Atome et électricité V, 80 1910-1911 L'Ogmion grande Bisance approchera. Chassée sera la barbarique ligue, Des deux lois, l'une, l'esthénique, lâchera
: Barbare et franche en perpetuelle brigue. Comme, jadis, en la fin du Ve siècle, sous la dynastie
thrace, la future Bisance approchera l'Ogmium universel. Mais, en 518, Justin
prenait le pouvoir, puis son neveu, le grand Justinien, lui succédait. Alors,
la culture grecque était honnie ; les dernières grandes écoles platoniciennes
fermées, l'Eglise officielle rejetait à la fois les Images et les cultes
magiques, tout ce qui pouvait rappeler le mythe des Gémeaux. La basilique
justinienne, Sainte-Sophie, serait dédiée à la Sagesse et non plus à l'Amour.
La Trinité chrétienne n'allait plus figurer les trois plans d'univers, le Bien,
le Beau et le Vrai, mais les trois structures d'Eau : le Grand Dieu innomé (le
Père) ; le Savoir ou Sagesse (l'Esprit) ; et l'IHC, engendré par le
Père, bien qu'Il ne soit pas créé. Avec
rigueur, le prophète transpose ces éléments dans la Bisance future. [...] L'Ogmium est universel : il ne s'agit
pas d'un pays mais d'un Temps (Jean-Charles
Pichon, Nostradamus en clair, 1970 - www.google.fr/books/edition). On a rien inventé, mais l'interprétation présente du
quatrain déplace le curseur temporel deux siècles avant. "Logmion"
: Ogmios À la Renaissance, on trouve de nombreuses représentations
figurées d'Hercule gaulois. Dans l’Antiquité, il n’y a aucune représentation
graphique correspondante. Seul existe le texte de Lucien, intitulé Héraclès.
Des humanistes de renom comme Érasme et Guillaume Budé contribuent à sa
diffusion à la Renaissance en proposant des traductions latines sous le nom
d'Hercule gaulois. Ce texte est une «prolalie», un discours d'apparat,
introduisant à une autre œuvre. Le propos de Lucien, par ce texte, semble être
de justifier qu'après une période d'arrêt, il reprenne ses activités de
conférencier et d'écrivain, à un âge déjà avancé. Le narrateur, qui est
identifié à la personne de l’auteur, Lucien, prétend avoir vu une peinture étonnante
d'Héraclès lors d’un voyage en Gaule. Il en donne une ekphrasis. Le terme
désigne la description d'une œuvre d’art – réelle ou imaginaire – si vivante
qu’elle est comme «mise sous les yeux» du lecteur. Héraclès est appelé
Ogmios par les Celtes dans la langue de leur pays, et le dieu est représenté
par les peintres sous un aspect très étrange. Pour eux il s’agit d’un homme
extrêmement vieux, chauve par-devant, absolument chenu pour les cheveux qui lui
restent ; sa peau est ridée et brûlée jusqu’à être tout à fait noire, à la
manière des vieux marins. […] Néanmoins, même sous cet aspect, il garde
l’équipement d’Héraclès. Il a ajusté la peau du lion, il tient la massue dans
la main droite, il a suspendu à son côté le carquois ; la main gauche présente
l’arc bandé, et c’est absolument Héraclès par tous ces traits du moins. […]
Mais je n’ai pas encore mentionné le trait le plus étonnant du portrait. C’est
que ce vieillard Héraclès entraîne après lui une foule nombreuse d’hommes, tous
attachés par les oreilles. Les liens
sont de minces chaînes faites d’or et d’ambre, semblables aux colliers les plus
jolis. Cependant, bien qu’ils soient menés par des liens aussi fragiles,
ces hommes ne songent pas à s’enfuir [..]. Ils suivent gais et joyeux, louant
celui qui les emmène [...]. Ce qui me paraît le plus insolite, je n’hésiterai
pas à le dire non plus. Le peintre n’avait pas d’endroit où fixer l’extrémité
des chaînes, car la main droite tient déjà la massue et la gauche l’arc. Il a
percé le bout de la langue du dieu et les a représentés tirés par elle. Et
Héraclès est tourné vers ceux qu’il emmène et leur sourit (Lucien, Hercule
Gaulois, trad. de J. Bompaire tirée du tome 1 des Oeuvres, Opuscules 1-10,
Paris, Les Belles Lettres, 1993, p. 59-62). Le narrateur croit, dans un premier temps, que les
Gaulois, par cette peinture se moquent d'Héraclès et se vengent ainsi : «parce
que jadis il a attaqué leur pays et pourchassé du butin», quand il a traversé
la Gaule pour aller en Espagne voler les bœufs de Géryon. Mais dans le texte de
Lucien, c’est en réalité un «Celte» (ou Gaulois) cultivé, qui lui donner la
signification de cette représentation. «Nous les Celtes, nous ne pensons pas, comme
vous les Grecs, que l’Éloquence soit Hermès, mais nous l’assimilons à Héraclès,
car il est beaucoup plus fort qu’Hermès. Et s’il est représenté vieux, il
n’y a pas lieu de s’en étonner. Car c’est dans la vieillesse que la seule
éloquence manifeste habituellement son plein épanouissement. […] Bref, nous
pensons aussi que le véritable Héraclès a accompli tous ses travaux par le
discours, qu’il fut un sage et que sa force triompha le plus souvent par la
persuasion ; et précisément ses traits sont ses discours, je pense, aigus,
visant juste, rapides et blessant l’âme.» Ce texte a suscité de nombreuses questions chez les
critiques. Lucien se fonde-t-il sur une tradition iconographique réelle ou
invente-t-il de toute pièce le type iconographique dont il parle ? Si
l'existence d'une divinité gauloise du nom d'Ogmios est attestée, Lucien semble
avant tout ici se livrer à un pastiche de la littérature de type
ethnographique, des récits de voyage qui rendent compte des particularités des
peuples traversés (Anne-Hélène
Dollé, Alciat et l'Hercule gaulois  -
imago.langues-anciennes.be). Les liens en or et en ambre, séduisants, symbolisent ce
pouvoir occulte de la parole et des mots. Il invente l'Ogham, ces lettres
magiques dont la puissance est si grande qu'elle peut paralyser tout adversaire
(Julie
Conton, L'Ogham celtique, ou, Le symbolisme des arbres, l'oracle des druides,
2014 - www.google.fr/books/edition). Le dieu gaulois Ogmios, l'Hercule gaulois, le dieu lieur
entraîne les âmes vers l'au-delà (Florence
Bayard, Astrid Guillaume, Introduction, Formes et difformités médiévales:
hommage à Claude Lecouteux, 2010 - books.google.fr). "estinique"
: les Esthes ? On dérive, mais Ã
tort, le nom de l'Esthonie des Estyi (Æstyorum gentes) de Tacite, que nous
avons désignés comme étant les anciens Prussi, et dont Szafarzik fait aussi
très-expressément un peuple letton, et non pas finnois, comme le voulait Bayer.
Tacite, qui décrit les Estiens d'après des renseignements positifs, voudrait
bien voir en eux des Germains, n'était leur langue; car, sous ce rapport, il
sait parfaitement distinguer certains groupes de peuples. Voici en quels termes
il s'exprime : «Les peuples æstyens sont baignés par la mer des Suèves, à sa
droite. Ils ont les meurs et la tenue (ou l'habillement, habitus) des Suèves,
mais leur langue est plus près de celle des Bretons. Ils adorent la
déesse-mère. Comme symboles de leurs croyances superstitieuses, ils portent des
figures de sangliers: mieux que les armes et toute autre chose, celles-ci leur
semblent une protection, et ce culte donne au croyant de la sécurité, même au
milieu des ennemis. L'usage du fer est rare chez eux; celui des gourdins (ou
des massues) est plus fréquent. Ils cultivent le blé et les autres fruits de la
terre avec plus de patience qu'il n'est dans les habitudes indolentes des
Germains de le faire. Mais ils explorent
aussi la mer, et, seuls de tous les peuples, ils recueillent, dans les
bas-fonds et sur la côte, le succin qu'ils appellent glesum. Jornandes, au sixième siècle, les compte
parmi les peuples qu’Ermanaric soumit à son sceptre : sans s'expliquer
sur leur extraction, il les nomme une fois après les Vidivariens, et une autre
fois après les Vénèdes, les Antes et les Slaves. Tels étaient les Æstiens, mais
l'étymologie d'Esthonie est tout autre. Ce mot signifie pays oriental : c'était
déjà l'opinion du navigateur Wulfstan sous Alfred le Grand, et Snorri Sturluson
nomme constamment cette région Eystland; ses habitants, Eystur, c'est-à -dire
Orientaux. Ces noms se trouvent fréquemment sur les pierres runiques. Eystland
était synonyme de l'Ostrogard des Normands et autres Scandinaves. Quoi qu'il en
soit, au reste, de la nationalité des anciens Æstiens, les Esthoniens sont un
peuple finnois qui peut à la rigueur se faire comprendre des Souomes proprement
dits, dont il était politiquement séparé depuis un temps immémorial, mais qui
parle, à vrai dire, sa propre langue. Très-peu avancés en culture à cause de
l'esclavage où ils ont vécu jusqu'à nos jours et du dur joug que la noblesse
allemande, héritière de l'ordre Teutonique, faisait peser sur eux, les
Esthoniens ont les vices, fruits naturels d'un pareil régime. On les dépeint
comme rusés, vindicatifs, opiniâtres, malpropres, très-insouciants du
lendemain, et d'une intelligence obtuse. L'idiome qu'ils parlent, un peu
germanisé, mais encore très-agréable à l'oreille, et très-facile à prononcer,
est cependant bien inférieur à celui des Finlandais. Il n'est pas tout à fait
sans littérature; car les Esthoniens ont exprimé dans des chants plaintifs le
malheur de leur situation. Herder en a reçu un dans son recueil, qui comprend,
en outre, des morceaux divers empruntés à leur poésie; d'autres morceaux,
également traduits en allemand, se trouvent dans l'Histoire des provinces
Baltiques de M. de Richter. Le pasteur Ahrens a publié une grammaire
esthonienne (1843), et le docteur Fæhlmann, une collection de traditions
populaires (Jean-Henri
Schnitzler, L'Empire des tsars au point actuel de la science: La population,
Tome 2, 1862 - books.google.fr). "lâchera"
: lâcheté ? Les Gothins et les Estyens,
dont les premiers habitaient vers les sources de l'Oder et de la Vistule, et
les seconds dans la Prusse ducale,
parlaient, suivant Tacite, la langue des Gaules (A.
G. B. Schayes, Les Pays-Bas avant et pendant la domination Romaine ou tableau
historique, geographique, physique, Tome 1, 1837 - www.google.fr/books/edition). On croit que les Gothins, qui habitoient dans la Germanie
vers le Viagrus, étoient aussi du nombre des Colonies Gauloises, qui suivirent
Sigovése. Ils habitoient derrière les Marcomans, &, par conséquent, ils
étoient dans le voisinage des Boïens, avant que ceux-ci eussent été chassés du
Bojoheme (de la Bohême). Tacite (De Mor. Germ. c. 43) assure que les Gothins
parloient encore, de son tems, la Langue Gauloise, & il en conclut qu'ils
étoient Gaulois d'origine. «Derrière les
Marcomans, & les Quades, dit l’Historien, sont des Peuples moins puissans, les
Marsignes, les Gothins, les Oses & les Bures... Les Gothins parlent la Langue Gauloise, & les Oses celle de la
Pannonie ; il est visible qu'ils ne sont pas Germains, d'autant qu'ils ont la
lâcheté de payer Tribut, les uns aux Sarmates, les autres aux Quades, qui les
traitent en étrangers. Pour comble d'opprobre, les Gothins sont employés
aux mines de fer» (Simon
Pelloutier, Histoire des Celtes, et particulierement des Gaulois et des
Germains: depuis les tems fabuleux, jusqu'Ã la prise de Rome par les Gaulois,
Volume 1, 1771 - books.google.fr). Ambre Que ces Estyens aient nommé, dans leur langue, l'ambre
jaune du nom allemand de Glas, d'après Tacite glesum, et d'après Pline (H. N.,
XXXVII, 3), glessum, cela ne suffit pas à prouver leur extraction germanique.
Il est vrai que les deux auteurs les comptent expressément parmi les Germains
et que Pline surtout dit que cette matière d'apparence vitreuse reçoit ce nom
de glessum des Germains (a Germanis, H. N., LXXVII, 2). Eginhard (ch. 12) nomme
ce peuple Aisti. En tête d'une lettre que leur adressa Théodoric le Grand et
qui nous a été conservée par Cassiodore, on lit : Hæstis Theodoricus Rex. C'est
sans doute par erreur que Strabon a écrit leur nom Ôstiaioi (Jean-Henri
Schnitzler, L'Empire des tsars au point actuel de la science: La population,
Tome 2, 1862 - books.google.fr). Hermès Tout d'abord il est bien évident que les fantaisies
linguistiques de Widukind sur l'identité des vocables Hirmin et Hermes n'ont
aucune valeur (Cahiers
du Sud, Numéros 311 à 316, 1952 - books.google.fr). Widukind (vers 925-vers 980) est moine de Corvey, une
abbaye fondée en 822 sur la Weser. Il a composé des œuvres hagiographiques et
historiques. Il ne nous reste cependant de lui que trois livres consacrés aux
hauts faits des Saxons (Rerum Gestarum Saxonicarum). Le récit est dédié à la
fille d'Otton Ier, Mathilde, abbesse de Quedlinbourg. Widukind y célèbre la
gloire du peuple saxon gloire du peuple saxon et témoigne en cela du processus
d'ethnogenèse qui s'est accompli dans le duché. Retraçant le parcours brillant
des Liudolfinges, il insiste surtout sur le règne d'Otton Ier, auquel il
consacre l'essentiel du récit. L'Histoire des Saxons est la seule source
historiographique qui dépeigne l'histoire des deux premiers rois ottoniens. Le
couronnement d'Otton Ier ne nous est par exemple connu que par le récit de
Widukind. L'œuvre de Widukind a été écrite au temps de l'apogée ottonien, dans
les années 970, et dans des cercles proches du pouvoir (Laurence
Buchholzer-Rémy, Damien Carraz, Bruno Lemesle, Pouvoirs, Église et société dans
les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie de 888 aux premières années
du XIIe siècle, 2008 - books.google.fr). Gosselin Historien
du 15e siècle prétend que Irmin & Hermes est la mesme chose, & que Irminsula
signifie la statuë d'Hermes ou de Mercure (Histoire
de l'Académie Royale des Inscriptions et Belles Lettres, depuis son
Etablissement jusqu'à présent, Tome 3, 1723 - books.google.fr). Le nom du roi des
Goths, Ermanaric, est probablement identique à irmin-rix, signifiant «le roi
suprême». Il y a apparence qu'une relation s'était établie entre l'Irminsul et
le dieu Mercure, soit à cause de l'analogie des noms (grec Hermès), soit parce
que le Mercure classique était quelquefois vénéré sous forme de pilier.
D'autre part, le Mercure germanique étant Odin, il faut croire qu'Odin était
figuré sous l'aspect d'un pilier ou d'un tronc d'arbre qui supportait le monde (Salomon
Reinach, Orpheus; histoire générale des religions, 1909 - books.google.fr). Les icônes de Lug
ont disparu, moins par destruction que par évolution. Le dieu itinérant se
fondit dans l'Hermès grec et le Mercure romain, de mêmes fonctions. Cela
aboutit à un syncrétisme : on le montrera en éphèbe grec, imberbe et nu,
avec à ses pieds le bouc, le coq et la tortue, ses symboles animaux, symboles
gaulois. Leur explication reste malaisée. Le bouc serait l'allusion aux
chèvrepieds, les premiers civilisateurs, et à l'érotisme, force divine en
l'homme, qui peut être intériorisée en mysticisme. Le coq se réfère au lever du
jour, à la lumière et aux cris magiques. Sous
le nom d'Ogmios, le dieu Lug passait pour dieu de l'éloquence et, surtout,
comme l'Odin germano-scandinave, pour le maître des runes (Jean
Louis Bernard, Histoire secrète de Lyon et du Lyonnais, Tome 3, 1977 -
books.google.fr, Paul
Monceaux, Le grand temple du Puy de Dôme, Revue historique, Volume 36, 1888 -
www.google.fr/books/edition). Ermanaric Ermanaric ou Hermanaric (en langue gotique AÃrmanareiks,
en vieux norrois Jörmunrek(kr), en latin Ermanaricus, passé à la langue allemande
médiévale Ermenrîch) est un roi ostrogoth attesté historiquement. Il fait
partie des Amales. Son royaume était situé en Ukraine actuelle, entre le Don et
le Dniestr, mais les historiens ne connaissent pas avec précision son étendue. Ermanaric dont l'étymologie est «le grand roi, le roi du
monde» est mentionné dans deux sources romaines : les Res Gestae d'Ammien
Marcellin au IVe siècle et l’Histoire des Goths de Jordanès, au VIe siècle.
Selon Ammien, Ermanaric est un «roi très guerrier» craint de ses voisins. Il
règne sur un territoire étendu et fertile. Attaqué
soudain par les pillards Huns et Alains en 375, il tente de combattre, mais,
effrayé par les rumeurs circulant sur ses ennemis, il finit par se suicider en
376. Withimer le remplace. Jordanès, qui vécut plusieurs siècles après les faits,
fait un récit plus détaillé que celui d'Ammien, avec lequel il diffère sur
plusieurs points. D'après Jordanès, Eramanaric a conquis le territoire de
nombreuses tribus guerrières du nord. Jordanès déclare que le roi a mis à mort
une jeune femme appelée Sunilda en l'attachant à quatre chevaux sauvages pour
l'écarteler, parce que son mari l'avait déloyalement abandonné. Les deux frères
de Sunilda, Sarus et Ammius, blessèrent sévèrement Ermanaric à coup de lances.
Toujours selon Jordanès, Ermanaric mourut de blessure, à 110 ans (fr.wikipedia.org - Ermanaric). L'arrivée des Huns empêcha les Germains de s'installer
entre la Baltique et la mer Noire, le Danube et le Don, détruisit l'empire
d'Ermanaric, refoula les Goths sur l'empire d'Orient, puis sur l'empire
d'Occident, jusqu'en Aquitaine et en Espagne (Hommes
et mondes, Tome 10, 1949 - books.google.fr). "brigue"
: conflit Avant même la
disparition de l'Empire romain, Goths et Francs sont en conflit. L'opposition
naît des circonstances de leur installation et de leurs relations avec les
autorités romaines. Parvenus en Narbonnaise au terme de leurs migrations,
les Wisigoths sont installés en Aquitaine en 418 avec le statut de fédérés. Sous
le règne d'Euric (466-484), ils mènent une politique clairement expansionniste.
Euric persécute l'épiscopat aquitain, frappe des monnaies ; il se comporte en
souverain indépendant. Au cours de son expansion vers le nord, il se heurte Ã
l'armée du roi franc Childéric, venu se ranger aux côtés d'Ætius, magister
militum Galliæ. Childéric, roi de Tournai, appartient à la catégorie des rois
nationaux (rex gentium), chefs de peuples cantonnés à l'intérieur de l'Empire,
qui mettent leurs troupes au service de Rome et de ses représentants locaux ;
revêtu du du paludamentum, il est officier de l'armée romaine et ne songe pas Ã
fonder un pouvoir indépendant. Lorsqu'en 486 son fils Clovis bat le “roi des
Romains†Syagrius près de Soissons, il ne réalise pas une conquête militaire,
il opère un simple coup d'Etat. Quelques années plus tard, sa conversion au
catholicisme (498 ?) fait de lui le champion de l'orthodoxie Avec le
soutien du clergé et des populations gallo-romaines, il entreprend d'unifier la
Gaule sous son autorité. En 507, il écrase à Vouillé le roi wisigoth Alaric II.
L'intervention de l'ostrogoth Théodoric l'empêche de mettre la main sur la Septimanie.
Transféré en Espagne, le royaume gothique conserve un prolongement gaulois
(Gallia gothica) et les rois de Tolède persistent à revendiquer un pouvoir s'étendant
à l'Espagne et à la Gaule (rex Hispaniæ et Galliæ). Jusqu'en 711, l'antagonisme
franco-gothique est une constante de l'histoire occidentale (Michel
Zimmermann, les Goths, Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, Numéros 23 à 25,
1992 - books.google.fr). Byzance Il n’y a pas de début de l’histoire byzantine, mais deux
dates sont à retenir. Celle de 330 marque la fondation de sa capitale,
Constantinople, alors même que l’Empire romain est de plus en plus divisé pour
des raisons pratiques. Celle de 395 marque la division définitive en deux
empires. À la fin du IVe siècle, au début des «grandes invasions»,
la partie orientale de l'Empire devient une cible pour les peuples germaniques,
notamment les Wisigoths et les Ostrogoths. En 378, Ã la bataille d'Andrinople,
les Goths infligent une cuisante défaite à l'armée romaine d'Orient. Théodose
Ier leur concède, en 382, un territoire au sud du Danube en signant un nouveau
fœdus avec eux (fr.wikipedia.org
- Empire byzantin). Pour ce qui est des influences chrétiennes, il y a
maintenant tendance à leur assigner une date plus ancienne que les Vikings, et
un point de départ qui serait l'Orient
et Byzance (OLRIK), pays avec lesquels les Goths fixés sur la Mer Noire
établissaient le contact (Bibliographie
: Histoire de la religion des anciens Germains de C. Clemen, Revue des sciences
philosophiques et théologiques, Volume 24, 1935 - www.google.fr/books/edition). Acrostiche : LCDB Il seroit assez superflu de rechercher si les anciens ont
eu quelques notions de ces provinces. Les Aestyi dont parle Tacite, suivant une
opinion qui paroit établie sur des argumens assez solides, sont les habitans de
la Prusse ducale, ou des environs du Frischhafs). Pline (Liv. 4. Ch. 13) parle
d'un pays qu'il appelle Fenningii, et qu'il dit être habité jusqu'à la Vistule
par les Sarmates, les Venedes, ou Venden, etc. Les anciens appelloient Venedes
les peuples barbares qui habitoient les bords de la mer. Hérodote en parlant
des peuples septentrionaux (Liv. 3. Thalia) avoue son ignorance à ce sujet, et
dit seulement, qu'il sait que des
extrêmités de l'Europe de ce coté, viennent l’étain et l'ambre jaune, ce
qui sembleroit se rapporter, pour ce dernier article, aux Aestyi de Tacite, ou
aux anciens Prussiens (Francois-Gabriel
comte de Bray, Essai critique sur l'histoire de la Livonie, suivi d'un tableau.
de l'etat actuel de cette province. Par L. C. D. B., Tome 1, 1817 -
books.google.fr). François Gabriel de Bray (1765-1832) est issu de la
famille française de Bray, originaire de la province de Picardie. Né le 24
décembre 1765 à Rouen, il s'exile au royaume de Bavière après 1789, pour fuir
le Régime de la Terreur, au temps de la Révolution française. François Gabriel
de Bray a écrit de nombreux ouvrages d'histoire, de Mémoires et de botanique (fr.wikipedia.org
- François Gabriel de Bray). De Bray parle du physicien Parrot dans cet ouvrage (Francois-Gabriel
comte de Bray, Essai critique sur l'histoire de la Livonie, suivi d'un tableau.
de l'etat actuel de cette province. Par L. C. D. B., Tome 1, 1817 -
www.google.fr/books/edition). Georges-Frédéric (Georg Friedrich) Parrot, né le 5
juillet 1767 à Montbéliard et mort le 20 juillet 1852 à Helsinki, est un
physicien allemand. Il fut élu premier
recteur de l'université de Dorpat, aujourd'hui université de Tartu en Estonie,
après sa réouverture (l'université de Dorpat fut fondée par le roi Gustave
Adolphe de Suède en 1632) fut décidée par le tsar Paul Ier puis sous Alexandre
Ier, ami de Georges-Frédéric Parrot. Il meurt en 1852 (fr.wikipedia.org - Georges Frédéric
Parrot). Mais de tous les savants de l'Europe celui qui développa
la théorie chimique de la pile avec le plus de puissance et de talent, ce fut
Parrot, physicien russe, professeur à Dorpat. Parrot exposa la théorie chimique
de la pile avec une telle supériorité et une si grande force de raisonnement,
qu'il mérite d'être considéré comme le fondateur de cette théorie (Louis
Figuier, Exposition et histoire des principales découvertes scientifiques
modernes, Tome 2, 1861 - books.google.fr). Typologie Le report de 1911 sur la date pivot 376 donne -1159. Epoque d'Héli, juge des Hébreux pendant 40 ans, sous la
VIe servitude les 20 premières années de son règne (Lenglet
Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'hist. univers., sacrée et proph.,
ecclésiast. et civile, depuis la création du monde, jusqu'à l'an 1762, 1763 -
books.google.fr). Un nom commençant
par Héli- ou Eli- rappelle à la fois Hélios (le feu solaire) et Élie le
prophète emporté au ciel dans un char de feu (Philippe
Walter, Dictionnaire de mythologie arthurienne, 2015 -
www.google.fr/books/edition). Phaeton, fils du
Soleil et de l'Océanide Clymène, avait obtenu la permission de conduire le char
paternel. Par suite de son inexpérience, les chevaux divins s'emportèrent et le
char renversé faillit embraser l'univers. Foudroyé par Jupiter, Phaeton fut
précipité dans l'Eridan. L'Eridan des Grecs désignait les pays septentrionaux
d'où venait l'ambre. Les sœurs de Phaeton, les Héliades, désespérées de la mort
de leur frère, le pleurèrent tant qu'elles furent métamorphosées en peupliers ; leurs larmes devinrent des grains d'ambre
ou electrum, ainsi appelé parce que le Soleil porte aussi le nom d'Elector (L'Entomologiste,
1963 - www.google.fr/books/edition). La correction des
débauches & vices des anfans est toujours demeurée aus peres, par la
constitution de Valentinian & Valens, in lege un. C. de emendat.
propinq. & lege. unic. C. Theodol. eod tit. & lege 3. C.de patr.
potest. Boër.decis 304. num. 3. Aussi étoit-ce un droit de nature aquis aus
peres. Moyse le dit an ces mots : La nature a fait les peres Iuges competans de
leurs anfans. C'est en ses lois, raporté par Iosefe, au livre 4. des Antiquitez
Iudaïques, chap. 8. & Dieu anonce Ã
Samuel au premier des Rois, chapitre 3. qu'il punira Heli, dequoy, voyant que
ses anfans se comportoient mal, il ne les avoit corrigez. Saint Augustin
dit que cete jurisdiction apartient au pauvre dans sa maison, au riche parmi sa
famille, au mari sur sa fame, au pere sur ses anfans, in cap.duo ista. 23
quæst. 4 (Plaidoyez
de Mre Claude Expilly, Chevalier, Conseiller du Roy, 1636 - books.google.fr). 1911 Les anciens Grecs ont déjà remarqué que l'ambre attire de
petits objets quand elle est frottée avec de la fourrure ; en dehors de la
foudre, ce phénomène est la plus ancienne expérience de l'humanité en rapport
avec l'électricité, un déplacement de particules électriquement chargées. Thalès fait une série d'observations sur l'électricité
statique vers 600 av. J.-C., Ã partir desquelles il croit que la friction
rendrait l'ambre magnétique, contrairement à des minéraux comme la magnétite,
qui n'auraient pas besoin d'être frottés. Selon une théorie controversée, les
Parthes auraient eu des connaissances en galvanoplastie, d'après la découverte,
en 1936, de la pile électrique de Bagdad, qui ressemble à une cellule
galvanique, bien qu'il ne soit pas certain que l'artefact soit de nature
électrique. En 1269, Pierre de Maricourt, un ingénieur militaire au
service du prince français Charles Ier de Sicile, étudie les propriétés des
aimants permanents. Cette étude, qui nous a été transmise sous forme d'une
lettre écrite à l'un de ses collègues, comprend la plupart des expériences
élémentaires aujourd'hui décrites dans les manuels de physique. Dans son traité
de 1600 De Magnete, le médecin anglais William Gilbert crée le mot latin «electricus»
pour désigner la propriété d'attirer les petits objets après frottement. Le mot
«électrique» dérive de l'anglais «electrick», qui dérive lui-même du latin
«electricus» : «propre à l'ambre». Le mot latin electrum dérive du grec
"electron" désignant l'ambre. Cette association donne naissance aux
mots anglais «electric» et «electricity», qui apparaissent pour la première
fois dans l'ouvrage Pseudodoxia Epidemica de Thomas Browne en 1646 et sont plus
tard empruntés par le français pour former respectivement «électrique» et «électricité» D'autres travaux sont menés au XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle par Otto von Guericke, Robert Boyle, Stephen Gray et Charles François de Cisternay du Fay. Plus tard, Benjamin Franklin mène des recherches approfondies sur l'électricité, vendant ses biens pour financer ses travaux. En 1791, Luigi Galvani publie sa découverte du bioélectromagnétisme, démontrant que l'électricité est le moyen par lequel les neurones transmettent des signaux aux muscles. La pile voltaïque d'Alessandro Volta en 1800, constituée de couches alternées de zinc et de cuivre, fournit aux scientifiques une source d'énergie électrique plus fiable que les machines électrostatiques utilisées auparavant. La reconnaissance de l'électromagnétisme, l'unité des phénomènes électriques et magnétiques, est due à Hans Christian Ørsted et André-Marie Ampère en 1819-1820. Michael Faraday invente le moteur électrique en 1821, et Georg Ohm analyse mathématiquement les circuits électriques en 1827. Le concept d'une quantité indivisible de charge
électrique est élaboré à partir de 1838 par le naturaliste britannique Richard
Laming afin d'expliquer les propriétés chimiques des atomes. L'électricité et le magnétisme sont définitivement liés par James Clerk Maxwell, notamment dans son ouvrage On Physical Lines of Force en 1861 et 1862. Pendant les années 1870, le chimiste et physicien anglais William Crookes met au point le premier tube à rayons cathodiques avec un vide poussé à l'intérieur — nommé par la suite «tube de Crookes». Puis il montre que les rayons lumineux apparaissant dans le tube transmettent de l'énergie, et se déplacent de la cathode vers l'anode. De plus, en appliquant un champ magnétique, il est capable de défléchir les rayons, montrant ainsi que le faisceau se comporte comme s'il était chargé. En 1879, il propose d'expliquer ces propriétés par ce qu'il appelle «matière radiante». Il estime qu'il s'agit d'un quatrième état de la matière, consistant en molécules chargées négativement, projetées à grande vitesse de la cathode. En 1905, Albert Einstein publie un article expliquant les
données expérimentales de l'effet photoélectrique comme étant le résultat de l'énergie
lumineuse transportée en paquets quantifiés discrets, dynamisant les électrons. Vers le début du XXe siècle, des physiciens découvrent
que, sous certaines conditions, une particule rapide provoque sur sa
trajectoire la condensation de la vapeur d'eau sursaturée. En 1911, le physicien écossais Charles Thomson Rees Wilson, l'un des
collaborateurs de Thomson, utilise cet effet pour mettre au point sa chambre Ã
brouillard, qui permet de photographier les traces de particules chargées,
comme des électrons rapides, ce qui facilite donc leur étude. Les travaux du physicien néo-zélandais Ernest Rutherford, de 1909 à 1912, l'amènent à conclure que l'atome est constitué d'un petit noyau comprenant toute la charge positive et presque toute la masse de l'atome, noyau qui est entouré d'un nuage électronique (Expérience de Rutherford). Le physicien britannique Henry Moseley, qui travaille dans le laboratoire de Rutherford en 1913, établit avec certitude l'ordre des éléments chimiques dans le tableau périodique (fr.wikipedia.org - Electron, fr.wikipedia.org - Electricité, L'Univers et nous - books.google.fr). |