Le statut des indigènes en Algérie V, 18 1865 De dueil mourra l'infelix profligé, Celebrera son vitrix l'hecatombe, Pristine loy, franc edit redigé, Le mur & Prince au septiesme iour tombe. "profligé" et "infelix" : abattu et malheureux Louis Juchault de Lamoricière, né le 5 février 1806 à Nantes et mort le 11 septembre 1865 à Prouzel (Somme), est un officier et homme politique français.
Ses actions décisives sur le plan militaire ont contribué à la colonisation rapide de l'Algérie. Il est le réorganisateur et commandant de l'armée pontificale en 1860 (fr.wikipedia.org - Louis Juchault de Lamoricière). Mgr Félix Dupanloup a l'art de faire des discours dont la mesure dépasse de beaucoup celle des modèles classiques ; il sait pendant de longues heures retenir un grand
auditoire sous le charme de sa parole; son oraison funèbre du général de Lamoricière a duré plus de trois heures. Le sujet de ce discours prêtait aux brillants développements
que l'éminent orateur lui a donnés. L'exorde en est la partie la moins saillante; cet exorde manque d'ampleur et de fermeté; et ce n'est qu'après être entré dans le coeur
même de son sujet que l'orateur à trouvé ses brillantes inspirations. Dans la première partie de son discours il avait à parler des guerres dans lesquelles le général de
Lamoricière s'était illustré, les guerres d'Afrique d'abord et ensuite les combats meurtriers qui, en 1848, ont ensanglanté les rues de Paris. Il est impossible de peindre avec
plus de vivacité, plus et plus de feu, les qualités militaires du général de Lamoricière et ses combats contre les Arabes (Journal historique et littéraire, Volume 32, 1866
- books.google.fr). MESSEIGNEURS, MESSIEURS, Cette noble existence que nous venons célébrer, trop tôt ravie à nos væux et à la France, mérite le respect et défie l'insulte, car elle eut pour bouclier l'honneur.
Quiconque respire l'honneur, quiconque aime Ă rencontrer sur ses pas les nobles natures, les ceurs vaillants, les grandes actions, s'incline devant cette tombe.
Je ne traverse jamais une partie du sol français sans être ému par son histoire autant qu'ébloui par sa beauté, car j'y trouve partout l'honneur. Aujourd'hui j'arrive
de la ville de Jeanne d'Arc, dans la terre de du Guesclin ; j'ai devant moi la Bretagne et la Vendée, et mon âme est fixée tout entière sur la mémoire d'un soldat que l'armée,
la patrie, l'Église ont appelé d'une commune voix un héros, et qui, victorieux ou abattu, garda pour bouclier l'honneur : Sumet scutum inexpugnabile æquitatem. [...]
L'héroïsme, Messieurs, si je vous le demande, vous me direz vous-mêmes que ses rayons les plus vifs ont illuminé la vie, prospère ou malheureuse, et se réunissent sur le
front de Léon-Christophe de La Moricière. Laissez-moi donc saluer dans un même homme, vainqueur ou vaincu, le héros militaire, patriotique et chrétien, saluer en lui l'armée,
la nation, l'Église, saluer avec joie cette grande portion d'héroïsme départie à notre pays et à notre temps, toujours vivante, et qui nous survivra.
J'ai dit : vainqueur ou vaincu. Cette antithèse, ce n'est pas moi qui la mets dans cette vie : c'est Dieu qui l'y a mise. Et je dois l’y montrer, parce qu'elle y est.
Dieu a coupé en deux cette vie, je ne puis le taire. Oui, il a plu à Dieu de retourner contre lui ses plus brillantes gloires, et de le renverser lui-même sous leurs ruines.
Mais ce fut là , dans cette épreuve même, qu'il trouva sa gloire la plus noble : et vous verrez que le vaincu, en lui, fut plus grand encore que le vainqueur (Félix Dupanloup, Eloge funèbre du général de Lamoricière, Nantes 17 octobre 1865
- books.google.fr). "hécatombe" : Constantine Le général de Lamoricière, en 1846, entra à la Chambre des députés de France, et il y fit preuve d'un talent oratoire que Mis Dupanloup a parfaitement dépeint en ces termes :
«...ainsi dirai-je de Lamoricière, devenu député, qu'il parlait comme il combattait, prenant sa part de toutes les grandes discussions; incisif et spirituel, alerte, rapide,
entraînant, ardent, combattant à pied et à cheval, pour ainsi dire, argumentant à la baïonnette; et cependant, m'écrivait un de nos plus illustres orateurs, contre lequel
il lutta quelquefois, calme au milieu des orages de la tribune comme sur la brèche de Constantine.» (Journal historique et littéraire, Volume 32, 1866
- books.google.fr). La prise de Mascara en Novembre 1835 et celle de Tlemcen en Janvier 1836, laissent croire à Clauzel qu'Abd-el-Kader est vaincu et la guerre terminée. Mais
Abd-el-Kader se réinstalle dans Tlemcen que nous n'avions pas fortifiée et vient nous bloquer à Sidi-Yacoub, à l'embouchure de la Tafna. C'est alors qu'intervient Bugeaud ;
sorti du rang, il a fait ses premières armes en Espagne, sous Napoléon ler, il y a acquis, dans la guerre d'embuscade, une expérience qui lui servira en Afrique. Louis-Philippe
l'honore de sa confiance. Le 6 Juillet, il remporte sur l'émir, une brillante victoire. L'année suivante, au mois de mai, il signe avec Abd-el-Kader le traité de la Tafna qui,
par malheur, est tout aussi ambigu, aussi plein d'erreurs que celui qu'avait signé Desmichels en 1834 ; en fait, ce nouveau document reconnaît à l'émir la souveraineté sur les
deux tiers de l'Algérie. Sur ces entrefaites, le commandant de cavalerie Yusuf parvient à convaincre le maréchal Clauzel que nous ne rencontrerons jamais
une meilleure occasion de nom emparer de Constantine. Il eût fallut, pour cela,que l'armée fût en nombre et en meilleur état huit jours de marche, sous une pluie diluvienne,
l'amènent exténuée devant la ville formidablement retranchée sur son rocher, véritable «nid de vautours» au pied duquel, dans un gouffre de soixante mètres, roule le torrent
du Rummel. Elle est reçue à coups de canon : incapable de soutenir un siège en règle, car elle manque de vivres et de munitions et ses effectifs sont à bout, c'est la retraite
forcée ; Changarnier fait preuve d'un héroïsme admirable ; Clauzel, qui veille à tout, ranime par sa calme vaillance, les courages qui faiblissent. L'expédition nous a coûté
mille morts ; cet échec provoque le rappel de Clauzel que vient remplacer Damrémont : celui-ci prépare la revanche ; un an plus tard, Constantine est investie par une armée
fortement appuyée qui, le 6 Octobre 1837, donne un furieux assaut. Damrémont et Perrégaux sont tués ; Lamoricière est grièvement blessé. Combe trouve, en attaquant,
une mort héroïque. Mais nous sommes dans la place qui, après une lutte forcenée — chaque maison constituant une forteresse — se rend et capitule après six jours de siège.
Pour fuir le combat très meurtrier des ruelles, de nombreux indigènes ont voulu échapper aux Français ; ils ont fixé de fortes cordes au-dessus de l'abîme du Rummel
et tentent de fuir en s'y suspendant, mans bientôt les cordes rompent sous le poids et c'est une horrible hécatombe au fond du gouffre (Armand Megglé, L'Algérie, terre française, 1931
- books.google.fr). "Pristine loi" The Law and the Gospel form no opposition, rather are they related to each other as the root to the plant, as the seed to the fruit, as childhood to youth : the later is
only the earlier in another form, hence the Gospel, in distinction from the "Prima lex Dei," from the "Vetus lex", the "Pristina lex", the Judaica lex, the "Lex Moysi,"
is called the New Law or Our Law , Nova Lex or Nostra Lex (Stewart Means, Saint Paul and the Ante-Nicene Church: An Unwritten Chapter of Church History, 1903
- books.google.fr). Le senatus consult du 14 juillet 1865, bien que son texte semble se prêter plus facilement à l'interprétation admise par la Cour d'Alger, n'a pas cependant tranché expressément la question, et l'arrêt du 1er juin 11869, ici recueilli, a été, à peine rendu, l'objet de critiques auxquelles, l'avocat général Robinet de Clery a cru nécessaire de répondre dans ses conclusions lors du second arrêt du 22 juin : "En depit des critiques dirigees par certains publicistes contre votre arrêt, contraire pretend-on, aux idées d'assimilation et de progrès, je persiste, a dit ce magistrat, à penser que les israélites indigènes, tant qu'ils ne sont pas naturalisés, doivent étre maintenus, même malgré eux, dans les liens de leur statut d'origine. Le sénatus-consulte de 1865 est formel : les israélites indigènes, porte-t-il, continuent à être régis par leur statut personnel. Veulent-ils obtenir les avantages que renferme notre législation ? La voie de la naturalisalion leur est ouverte. On les convie à devenir citoyens francais. Avant le sénatus-consulte, ils demandaient cette faveur par des pétitions. On a cru exaucer leurs voeux. "Comment douter, disait au Sénat l'éminent rapporteur, M. Delangle, qu'avec l'intelligence qui leur est propre, l'esprit ouvert au progrès, ils ne se hâient de se confondre avec la nation qui tient le flambeau de la civilisation et dont le premier soin a été de les affranchir du joug sous lequel ils gemissaient !" Vaine espérance. La qualité de citoyen français a été offerte et elle a été dédaignée. Les israélites algériens n'ont pas sollicité en masse, comme on le prévoyait, une naturalisation qu'on eût élé heureux de leur accorder. Pourquoi cela ... La raison véritable de cette abstention, c'est un calcul encouragé par une juprudence que je combats de toutes mes forces les obligations, et que vous avez déjà plusieurs fois condamnée. Grâce à cette jurisprudence, les israélites ont cru pouvoir se réserver le bénéfice d'une double situation. Ils ont trouvé commode, puisqu'on les y autorisait, de réclamer à leur guise, tantôt l'application de la loi française, tantôt celle de la loi mosaïque, butinant dans l'antique legislation des Hébreux et dans le Code Napoléon pour se composer, au gré de leurs caprices ou de leurs intérêts, un système hybride de statut personnel. Situation pleine de perils pour les tiers ! a dit avec raison votre arrêt du 1er juin. La doctrine que vous avez adoptée renferme, au contraire, la plus pressante des exhortations pour les israélites d'Algérie : Venez à nous, leur dites-vous, les portes vous sont au large ouvertes, vous serez les bienvenus ! mais venez à nous par la naturalisation, sans réticence, sans arrière-pensée, avec franchise et loyauté. Ne marchandez pas le titre de citoyen français qui vous est offert. Vous pourrez réclamer tous les bienfaits de notre loi, lorsque, vous soumettant à une assiinilation complète, vous en accepterez définitivement toutes les obligations". Il est bien certain que la loi mosaïque est seule applicable, en principe, aux contestations entre israelites algériens non naturalisés, lorsque
ces contestations se rapportent à l'état et à la capacité civile des parties (Journal du palais: présentant la jurisprudence de la Cour de Cassation et des cours d'appèl de Paris et ses départements, Volume 79, 1869
- books.google.fr). Le senatus consulte velléien est appelé aussi "Edit" par Claude de Ferrière en 1677 (Claude de Ferrière, La jurisprudence du Digeste, 1677
- books.google.fr). "septième jour" : sabbat En 1865, Napoléon III avait proposé à tous les «indigènes» d'Algérie, juifs et musulmans, d'accéder à la citoyenneté française, à condition qu'ils en
fassent la demande et renoncent à leur statut personnel. Le divorce en faisait partie qui n'était pas légal dans le droit français. Devant le peu de succès de
cette procédure, il fut envisagé un moment de naturaliser automatiquement tous les habitants de l'Algérie. Mais, si les juifs représentaient environ 35000 personnes,
les musulmans étaient au nombre de 3 millions ; il fut jugé que, face aux 280000 Européens d'alors, seuls les premiers étaient quantitativement «absorbables».
Cette décision, heureuse pour les juifs d'Algérie, fut considérée comme particulièrement blessante par les musulmans qui voyaient leurs compatriotes juifs accéder
à la citoyenneté française alors qu'eux-mêmes ne semblaient pas en être dignes. Le décret Crémieux (du nom de ce ministre juif du gouvernement de Défense nationale
qui promulgua ce texte en 1870) accorda en bloc «aux indigènes israélites» d'Algérie la nationalité française (Georges Morin, L'Algérie, idées reçues sur l'Algérie, 2015
- books.google.fr). Si l'on entre dans la ville de Jérusalem par la porte St. Etienne, on a la place du temple à sa gauche, et tout près de la porte, également à gauche,
le réservoir de Bethesda où Jésus guérit le paralytique, malade depuis 38 ans. On voit aussi près de là les ruines de l'église Ste Madeleine et un
celles de l'église Ste Anne. Le sultan fit présent de ces ruines à Napoléon III, et l'église a été rebâtie dès lors par la France. On arrive plus loin au prétoire de Pilate,
remplacé maintenant par une caserne turque, dont le côté sud touche à la place du temple (Illès, Courte description du relief de Jérusalem, 1878
- books.google.fr). Dans certains pamphlets, Napoléon III est présenté comme l'infidèle Antechrist qui passe alliance avec les Juifs. Il trône dans le temple rebâti ("mur") pendant
trois ans et demi de 1865 Ă 1868 (Napoleon III: contemporary pamphlets, 1844-1873
- books.google.fr,
David MacConnell Reed, Napoleon III, a subject of prophecy, 1865
- books.google.fr). Tôt dans la matinée du samedi 3 septembre 1870, sous une pluie battante, un étrange cortège traversait le champ de bataille de Sedan, où, l'avant-veille
encore, le canon avait fait rage. En tête avançait un piquet de uhlans, la lance au poing. Puis, escorté de hussards de la Mort, venait un coupé attelé
de superbes chevaux et conduit par un cocher portant, ainsi que le valet de pied assis à côté de lui, la livrée de la maison impériale, vert et or.
Ce brillant équipage précédait trois ou quatre véhicules de toutes sortes occupés par des officiers français en uniformes élégants.
Plusieurs étaient des généraux, divisionnaires ou brigadiers. Tous avaient la mine sombre et l'air abattu. Deux de leurs adversaires,
des officiers prussiens, raides et silencieux, se trouvaient parmi eux. Quelques civils étaient mêlés aux militaires. D'autres officiersfrançais,
à cheval ceux-là , marchaient derrière, tout ruisselants et courbant le dos sous la pluie. Des chevaux de main et des fourgons à bagages fermaient
le défilé. Ce cortège d'aspect bien triste était celui d'un souverain vaincu. Prisonnier de guerre des Prussiens, Napoléon III prenait le chemin de
la captivité, suivi de ses aides de camp, des membres de sa maison, d'une partie du personnel du train des écuries et du service impérial, en tout une
cinquantaine de personnes. Les deux officiers prussiens qui l'accompagnaient étaient le vieux général von Boyen, aide de camp du roi Guillaume Ier, désigné
par son souverain pour conduire l'Empereur en Allemagne, et le lieutenant prince de Lynar, de l'état-major royal (Jacques Janssens, Napoléon III sur le chemin de la captivité, Revue des Deux Mondes, 1959
- www.jstor.org). Acrostiche : DC PL DC : Décret Crémieux ; PL : plumbum. Crémieux fut initié à la franc-maçonnerie en 1818, à la loge du «Bienfait anonyme» à Nîmes, qui dépendait du Grand Orient de France.
Il est coopté en 1866 au 33e degré du Rite écossais ancien et accepté et il prend la tête du Suprême Conseil de France en 1869 comme «Souverain Grand Commandeur» (fr.wikipedia.org - Adolphe Cr%émieux). Après avoir bien établi la franc-maçonnerie dans les divers pays chrétiens, les Juifs ont obtenu dans tous les Grands-Orients leur prépondérance par l'influence et le nombre.
Le numéro de novembre 1864 du journal secret maçonnique de Leipzig dit que «le centre de ces loges juives était à Paris sous Crémieux et le Grand Rabbin. [...]
Pourquoi ne trouvons-nous aucun symbole chrétien dans le rite entier de la Maçonnerie ? Pourquoi l'équerre, le niveau et le fil à plomb ? Pourquoi la devise :
«Sagesse, Force et Beauté» au lieu de «Foi, Espérance et Charité» ? (Léon Meurin, La Franc-maçonnerie: synagogue de satan, 1893
- books.google.fr). |