Mort du gouverneur de Provence, Henri de ValoisLa France écartelée I, 391586De nuict dans lict le supresme estranglé Pour trop avoir subjourné, blond esleu, Par troys l’empire subrogé, exanclé A mort mettra : carte, pacquet ne leu. Le
1er juin 1586, le gouverneur de Provence, Henri de Valois, bâtard
d’Henri II, est assassiné dans une chambre d’auberge à Aix-en-Provence par un
certain Altovitis, « et une femme cause de tout ce malheur » selon
CĂ©sar de Nostredame [1]
(« blond esleu »). La
France (« empire » : tout Etat important [2]) est
épuisée (« exanclé » [3]) par
plus de 20 ans de guerre civile, revendiquée (« subrogé »,
réclamé [4]) par
les partisans d’Henri de Navarre, d’Henri de Guise, s’opposant au roi de France
Henri III (« Par troys …»). Henri
III se décidera à mettre à mort Henri de Guise en 1588. Celui-ci ne tiendra pas
compte des avertissements qu’on lui aura prodigués comme le fit Jules César en
ne lisant pas le billet qui lui annonçait son propre assassinat [5]
(« carte, pacquet ne leu », «ne leu » :
non lu). L’assassinat Vers le même temps, la cour fut troublée par la
nouvelle de la sanglante catastrophe survenue en Provence. Henri de Valois,
grand-prieur de France et comte d'AngoulĂŞme, Ă©tait gouverneur de cette province.
Ce fils naturel de Henri II et d'une dame d'honneur de Marie Stuart, était âgé
de trente-cinq ou trente-six ans; il était d'une beauté remarquable, il était
habile dans tous les exercices du corps, il aimait les lettres et les
beaux-arts; mais il n'était guère moins insensible à la voix de la conscience
et du remords qu'il ne l'avait été à l'époque fatale de la Saint-Barthélemy. Il
avait eu quelques démêlés avec Philippe Altoviti, gentilhomme florentin,
commandant de quelques galères, auquel le roi avait donné la baronnie de
Castellane, lorsque cet homme peu délicat sur l'honneur conjugal avait épousé
Renée de Châteauneuf, ancienne maîtresse de Henri III,
et dĂ©jĂ cĂ©lèbre pour avoir tuĂ© de sa main son premier mari. Alto viti Ă©crivit Ă
sa femme Ă Paris qu'AngoulĂŞme opprimait le peuple, prodiguait l'argent de
l'État à ses créatures, correspondait avec les ennemis du roi, et fomentait la
guerre civile pour avoir occasion de traiter le pays à discrétion. La
Châteauneuf montra cette lettre à Henri III, et celui-ci l'envoya au
grand-prieur, en lui recommandant d'apporter plus d'attention Ă remplir ses
devoirs. Angoulême reçut cette lettre le dimanche 1er juin, jour de la Trinité,
à Aix, où les États de Provence étaient alors assemblés. A l'instant il
s'informe du logis d'Altoviti, et apprenant que c'est Ă l'auberge de la TĂŞte-Noire,
il part, Ă peine suivi de quelques gentilshommes, monte dans sa chambre, en
enfonce la porte, et lui montrant la lettre Ă©crite par lui Ă sa femme, le
frappe en même temps de deux coups d'épée ; de leur côté, les gentilshommes
tombent sur lui par derrière. Altoviti, sans espoir de se sauver, saisit un
couteau qu'il avait dans sa poche, et le plonge dans le bas-ventre du
grand-prieur. Altoviti fut achevé par la suite du prince, et son corps fut jeté
par la fenêtre, tandis que son meurtrier, reporté à son palais, y expira le
lendemain Ă midi (2 juin) (Jean
Charles Léonard Sismonde de Simondi, Histoire des Français, Volumes 21-22,
Numéros 1774-1789, 1838 - books.google.fr). La baronnie avait été donnée à Renée de Châteauneuf,
et le titre passa à son mari (François
Ambroise Thomas Roux-Alpheran, Les rues d'Aix: ou, Recherches historiques sur
l'ancienne capitale de la Provence, Tome 1, 1846 - books.google.fr). Blondeur Le duc
d'AngoulĂŞme Ă©tait fils naturel du roi Henri II et d'une belle et noble
Ecossaise de la maison de Leviston, fille d'honneur de Marie Stuart. Il avait
de sa mère les yeux bleus et souriants, le teint rose, les cheveux d'un blond
pâle, les
mains fines et blanches. Ces caractères d'une beauté féminine tempéraient
admirablement la majesté un peu rude des traits que lui avait transmis le roi son
père. Mais c'est surtout au moral qu'il ressemblait à Henri II. Il aimait le
luxe et la magnificence. Par la richesse habituelle de son costume, par
l'exquise distinction de ses manières, on le reconnaissait aisément au milieu
de tous les gentilshommes de sa cour. Il excellait dans les exercices du corps.
Il préférait la chasse et passait des journées entières à courir les bois ;
ses chevaux, ses chiens, ses faucons, ses Ă©quipages Ă©taient si justement
renommés qu'un souverain même ne devait pas songer à l'éclipser. Mais il avait
aussi, et à un haut degré, le goût des choses de l'intelligence; il se piquait
de cultiver avec un égal succès la poésie, la peinture, la musique; il
cherchait Ă ne s'entourer que d'hommes remarquables, si bien que toute sa
maison estoit une continuelle et universelle Académie, ne voulant avoir
personne qui ne sceut faire quelque chose en degré de perfection (Ludovic
Legré, La Ligue en Provence, 1867 - books.google.fr). Renée de Rieux, connue à la cour de Henri III sous
le nom de la belle Châteauneuf, étoit de l'ancienne maison de Rieux, en
Bretagne, où elle avoit de grands établissements dès l'an 1064. On trouve dès
cette Ă©poque un Alain de Rieux qui accompagna Alain II, duc de Bretagne, Ă la
prise du château de Cambout. La branche de Châteauneuf issue de Jean, sire de
Rieux, maréchal de Bretagne, et d'Isabeau de Brosse, se continua dans Guy de
Rieux, seigneur de Châteauneuf, frère de René, tige des marquis de Sourdeac et
de Renée de Rieux, dont nous parlons. Guy, Renée et mademoiselle de Châteauneuf
étoient enfants de Jean de Rieux et de Béatrix de Jonchères, dame de la
Perrière en Anjou, et veuve de Jean de Montecler. Le mariage de sa mère étant
fixé par Anselme à l'an 1548, et Renée n'étant peut-être pas l'aînée de ses
frères, on ne sauroit donner à sa naissance une date fort antérieure à l'année
1550. Elle fut élevée fille d'honneur de Catherine de Médicis. Cette princesse
avoit rassemblé à sa cour, la plus brillante dont on ait jamais parlé, tout ce
que la haute noblesse avoit de plus belles personnes. Elle ne recevoit au rang
de ses filles d'honneur que des demoiselles âgées de quatorze ans. Ainsi
mademoiselle de Châteauneuf commença à briller sous le règne de Charles IX.
Henri III, qui n'Ă©toit encore que duc d'Anjou, distingua ses charmes, et ne fut
pas long-temps sans leur rendre hommage. Il Ă©toit lui-mĂŞme le prince le plus
aimable, le mieux fait, et le plus beau de son temps. Leur âge étoit à peu près
le même; ainsi, on pouvoit les regarder comme le plus beau couple de la cour. Châteauneuf
Ă©toit parfaitement bien faite ; elle avoit les cheveux du plus beau blond du
monde ; la pureté et la vivacité de son teint en recevoient un nouvel éclat; la
douceur de ses regards n’ôtoit point à ses yeux cet air spirituel et fin qui
anime la tendresse, et l'inspire aux plus indifférents. [...] veuve d'Altoviti
en 1586, elle échappe à l'histoire depuis cet évènement, et j'ignore la date et
le lieu de sa mort. [...] C'est ainsi que Desportes en fait le portrait dans
sa Diane, liv. 2, fol. 66 verso, Ă©dit, de 1600. Il
fait parler le duc d'Anjou. SONNET. Beaux noeuds crespés et blonds, nonchalamment épars, Dont le vainqueur
des Dieux s'emprisonne et se lie : Front de
marbre vivant, table claire et polie, OĂą les petis
Amours vont éguiser leurs dards. Épais monceau
de peige, aveuglant les regards, Pour qui, de
tout objet, mon oeil se désalie : Et toi,
guerrière main, de ma prise embellie, Qui peut nue,
acquérir la victoire de Mars.  Yeux, pleurant
Ă la fois tant d'aise et de martyre, Souris, par
qui l'amour entretient son empire, & Vois, dont le
son demeure au cœur si longuement; Esprit, par
qui le fer de notre âge se dore, Beautés,
graces, discours, qui m'allez transformant, Las ! connoissez-vous point comme je vous adore ? On dit que Henri III ne se lassoit point de lire ce
sonnet. Il est un de ceux qui contribuèrent aux trente mille livres de rente de
Desportes (Jean
François Dreux du Radier, Memoires historiques, critiques, et anecdotes des
reines et regentes de France. Reimprime, Tome 5, 1808 - books.google.fr). Elle Ă©pousa successivement deux Italiens, Antonitti
et Altoviti, et, ayant surpris le premier en flagrante infidélité, elle le tua
virilement de sa propre main (Charles
Caboche, Mémoires de Marguerite de Valois, première femme de Henri IV, 1860 -
books.google.fr). "estrangle" Le comte de
Tonnerre avoit fait peindre la belle Châteauneuf sur un trône, et lui humilié
devant elle qui lui mettoit le pied sur la gorge. [...] Quand M. de Guise, fils du Balafré, eut le
gouvernement de Provence, après la mort du Grand-Prieur, le bâtard de Henri II, il trouva à Marseille une petite fille dont il
devint amoureux. C'étoit la fille de cette belle Châteauneuf de Rieux, qui
avoit été aimée par Charles IX, qu'Henri III avoit eu quelque envie d'épouser,
et qui, après n'avoir pas voulu épouser le prince de Transylvanie (car il avoit
envoyé demander une fille de la cour de France), épousa Altoviti-Castellane,
capitaine de galères. Les Altoviti sont une famille de Florence, dont une
branche a été transplantée dans le comtat d'Avignon. Or, cette madame. de Castellane étant accouchée à Marseille, elle fit tenir sa
fille sur les fonts par la ville de Marseille mĂŞme. On lui donna le nom de Marcelle,
une de leurs saintes, et aussi peut-ĂŞtre parce que ce nom approchoit de celui
de la ville. Insensiblement, quand cette fille, n'ayant plus ni père ni mère,
vint demeurer Ă Marseille avec une de ses tantes, le peuple l'appela
mademoiselle de Marseille, au lieu de mademoiselle Marcelle. C'Ă©toit une
personne de la meilleure grâce du monde, de belle taille, blanche, les cheveux
châtains, qui dansoit bien, qui chantoit, qui savoit la musique jusqu'Ă
composer, qui faisoit des vers, et dont l'esprit Ă©toit extrĂŞmement adroit;
fière, mais civile; c'étoit l'amour de tout le pays. Le Grand-Prieur en avoit
été épris ; plusieurs personnes de qualité l'eussent épousée; elle quitta
tout cela pour M. de Guise (Tallemant
Des Réaux, Louis Jean Nicolas Monmerqué, Les historiettes de Tallemant des
RĂ©aux, 1861 - books.google.fr). Le comte de Tonnerre (s'il s'agit de celui de
l'Yonne) après 1553 est Antoine de Crussol : Antoine de Crussol, l'aîné de la famille, fut
chevalier d'honneur de Catherine de Médicis et, comme son père, gouverneur du
Languedoc puis de Provence et du Dauphiné et sénéchal de Quercy. Le 10 avril
1556, il Ă©pousa une femme d'une rare distinction, Louise de Clermont-Tallard,
comtesse de Tonnerre et veuve de François de Bellay, prince d'Yvetot. Louise de
Clermont jouissait d'une haute considération à la cour de France, où elle
devint favorite de Catherine de Médicis, et était particulièrement liée avec Elisabeth
d'Angleterre. Le mariage fut célébré au château d'Amboise, en présence de toute
la cour. C'est à celte occasion que la baronnie de Crussol fut érigée en comté.
Louise de Clermont parvint par son crédit à faire obtenir pour son mari, qui
n'Ă©tait, du reste, pas sans valeur, un emploi et des commandements qui lui
firent jouer un grand rôle dans les évènements de son temps, notamment dans le
Midi. Elle avait été gouvernante du jeune roi Charles IX. [...] C'est à cause
de son ancienne gouvernante que Charles IX érigea, en mai 1563, la vicomté
d'Uzès en duché, et, en février 1572, le duché simple en duché-pairie. Il avait
plus fait, ou plutĂ´t on avait plus fait en son nom, puisque la comtesse de
Crussol fut, en 1561, quelques mois après le sacre du roi, pourvue d'un évêché.
Louise de Clermont était très gaie et ne reculait pas devant le calembour.
Ainsi, Ă propos de la promotion de dix-huit chevaliers de l'ordre de St-Michel,
faite en 1560, par Charles IX, qui fut fort critiquée à cette époque, Mme de
Crussol dit au roi "qu'il avait fort bien advisé de n'en faire que
dix-huit et non pas vingt, car on les eût appelés les vins nouveaux, par
allusion aux vins 'nouveaux de celle année qui étaient tous guinguets et ne
valaient rien." [...] Antoine de Crussol joua, au début des troubles
religieux du Midi, un rĂ´le dont il faut chercher l'explication, d'abord dans
son propre caractère, qui semble avoir été essentiellement modéré, pratique et
conciliant, comme il convenait, d'ailleurs, Ă un si puissant personnage, et de
l'autre, dans la politique de la Reine régente, la fameuse Catherine de
MĂ©dicis, qui avait en lui toute confiance (Albin
Mazon, Voyage autour de Crussol, 1888 - books.google.fr, fr.wikipedia.org -
Antoine de Crussol). Il s'agit plutôt de Henri de Clermont-Tonnerre (1540-1573) qui portra le titre de duc de Tonnerre (création en 1571 et 1572). Il était le fils d'Antoine III de Clermont (fils de Bernardin de Clermont et d'Anne de Husson) et de Françoise de Poitiers-St-Vallier (sœur de Diane de Poitiers). Antoine était le frère de Louise de Clermont qui avait hérité de Tonnerre, qui se remariera avec Crussol, et qui n'aura pas de descendance après elle. A quinze ans, elle déclenche la passion d’Henri de Clermont Tonnerre,
comte de Tonnerre : il est célibataire, est âgé de vingt cinq ans, et commence à se
distinguer par son courage et son esprit. Il sera nommé plus tard gouverneur du Bourbonnais et de l’Auvergne. En attendant, il fait partie de l’entourage du Louvre, et se
déclare l’amoureux de Renée. Malheureusement, celle-ci l’éconduit. Il finira par se consoler en épousant cinq ans plus tard la petite fille de Diane de Poitiers,
Diane de la Mark (www.logpateth.fr, fr.wikipedia.org - Henri Antoine de Clermont). La guerre des
trois Henri Le soin d'élever un château sur le bord de la mer ne
pouvait occuper longtemps une âme inquiète, avide d'émotions, et ambitieuse
d'une couronne. Le duc de Guise, dans ses loisirs, a tout observé; il sait que
Catherine, naguère si fière de la Saint-Barthélemy, la désavouée dans un traité
passé avec le duc d'Alençon, frère de Henri III, et que les catholiques se
plaignent hautement d'être trahis, abandonnés par la cour; il sait que les
principaux d'entre eux ont formé une sainte ligue aux applaudissements de la
cour de Rome et de Philippe II, et qu'ils n'attendent plus qu'un chef. Il retourne
à Paris : brave, magnifique, charmant, audacieux, il réunit tous les
suffrages, et ce choix fait pâlir Henri III sur son trône; dans sa terreur il
veut lui disputer ce titre; il se déclare lui-même chef de la Ligue !....
L'insensé n'a point prévu que c'était se mettre dans
la dépendance d'un parti, tandis qu'en sa qualité de monarque il devait les
dominer tous ! Il s'en forme trois dans le royaume : les politiques ou les
royalistes, sous les ordres du roi de France, Henri III ; les huguenots, sous
les ordres de Henri, roi de Navarre; les ligueurs sous les ordres de Henri, duc
de Guise. La guerre qu'ils se
déclarèrent fut appelée la guerre des trois Henri. «J'ai dégainé l'épée
contre mon maître, dit le duc de Guise, je n'ai plus qu'à en jeter le fourreau
dans la rivière.» Il quitta la cour en 1585, s’écriant dans le Louvre même,
qu'il n'y rentrerait qu'en barbe grise, et se rendit Ă Nancy, oĂą les principaux
ligueurs se réunirent pour conspirer la chute de Henri
III. Le duc d'Alençon, frère de ce monarque, était mort empoisonné, dit-on, par
son valet de chambre. AussitĂ´t le roi d'Espagne envoie au duc de Guise deux de
ses agents secrets, pour le presser de s'emparer de la couronne; mais le prince
leur fait cette réponse remarquable : «Ni la gloire de mon nom, ni celle
de mon père, ni mes services ne m'ont encore naturalisé en France, qu'auprès du
peuple et du clergé. Les nobles ne sont point animés du même zèle, et vous ne
savez pas combien les parlements sont opiniâtres dans leur zèle pour les
vieilles lois de la monarchie. J'opposerai Ă Henri de Bourbon un prince de son
sang. Ce prince est le vieux cardinal de Bourbon; ni l'Espagne, ni moi, nous
n'en avons rien à craindre. Le chef-d’œuvre de ma politique est d'avoir inspiré
quelque ambition à une âme si paresseuse, et à un esprit si borné.» Tel fut, en effet, le fantôme de roi que Guise avait
choisi pour l'opposer à celui qui a été notre Henri IV. L'Espagne, contrainte
de s'en contenter, signa avec Guise un traité qui appelait le cardinal de
Bourbon Ă la succession de Henri III, et imposait Ă la
France d'humiliantes conditions. Le vieux cardinal prit son rôle au sérieux, il
publia un manifeste pour appeler les vrais fidèles aux urnes, afin que la
sainte Église soit rétablie dans son ancien lustre. Henri III tremble, Guise
lui dicte la paix de Nemours. Henri de
Navarre ne peut contenir son indignation; il envoie un cartel au duc de Guise :
«Ambitieux étranger, lui écrit-il, épargnez des maux à ma patrie. Je dépose la
supériorité de mon rang, pour vous provoquer en champ clos. M. le prince de Condé
me servira de second contre le duc de Mayenne votre frère; car mon cousin et
moi nous achèterions de notre sang le bonheur d'épargner au roi les peines que
votre rébellion lui cause. Le ciel m'est témoin qu'en cela, mon unique désir
est de voir Dieu servi et honoré, mon roi mieux obéi, et le pauvre peuple en
paix.» Sûr de sa renommée, et fidèle au projet d'une lente usurpation, le duc de Guise osa laisser ce cartel sans
réponse. Henri III reconnut mal ce dévouement chevaleresque;
il s'unit au prince qui l'avait insulté, pour combattre le prince qui voulait
le venger. Cependant il ne lui donna pas le commandement de l'armée royale; il
investit de cet honneur Anne de Joyeuse, un de ces jeunes seigneurs que
l'histoire a flétris du nom de mignons. Le roi n'était pas fâché d'humilier le
duc de Guise et de donner cette misérable satisfaction à la mémoire de
Saint-MĂ©grin, l'un de ses favoris, dont on attribuait la mort Ă la maison de
Lorraine (Jean
Vatout, Souvenirs historiques des résidences royales de France, 1839 -
books.google.fr). Acrostiche :
DPPA, doppia (italien) Le poète
Ausone qualifiait la ville d'Arles de "duplex", comme elle s'Ă©tendait de
chaque côté du Rhône (Charles-Athanase
Walckenaer, Géographie ancienne historique et comparée des Gaules cisalpine et
transalpine, Volume 1, 1839 - books.google.fr). La beauté de Renée
de Rieux fut célébrée par bien des poètes, dont Ronsard, J.A. De Baïf qui lui
dédia "l'Hymne de Vénus" et Desportes (Madeleine
Lazard, Gilbert Schrenck, Registre-journal du règne de Henri
III, Tome 1 : 1574-1575, 1992 - books.google.fr). La VĂ©nus
d'Arles (du nom du lieu de sa découverte) est une statue en marbre dégagée en
1651, lors
de la fouille des vestiges romains proches du théâtre antique d'Arles. Elle
représente probablement la déesse Vénus (mythologie) (fr.wikipedia.org -
VĂ©nus d'Arles). De 1360 Ă 1410-1420, les Italiens sont nombreux et
d'origines diverses (Siennois, Florentins, Lucquois, GĂ©nois, habitants de
Prato, Piémontais). Les Génois repartent, une fois leur cargaison chargée. Les
Piémontais, les Lucquois s'en vont une fois leurs affaires faites. Une partie
des Florentins font de mĂŞme, d'autres restent Quelques-uns rĂ©sident tantĂ´t Ă
Avignon tantĂ´t Ă Arles. Durant ces
années-là , on est le nombre de Florentins présents à Arles ou en relation
d'affaires avec elle : Altoviti, Gherardini, Sodarini, Scali, Ricci,
Filicaia, Bonciani, Tornabuoni. Ils savent tirer parti des possibilités
offertes par le port maritime et fluvial et par les productions du territoire
arlésien. Ils sont aussi attirés par les
revenus de la fiscalité : prise à ferme des gabelles, du péage, des
revenus de la Rivière du Rhône. Les Altoviti et les Gherardini sont particulièrement
actifs dans ce domaine (Louis
Stouff, Arles au moyen-age, 2000 - www.google.fr, CĂ©sar
de Nostredame, L'Histoire et chronique de Provence, 1614 -
www.google.fr/books/edition). |