Installation
définitive de la IIIème République avec le soutien des Orléanistes V, 37 1879 Trois cens
seront d’un vouloir & accord, Que pour venir
à bout de leur attaincte : Vingts mois
après tous & records, Leur Roy trahi
simulant haine faincte. La Troisième république est complètement installée en 1879 avec l’élection du républicain Jules Grévy à la Présidence, les votes instituant le 14 juillet comme fête nationale et la Marseillaise comme hymne, ainsi que l’élection d’un Sénat républicain après celle de la Chambre en 1877. La constitution avait été voté en 1875. Un amendement dû à Henri Wallon accepté par 353 voix contre 352, grâce aux orléanistes (« roy trahi ») mentionnait formellement le mot « république ». Mac Mahon, président royaliste de la République depuis 1873, tenta lors de la crise du 16 mai 1877 de prendre des ministres royalistes à l’encontre de la majorité de la Chambre. Le gouvernement en obtint du Sénat la dissolution. Mais les élections renvoya une chambre tout aussi républicaine. Mac Mahon se soumit et démissionna en 1879. 1877 marque la dernière tentative royaliste de reprise du pouvoir (« Vingt mois » jusqu’en 1879). Le comte de Chambord "fut comme une sorte de produit étranger à cette race, comme une greffe posée sur un tronc d'arbre et donnant une branche différente des branches ses voisines. Mais il ne manqua ni de finesse ni de bonhomie ; mais il ne fut pas un méchant homme, et l'on peut croire même qu'il mit quelque malice à n'être que le roi fainéant d'une aristocratie oisive et fière de son décorum très bien porté. L'exilé de Frohsdorf qui n'avait qu'une très faible envie de régner sur un peuple qu'il ne connaissait pas et dont il était absolument ignoré, il n'éprouva qu'un chagrin de convention, qu'une peine simulée, lorsqu'il fut démontré que la question du drapeau qu'il avait lui-même, et à dessein, soulevée, à l'instigation de sa femme, se dressait comme un obstacle décisif entre lui et le pays. Monsieur le comte de Chambord n'avait cédé qu'à regret aux prières de ceux qui avaient imaginé de le faire roi de France, et il se sentit délivré d'une obsession, d'une charge, quand il apprit que son impopularité ne lui permettrait jamais de se présenter devant le peuple, comme le maître de ses destinées" (Pierre de Lano (Marc Amédée Gromier, 1841-1904), Après l'Empire, 1894 - books.google.fr). |