Pacification religieuse de la France par RichelieuI, 961628Celui qu’aura en charge de destruire Temples & sectes, changés par fantasie, Plus aux rochiers qu’aux vivants viendra nuire : Par longue ornée d’oreilles ressasie. I, 971628-1629Ce que fer, flamme, n’a sceu parachever, La doulce langue au conseil viendra faire : Par repos songe le roy fera resver : Plus l’ennemi en feu sang militaire. La
guerre contre les huguenots (« Temples & sectes ») entamée
par Richelieu en 1627 a pour but d’abaisser le parti protestant qui possède des
places de sûreté accordée par l’Edit de Nantes en 1598 et qui s’en sert pour
mener des tentatives sécessionnistes révélées par l’alliance du maire de la
Rochelle, Guiton, avec l’Angleterre. La capitulation de la Rochelle, puis la
campagne contre le duc de Rohan en Languedoc marque la victoire du parti royal
qui n’est pas celle du parti ultramontain. Richelieu, chef du conseil, impose
une politique modérée, accordant la liberté de culte (« Plus aux
rochiers qu’aux vivants viendra nuire » et « La doulce langue…» -
jeu de mot « rochiers »/Rochelle) par la paix d’Alais de 1629.
« Les mesures étatiques prises contre les protestants entre 1630 et 1656,
pour sévères qu’elles soient, visent plus à contenir la communauté qu’à la
marginaliser ou à l’exclure. [1] » Le
règlement de la question protestante permettra de songer à d’autres combat et
d’engager les forces de la France dans la guerre de Trente ans afin d’abaisser
la Maison de Habsbourg. |