L’Italie après l’unité :

L’Italie après l’unité :

Déficit démocratique

Relance de la construction navale

Annexion de la Vénétie par l’Italie

 

V, 29

 

1873

 

La liberté ne sera recouvree,

L’occupera noir, fier, vilain, inique,

Quand la matière du pont sera ouvree,

D’Hister, Venise faschee la republique.

 

L’Italie, après les combats de l’unité qui se termine par l’annexion de Venise en 1866, deviendra rapidement une puissance économique et méditerranéenne. Son système politique évolua plus lentement.

C’est à la suite de la guerre prusso-autrichienne de 1866, pour laquelle Bismarck avait négocié l’alliance de l’Italie et la neutralité de la France, que l’Italie reçut la Vénétie malgré ses défaites - Lissa sur mer et Custozza sur terre - face à l’Autriche (« Hister Â» nom latin du Danube qui coule à Vienne). Venise ne recouvrera pas son ancienne indépendance (« faschée Â»).

Un homme, en particulier, contribua au développement de l’Italie. Il s’agit de Benedetto Brin qui fut « le créateur de la flotte italienne, à la formation de laquelle il travailla depuis 1866 [1] Â».C’est précisément en 1873 qu’est relancée la construction permettant la reconstitution de la flotte de guerre (« la matière du pont sera ouvrée Â» : « la matière (flotte) maritime sera mise en Å“uvre [2] Â», « pont Â» étant à prendre au sens grec de mer). L’expansion coloniale devenait possible (Libye, Rhodes, Dodécanèse, Somalie, Erythrée).

Le suffrage électoral fut censitaire jusqu’en 1912 tandis que l’Eglise interdit la participation des catholiques à la vie politique jusqu’en 1905. Ce qui fait que seule votait une petite minorité. « Le Président du Conseil exerçait fréquemment, surtout à partir de 1883, une véritable dictature masquée [3] Â» (« La liberté ne sera recouvrée Â»).

 



[1] Grand Larousse encyclopédique en XX volumes, 1970

[2] Jean-Charles de Fontbrune, « Nostradamus, historien et prophète Â», Editions du Rocher, 1980, p. 148

[3] A.Malet et J. Isaac, « Histoire contemporaine depuis le milieu du XIXème siècle Â», Hachette, 1930, p.540

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