Installation
définitive de la IIIème République avec le soutien des Orléanistes V, 37 1879 Trois cens
seront d’un vouloir & accord, Que pour venir
Ă bout de leur attaincte : Vingts mois
après tous & records, Leur Roy trahi
simulant haine faincte. "vingt mois" Au commencement de la cinquieme année de Darius, les Babyloniens se révolterent. Ils ne pouvoient plus supporter le joug des Perses, qui les accabloient d'impôts, & ils leur reprochoient d'avoir transféré à Suse le siège Impérial de Babylone, autrefois la Souveraine de l'Orient, ce qui avoit fait perdre à leur ville une grande partie de son éclat: ils voulurent recouvrer leur ancienne grandeur, en se révoltant contre les Perses, comme ils avoient fait auparavant contre les Assyriens. Dans cette vue, profitant de la révolution qui arriva en Perse, d'abord à la mort de Cambyse, & ensuite après le massacre des Mages, ils firent secrétement toutes sortes de préparatifs de guerre, & pourvurent leur ville de provisions pour plusieurs années; ensuite ils leverent l'étendard de la rebellion, ce qui obligea Darius à les assiéger avec toutes ses forces. Les Babyloniens se virent bientôt entourés de toutes parts; mais ils ne songerent qu'à lasser l'ennemi, en soutenant le siége avec vigueur. Pour faire durer davantage leurs provisions, ils prirent la résolution la plus désespérée, & la plus cruelle dont on eût jamais entendu parler; ce fut celle d'exterminer toutes les bouches inutiles. Ils rassemblerent donc femmes, enfans, vieillards: sourds à la voix du sang & à celle de l'amitié, ils les étranglerent tous. Il fut seulement permis à chaque citoyen de conserver celle de ses femmes qu'il aimoit le plus, & une servante pour faire l'ouvrage de sa maison. Darius assiégeoit en vain Babylone depuis vingt mois; il étoit aussi fatigué de cette entreprise que son armée. Il mit en usage tout ce que la ruse & la force peuvent dans les siéges, & n'oublia pas le moyen qui avoit si heureusement réussi à Cyrus; mais toutes ses mesures furent déconcertées par la vigilance des Babyloniens. Déjà il étoit sur le point de lever le siége, & de s'en retourner en Perse, lorsque Zopyre, l'un des plus grands Seigneurs de sa Cour, le rendit maître de Babylone de la maniere suivante (Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu'à présent, Tome 7, 1779 - books.google.fr). "haine fainte" Il se coupa le nez & les oreilles, & s'étant déchiqueté tout le corps, il passa ainsi défiguré chez les assiégés, feignant que la cruauté de Darius l'avoit réduit en cet état, parce qu'il avoit conseillé de lever le siége. Les Babyloniens, voyant un homme de cette qualité traité fi indignement, le crurent aisément, &, comptant sur sa fidélité, ils lui donnerent le commandement d'une partie de leurs forces. Dans une premiere sortie, il tailla en pieces dix mille Perses, que Darius avoit postés de maniere à pouvoir être entourés de tous côtés; quelques jours après, il en tua encore deux mille; ce qui plut si fort aux Babyloniens, qu'ils le déclarerent Généralissime de leurs troupes. Revêtu de cette charge, il fit une troisieme sortie, & passa encore quatre mille Perses au fil de l'épée : ce succès augmenta encore la confiance des Babyloniens, au point qu'ils lui confierent la garde des murailles. Peu de temps après, Darius, conformément à l'arrangement pris avec Zopyre, s'avança avec son armée, & donna un assaut général à la ville: les Babyloniens se défendirent vaillamment; mais Zopyre ayant fait ouvrir les portes de Bélus & de Cissia, rendit Darius maître d'une ville qu'il n'auroit jamais prise sans secours (Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu'à présent, Tome 7, 1779 - books.google.fr). "trois cents" C'est ainsi que Babylone fut soumise une seconde fois. Dès que Darius en fut le maître, il fit réduire les murs de la hauteur de deux cents Perse. coudées à celle de cinquante. Il fit ensuite empaler environ trois cents habitans des plus coupables, & pardonna aux autres. Comme les Babyloniens avoient tué leurs femmes, il eut soin de leur en fournir; il ordonna aux Provinces voisines d'envoyer cinquante mille femmes à Babylone; fans cette précaution, cette ville eût été bientôt dépeuplée. Zopyre fut comblé, aussi long-temps qu'il vécut, de tous les honneurs qu'un Roi peut accorder à un sujet. Darius disoit souvent qu'il auroit sacrifié volontiers cent Babylones, s'il les avoit, pour épargner à Zopyre le cruel traitement qu'il s'étoit fait à lui-même. Outre plusieurs autres récompenses, il lui laissa, pendant sa vie, le revenu entier de Babylone, & il ne pouvoit jamais le regarder sans verser des larmes. Après la réduction de Babylone, Darius entreprit une expédition contre les Scythes, qui habitoient le pays situé entre le Danube & le Tanaïs. Le prétexte de cette guerre étoit de punir ces peuples de l'invasion que leurs ancêtres avoient faite cent vingt ans auparavant en Asie, qu'ils avoient tenue sous le joug pendant vingt-huit ans (Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu'à présent, Tome 7, 1779 - books.google.fr). Quelques Auteurs croyent que ce Darius I. est l'Assuérus de l'Ecriture, mari d'Esther; sans doute parce qu'il étoit affectionné aux Juifs, & qu'il faisoit sa demeure ordinaire à Suse, & qu'au sentiment d'Hérodote il avoit deux femmes, Atosse & Artystone, qu'ils s'imaginent être la Vasthi & l'Esther du Texte sacré (Le Grand Dictionaire Historique ou Le mélange curieux de L'Histoire Sacrée et profane, Tome 8, 1740 - books.google.fr, Nicodemus Frischlin, Operum poeticorum, 1598 - books.google.fr). Esther n'avait pas seulement demandé un second jour de vengeance pour les Juifs qui étaient dans la ville de Suse, mais encore que les dix fils d'Aman fussent pendus. Hérodote parle aussi, dans cet endroit même, d'hommes pendus à Babylone après la prise de la ville: «Darius fit mettre en croix, (attacher à des poteaux) environ trois mille Babyloniens des plus distingués.» (Herodote, l. III, c. 159) C'est ce que nous avons maintenant à expliquer. «Que les dix fils d'Aman soient pendus à une potence: et le roi commanda que cela fût exécuté. L'ordre fut exécuté. L'ordre fut donc publié dans Suse; et les dix fils d'Aman furent pendus.» (Esther, c. ix. v. 14.) 1° Le Texte ainsi détaché de ce qui précède, ne se rapportait plus qu'aux fils d'Aman, et par conséquent, au châtiment des Babyloniens: on y voyait d'abord que l'exécution avait été ordonnée par Darius, et qu'elle eut lieu dans la ville de Babylone, représentée par la ville de Suse. 2° On n'y trouvait encore que dix hommes; mais le massacre du second jour, qu'Assuérus venait d'accorder, se lisait immédiatement après: «Et les Juifs qui étaient dans Suse, s'assemblèrent encore le quatorzième du mois d'Adar, et tuèrent trois cents hommes.» (Esther, c. IX. v. 15.) Pour les interprètes, les deux faits se confondaient en un seul, et les deux nombres n'en faisaient qu'un. Ce n'était pas trois cent dix hommes qui avaient péri; mais dix fois trois cents, ou trois mille, et tous avaient été pendus ou mis en croix (François de Bovet, L'histoire des derniers Pharaons et des premiers rois de Perse, selon Hérodote, tirée des livres prophétiques et du Livre d'Esther, Tome 2, 1835 - books.google.fr). La captivité des Juifs finit par la prise de Babylone. Il régnait beaucoup d'incertitude sur ces rapprochements, mais M. Clavier a parfaitement prouvé que c'est bien Darius, fils d'Hystaspe, qui, dans Daniel, est appelé Darius-le-Mède (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, Volumes 19 à 20, 1835 - books.google.fr). "records" : mémoire Darius ayant sceu leur dessein, marcha contr'eux auec toutes ses troupes, & assiegea la Ville de Babylone. Mais les Babyloniens luy tesimoignerent qu'ils faisoient peu d'estat de ses forces, ils monterent sur leurs ramparts, commencerent à danser, dirent des injures à Darius & à son Armée, & mesme quelqu'vn d'eux parla de la sorte. Perses, dit-il, pourquoy demeurez vous si long-temps aux pieds de nos murailles, à perdre vostre temps ? croyez mon conseil, retirez-vous, car vous ne nous prendrez iamais, que quand les Mules engendreront. Ainsi parla vn Babylonien, s'imaginant qu'vne Mule ne pouuoit iamais engendrer. Enfin apres auoir consommé vn an & sept mois deuant Babylone, Darius & ses gens commencerent à s'ennuyer d'vn si long siege, encore qu'il eust mis en vsage contr'eux toutes sortes de machines, toutes sortes de ruses, & outre quantité d'inuentions, celles dont Cyrus s'estoit seruy pour prendre cette Ville. Mais apres que les Babyloniens eurent resisté vingt mois, il arriua chez Zopyre fils de Megabyses, l'vn des sept qui auoient ruiné le Mage, vne chose extraordinaire &qui fut prise pour vn prodige, car vne des Mules qui luy seruoient à porter ses viures, engendra. Lors qu'il en eust esté aduerty, comme il ne put croire le rapport à cause de la nouueauté de la chose, il s'en voulut esclaircir par la veuë; & quant il eust veu le Poulain de la Mule, il deffendit à ses esclaues d'en rien descouurir, se remettant en memoire les paroles du Babylonien, qui auoit dit au commencement du siege, qu'on ne prendroit Babylone, que quand vne Mule auroit engendré. Ce prodige fit croire à Zopyre qu'on pouuoit prendre cette Ville, & s'imagina que par vne permission des Dieux le Babylonien auoit parlé comme il auoit fait, & que la Mule auoit engendré (Les histoires d'Herodote, traduit par Pierre Du Ryer, 1645 - books.google.fr). Pour recompese, Mardochée fust mené en grand honneur, sus sa [du roi] mule Royale, par Aman, par toute la ville, & qu'Aman luy seruist de laquays (Pierre Viret, Remonstrances aux fideles touchant les moyens qu'ilz doivent tenir en leur vocation, 1547 - books.google.fr). Acrostiche : TeQUeL Hebraïce Mene, Tequel, Vpharsin, hoc est numerauit, appendit, diuisit (Philippe Briet, Annales mundi, sive Chronicon universale, ab orbe condito ad annum Christi 1660, Tome 2, 1662 - books.google.fr). Le Roi Belsatzar fit donc apeler Daniel qui lut cette écriture, où il trouva ces trois mots, Mené, techel, perés : & il les expliqua de cette maniére. Vous avez été pesé à la balance, & vous avez été trouvé leger, c'est pourquoi vôtre Royaume va être divisé, & donné aux Médes & aux Perses. Cette sentence terrible fut éxécutée en ce même jour : la ville fut prise, & le Roi Belsatzar fut tué dans son Palais (David Martin, Histoire du V. et du N. T. enrichie de fig. en taille douce, Tome 2, 1707 - books.google.fr). La captivité des Juifs finit par la prise de Babylone. Il régnait beaucoup d'incertitude sur ces rapprochements, mais M. Clavier a parfaitement prouvé que c'est bien Darius, fils d'Hystaspe, qui, dans Daniel, est appelé Darius-le-Mède (Dictionnaire de la conversation et de la lecture, Volumes 19 à 20, 1835 - books.google.fr). Cette opinion n'était point nouvelle, car elle avait déjà été proposée dans le XVIe siècle par le docte Génébrard. Mais je ne puis souscrire à cette conjecture, qui, si je ne me trompe, peut être repoussée par des raisons extrêmement solides. D'abord, il serait peu naturel de croire que Daniel eût vécu jusqu'au règne de Darius, fils d'Hystaspe et il nous apprend que Cyrus succéda à Darius; ce qui ne permet pas de confondre ce prince avec Darius, fils d'Hystaspe (Mathieu-Richard-Auguste Henrion, Histoire ecclésiastique depuis la création jusqu'au pontificat de Pie IX, Tome 6, 1834 - books.google.fr). Gilbert Génébrard (ou Genebrard) est un théologien chrétien et un religieux français. Il est né à Riom (Auvergne) le 12 décembre 1535 et mort à Semur-en-Auxois (Bourgogne) le 16 février 1597. Il fut un ardent Ligueur et dut s'exiler à l'avènement d'Henri IV qui prit Aix en Provence dont il était archevêque. Gilbert Génébrard était considéré comme l'un des hommes les plus savants de son siècle (fr.wikipedia.org - Gilbert Génébrard). La Bible de Jérusalem (2000) reconnaît que Darius le Mède est inconnu et Cyrus avait déjà conquis la Médie lorsqu'il prit Babylone. De même, la chronologie du Livre d'Esther est "libre" car Mardochée est déporté sous le règne de Jékonias (Joiakin vers 598) et courtisan d'Assuérus bien plus tard. l'historicité des écrits bibliques laissent à désirer. Le nez et les oreilles Epigramme II 83 en vers phaléciens : IN SÆVUM MARITUM. Fædasti miserum, marite, mœchum : Et se, qui fuerant prius, requirunt Trunci naribus auribusque vultus. Credis te satis esse vindicatum ? Erras: iste potest et irrumare. Tu as défiguré, ô mari, le malheureux amant de ta femme; et son visage, privé du nez et des oreilles que tu lui as coupés, redemande en vain ce qui lui manque. Te crois-tu suffisamment vengé ? Tu te trompes, il peut encore se servir de sa bouche (Œuvres complètes de M. V. Martial, Tome 1, 1885 - books.google.fr). Trunci naribus auribusque vultus. Ce vers rappelle le raptis auribus et le truncas inhonesta vulnere nares de Virgile, Æn. 6, v. 494, appliqués à Déiphobe. Du reste, Martial n'abandonnera pas cette imitation, et dans l'épigramme suivante il ira jusqu'à prendre le nom même de Déiphobe pour caractériser une victime des vengeances conjugales. Déiphobe était le frère de Pâris et dernier mari d'Hélène. La nuit du sac de Troie, elle le livra endormi et sans défense à Ménélas qui se vengea sur lui en vainqueur et en mari outragé (Jean Benoît Beau, Toutes les épigrammes de Martial, en latin et en français, distribuées dans un nouvel ordre, avec notes, éclaircissemens et commentaires, Tome 3, 1843 - books.google.fr, Marie Nicolas Bouillet, Dictionnaire universel des sciences, des lettres et des arts, 1867 - books.google.fr). Typologie ou antitypologie Le report de 1879 sur la date pivot -517 donne -2913. Epoque de Caïnan II dont l'existence dans le texte de l'ancien testament est contestée (Nicolas Lenglet Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'histoire universelle sacrée et prophane, ecclésiastique et civile, depuis la création du monde, jusqu'à l'an 1743, Tome 1, 1744 - books.google.fr). Arphaxad âgé de 135 ans, engendra Caïnan [le jeune]. Celui-ci propagea l'erreur des Chaldéens, inventa la magie et répandit parmi les hommes l'art de connaître le sort et le destin, d'après l'aspect des astres et la marche des planètes. Ses enfants crurent qu'il était Dieu; ils l'adorèrent et lui élevèrent même de son vivant, une statue. Cet acte inaugura le culte impie de l'idolâtrie. Il fonda une ville qu'il appela Harran (Carrhes) du nom de son fils. L'évangéliste Luc fait mention de lui, parce que Celui dont la mission était de détruire l'idolâtrie, était arrivé. C'est pour cela que Moïse, l'auteur de la Genèse, n'en parle pas (Chronique de Michel le Grand, patriarche des Syriens Jacobites, traduit par Victor Langlois, 1868 - books.google.fr). Djamaspia fut un astrologue ayant servi à la cour de Darius Ier (Milan Spurek, Paloma Cabeza-Orcel, L'astrologie, 1998 - books.google.fr). Darius Ier entreprit la construction d'un véritable réseau routier qui favorisa l'essor commercial de l'Empire achéménide. Grâce à la fameuse voie Royale, qui de Suse conduisait jusqu'à Sardes par Babylone, Arbèles et Harran, et qui fut ensuite prolongée jusqu'à Éphèse, les caravanes pouvaient couvrir en quatre-vingt-dix jours une distance de 2700 kilomètres. Les courriers royaux, il est vrai, la parcouraient, dit-on, en neuf jours; car ces routes permettaient au Grand Roi d'exercer sur l'administration des plus lointaines provinces (Jean Deshayes, Les civilisations de l'Orient ancien, 1969 - books.google.fr). Couper les oreilles Teneo lupum auribus. Il y a longtemps que la question de ce vieux dicton est vidée pour les Intermédiairistes (1, 291, 349; II, 172). Raison de plus pour consigner ici le petit débat auquel elle a donné lieu, il y a tantôt deux ans, à la suite de je ne sais plus quel beau vote de la majorité de Versailles (19 nov. 1873). Notre cher Intermédiaire n'avait pas alors repris encore sa publication. Un grand journal du soir s'étant donc vanté, en cette occasion, de «tenir le loup par les oreilles,» et ayant ajouté : «S'il cherche à mordre, muselons-le,» le Journal des Débats publia ce petit entre-filet (Numéro du 25 nov.) : Nous avons voulu nous rendre compte de cette expression : «Tenir le loup par les oreilles,» qui, outre la place que Lhomond lui a donnée dans son Rudiment, est souvent employée dans la conversation familière. La phrase signifie justement le contraire de ce que le journal cité par nous lui faisait dire. On lit en effet dans la dernière édition du Dictionnaire de l'Académie : «Tenir le loup par les oreilles : être dans une situation difficile, pressante et ne savoir comment en sortir...» Il y a quelques jours, dans le travail de révision du Dictionnaire auquel se livre en ce moment la docte Compagnie, cette expression s'est justement offerte à son examen. Quelques membres ont contesté le sens que lui donnaient les éditions précédentes; mais un académicien ayant dit : «Vous croiriez-vous en bonne position si vous teniez, en plein bois, un loup par les oreilles, et n'aimeriez-vous pas mieux être à quinze pas, une carabine à la main ?» - la question parut tranchée, et le sens donné par l'ancien Dictionnaire fut maintenu. A bon entendeur, salut ! Sur quoi, le même Journal reçut et inséra dans son numéro du 8 déc., une lettre du lexicographe bien connu, M. L. Quicherat. La voici : Le Journal des Débats, dans son numéro du 24 novembre, a signalé la méprise d'un grand journal, qui se vantait de tenir le loup par les oreilles, ce qui lui paraissait un beau triomphe. Cette note ajoute que la Commission de l'Académie française, chargée de la révision du Dictionnaire, a, dans une séance récente, discuté le sens que les éditions antérieures avaient donné à cette locution: «être dans une situation difficile, pressante, et ne savoir comment en sortir» : les avis étant partagés, un membre aurait tranché la question par un bon mot. En conséquence, «le sens donné par l'ancien Dictionnaire fut maintenu.» Il n'est pas probable que ce récit soit complet. Il s'agit ici d'un point d'histoire autant que de critique, sur lequel les lumières abondent, et une simple citation levait toute difficulté. Ce n'est pas le bon Lhomond qui a inventé l'exemple: Teneo lupum auribus. C'est un hémistiche de Térence (Phormion, III, 2, 21). Et non-seulement le poëte rapporte ce proverbe, mais il le commente immédiatement dans un vers entier; d'où il est manifeste que cette comparaison s'applique à une personne qui se trouve dans un grand embarras. Voici les vers de Térence : Immo, quod aiunt, auribus teneo lupum: Nam neque quo pacto a me amittam, invenio, neque uti retineam. «Comme dit le proverbe je tiens le loup par les oreilles; car je ne saurais ni le lâcher, ni le retenir.» Ce n'est pas tout : Donat, commentateur de Térence, nous apprend que le passage latin est la traduction exacte d'un proverbe grec qu'il donne in extenso. Plusieurs auteurs, tant grecs que latins, ont reproduit ce proverbe, et tous l'ont compris de la même manière. Un interprète d'une grande autorité est l'empereur Tibère. Au rapport de Suétone : «Tibère était temporiseur. Il voyait partout des dangers et disait souvent qu'il tenait le loup par les oreilles.» Maintenant, si l'on veut un commentaire plus explicite, Erasme nous le fournira. «Le lièvre, dit-il, a de très-longues oreilles et il est facile de le retenir; mais celles du loup sont courtes pour sa taille, et, quand on le tient par là , il lui est facile de se dégager. Or, quel danger, si on lâche un animal si féroce !» Une dernière remarque. Il est un soin que la Commission du Dictionnaire n'a certainement pas négligé, c'est de consulter l'ouvrage récent et capital d'un de ses membres. Or, non-seulement M. Littré reproduit l'explication donnée par l'ancien Dictionnaire, mais il la confirme par trois exemples d'auteurs du premier ordre, l'un de d'Aubigné : «Le prince de Condé... n'estoit pas en petite peine, tenant, comme on dit, le loup par les oreilles, pource que la fuitte de la cour le mettoit en coulpe, sa demeure en danger.» Un autre de Corneille : Elle tient, comme on dit, le loup par les oreilles. Enfin un troisième, de La Fontaine : L'hôtesse, ayant reconnu son erreur, Tint quelque temps le loup par les oreilles (L. QUICHERAT) Sans être trop curieux, qu'il nous soit permis de placer ici deux thèses ou positions (comme on disait autrefois, du temps de l'Université, une et indivisible, et non libre): I° Le grand journal du Soir tient-il toujours le loup par les oreilles ? II° L'Assemblée de Versailles serait-elle dans cette agréable situation ? E.H. (L'intermédiaire des chercheurs et curieux, Tome 8, 25 octobre 1875 - books.google.fr). Darius, dans le commencement de son regne, s'étoit montré favorable aux Juifs : mais ayant ensuite donné sa confiance à l'impie & superbe Aman, cet homme cruel lui surprit dans la douziéme année de son regne un Edit pour la perte des Juifs répandus dans ses Etats. Car, comme nous l'avons dit, plusieurs pensent que Darius fils d'Hystaspe est l'Assuérus du Livre d'Esther; & c'est l'opinion la mieux fondée. Les desseins d'Aman furent renversés : Esther obtint la délivrance de son peuple. Aman fut pendu lui-même au bois infâme qu'il avoit fait dresser pour Mardochée. Mardochée fut mis à la place d'Aman. Les Juifs qui devoient être mis à mort dans toutes les provinces au jour indiqué, furent autorisés à s'élever eux-mêmes ce jour-là contre leurs ennemis; ils en firent un grand carnage, & ils établirent une fête en mémoire de leur délivrance (Augustin Calmet, La Sainte Bible En Latin Et En François, Tome 7, 1749 - books.google.fr). La Justice de Dieu, par un iuste pouvoir Et signalé Destin, voulant bien faire voir Dessous les daiz royaux un second Mardochee, Vn Zopyre formé l'Ame la mieux archee Aux volontez des Roys, contre le gré de ceux Qui fuyuoient les desseins d'un Robin factienx Et detestable Aman; pour prendre la couronne, S'esleuer sur les lys, & sieger dans leur Throne (Jean Florestan Seraud, La Bellegarde. Dediée a la tres-chrestienne Majesté de Louys l'infatigable XIII, 1621 - books.google.fr). Benjamin (Genèse 49,27) ressemble au loup rapace et rusé qui se cache jusqu'à la tombée de la nuit dans le creux des rochers et profite de l'obscurité pour saisir et emporter sa proie. Aod, Saül, Jonathas, Esther, Mardochée, S. Paul, étaient des Benjaminites. Quoique la tribu de Benjamin fût une des plus petites, elle compta néanmoins parmi les plus fortes, parce qu'elle était maîtresse des défilés qui donnent accès dans les plaines adjacentes (Louis Bacuez, Fulcran Vigouroux, Manuel biblique ou cours d'écriture sainte a l'usage des séminaires: ancien testament, Tome 1, 1882 - books.google.fr). Il y en a enfin qui prétendent que cette Prophétie convient à Mardochée, qui sur le soir, c'est à dire après le tems de la Captivité de Babylone, partagea les dépouilles d'Aman & de ses Fils, comme on le lit dans le Livre d'Esther (Johann Jakob Scheuchzer, Physique sacrée: ou, Histoire-naturelle de la Bible, Tome 2, 1732 - books.google.fr). La Troisième Quant au vote de la loi de prorogation du 24 mai 1873, les commentaires qu'il a suscités dans la presse sont importants à noter si l'on veut chercher à se rendre compte de ce que sera notre régime politique dans la phase nouvelle dont cette loi est le point de départ. Ainsi qu'il fallait s'y attendre, les journaux bonapartistes et républicains se sont montrés fort désappointés d'une défaite à laquelle ils s'attendaient en grande partie, mais sans penser qu'elle serait aussi complète; bon cœur, et cherchent à se consoler en répétant qu'après tout la République subsiste en fait et que rien n'est perdu par conséquent; constatons en outre que la presse républicaine paraît pour le moment corrigée des intempérances de langage qui ont plus d'une fois compromis sa cause, et que ses appréciations sont en général empreintes d'une modération à laquelle on ne peut s'empêcher de rendre justice. Seuls, les journaux du centre droit triomphent avec une joie parfois insuffisamment contenue : «Nous tenons le loup par les oreilles, s'écriait dernièrement l'un d'eux; il faut les lui couper; s'il cherche à mordre, muselons la bête fauve.» Les feuilles légitimistes, au contraire, n'augurent rien de bon du nouvel état de choses, et s'expriment, sur les manœuvres de stratégie parlementaire qui l'ont amené, avec une amertume dont l'heure n'est pas encore venue de connaître tous les secrets motifs. Dès le lendemain de la séance du 19, l'Union, l'Univers et le Monde publiaient une déclaration des députés de l'extrême droite qui s'étaient abstenus dans le vote; en même temps, ces mêmes journaux dénonçaient avec indignation les habiletés de ceux qui, disaient-ils, avaient fait échouer la fusion et voulaient maintenant se donner le temps d'attendre la mort du roi légitime. (L'Illustration: journal universel hebdomadaire, Volume 62, 1873 - books.google.fr). Le centre gauche n'est, de son côté, pas mécontent : le titre de Mac-Mahon n'est point celui de régent, mais celui de président de la République et, tout «personnel» que soit ce septennat, la loi l'instituant n'en peut pas moins être considérée comme l'article premier d'une constitution républicaine. Quant aux radicaux, beaucoup d'entre eux, Gambetta le premier, ne protestent que du bout des lèvres : ils sentent que la restauration est définitivement manquée et que la République, une République dans laquelle ils comptent bien s'installer, est désormais inévitable. En fait, l'axe de la majorité se trouve reporté un peu moins à droite le 26 novembre, la démission de trois légitimistes. Beulé, Ernoul et La Bouillerie, entraîne un remaniement complet du cabinet : Broglie en garde la direction et prend l'Intérieur, abandonnant les Affaires étrangères au duc Decazes, fils du favori de Louis XVIII, ami particulier des princes d'Orléans, homme de grandes manières, subtil, circonspect, plein de savoir-faire. Nouveauté c'est à un ancien bonapartiste, un homme à poigne, Bardy de Fourtou, qu'est confié le portefeuille de l'Instruction publique. A l'école aussi, à l'école surtout, il faut faire régner «l'ordre moral». L'éventualité d'une restauration monarchique a, un moment, passionné l'opinion. Cette éventualité devenue improbable, les Français ont détourné leurs regards du palais de Versailles où siège l'Assemblée pour les porter vers Trianon où se déroule le procès du maréchal Bazaine (Jacques Chastenet, Histoire de la Troisième République, Tome 1 : L'enfance de la Troisième, 1870-1879, 1952 - books.google.fr). Les trois lois constitutionnelles de 1875 qui sont considérées comme les lois fondatrices de la Troisième République témoignent d'un compromis entre le centre-droit orléaniste et le centre-gauche républicain. Les orléanistes acceptent «le principe de la République en échange de la possibilité de réviser la constitution en un sens monarchique», tandis que le centre-gauche républicain «se satisfait de la victoire de la République». Le résultat de ce compromis dessine en creux une Constitution bigarrée, qui emprunte aussi bien au modèle anglais qu'au modèle napoléonien, et qui reste surtout suffisamment floue, c'est-à -dire suffisamment souple, pour fonctionner dans le cadre d'une République ou d'une monarchie. Puisque l'acceptation de la République est subordonnée à l'institution d'une Chambre conservatrice, la première loi fondatrice est celle du 24 février 1875 relative à l'organisation du Sénat. La loi relative à l'organisation des pouvoirs publics est votée le lendemain : elle reprend notamment l'amendement Wallon du 30 janvier 1875 (accepté par 353 voix contre 352) qui stipule que «Le président de la République est élu à la majorité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée nationale. Il est nommé pour sept ans.» Enfin, la loi du 16 juillet 1875 définit les rapports entre les pouvoirs publics et augmente les pouvoirs – déjà très importants - du président de la République. À la différence de ce qui était prévu en 1848, et pour éviter un fiasco similaire, celui-ci est désormais élu à la majorité absolue par les deux Chambres réunies (au scrutin secret), mais il conserve des pouvoirs élargis, en prévision de l'arrivée d'un futur monarque : il peut convoquer les Chambres et les dissoudre; possède l'initiative des lois et le pouvoir réglementaire; commande la force armée, négocie et ratifie les traités; peut user du droit de grâce; nomme et révoque ses ministres à volonté. Enfin, il est rééligible sans limite et irresponsable, sauf pour crime de «haute trahison». Quant aux ministres, ils constituent l'élément mobile de l'exécutif et sont désormais responsables collectivement devant les Chambres. En face d'un exécutif bicéphale, le Parlement adopte une forme bicamérale : la Chambre des députés (élue au suffrage universel masculin) et le Sénat (composés de sénateurs élus par un collège de grands électeurs). Il faudra attendre la crise politique du 16 mai 1877 (qui oppose le président monarchiste Mac-Mahon à l'Assemblée et se solde par la victoire des républicains), pour que la pratique institutionnelle - destitue les pouvoirs du président et transforme le régime au profit de l'Assemblée (Constitution Grévy). À partir de janvier 1879, lorsque les républicains deviennent majoritaires au Sénat, le seul acte politique du président de la République sera désormais le choix du chef du gouvernement. Enfin, la loi du 21 janvier 1879 stipule que Paris redevient le siège des pouvoirs publics (au lieu de Versailles), tandis que la loi du 14 aout 1884 décide que la forme républicaine de gouvernement ne peut plus faire l'objet d'une proposition de révision. Aux alentours de 1880, on peut ainsi considérer que la forme républicaine de provisoirement acquise en France (François Barnoud, Emmanuel Nardon, Archidémocratie: Démocrates de tous les pays, encore un effort !, 2013 - books.google.fr). "Vote de trahison" des Orléanistes selon les légitimistes. La chute vers la République de gauche commença. Les centres s'éloignèrent de plus en plus de la droite, jusqu'au point de voter, en 1875, la Constitution Wallon à une voix de majorité. Ce vote abandonna le peuple de France, trahi par ses mandataires, aux influences du fait républicain, fait devenu légal. Les masses découragées, désorientées, laissèrent le champ libre aux électeurs républicains et le suffrage universel subit le joug de la démagogie. Le Mac-Mahonat s'abîma dans le gouffre des concessions dont les centres orléanistes avaient, depuis huit ans, donné le funeste exemple et, portée par le souffle du radicalisme triomphant, la vraie République démocratique et athée escalada le pouvoir... Aujourd'hui, grâce à la politique des habiles, le jacobinisme règne et gouverne (Arthur de Cumont, Les Incurables : à propos d'une brochure récente, 1883 - books.google.fr). Paris la moderne Babylone Par cette métaphore, l'écriture de Joseph Péladan passe aussitôt sur le plan symbolique. Babylone est le symbole «d'une splendeur viciée, qui s'est condamnée elle-même, en détournant l'homme de sa vocation spirituelle. Babylone symbolise le triomphe passager d'un monde matériel et sensible, qui n'exalte qu'une partie de l'homme et en conséquence le désintègre.» Paris correspond exactement à cette peinture. Elle est de cette manière le lieu où le sensualisme dionysiaque prend le pouvoir. Les hommes y courent aux plaisirs : à ceux de l'ivresse, de la danse, de la sexualité... Paris est devenue une ville orgiaque. Elle est donc, avec la femme, l'un des deux plus grands dangers qui menacent les hommes, et plus particulièrement le mage : il y règne la corruption, la tentation, tous les vices possibles... le déchaînement des forces dionysiennes. Mais aussi, comme la femme, si Paris est propice à la perdition, il peut être aussi l'élément du salut, tour à tour «Grande Prostituée» et «Ville Sainte» (Élise Radix, L'homme-Prométhée vainqueur au XIXe siècle, 2004 - books.google.fr). Ce n'était pas seulement pour les étrangers que Paris était la moderne Babylone: beaucoup de Français le jugeaient ainsi et, plus logiques que les étrangers, ils évitaient tout contact avec la séduisante et attirante cité. Dans aucune des Assemblées françaises, depuis un siècle, on n'a compté ni autant d'inconnus, ni autant de députés n'ayant jamais mis les pieds à Paris, que dans l'Assemblée nationale de 1871. A des hommes aussi prévenus, il était impossible de faire comprendre que tout Gouvernement est impossible sans Paris, contre Paris ou hors de Paris (E. Zevort, Histoire de la Troisième République: La présidence de M. Thiers, Tome 1, 1899 - books.google.fr). La Troisième république est complètement installée en 1879 avec l’élection du républicain Jules Grévy à la Présidence, les votes instituant le 14 juillet comme fête nationale et la Marseillaise comme hymne, ainsi que l’élection d’un Sénat républicain après celle de la Chambre en 1877. Mac Mahon, président royaliste de la République depuis 1873, tenta lors de la crise du 16 mai 1877 de prendre des ministres royalistes à l’encontre de la majorité de la Chambre. Le gouvernement en obtint du Sénat la dissolution. Mais les élections renvoya une chambre tout aussi républicaine. Mac Mahon se soumit et démissionna en 1879. 1877 marque la dernière tentative royaliste de reprise du pouvoir (« Vingt mois » jusqu’en 1879). Henri Wallon Henri Wallon, né le 23 décembre 1812 à Valenciennes et mort le 13 novembre 1904 à Paris, est un historien et homme politique français. Ce député est connu pour être à l'origine de l'amendement qui a fait entrer le mot «République» dans les projets des lois constitutionnelles de 1875, ce qui a, en quelque sorte, définitivement «fondé» la Troisième République, auparavant provisoire. S'étant consacré à une carrière littéraire, il est nommé, en 1841, chargé de cours d'histoire au collège Rollin et, en 1842, maître de conférences d'histoire ancienne à l'École normale sous le patronage de Guizot, qu'il suppléa comme professeur à la Sorbonne de 1846 à 1849. En 1849, il fut professeur d'histoire dans cette université. Il travailla sur l'esclavage dans les colonies françaises (1847) et sur l'esclavage dans l'Antiquité (Histoire de l'esclavage dans l'Antiquité, 1848, rééditée en 1879) (fr.wikipedia.org - Henri Wallon (1812-1904)). Les monuments de Ninive, récemment mis au jour, avec leurs nombreuses représentations de combat, remettent sous nos yeux toutes les conséquences de la guerre. On y voit les vaincus torturés, décapités, empalés par la poitrine ou écorchés vifs. [...] Ces supplices frappaient surtout les rebelles. Ainsi, quand Darius reprit Babylone, trois cents des principaux habitants furent empalés (Hérod. III, 159) (Henri Wallon, Histoire de l'esclavage dans l'antiquité, Tome 1, 1879 - books.google.fr). Hérodote semble bien dire 3000 et non 300 (J.A.C. Buchon, Choix des Historiens grecs, 1840 - books.google.fr). Henri V le grand monarque de Torné Le comte de Chambord "fut comme une sorte de produit étranger à cette race, comme une greffe posée sur un tronc d'arbre et donnant une branche différente des branches ses voisines. Mais il ne manqua ni de finesse ni de bonhomie ; mais il ne fut pas un méchant homme, et l'on peut croire même qu'il mit quelque malice à n'être que le roi fainéant d'une aristocratie oisive et fière de son décorum très bien porté. L'exilé de Frohsdorf qui n'avait qu'une très faible envie de régner sur un peuple qu'il ne connaissait pas et dont il était absolument ignoré, il n'éprouva qu'un chagrin de convention, qu'une peine simulée, lorsqu'il fut démontré que la question du drapeau qu'il avait lui-même, et à dessein, soulevée, à l'instigation de sa femme, se dressait comme un obstacle décisif entre lui et le pays. Monsieur le comte de Chambord n'avait cédé qu'à regret aux prières de ceux qui avaient imaginé de le faire roi de France, et il se sentit délivré d'une obsession, d'une charge, quand il apprit que son impopularité ne lui permettrait jamais de se présenter devant le peuple, comme le maître de ses destinées" (Pierre de Lano (Marc Amédée Gromier, 1841-1904), Après l'Empire, 1894 - books.google.fr). |