Pastrana en 1854-1855 :
Alexander Brown Mott (1826-1889), médecin-anatomiste à New York, un certain S. Brainerd de Cleveland (il pourrait s’agir de Daniel Brainard (1812-1866), chirurgien à Chicago), et
Samuel Kneeland Jr. (1821-1888) de la Société des naturalistes de Boston. Charles Darwin, qui publie d’abord L’origine des espèces (On the Origin of Species by Means of Natural
Selection, 1859), puis L’origine de l’homme (The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex, 1871), mentionne Julia Pastrana dans The Variation of Animals and Plants
under Domestication (London, 1868, 1st ed., 1st issue, vol. 2). Il y reproduit l’information fallacieuse selon laquelle Pastrana aurait eu une double rangée de dents (Annick Morard, Julia Pastrana ou les aventures extraordinaires de «la femme-singe» en Russie, Cahiers du monde russe, 2016
- journals.openedition.org). En 1857, une femme qu'on disait originaire du Mexique, la Julia Pastrana, s'est montrée à Londres. Büchner en parle dans un chapitre de Science et Nature (Bulletins de la Societé d'anthropologie de Paris, Volume 8, 1873
- books.google.fr). "grande arche" "arche" pour le latin "arx", forteresse. Deux ans après la naissance de Julia a lieu la bataille de Fort Alamo lors de la rĂ©volution texane (fr.wikipedia.org - Siège de Fort Alamo). La physionomie de BĂ©jar est toute mexicaine. On ne remarque point dans les rues, dans les ateliers, dans les boutiques, cette activitĂ© fiĂ©vreuse qui trahit Ă
elle seule une race différente dans les villes d'Houston, de San Felipe, de Colorado. Béjar est régulièrement bâtie; ses maisons en pierre n'ont qu'un rez-de-chaussée
et sont toutes couvertes d'un toit plat bordé d'une balustrade. On y voit une très vieille église, surmontée d'une plate-forme, où le général Cos avait fait placer
de l'artillerie en 1835. Au nord-est de la ville, et sur la rive gauche du San-Antonio, se trouvent les débris de l'Alamo, nom fameux dans les annales texiennes.
C'était une citadelle assez forte pour le pays, quoique les murs n'en fussent ni bien hauts ni bien épais. Le brave Travis, avec une poignée d'hommes, opposa long-temps
aux troupes quarante fois plus nombreuses de Santa Anna une de ces héroïques défenses qui eussent honoré l'Espagne de 1808. Il ne reste, des missions établies parmi les sauvages, non
loin de Béjar et aujourd'hui abandonnées, que de grandes constructions désertes, qui se composajent d'une église et d'une forteresse (Victor Cousin, Santa-Rosa, 1840
- books.google.fr). The best-known remains of the Spanish period are in San Antonio A plan of the city and its missions was made in 1764 by Captain Luis Antonio
Menchaca and shows, in addition to San Pedro Creek and the San Antonio River, San Antonio de Valero (now known as the Alamo), the mission founded in 1718;
the Presidio de San Antonio de BĂ©xar, founded in 1718 ; and the civil settlement, the Villa de San Fernando, founded in 1731. Then down the river are the other missions :
La PurĂsima ConcepciĂłn founded in 1731, San JosĂ© dating from 1720, and San Francisco de la Espada and San Juan Capistrano, the two smaller ones, founded in 1731. There
is little stylistic evolution in these buildings, all built in the middle decades of the eighteenth century; rather, there are individual references to the major
periods in the development of the architecture of of New Spain, of which these were simply a part. The church at Mission ConcepciĂłn, built c. 1740-52,
exhibits the survival of Plateresque forms, as seen in the details around the portal, well into the eighteenth century.
The Church of the Alamo is an example of Mexican baroque architecture with its Salomonic columns on a triumphal-arch portal. The Alamo is the second stone church
which was built on the site. The first was begun in 1728 and the Parish Church of San Fernando (1738-49) was built in imitation of it, thus the old photographs
of the Parish Church show what the first Alamo was like. The Franciscan padre in charge had gathered building materials for the first structure by 1727,
when he reported to his superiors that construction had not been started because it was so very difficult to entice engineers up here to the wilds of the frontier (Historic Preservation: Quarterly of the National Council for Historic Sites and Buildings, Volumes 16 Ă 17, 1964
- books.google.fr). "chef pris" A la suite de la défaite d'Alamo, les Yankees se vengent par la victoire de San Jacinto. Le président mexicain Santa Anna est fait prisonnier par Sam Houston le 21 avril 1836.
Le 14 mai, il signa les traités de Velasco, dans lesquels il acceptait de retirer ses troupes du sol texan et en échange d'un sauf-conduit pour le Mexique,
appuierait là -bas la reconnaissance de la nouvelle république. Cependant, sa reconduite n'eut jamais lieu, Santa Anna fut détenu pendant six mois comme prisonnier de
guerre (durant lequel son gouvernement le destitua, ne reconnaissant pas tout accord qu'il pouvait signer) et il fut finalement emmené à Washington, D.C., dans les
supposés non impliqués États-Unis. Il y rencontra le président Andrew Jackson, avant de retourner au Mexique au début de 1837. À ce moment, cependant, l'indépendance
texane était devenue un fait accompli, même si Mexico ne reconnaissait pas officiellement cette indépendance, reconnaissance qui n'interviendra qu'avec le traité de
Guadalupe Hidalgo en 1848 (fr.wikipedia.org - Bataille de San Jacinto (1836)). Antonio López de Santa Anna y Pérez de Lebrón, né le 21 février 1794 à Xalapa, l'actuelle capitale de l'État de Veracruz, et mort le 21 juin 1876 à Mexico,
est un militaire et homme politique mexicain qui exerça à plusieurs reprises le pouvoir au Mexique en qualité de président de la République (fr.wikipedia.org - Antonio Lopez de Santa Anna). "ami anticipé" "anticipé" : "ante" "capio", prendre avant. Le général Martin Perfecto de Cos, beau-frère de Santa Anna et son ami intime, avait dû capituler à San Antonio de Bexar le 11 décembre 1835.
Il fut fait prisonnier à San Jancinto avec son beau-frère (Encyclopédie du dix neuvième siècle, 1843
- books.google.fr,
The North American Review, Volume 43, 1836
- books.google.fr). "astuce" et "Duc à mort attrapé" On présenta Juarez comme le pendant négatif de Maximilien. Foncé comme Maximilien était blond, il était issu de la race indienne et de condition obscure alors que
Maximilien était un prince de sang ; il était astucieux, tenace, ombrageux, cruel et dénué de tout patriotisme, alors qu'inversement, Maximilien était bon, généreux, loyal
et possédait des qualités chevaleresques ; il raccrochait son pouvoir à la terreur alors que l'Empereur prônait les principes de la libre adhésion de tous à ses idées.
Le portrait que présenta de Schrynmakers à son sujet est dénué de tout commentaire : "Juarez ne s'était fait connaître par aucune des qualités qui justifient l'élévation
d'un homme sorti d'une condition obscure. Il n'était ni éloquent, ni généreux, ni brave ; son savoir n'avait pas emprunté les ailes de la renommée, et l'extrême radicalisme
de ses théories n'avait pas permis d'accréditer la croyance qu'il fût doué de sens politique. Par contre, Juarez était astucieux, tenace, ombrageux, cruel et dénué de tout
patriotisme... Tel est l'homme qu'un enthousiasme aveugle ou des haines irréfléchies représenteront tour à tour comme un grand citoyen ou un cynique vengeur de sa race".
L'exécution de Maximilien lui fut reprochée comme un acte de basse vengeance, un véritable assassinat, peut-être par ce que Loiseau appela l'"influence occulte"
des Etats-Unis qui, selon ce dernier, auraient poussé Juà rez à cet acte ou, du moins, n'ont rien tenté pour l'en empêcher (Philippe Marechal, Patricia Van Schuylenbergh, Les volontaires belges au Mexique (1864-1867) Les Belges et le Mexique, dix contributions à l'histoire des relations Belgique-Mexique, 1993
- books.google.fr). L'archiduc Maximilien serait le "Monarque latin" du quatrain V, 21. Acrostiche : IPNL, ipnalis "ipnalis", nom en ancien français de l'hypnale, serpent dont la morsure endort jusqu'à la mort, associé au jaculus, serpent ailé.
L'ipnalis est la cause de la mort de la reine Cléopâtre (Johannes von Cuba, Le iardin de sante translate de latin en francoys nouuellement Imprime a Paris, Tome 2, 1539
- books.google.fr). Comme la danse des Cynocephales prêtait à la raillerie, elle a fourni aux Grecs la matière d'un conte cité par Lucien dans l’Apologie pour ceux qui sont aux gages des Grand : Jean de Cuba s'appelait en fait Johann von Kaub, ou plus précisément Johann Wonnecken von Cube, médecin de la fin du XVe siècle (Belgisch tijdschrift voor philologie en geschiedenis, Volume 79, Partie 4, 2001
- books.google.fr). Au Mexique on a le serpent à plume Quetzalcoatl qui est représenté en pétroglyphes par une croix, comme étoile du matin (Vénus), dans la région de Sinaloa
où est née Julia Pastrana (Alex Patterson, A Field Guide to Rock Art Symbols of the Greater Southwest, 1992
- books.google.fr). On pense Ă la VĂ©nus hottentote. |