Le duc d’Alençon, frère de Henri III, roi de France
Le duc d’Alençon, frère de Henri III, roi de France

 

I, 29

 

1578-1579

 

Quand le poisson terrestre & aquatique,

Par forte vague au gravier sera mis,

Sa forme estrange suave & horrifique,

Par mer aux murs bien tost les ennemis.

 

En même temps que François, duc d’Anjou, dernier fils de Catherine de Médicis et frère de Henri III, s’intéresse aux affaires des Pays-Bas pour y chercher une couronne, un mariage entre lui et la reine Elizabeth Ière d’Angleterre est négocié.

SurnommĂ© « sa grenouille Â»[1] par Elizabeth (« poisson terrestre & aquatique Â»), il lui fera une visite en 1579. Mais l’important pour lui, c’est les Pays-Bas. Il s’empare de Cambrai en 1580 et deux ans plus tard les Etats gĂ©nĂ©raux le reconnaissent comme souverain. Peu populaire, accusĂ© d’avoir commanditĂ© un attentat contre Guillaume d’Orange, il Ă©tablit en 1583 un plan de conquĂŞte des villes des Pays-Bas qui rĂ©ussit Ă  Dunkerque, Dixmude et Dendermonde mais Ă©choue Ă  Ostende, Nieuport et Bruges. Le duc d’Anjou connaĂ®t un vĂ©ritable dĂ©sastre Ă  Anvers, connu sous le nom de « Folie d’Anvers Â».

Sa santé défaillante l’oblige à quitter la partie et il meurt le 10 juin 1584 de tuberculose à Château-Thierry. Sa disparition faisait de Henri de Navarre l’héritier présomptif de la couronne de France.

 



[1] Jean HĂ©ritier, « Catherine de MĂ©dicis Â», Fayard, 1940, p. 574

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