Parlementarisme

Parlementarisme

 

V, 31

 

1874-1875

 

Par terre Attique chef de la sapience,

Qui de present est la rose du monde,

Pont ruiné, & sa grande preeminence

Sera subdite & naufrage des ondes.

 

"sapience" : Minerve, déesse de la sagesse

 

Dans les légendes païennes, nous assistons à la fondation de la ville de Cécrops, c'est-à-dire à l'aurore d'une civilisation qui a laissé des souvenirs impérissables. Ici se place un fait extraordinaire, un fait primordial, c'est la naissance de l'Olivier, inestimable présent d'une déesse. Neptune et Minerve se disputaient l'honneur de présider aux destinées de la ville nouvelle. Le premier, frappant de son trident le roc qui fut plus tard l’Acropole, en fit sortir un coursier ; la seconde y fit naître l’Olivier. «Cécrops, dit M. Beulé, réunit alors les hommes et les femmes. Les hommes se prononcèrent pour Neptune , les femmes pour Minerve, et, comme il s'en trouva une de plus, la déesse l'emporta.» Ainsi, de par le suffrage le plus universel qui se soit vu, fut établie la prééminence de Minerve sur le sol de l'Attique. La déesse devint la protectrice d'Athènes, et le culte de l'olivier s'étendit bientôt de l'Attique à toute la Grèce. Le marbre, la peinture, l'empreinte des monnaies éternisèrent le souvenir de cette lutte féconde. Les admirables sculptures du fronton occidental du Parthénon lui étaient spécialement consacrées. La frise de ce temple, sur laquelle se déroulait la grande pompe des Panathénées, était, comme le dit très-bien M. Coutance, toute une épopée à la gloire de Minerve et de l'Olivier. Les premières statues de la déesse furent taillées dans le bois de l'Olivier; la plus célèbre de ces statues était celle qu'on croyait tombée du ciel et qu'on conservait dans l'Erechthéion. Si l'on compare ces informes ébauches à la statue de Minerve, chefd'œuvre de Phidias, on se fera une idée de la distance qui sépare l'Athènes de Cécrops de l'Athènes de Périclès (A. Coutance, L'olivier, Bulletin de la Société Académique de Brest, 1879 - books.google.fr).

 

"chef" : Minerve est nĂ©e armĂ©e et casquĂ©e de la tĂŞte de Jupiter. 

 

1607

 

La basilique de la Minerve, ou église Sainte-Marie sur la Minerve (en italien Santa Maria sopra Minerva) est une basilique mineure située à Rome, place de la Minerve, dans le quartier du Panthéon. Elle reçue la rose d'or en 1607 du pape Paul V (fr.wikipedia.org - Rose d'or).

 

Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin ou Cavalier Bernin (en italien : Cavaliere Bernini) (Naples, 7 décembre 1598 – Rome, 28 novembre 1680), sculpteur, architecte et peintre. Artiste éminent, il fut surnommé le second Michel-Ange.

 

Le Bernin réalise également un Monument à la sœur Maria Raggi à Santa Maria sopra Minerva (fr.wikipedia.org - Le Bernin, Daniele Pinton, Le Bernin. Les parcours de l'art, 2009 - books.google.fr).

 

Nous possédons une photocopie de l'édition B des Noces Chimiques (reconnaissable à la tête de Minerve en frontispice), exemplaire de la biliothèque de Göttingue ; le titre est : Chymische Hochzeit : Christiani Rosencreütz, Anno 1459... Straßburg / In Verlägung / Lazari Zetzners. Anno M.DC.XVI. En dernière page : Straßburg / Gedruckt bey Conrad Scher / Im Jahr M.DC.XVI (La Bible des Rose-Croix, 1970 - books.google.fr).

 

Le ou les auteurs des manifestes ne sont pas connus avec certitude. L'analyse stylistique et thématique des différents textes (Fama et Confessio mais aussi leurs préfaces, la Reformatio et la Réponse de Haselmayer), tend à montrer qu'il s'agit de l'œuvre de plusieurs auteurs. Il semble probable que ces textes ont été écrits au sein d'un groupe d'intellectuels luthériens, rassemblés à partir de 1607 avec Andreæ sous la houlette du théologien Johann Arndt (1555-1621). Ce groupe, qu'on appelle Cénacle de Tübingen, promouvait notamment l'imitation de la vie de Jésus-Christ. Si Andreæ eut sans doute un rôle inspirateur et central, on trouve également la marque de ses amis, en particulier Wilhelm Wense, Tobias Hess et Christoph Besold (1577-1638). Ainsi un groupe de jeunes luthériens allemands, qui avait eu maille à partir avec les autorités universitaires «s'est dressé clandestinement contre l'orthodoxie desséchante à laquelle il a opposé tout à la fois la mysticité antique et médiévale, l'esprit scientifique naissant et l'œuvre sociale enseignée notamment par Campanella, avec ses études et sa Cité du Soleil socio-théocratique» (fr.wikipedia.org - Rose-Croix).

 

Chéronée

 

La bataille de Chéronée en -338 met fin à la prééminence grecque et ouvre l'ère hellénistique dominée par la Macédoine. Athènes était une thélassocratie.

 

Pour reconnaître le champ de balaille de 338, il faut avancer de 200 m. à l'Ouest sur la route jusqu'au 2e pont sur la riv. Molos. [...] Les Athéniens occupaient l'aile g. en face de Philippe, près du pont du Môlos; les Thébains l'aile dr. près du Céphise, en face d'Alexandre, qui fit alors ses débuts. Au ler choc, les Athéniens enfoncèrent Philippe, qui céda volontairement, tandis qu'Alexandre anéantissait le Bataillon sacré des Thébains et se retournait contre le centre resté isolé. Philippe revint alors charger les Athéniens avec sa cavalerie et les obligea à fuir sur Livadie par le défilé de Kérata. Ils perdirent 1,000 morts et 2,000 prisonniers. Philippe fit aussitôt enterrer ses morts dans un grand tumulus; il fit brûler ceux des Athéniens et renvoya leurs cendres à Athènes, mais il ne permit que plusieurs jours après aux Thébains d'ensevelir les leurs et de leur élever un monument (le Lion) (Gustave Fougères, Grèce, 1911 - books.google.fr).

 

Démosthène et Phocion utilisent l'image du naufrage pour décrire la situation issue de ce combat (Augustin Pellissier, Les grandes leçons de l'antiquité chrétienne, 1885 - books.google.fr, Dictionnaire général de biographie et d'histoire, Tome 2, 1873 - books.google.fr).

 

En -322, durant la "guerre lamiaque" eut lieu au large de l'île d'Amorgos (la plus orientale des Cyclades) une bataille navale entre la flotte athénienne et la flotte d'Antipater, régent de Macédoine. La défaite athénienne consacra la fin définitive de la puissance navale de la cité (fr.wikipedia.org - Amorgos).

 

Antipater imposa un régime oligarchique, sous le contrôle d'une garnison macédonienne installée à Munichie. Démosthène fut contraint au suicide. Phocion fut alors désigné pour gouverner Athènes pendant quatre ans entre 322 et 318. En 318, le nouveau dirigeant macédonien Polyperchon ayant décrété la liberté des cités grecques, la démocratie fut rétablie à Athènes et le gouvernement de Phocion renversé. Phocion fut soumis à un procès. Le vote fut unanime. Phocion et ses compagnons furent condamnés à boire la ciguë fr.wikipedia.org - Phocion).

 

Le "Pont" peut ĂŞtre celui d'un navire.

 

Les plaidoyers civils de Démosthène nous révèlent les plaies secrètes du commerce athénien, ils nous en font toucher du doigt les vices et les fourberies. On y voit que, sous le rapport de la ruse, de la mauvaise foi, de l'improbité, les anciens n'ont rien à envier aux modernes. Le discours contre Phormion roule sur fraude à la loi loi qui, en cas de naufrage, annulait les créances des commerçants, tout en nous donnant une triste idée des négociants qui figurent dans ces procès, nous révèlent en même temps une organisation commerciale très-savante (Victor Cucheval, Etude sur les tribunaux athéniens et les plaidoyers civils de Démosthènes, 1863 - books.google.fr).

 

Il s'agit dans ce cas de surcharger le navire afin qu'il coule (Benoit Dercy, Le travail des peaux et du cuir dans le monde grec antique, Tentative d’une archéologie du disparu appliquée au cuir, 2020 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain V, 91 - 1918-1919 "Au grand marché qu'on dict des mensongiers... & champs Athénien".

 

"rose du monde"

 

Paris est une admirable maison Royalle, en la quelle ordinairement le beau soleil inspire son gracieulx & diuin aspect, en y rendant innumerables bons espritz dediez aulx Muses, comme estoient iadis en la cité de Phocis en Grece, nommée Cyrrha. Paris abonde en toutes especes de nobles metaulx, & est vne droicte Grece en & multitude de liures, un vray pais d'Inde en bones sciences & estude, une seconde Rome en poetes, une Athenes en sçauans hommes, Paris est la rose du monde, & le baulme de l'uniuersel firmament. Paris est vne seconde cité de Sidon en tout ornement; abundant en toute maniere de victuailles & bons breuuages. Riches en champs labourables. Feconde en pur vin. Et doulce en ses habitans. Tres fertile en qualité de bons bledz, sans ronces, & sans inutiles buyssons. Tres abundante en vignes, treilles, & resins. Plaine forestz de bestes à venaison, & vraye source de tout bon poisson. Entrelacée de sa belle riuiere Seyne. Nette en son manoir. Forte en son seigneur. Reuerente & amyable à ses Roys. Gratieuse en son bel & doulx air. Delectable en son assiette. Bref, en Paris est toute venerable honesteté, & tresor de tout bien, si fortune y visoit tousiours bien (Geofroy Tory, L'art & science de la vraye proportion des lettres attiques, ou antiques, autrement dictes, romaines, selon le corps & visaige humain, 1549 - books.google.fr, Jean Le Roux, La clef de Nostradamus, 1710 - books.google.fr).

 

"Naufrage" ou inondations en 1607

 

L'année 1607. commença par de fâcheuses inondations. La ville de Bristol qu'on 1607. compte pour la troisiéme d'Angleterre, en comptant Londres & York pour les deux Furieuses premieres, en fut prefqu'entierement fubmergée. Le jour de la foire qui s'y tient tous les ans le 25. de Janvier aprochoit, & les magasins étoient dêjà remplis des marchandises venues d'Irlande. Tout fut gâté & emporté par les eaux. On vit flotter pêle-mêle les grains, les pailles, les bestiaux noyez, les maisons rénverfées avec leurs habitans qui achevoient de perir dans ce deluge. Il ravagea quatre lieuës de pais avec la même fureur. Celui qui inónda les campagnes de la Province de Sommerset où Bristol est aussi fitué, füt encore plus terrible.

 

C'étoit un triste spectacle de voir les hommes difputans leur vie avec les flots, & tâchans dé se sauver sur les planches ou les poutres de leurs maisons abîmées. On envoya des Barques à plusieurs de ces miférables; qui alloient perir si on ne se fûit hâté de venir à leur secours. On fait au teste de plaisantes descriptions du mélange de toute sorte d'animaux qui se trouverent assemblez par ce naufrage, & qui s'entresecoururent les uns les autres, ou perirent ensemble.

 

Il y eut au mois d'Avril suivant une troisieme inondation, qui ne fit pas de moindres dégâts dans les Provinces de Kent, d'Essex, de Suffolk & de Nortfolk. La derniere en fut la plus endommagée (Isaac de Larrey, Histoire d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, avec un abrégé des événemens les plus remarquables arrivez dans les autres États, Tome 3, 1698 - books.google.fr).

 

Les hivers 1607 et 1608 furent particulièrement rigoureux. Déjà les pluies en 1607 avaient occasionné de nombreux dégâts et causé à Provins des inondations. Le mardi 3 décembre 1607 les arches du pont des Bordes furent emportées, il y avait tant d'eau en ville que les habitants perçaient les cloisons des greniers pour se sauver les uns chez les autres (René Debuisson, Provins à travers les siècles, Provins, la Brie provinoise et leur rôle dans l'histoire de France, 1934 - books.google.fr).

 

Inondations de la Sarthe le 18 décembre 1607 (Martine Barilly-Leguy, "Livre de mes Anciens grand pères", Le livre de raison d'une famille mancelle du Grand Siècle (1567-1675), 2006 - books.google.fr).

 

Dans le même mois à Sully sur Loire relaté par Pierre Chataigner (Revue orléanaise, recueil historique, archéologique et littéraire, 1847 - books.google.fr).

 

La rose de Provins

 

Provins, berceau de la Rosa Gallica. Thibaut IV, le Chansonnier, le Prince des Roses, comte de Champagne et roi de Navarre, né en 1201, aurait rapporté de Terre Sainte un morceau de la vraie croix et la fameuse «rose rouge de Provins». Ce serait en fait la rose de Saaron citée dans le Cantique des Cantiques, la rose milésienne qui, selon Pline, déchira les pieds de Vénus volant au secours d'Adonis. Certains auteurs contestent cette version des faits et attribuent au roi René l'introduction des roses de Provins, des villets de Provence et du muscat. D'autres spécialistes assurent que les comtes de Champagne contribuèrent seulement à répandre sa culture dans la région de Provins et sur une partie du plateau de Brie. On pourrait y voir l'origine des rosiéristes de la région de Grisy-Suisnes et de Mandres. Le fait est que, du XIIIe au XVIIIe siècle, Provins fit un énorme commerce de roses, en exportant jusqu'aux Indes. On l'utilisait en parfumerie, en pharmacie, ainsi qu'en gastronomie. Qui n'a pas entendu parler de la confiture de roses, des bonbons à la rose, de la conserve de rose et de l'eau de roses encore à l'honneur chez certains commerçants de la Ville Haute provinoise ? (Seine et Marne, 1989 - books.google.fr).

 

Selon Cochet-Cochet, il ne faut pas confondre la rose de Provins ou rosa gallica avec la rose apportée d'Orient par le comte de Champagne, la rose de Damas, dont il fit des plantations en Brie. Il existe des roses fossiles, telles celle trouvée près de Privas par l'abbé Boulay (Cochet-Cochet, Les rosiers en Seine-et-Marne, Journal des roses (rosa inter flores) et revue d'arboriculture ornementale, Volumes 20-21, 1896 - books.google.fr).

 

MINERVE. Provins. Variété décrite par Guerrapain (1811) ; synonyme, dit Desportes, La Grande Junon de Descemet (Jules Gravereaux, "La Malmaison.", Les roses de l'impératrice Joséphine, 1912 - books.google.fr).

 

Thomas Guerrapain (Méry-sur-Seine, Aube, 1784 - Saint-Martin, Aube, 1821) est un pépiniériste (cths.fr).

 

Naufrage rose croix

 

Jean-Valentin Andreae ne s'était pas contenté de «jouer» avec le ludibrium curiosorum de sa Fraternité de la Rose-Croix. En 1619, il publiait une Description de la République Christianopolitaine, projet de «société idéale» à la manière de La République de Platon, inspiré de la «colonie de Jérusalem» de Johann Arndt (Paul Arnold), mais aussi de la Civitas Solis poeticae de Campanella. En 1620, il donnait un opuscule, actuellement perdu, Main droite tendue à l'Amour chrétien, qui constituait le plan d'organisation de sa République Christianopolitaine. Son idée n'eut aucun succès et lui valut même d'être inquiété. En 1632, il écrivit à son disciple Coménius qu'il se sentait trop faible pour «nettoyer les écuries d'Augias». Et il ajoutait : «Vous abandonnant ce qui reste de notre naufrage, nous vous le transmettons, assez heureux si notre entreprise n'a pas tout à fait échoué» (Jacques Bordiot, Le gouvernement invisible, 1987 - books.google.fr).

 

Pont et naufrage

 

Avant la construction du Pont-Neuf, la Cité communiquait par six ponts avec les deux autres parties de la capitale. Au nord était le pont Notre-Dame, bâti d'abord en bois et reconstruit en pierre, il y a trois siècles. Puis le Pont-aux-Changes, ou au Change, et le Pont-aux-Meuniers, si voisins l'un de l'autre, qu'un même incendie les consuma tous deux sous Louis XIII. On ne rebâtit pas le Pont-aux-Meuniers, devenu inutile depuis la construction du Pont-Neuf, et qui gênait la navigation par les bateaux de moulin attachés à ses arches (Charles Nodier, La Seine et ses bords, 1836 - books.google.fr).

 

Le dimanche 22 dĂ©cembre 1596, Ă  six heures et un quart du soir, le Pont-aux-Meuniers fut entraĂ®nĂ© par la violence des eaux. Ce pont Ă©tait en bois, et presque Ă  chaque arche on avait altachĂ© un bateau Ă  moulin. Ces bateaux, offrant une grande rĂ©sistance au courant, contribuèrent beaucoup Ă  la chute du pont. Il Ă©tait chargĂ© de maisons habilĂ©es : hommes et biens, tout pĂ©rit. En janvier 1598, Charles Marchand, dit le capitaine Marchand, le constructeur du Pont-Neuf, obtint des lettres-patentes qui l'autorisaient Ă  rĂ©tablir, Ă  ses dĂ©pens, le Pont-aux-Meuniers. En 1599, il en commença la construction, et parvint Ă  lever les difficultĂ©s que lui opposaient le maĂ®tre de la voirie et les anciens propriĂ©taires des maisons du pont dĂ©truit; et, après dix ans de travaux, en dĂ©cembre 1609, il l'acheva entièrement. Dans la nuit du 22 au 23 octobre 1621, le pont Marchand fut la proie des flammes, qui, poussĂ©es par un vent d'ouest, mirent en cendres le Pont-au-Change et plusieurs maisons voisines. Ces deux ponts Ă©taient proches l'un de l'autre et construits en bois. Le pont Marchand ne fut point rĂ©tabli (Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Tomes 3 Ă  4, 1837 - books.google.fr).

 

Le Mercure françois fournit ainsi la première publication Ă  grande Ă©chelle et in extenso de la traduction de l'Ă©dit de SĂ©ville qui a condamnĂ© en 1623 la «confrairie de los Alumbrados ou Illuminez». En suite des soixante-seize articles qui qualifient leurs erreurs pour construire une hĂ©rĂ©sie au sens plein du terme, le Mercure françois poursuit sur le mĂŞme thème :

 

En France aussi il se veit plusieurs livrets contre une Fraternité pretenduë, appellee de la rose-croix que l'Allemagne a produitte depuis quelques annees, les Confreres de laquelle furent appellez les Invisibles par les faiseurs de nouvelles qui se vendent sur le pont neuf de Paris.

 

Il s'agit cette fois de l'affaire des rose-croix qui, depuis l'été 1623 (le Mercure évoque le printemps sans autre précision), a pris des proportions énormes avec le tumulte des placards annonçant l'arrivée des Invisibles dans la capitale et quantité de libelles et de pamphlets publiés à cette occasion. Parmi ceux-ci, le Mercure françois choisit de citer surtout de larges extraits de l'Instruction à la France sur la vérité de l'histoire des freres de la Roze-Croix de Gabriel Naudé publiée en novembre 1623 et des extraits du jésuite François Garasse dont La Doctrine curieuse, parue en mars 1623, n'éclate vraiment l'affaire, consacre une de ses sections à la confraternité des rose-croix pour établir le parallèle avec la secte des «beaux esprits» dirigée, selon l'auteur, par Théophile (Sophie Houdard, Les invasions mystiques: spiritualités, hétérodoxies et censures au début de l'époque moderne, 2008 - books.google.fr).

 

Depuis longtemps on avait senti la nécessité d'une communication facile entre les quartiers de la Ville, de la Cité et le quartier du faubourg Saint-Germain. Henri III, en 1578, sous la conduite de son architecte, Jacques Androuet du Cerceau, entreprit la construction de ce pont. Voici comment l'Estoile parle de cette entreprise :

 

«En ce même mois (de mai), les eaux de la Seine étant fort basses, fut commencé le Pont-Neuf, de pierres de taille, qui conduit de Nesle à l'école de Saint Germain (l'Auxerrois), sous l'ordonnance du jeune du Cerceau, architecte du roi, et furent, en ce même an, les quatre piles du canal de la Seine, fluant entre le quai des Augustins et l'île du Palais, levées environ une toise chacune par-dessus le rez-de-chaus»sée. Les deniers furent pris sur le peuple..., et disoit on que la toise de l'ouvrage costoit 85 livres.»

 

Le 31 mai de cette année, le soir du jour où Henri III fit inhumer avec une pompe extraordinaire les corps de ses mignons Quélus et Maugiron, ce roi vint, en grande cérémonie et avec une suite brillante, poser la première pierre de la culée de ce pont du côté des Augustins : quatre piles seulement de ce côté furent élevées d'environ une toise au-dessus du fond de la rivière. L'ouvrage en resta là: les troubles civils en empêchèrent la continuation. Vers l'an 1602, Henri IV fit reprendre les travaux de ce pont: ils étaient fort avancés le 20 juin 1603, époque où ce roi voulut y passer malgré les dangers qu'il avait à courir.

 

«Le vendredi 20 de ce mois (juin 1603), le roi passa du quai des Augustins au Louvre par-dessus le Pont Neuf, qui n'étoit pas encore trop assuré, et où il y avoit peu de personnes qui s'y hasardassent. Quelques uns, pour en faire l'essai, s'étoient rompu tombés dans la rivière; ce que l'on remontra à sa majesté, laquelle fit réponse, à ce qu'on dit, qu'il n'y avoit pas un de tous ceux-là qui fût roi comme lui.» (Journal de Henri IV, 20 juin 1603)

 

On pouvait, en 1604, passer sans danger sur ce pont, dont la route ne fut achevée qu'en 1607. Charles Marchand fut l'architecte de ce pont, un des plus beaux de l'Europe (Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Tomes 3 à 4, 1837 - books.google.fr).

 

Préeminence du Parlement

 

Une des raisons de la Fronde réside en effet dans les profonds changements que connaît l'Etat depuis Henri IV, dérivant vers l'absolutisme. La fracture devient tout à coup visible entre les partisans de l'Etat dit «ordinaire», essentiellement représentés par les parlementaires et le monde administratif, et les partisans du régime «extraordinaire», mis en place par Richelieu et continué par Mazarin :

 

- En régime ordinaire : prééminence de la justice sur la finance, donc présence du parlement en tant que conseiller du roi.

- En régime extraordinaire : effacement du parlement et des gens de justice dans leur rôle de conseiller du roi (Estelle Doudet, 120 questions sur la France politique et culturelle d'Henri IV à Louis XIV, 2003 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain I, 86 - Fuite de Marie de MĂ©dicis - 1620-1621, avec le parlementarisme protestant.

 

L'année 1604 voit en effet la stabilisation de l'ordre politico-religieux avec le retour des jésuites en France (prescrit par l'édit de Rouen en décembre 1603), et la levée des ambiguïtés dynastiques après l'échec des conjurations de Biron, en 1602, et d'Entragues, en 1604, qui, toutes deux, contestaient la légitimité de Marie de Médicis et du Dauphin. De même que les statues équestres florentines de Cosme Ier et de Ferdinand Ier donnaient à voir la stabilisation de l'ordre politique toscan sous le régime médicéen, il est probable que la statue destinée à Paris ait visé à représenter la stabilisation politique et religieuse procurée à la France par le règne henricien. Dans ce cas, l'idée de la reine convergerait avec l'entreprise de mainmise symbolique conduite par le pouvoir monarchique sur l'espace parisien, notamment avec la destruction en 1605 de la pyramide érigée par le parlement de Paris pour commémorer l'exécution du régicide Jean Chastel (Colette Nativel, Henri IV, Art et pouvoir, 2018 - books.google.fr).

 

La statue équestre de Henri IV fut fondue en Italie à Livourne. Au cours du transport, elle subit un naufrage près de la Sardaigne et arriva en France en juillet 1614. Installée à la pointe Ouest de l'île de la Cité, près du lieu du bûcher de Jacques de Molay, elle fut détruite sous la révolution (Jean-François Bège, Ravaillac, l'assassin d'Henri IV, 2014 - books.google.fr).

 

Athène et démocratie parlementaire

 

Le système de démocratie parlementaire est une institution particulière à l'Occident. Malgré une croyance tenace selon laquelle il faudrait chercher l'origine de la démocratie parlementaire dans l'Athènes antique (alors que cette dernière développa, en fait, l'ecclesia, la «démocratia» ou oligarchie directe d'une société esclavagiste), Bisson souligne dans son introduction que «the uniqueness of the medieval evolution is not in doubt; historians agree that the circumstances and forms of European representation bear little ressemblance to those known in antecedent or non-European societies» (p. 1). On comprend l'importance de pareille constatation. À une époque où les intellectuels libéraux de par le monde se font les avocats de la démocratie parlementaire, la présentant comme l'institution la plus respectable qui soit, il est bon de souligner qu'en fait, celle-ci est un produit du seul Occident médiéval du XIIIe siècle, étranger aux civilisations non occidentales (de la région égéenne, aussi bien que de l'Orient) (Bibliographie : Medieval representative institutions de Thomas Bisson, Études internationales, Volume 7, 1976 - books.google.fr).

 

Toute l'histoire constitutionnelle d'Athènes, depuis Solon jusqu'à Périclès et au delà, se résume dans une extension continuelle des droits et compétences de l'Assemblée au détriment des organes avec lesquels elle avait commencé par les partager. On trouvera l'esquisse de celte évolution dans la République des Athèniens d'Aristote. La souveraineté de l'Assemblée, son droit de décision et de contrôle, son initiative gagnent toujours plus de terrain, si bien que les magistrats, collèges ou conseils qui avaient jusque-là partagé le pouvoir avec elle, se transforment toujours davantage en organes destinés à préparer son travail (Boulé), en agents d'exécution de ses décisions, en cours de justice, ou en fonctions décoratives. On assiste à une ascension de l'Assemblée vers une souveraineté toujours plus complète et à une subordination grandissante de tout l'État à sa volonté. On voit ainsi l'Assemblée élargir toujours davantage sa sphère d'action, évoquer devant elle toujours plus d'affaires, multiplier ses compétences. Bientôt même elle ne se contente plus du domaine législatif, elle conquiert aussi le juridique. Elle peut se transformer en tribunal suprême ou tirer de son sein des commissions nombreuses qui jouent le rôle de cours de justice sous la présidence de magistrats auxquels incombent seulement l'information de la cause et la direction des débats. La dite cour, émanation de l'Assemblée, prenait le nom d'héliêe, et le citoyen, dans ses attributions de juré, était appelé un héliaste, tandis que, comme membre de l'Assemblée politique, il était un ecclêsiaste, nom dérivé de ecclesia. Il n'y avait pas identité entre l'ecclésia et d'héliée, puisque la première réunissait théoriqeument tous les citoyens, et la seconde, un nombre limité d'entre eux désignés à cet effet; la langue et l'usage a du reste toujours distingué ces deux corps, comme il est du reste naturel, puisque leurs attributions n'étaient pas les mêmes (Victor Martin, Aspects de la Société Athénienne (2e partie ). In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n°40, juillet 1933 - www.persee.fr, fr.wikipedia.org - Démocratie athénienne).

 

Acrostiche : PQ PS

 

"postquam" et "plebiscitum" (Annales de philosophie chrétienne, Volumes 50-51, 1855 - books.google.fr).

 

Plébiscite, décision du peuple (fr.wiktionary.org - plebiscitum).

 

Typologie ou antitypologie

 

Le report de 1874 sur la date pivot 1607 donne 1340 ; sur -338, -2550.

 

-2550 : époque de Biuris qui serait aussi Busiris, tyran d'Egypte qui sacrifiait les étrangers à Jupiter (Nicolas Lenglet Du Fresnoy, Tablettes chronologiques de l'histoire universelle sacrée et prophane, ecclésiastique et civile, depuis la création du monde, jusq'à l'an 1743, Tome 1, 1744 - books.google.fr, Joseph Gaspard Dubois-Fontanelle, Anecdotes africaines, depuis l'origine ou la découverte des différents royaumes qui composent l'Afrique, jusqu'a nos jours, 1775 - books.google.fr).

 

Voltaire n'avait-il pas appelĂ© les parlementaires toulousains lors de l'affaire Calas des «Busiris en robes» ? C'est vers le Roi que les dĂ©fenseurs tournent leurs regards, et vers lui seul. On reconnaĂ®t ici ce sentiment qui fut de toute l'ancienne France (Alec Mellor, Quand les francs-maçons Ă©taient lĂ©gitimistes, 1986 - books.google.fr).

 

Il y a aussi Geert Groote, né en 1340 en Hollande disciple de Ruysbroeck, qui organisa le mouvement des «Frères de la Vie commune», schéma de la règle de Christian Rosenkreutz (Jean-Pierre Bayard, La symbolique de la Rose-Croix, 1975 - books.google.fr).

 

Jean Tauler, célèbre mystique allemand, né en 1290, à Strasbourg, où il est mort, le 16 juin 1361. De parents aisés, il entra à dix-huit ans dans l'ordre de Saint-Dominique en même temps que son ami Jean de Daubach, avec lequel il alla peu après à Paris pour étudier la théologie. Il goûta peu la scolastique qu'on y enseignait, et s'adonna dès lors à la lecture des auteurs mystiques, saint Bernard, saint Augustin, Proclus et surtout des écrits apocryphes de Denis l'Areopagite. Cette tendance fut encore nourrie chez lui lorsqu'après son retour à Strasbourg il fréquenta Eckart, Nicolas et autres prédicateurs qui faisaient entendre à leurs auditeurs des paroles graves et empreintes d'un sentiment profond de l'amour de la divinité. Il fit partie de la confrérie des Amis de Dieu, formée dans les contrées rhénanes de prêtres, de moines et de laïques, qui voyaient dans les malheurs de l'époque une punition de la licence générale, et demandaient une sévère réforme des mœurs. Il commença à prêcher dans ce sens avec un succès qui répandit son nom dans toute l'Allemagne et même en Italie; ses sermons, d'une intelligence plus pratique que ceux qu'il prononça plus tard, attiraient autour de sa chaire une foule d'auditeurs. Il fit de fréquents voyages à Bâle, à Nuremberg, à Cologne, et, dit-on, en Hollande, où il alla visiter le célèbre Ruysbroek, qui cependant n'exerça pas beaucoup d'influence sur son esprit. En 1340, Nicolas, chef des Vaudois de Bâle, qui fut brûlé vers 1380, à Vienne en Dauphiné, vint à Strasbourg pour entrer en relations avec Tauler; s'il ne le convertit pas à ses croyances, il exerça å une grande influence sur lui, et le persuada de faire une retraite absolue de deux années. Tauler persévéra jusqu'au bout dans cette résolution; lorsqu'il reparut en chaire, en 1342, l'attention publique, excitée par son long silence, dont les motifs étaient restés secrets, s'attacha plus que jamais à ses prédications, où il censura vivement les mœurs relâchées du clergé. Aussi se vit-il en butte à beaucoup d'attaques; on essaya, mais en vain, de le faire passer pour hérétique. Durant la peste qui désola l'Alsace (1348), il montra un courage et un dévouement admirables. Peu après il se vit exiler par l'évêque Berthold, qui l'avait jusque-là protégé, mais qui à la demande du pape le bannit ainsi que Thomas de Strasbourg et Ludolphe de Saxe, en même temps qu'il fit brûler leurs écrits. Il s'enferma dans un couvent de chartreux. Lors du passage de l'empereur Charles IV à Strasbourg, il fut cité devant lui, et maintint fermement ses doctrines. Ensuite Tauler se rendit à Cologne, où il résida plusieurs années, occupé toujours à prêcher une réforme générale des mœurs. Il combattit aussi la secte des beguards, mais sans pousser contre eux à des mesures violentes. On n'a presque aucun détail sur ses dernières années; au commencement de 1361 nous le retrouvons à Strasbourg pris d'une grave maladie, à laquelle il succomba quelques mois plus tard (Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours: Sim-Tes, 1865 - books.google.fr).

 

On comptait parmi les Amis de Dieu Henri Suso, Henri de Louvain, Gerard de Sterngasse, l'abbesse Christine d'Ebner, etc. (Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours: Sim-Tes, 1865 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain suivant V, 32.

 

Parlementarisme

 

La Rose-Croix, nous l'avons dit, fut à la tête du premier mouvement maçonnique. Elle a toujours voulu le triomphe, sur l'Eglise catholique, de la Réforme et de tous les schismes. Elle va servir les intérêts des puissances hérétiques et protestantes : Angleterre, Prusse, Russie. Elle a lutté contre l'Inquisition et prôné un certain égalitarisme social, un internationalisme pacifiste, qu'elle va servir en utilisant la maçonnerie (Lazare de Gérin-Ricard, Traditions de la diplomatie française, 1942 - books.google.fr).

 

L.'. D.'. P.'. est le grand mot du grade de chevalier d'Orient. Il veut dire libertĂ© de penser et Lilia destrue pedibus, dĂ©truire les Bourbons en foulant aux pieds les lys. VoilĂ  l'objet du grade. Le parlementarisme, qui arrache aux rois le pouvoir legislatif et judiciaire pour n'en faire que des dĂ©lĂ©guĂ©s ou commis des peuples, est le grand moyen moral Ă  employer pour atteindre le but, dĂ»t-on, pour le mettre en oeuvre, faire vingt rĂ©volutions. Parvenu lĂ , la libertĂ© de penser et le parlementarisme marchant de pair, le franc-maçon devient Rose-Croix : la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ est reniĂ©e; sa croix, mĂ©morial du grand sacrifice qui a sauvĂ© le monde, est changĂ©e en phallus et traĂ®nĂ©e dans la plus horrible fange, et avec elle pĂ©rit dessĂ©chĂ©e la source du vrai sacerdoce catholique et de la royautĂ© chrĂ©tienne, l'esprit de sacrifice, la religion, la sociĂ©tĂ© (Louis d'Estampes, Claudio Jannet, La Franc-maconnerie et la Revolution, 1884 - books.google.fr).

 

Sous la IIIe République, la fameuse «Constitution Grévy» (du nom du successeur de Mac Mahon à la présidence de la République en 1879) constitue un autre exemple de pratique coutumière qui doit être analysée comme une véritable violation de la Constitution écrite. C'est par la voie de la «Constitution Grévy» que fut écartée la pratique du droit de dissolution sous le régime de la Ille République. Cette coutume constitutionnelle allait conduire à la victoire des assemblées parlementaires sur l'institution présidentielle qui disposait pourtant de vrais pouvoirs dans la lettre des lois constitutionnelles de 1875 dont le droit de dissolution (Jean-Claude Zarka, Droit constitutionnel et institutions politiques, 2018 - books.google.fr).

 

La Constitution de 1875 assure cependant la prééminence de la Chambre sur le président puisque seuls les ministres sont responsables (Jacques Bouveresse, Un parlement colonial ?, 2008 - books.google.fr).

 

La Ille et la IVe République avaient été des régimes de prééminence parlementaire. L'exécutif, soumis au bon vouloir et au contrôle exhaustif des chambres, avait vu son pouvoir réduit au minimum (Jean-Marie Denquin, 1958 : la genèse de la Ve République, 1988 - books.google.fr).

 

Athènes 1875

 

La tour sur la demeure est une marque de prééminence qui, au Japon, est la marque la plus distinctive de celui dont l'autorité est prédominante dans la ville (Le tour du monde, mille et unes merveilles des voyages dans toutes les parties du monde, Australie, Japon, Archipel Indien, etc., 1844 - books.google.fr).

 

La tour franque (véntienne ou ottomane) du Parthénon est détruite en 1875 dans l'euphorie de l'indépendance retrouvée (Mary Beard, Le Parthénon, 2020 - books.google.fr).

 

Pour son Envoi de 3ème année, Louis Bernier, prix de Rome 1872, en 1876, fait une étude des Propylées d'Éleusis, perdu dans le naufrage de l'Agrigente du 23 mars (Paris, Rome, Athènes, le voyage en Grèce des architectes français aux XIXe et XXe siècles, 1983 - books.google.fr).

 

Georges Ier de Grèce, par son élection roi des Hellènes, est né Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, prince de Danemark, le 24 décembre 1845 à Copenhague, au Danemark, et mort le 18 mars 1913 à Thessalonique, en Grèce. Deuxième souverain de la Grèce moderne et fondateur de la dynastie royale hellène contemporaine, il règne presque cinquante ans, de 1863 à 1913.

 

Le règne de Georges Ier est largement marqué par les velléités expansionnistes de la population hellène et par l’annexion, tantôt pacifique, tantôt violente, de plusieurs provinces majoritairement peuplées de Grecs : les îles Ioniennes (1864), la Thessalie (1880) et surtout la Macédoine, l’Épire et la Crète (1913). Malgré tout, la politique du roi est loin d’être toujours couronnée de succès et des humiliations nationales (comme lorsque les grandes puissances organisent un blocus contre le pays en 1885) et de graves défaites militaires (comme lors de la Guerre gréco-turque de 1897) ponctuent également son règne. En outre, malgré le respect qu'il affiche vis-à-vis du régime parlementaire mis en place par la constitution de 1864, le souverain est périodiquement la cible des critiques de la classe politique et de l'armée.

 

De 1864 Ă  1874, vingt-et-un gouvernements se succèdent et le plus long ne dure qu’un an et demi. CharĂ­laos TrikoĂşpis dĂ©nonce cette instabilitĂ© ministĂ©rielle dans un article anonyme intitulĂ© «À qui la faute ?» publiĂ© dans le journal Kairoi en juillet 1874. Il blâme le roi Georges Ier et ses conseillers pour la continuelle crise politique que connaĂ®t le pays. Il accuse le souverain de se conduire en monarque absolu en imposant un gouvernement minoritaire Ă  son peuple. Selon lui, si le souverain insistait pour que seuls des hommes politiques appartenant Ă  une majoritĂ© Ă©lue Ă  la VoulĂ­ soient nommĂ©s Premiers ministres, alors les dĂ©putĂ©s seraient obligĂ©s de travailler ensemble de façon plus harmonieuse et de constituer des gouvernements de coalition. Pour TrikoĂşpis, une telle attitude mettrait fin Ă  l’instabilitĂ© politique et rĂ©duirait en outre le nombre des petits partis qui pullulent dans le pays (fr.wikipedia.org - Georges Ier (roi des Hellènes)).

 

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