Tribulations I, 67 1606-1607 La grand famine que je sens approcher, Souvent tourner, puis estre universele, Si grande & longue qu'on viendra
arracher Du bois racine & l'enfant de mammelle. Tribulations L'enfant arraché à la mamelle est associé par saint
Jérôme (Commentaire sur Isaïe : « tribulatio super tribulationem »)
aux tribulations (Is. XXVIII,9ss, au sujet des mauvais prophètes) (Oeuvres
complètes de S. Jérôme, Partie 251, Volume 5, 1878 - books.google.fr). La transformation dans la manière de décrire les disettes
peut être observée notamment à travers l’emploi du mot tribulationes. Dans les
textes des VIe-VIIe siècles, ce mot est utilisé pour désigner les épreuves
personnelles traversées par des évêques ou des personnages disposant de la
protection ou de la bienveillance divine. [...] C’est dans un sermon de saint Éloi, édité sous le titre
de Predicatio Eligii de supremo iudicio, qu’on voit pour la première fois pour
le haut Moyen Âge une association entre tribulationes et famines – au moyen
d’une association indirecte, qui se contente par ailleurs de reprendre le texte
de Matthieu (24 :7-9). En parlant de
l’avènement de l’Antichrist, Éloi affirme qu’on doit s’attendre à voir surgir
guerre sur guerre, tribulation sur tribulation, famine sur famine, peste sur
peste. [...] L’association
explicite entre famine et tribulationes est en réalité une création de la
période carolingienne, et on l’observe pour la première fois dans une lettre
écrite en 765 par Pépin le Bref à l’évêque Lull de Mayence (c’est également
le premier texte carolingien à parler des pauperes). [...] La nouveauté de
cette association entre tribulationes et famine est d’abord le résultat de
l’avènement d’une nouvelle royauté qui établit peu à peu une conception élargie
des devoirs des princes envers les pauperes mais elle est aussi due au fait que
l’hiver 763-764 a constitué l’un des plus rigoureux de toute la période
carolingienne. Pas moins de dix-neuf textes le mentionnent, mais il s’agit
pour la plupart de descriptions très sommaires qui disent toutes à peu près la
même chose (que l’hiver a été très dur) et beaucoup d’entre elles ont source
commune. L’exception étant les Annales de Xanten, qui parlent d’un gel continu
de décembre 763 à février 764 et des chutes d’étoiles qui auraient fait penser
que la fin du monde était imminente. [...] La politique annonaire des Carolingiens qu’on retrouve
dans quelques capitulaires constitue au départ une réponse à des situations
perçues comme étant de «crise». L’aspect le plus important de cette politique,
du moins sous le règne de Charlemagne, a été le contrôle des prix du pain et
des céréales (Marcelo
Cândido da Silva, Les disettes et les prix des denrées alimentaires à l’époque
carolingienne, Mélanges de l’École française de Rome - Moyen Âge, 131-1, 2019 -
journals.openedition.org). "racine" L'Histoire du nouueau monde dit, que les autres Indiens
font le leur qu'ils nomment en leur langue Cazabby, d'vne racine venimeuse dite
facca & par les Bresiliens Maniot. Ils arrachent quelque peu de ses
racines, & les ayants rapees les taillent auec cousteaux de pierre, puis
mettent toutes ces roĂĽelles en vn sachet, & tant les pressent qu'ils en
font sortir le ius. Cela fait ils estendent ces racines pressurees dessus vne
grande paille de terre toute platte, & les laissent sur le feu iusques Ă ce
que tout cela soit prins & lié comme vne tartre, puis on les expose au
soleil pour les secher ; dont on fait des pains de deux sortes les vns espois
& les autres defliez, Herodote au liu. 2. recite que quelques Egyptiens
mangeoyent aussi du pain de racine de lis aquatique, appellé Late, fort commun
après le decroist du Nil. Ils faisoyent aussi bouillir la graine comme celle de
Pauot & en formoyent des pains cuits soubs la braise, & adiouste que
par les campagnes de Babylonne il croissoit des Palmiers, du bout desquelz on
faisoit du pain, du vin, du miel. Il y a des pays riere le Caton de Berne oĂą on
mange communement pain de chastaignes. En
temps de famine, on en mange de gland, ou de racines de feugere, voire de
briques, ou d'ardoise puluerisee qui ne se peuuent digerer. Pompee
s'apperçeut au siege de Dyrrachium, du pain d'herbe qu'on y mangeoit (Le
Thresor de Santé, ou Mesnage de la vie humaine, 1607 - books.google.fr). Typologie Le report de 1607 sur la date pivot 764 donne -79. Caius Marcius Coriolanus soit Coriolan est une figure de la République romaine archaïque. Il appartient à la gens romaine patricienne des Marcii, descendants d'Ancus Marcius, quatrième roi de Rome. Il reçoit le surnom de Coriolanus pour avoir pris la cité volsque de Corioles en 493 av. J.-C. (fr.wikipedia.org - Coriolan). Quand Sylla marcha sur Rome, aucun romain, depuis Coriolan, ne l'avait osé (Augustin François Creuzé de Lesser, De la liberté, ou, Résumé de l'histoire des républiques, 1832 - www.google.fr/books/edition). Quintus Claudius Quadrigarius est un historien romain du
début du Ier siècle av. J.-C., auteur d'une histoire romaine en 23 livres au
moins, dont le récit commençait à la prise de Rome par les Gaulois (390 av.
J.-C.) et allait jusqu'Ă l'Ă©poque de Sylla (au moins jusqu'en 82 av. J.-C.) (fr.wikipedia.org
- Quintus Claudius Quadrigarius). La plus ancienne mention un peu vague que nous ayons de
la victoire de Marcus Furius Camillus sur les Gaulois remonte Ă Quintus Claudius Quadrigarius qui Ă©crivait
aux environs de l’an 80 avant notre ère (Hubert d'Arbois de
Jubainville, Les Celtes, 1900 - www.arbredor.com). Timagène était originaire d’Alexandrie, où il naquit probablement entre les années 80 et 75 avant J.-C. ; il y fut fait prisonnier quand les Romains, commandés par Aulus Gabinius, s’emparèrent de cette ville, en l’an 55 avant J.-C., l’année où Jules César fit pour la première fois une expédition, en Grande-Bretagne et, pour la première fois aussi, passa le Rhin. Gabinius, qui avait Timagène dans sa part de butin, le vendit à L. Cornelius Sulla Faustus, fils du dictateur. Affranchi probablement par Faustus, Timagène fonda à Rome une école, écrivit des livres, fut admis dans l’intimité d’Auguste et d’Asinius Pollion. Mais la franchise brutale de son langage mécontenta Auguste, qui lui interdit l’entrée de son palais. Cette trop hardie sincérité de Timagène fit fermer son école ; il vieillit à Tusculum chez Asinius Pollion et, probablement quelques années avant notre ère, mourut près d’Albe, dans le Latium, d’un excès de table, en faisant pour vomir d’inutiles efforts. Ses écrits sont perdus, on n’en connaît que des citations. La plus longue a été donnée sous forme de traduction latine par Ammien Marcellin au quinzième de ses Rerum gestarurn libri ; écrits vers l’année 390 de notre ère. Timagène paraît avoir connu la littérature mythologique des Gaulois, et aussi leur littérature épique. Suivant lui, les Celtes, c’est-à -dire les habitants de la Gaule, sont pour partie indigènes, les autres viennent 1° des îles les plus éloignées, 2° des régions situées au delà du Rhin. Tel est, d’après lui, l’enseignement des drasidae, lisez druidae. Les indigènes dont parle Timagène, c’est la population qui a précédé les Celtes. Les îles les plus éloignées, insulae extimae, d’où serait venue une portion plus récente de la population, c’est-à -dire d’où serait arrivé le premier ban du groupe celtique, c’est une région située au delà de l’Océan et où, suivant la légende irlandaise, règne Tethra, le roi des morts 399 ; en effet les Gaulois, suivant Jules César, l. VI, ch. 18, § 1, prétendent descendre de dispater, c’est-à -dire du dieu des morts, et d’après Jules César, c’est, disent les Gaulois, l’enseignement des Druides (Hubert d'Arbois de Jubainville, Les Celtes, 1900 - www.arbredor.com, fr.wikipedia.org - Histoire de l'Irlande primitive). Lourdes pour le Trésor étaient les distributions
annonaires. Depuis que Cayus Gracchus eut provoqué la première lex frumentariu
(a. 631 o. c. = 123 av. J.-C.), ces
largesses à la plèbe ne furent guère suspendues que sous la dictature de Sylla.
Jules CĂ©sar retrancha, il est vrai, 170,000 inscrits sur 320,000; mais leur
nombre ne tarda guère à remonter à 200,000 en moyenne (Bibliographie
: Manuel des Antiquités romaines de Theodore Mommsen et Joachim Marquardt, Revue
gĂ©nĂ©rale du droit, de la lĂ©gislation et de la jurisprudence en France et Ă
l'Ă©tranger, Volume 12, 1888 - books.google.fr). Sylla ou
Sulla, en latin Lucius Cornelius Sulla (Felix à la fin de sa vie), né en 138
av. J.-C. et mort en 78 av. J.-C.,
est un célèbre général et homme politique romain de la fin du IIe et du début
du Ier siècle av. J.-C.. Comme les consuls en charge qui sont proscrits sont
morts, Sylla se fait nommer dictateur pour combler la vacance du pouvoir. La lex Valeria de décembre 82 marque le
début de la dictature de Sylla. Ressuscitant une magistrature abandonnée
depuis plus de cent ans, elle le nomme dictateur à vie (fr.wikipedia.org - Sylla). Famine au début du XVIIe siècle Le temps des troubles, en Russie, qui commence par
l'affreuse famine de 1601, pire que les disettes d'Occident Ă la mĂŞme Ă©poque (XVIIe
siècle, Volume 7, 1955 - www.google.fr/books/edition). As in
the English famine in 1607 and 1608, disastrous weather is to blame, along with
hoarding of produce by some institutions and individuals (Honan, 1998, p. 241).
[...] REYNOLDS (2000, pp. 107-32): In 1607-08, the high price of corn and
famine were serious, resulting in disturbances that were quelled by military
forces and punished by executions. The insurrections were caused by a demand
for economic redress only. Shakespeare altered Plutarch to concentrate the
plebeians' unrest on one point, scarcity of com, and this made the audience
ready for "a relevant political statement on the Midlands crisis." Coriolan is comparable with Elizabeth I,
Raleigh, and especially James I in his monarchism. See also GEORGE (2000:
60-72) for the grain-price tables of Rogers and Lloyd (David
George, A New Variorium Edition of Shakespeare Coriolanus, Volume II, 2019 -
www.google.fr/books/edition). La pièce Coriolan (1609) de Shakespeare s'ouvre sur les
revendications des citoyens qui ont faim, Ă qui Menenius offre la parabole du
ventre en réponse. La famine est lisible sur leur corps à travers leur
maigreur. Pour eux, mieux vaut périr que d'endurer les affres de la faim
(1.1.45). Cette insistance sur la faim constitue l'un des changements majeurs
de Shakespeare par rapport Ă ses sources. Chez Plutarque, c'est l'usure qui se place
au premier plan des revendications du peuple. Cette modification permet de
mettre en avant dès le début un réseau d'images essentiel à la pièce, celui de
la nourriture. Nombre de critiques ont
en outre remarqué que ce changement permettait de mettre en relief le contexte
contemporain, puisque d'importantes émeutes paysannes se sont déroulées en
Angleterre en 1607-1608. D'abord en réaction au mouvement de la clôture des
terres, ces troubles eurent aussi de plus en plus pour cause la pénurie de blé
et l'inflation qui en découlait. D'emblée, à travers ces images, Coriolan
se révèle comme au plus près des réalités les plus brutes de l'existence. Point
d'envolées lyriques ampoulées : c'est de survie qu'il s'agit ici (Frédérique
Fouassier, La violence du corps dans Coriolan, Coriolan de William Shakespeare,
Langages, interprétations, politique(s), 2013 - www.google.com/books/edition). L'histoire nous
apprend Ă©galement qu'en l'an 1608 il y eut, en Angleterre, une famine si grande
qu'on en vint Ă manger de la chair humaine (Du Tillet, Recueil des roys de
France, III, p. 63) (Louis-Mathurin
Moreau-Christophe, Du probléme de la Misére et de sa solution chez les peuples
Anciens et Modernes, 1851 - www.google.fr/books/edition). Fez connut encore
la famine en 1607-1608, nous le savons par une anecdote rapportée par Qadiri.
Abdallah Sayidi Muhammad al Andalusi avait un don de divination : «il vint
à passer un jour à Fez auprès d'un four. Ferme ton four, dit-il au boulanger,
car le temps est proche où le blé sera cher. Il s'agissait de la famine de 1016
(1607-1608). «Le peuple va manger les enfants», disait-il encore en passant
dans les rues. On ne sait si véritablement, comme en 1662, des cas de
cannibalisme se produisirent. A travers les lettres envoyées régulièrement aux
Etats Généraux des Provinces Unies par leur représentant P.M. Coy à Marrakech,
nous voyons les épreuves endurées par la population. «La peste et la disette
sévissent si terriblement que dans la ville (Marrakech) il meurt chaque jour
900 à 1.000 personnes» (mai 1606) (B.
Rosenberger, H. Triki, Famines et épidémies au Maroc aux XVIe et XVIIe siècles,
Famines et épidémies au Maroc, Hesperis-Tamuda, 1973 -
www.google.fr/books/edition). En 1606, il y eut
une famine si affreuse, à Van et à Erzronm, que le père mangeait son fils et le
fils son père; il ne resta ni chien ni chat: tout était dévoré. La famine
fit tant de victimes qu'on n'en tenait pas compte par tĂŞte: on faisait de
grandes fosses, que l'on remplissait. Arak. chap. VII. (Collection
d'historiens arméniens, 1874 - books.google.fr). On raporte qu'en l'année 1608. le froid fut si grand en
France, en Allemagne & dans les pays Septentrionaux, que les plus grandes
Riviéres furent entiérement glacées ; que les Carosses & les Charettes
passoient dessus (Jean
Martin de La Colonie, Mémoires, contenant les évènemens de la guerre dep. 1e
siège de Namur 1692 jusqu'à la bataille de Bellegarde, 1717, Tome 2, 1737 -
www.google.fr/books/edition). Cf. quatrain X, 66 - Pocahontas - 2225-2226. En 1607, John Smith fonde Jamestown, appelée ainsi en
l'honneur du roi Jacques Ier, en Virginie, appelée ainsi en l'honneur de la
reine Eisabeth. Tour à tour pirate en Méditerranée, soldat dans l'armée hongroise,
prisonnier des Turcs, cet aventurier de vingt-sept ans a mis toute son Ă©nergie
au service de la Compagnie de Londres En 1609, blessé par l'explosion d'un
baril de poudre, il doit regagner l'Angleterre. Un an plus tard, la Virginie ne compte plus qu'une soixantaine de
colons affamés (Histoire
universelle: Les temps modernes, par L. Mazoyer et F. Souchal: Le XVIIe siècle,
1960 - www.google.fr/books/edition). "souvent tourner" "Moulin de Famine" se trouve Ă Saint Julien du
Sault dans l'Yonne. "Moulin Famine" se trouve à Charzais près de
Fontenay-le-Comte (en Vendée) où fut imprimé un ouvrage du Jésuite Baile. L'ouvrage de Thomson fait partie des réponses faite au Catechisme des controverses du jésuite
Guillaume Baile. Ce Catechisme connaît des impressions à Paris, mais aussi en
Poitou (Poitiers et Fontenay-le-Comte) (George
Thomson, La chasse de la beste romaine, ou est refute 23. chap. du Catechisme
& abregé des Controuerses de nostre temps touchant la religion catholique,
imprimé a Fontenay le Comte en l'an 1607, 1612 - www.google.fr/books/edition). En 1609, André Rivet, originaire de Saint-Maixent et
pasteur à la maison des Trémoïlle à Thouars, fait paraître une réponse à un
ouvrage du jésuite Guillaume Baile. Une première
Ă©dition du Catechisme Ă©tait parue en
1607, auquel Rivet répondait en 1608. Baile ayant depuis ajouté des
questions à ce catéchisme, Rivet a voulu les prendre en compte dans une seconde
édition de sa réponse, qui date de 1609 ; elle compte près de 900 pages (Margaretha (Margreet) Dieleman,
Le baptême dans les Eglises réformées de France (vers 1555-1685) : un enjeu
confessionnel, 2018 - www.theses.fr). Thomson assure que le pape est l'Antéchrist, qui est lié
aux fléaux des cavaliers de l'Apocalypse, dont la famine. L'Antéchrist est attendu, un grand tableau de l'église
Saint-Romain à Rouen évoque sa venue dans un ciel de météores et de comètes (Jean-Marie
Homet, Le retour de la comète, 1985 - www.google.fr/books/edition). En France Les prix furent moins élevés sous le règne d'Henri IV que
sous la Ligue ; ce fut une période de déflation et de baisse limitée des prix,
ce qui explique à la fois l'espèce de soulagement de la population et la
popularité du roi, tandis qu'au contraire le commerce et les fabrications,
n'étant plus stimulés par la montée des prix, déclinaient (Hubert
Louis Richardot, Histoire des faits économiques jusqu'à la fin du XVIIIe siècle,
1965 - books.google.fr). C’est dans le domaine de l’agriculture que l'impulsion du principal ministre d'Henri IV, Sully, va se montrer la plus forte : proclamation de la liberté de commerce des grains, abolition de péages entre les provinces, incitation à une plus forte production, afin de vendre hors des frontières. Les surfaces cultivables sont insuffisantes ? Que l’on assèche les marais ! Pour protéger les paysans, il interdit la saisie de leurs instruments de labour et leur accorde une remise sur les arriérés de la taille (Avec Sully, labourage, pâturage et vif essor de l’agriculture ! - agriculture.gouv.fr). Tribulations littéraires Giacomo Affinati d'Acuto est un dominicain romain du
début du XVIIe siècle, auteur de trois notables ouvrages de spiritualité. Son
second ouvrage : Il monte santo della Tribulazione fut traduit en français par
le prosateur dominicain réputé Nicolas Coeffeteau, alors prieur du couvent
parisien de Saint-Jacques. Le titre français portait : La montagne sainte de la
tribulation : qui est un traité des afflictions et de leurs remèdes composé
premièrement en latin… et puis mis en français par F. Nicolas, etc., Paris,
1606, puis Lyon, 1620, in-12, 522 p. C'est un ouvrage d'une piété solide, un
peu austère, rude, exhortant à tirer parti des épreuves, misères, afflictions
envoyées par la Providence. Il n'y a dans ce livre ni mièvrerie, ni fausse
complication. Coeffeteau sut se conformer au style sobre et ferme de l'original
italien. Il dédia sa traduction à l'un de ses compatriotes, Adam de Heurtelou,
Ă©vĂŞque de Mende (Hubert Louis
Richardot, Histoire des faits économiques jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, 1965
- beauchesne.immanens.com). Nicolas Coeffeteau, né à Château-du-Loir (dans le Maine)
en 1574 et mort à Paris le 21 avril 1623, est un prédicateur et théologien
français, également homme de lettres, historien et traducteur, considéré en son
temps comme un grand prosateur de la langue française et dont la pureté de
langage servit de modèle à Vaugelas. Il entre au couvent dominicain de Sens en
1588 et poursuit ses études au collège du couvent de Saint-Jacques de Paris. Il
est nommé aumônier de Marguerite de Valois en 1602, puis prédicateur ordinaire
de Henri IV en 1608. En 1614, il fait paraître le premier d'une série
d'ouvrages polémiques dirigés contre les protestants. Ami de Malherbe et des
hommes de lettres, il publie en 1615 une traduction remarquée de l’Histoire romaine
de Florus. Le 12 juin 1617, il devient Ă©vĂŞque titulaire de Dardanie et
administrateur du diocèse de Metz. Sa mauvaise santĂ© l’empĂŞche de se rendre Ă
Marseille, où il est nommé évêque en 1621. Après son Tableau des passions
humaines, paru en 1620, son Histoire romaine est publiée en 1621 (fr.wikipedia.org -
Nicolas Coeffeteau). Traité de la tribulation, divisé en deux livres. Le
premier traicte des Tribulations particulières ; le second, des Générales
; l'un et l'autre des remèdes d'icelles. Escrit en Espagnol par le R.P.
Ribadeneyra, de la Compagnie de Jésus. Nouvellement mis en François, par le P.
François Solier de la mesme Compagnie. A Douay, de l'Imprimerie de Baltazar
Belleren, 1599, in-16, pp. 473, sanqs les lim. - Traité de la Tribulation,
écrit en Espagnol et mis en François, par F. S. L. Lyon, 1606, in-12 (Augustin
et Alois de Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, 1853 -
www.google.fr/books/edition). "tribulation" : Empr. au lat. chrét.
tribulatio «tourment, angoisse», dér. de tribulare «presser avec la herse,
écraser», au fig. en lat. chrét. «tourmenter; torturer l'âme pour éprouver sa
foi» (www.cnrtl.fr). Tribulation est
apparu avec un sens religieux, «adversités voulues par Dieu» ; il s'est
laïcisé très tôt (1155) pour désigner une épreuve physique ou morale, sens
vivant Ă l'Ă©poque classique et sorti d'usage. Rattacher Ă la racine -ter (tour,
tourner, trier) qui a donné le latin
terere et ses dérivés en tri- (Alain
Rey, Dictionnaire Historique de la langue française, 2011 -
www.google.fr/books/edition). Tribouiller, qu'on Ă©crivoit autrefois tribouler, a la
même étymologie que tribulation, qui vient du latin tribula ou tribulum, espèce
de traineau dont on se servoit pour faire sortir le grain de l'Ă©pi (M.
Auger, Oeuvres de Molière, avec un commentaire, un discours préliminaire, et
une vie de Molière, Tome 7, 1823 - www.google.fr/books/edition). Poitou : «tribouler», rouler, tourner. Tribouler les
yeux, tourner les yeux de manière à en montrer le blanc (Eugène
de Chambure, Glossaire du Morvan. Etude sur le langage decette contree compare
avec les principaux dialectes de la France, 1878 - www.google.fr/books/edition). Acrostiche : LSSD, lessad lessad
(irlandais) : improving (to correct) (Gerard
Murphy, Early Irish Metrics, 1961 - www.google.fr/books/edition). En 1594, le comte Hugh O'Neill se révolta. Ce conflit
avec l'Angleterre dura neuf ans et les Irlandais remportèrent plusieurs
batailles. En 1607, O'Neill quitte l'Irlande pour le continent (peut-ĂŞtre pour
chercher de l'aide) avec une centaine de partisans, c'est la Fuite des Comtes. O'Neill
et O'Donnell sont inculpés de haute trahison et leurs biens saisis par le
pouvoir anglais. Dès lors, colons écossais et anglais s'installèrent dans tout
le nord du pays (Derry devint Londonderry...), transformant cette terre en une
colonie anglo-saxonne de confession anglicane ou presbytérienne (Irlande
2018 Carnet Petit Futé, 2018 - www.google.fr/books/edition). Dès 1603, la
révolte de l'Ulster fournit l'occasion de dépeupler la province par la guerre
et la famine, et en 1607, on y appelle des Ă©migrants anglais : c'est ce qu'on a
appelé la plantation of Ulster (Charles
Seignobos, La monarchie anglaise de 1600 Ă 1660 environ, Revue des cours et
conférences, 1896 - www.google.fr/books/edition, Pierre
Blanc, Terres, pouvoirs et conflits: Une agro-histoire du monde, 2020 -
books.google.fr). Foreign
families settling in the suburbs of Dublin were regarded as responsible for
'many disorders and wicked acts', and 'sturdy beggars, young and old'
represented the 'great danger' of 'breeding infection and other contagious diseases'.
The house of correction and bridewell,
based on the London model in which the sturdy poor would be punished and set on
work, were first mooted in Ireland at the end of the sixteenth century. In 1602
Sir George Cary proposed a building for 'the poor, sick and maimed soldiers or
other poor folks or a free school or college or else a place for punishing
offenders' like the bridewell in London. Perhaps because of its ill-defined
aims, Cary's hospital failed to fulfil any of those functions, and became the
residence of Sir Arthur Chichester, the lord deputy, and later the site of the
parliament house. A bridewell was in fact built in close proximity to the
hospital in 1604–5 at the proposition of Dr Lucas Challiner, fellow of Trinity
College, Mr John King, James Ware and Alderman James Carroll. The purpose was
to reform the able poor through setting them on work on stocks of materials
(wool, hemp, flax, iron), and to turn a profit. In 1609, however, the city
corporation withdrew its permission to make the building a bridewell and
allowed it to be put to other uses. Later attempts to establish a house of
correction in Dublin were marginally more successful, St John's house steeple
being converted to such a purpose in 1630. Most success in the establishment of
such houses for the reformation of the poor and the disciplining of the
recalcitrant was achieved in the south of the country in towns such as Bandon,
Bandonbridge and Mallow, where under the auspices of New English proprietors
such as the earl of Cork in the 1630s some ventures prospered. In Ulster houses
of correction were established at Derry and Armagh. Belatedly the central
government established a legislative framework within which such projects could
be organised with at least one house of correction in each county. This
proposal in 1635 which was to be supported by the revenues from a county levy
or rate was delayed at the request of prominent parliamentarians for a space of
five years. The impression is gained that the disciplinarian type of institutions had a very slow beginning in
Ireland and that many local authorities were less than fully committed to their
establishment (C.
Lennon, Dives and Lazarus in Sixteenth-Century Ireland, Historical Studies,
Volume 21, 1958 - www.google.fr/books/edition). Bridewells or houses of correction, were
established by statutes of 1576 and 1598, consolidated in 1601 and 1610, which
embodied the distinctions between the poor who sought work but could not find
it, the able-bodied vagabonds and the old, sick and otherwise unable to work. Setting the poor on work was the
avowed intent of legislators, and houses of correction were intended to provide
schemes for employment. In practice, from the early seventeenth century
onwards, the distinction between the unable and the unwilling to work was not
sustained. Inadequate understanding of economic forces and a powerful
association in the minds of the ruling classes between poverty and disaffection
produced, from the appearance in the early years of the century of houses of
correction at Newton Abbot, Tavistock, Chulmleigh and Honiton, orders
despatching petty criminals as well as the indigent poor there. Not only did
this perversion of the declared purpose of bridewells - the appearance of which
the Webbs surely post-date - spring from prevailing notions of the status of the
poor, but also from the administrative structure of poor relief which was, from
the mid-sixteenth century, essentially parochial (Stephen
K. Roberts, Recovery and Restoration in an English County : Devon Local
Administration 1646-1670, 1985 - www.google.fr/books/edition). Bridewell
Prison and Hospital was established in a former royal palace in 1553 with two
purposes: the punishment of the disorderly poor and housing of homeless
children in the City of London. Located on the banks of the Fleet River in the
City, it was both the first house of correction in the country and a major
charitable institution (reflecting the early modern definition of a
"hospital"). Its records provide valuable evidence of both petty
crime and pauper apprenticeships in the eighteenth century (www.londonlives.org). Dans une lettre écrite durant l’hiver 763-764, le Pape Paul Ier s’inquiéta pour la santé des trois enfants du roi Pépin après l’avoir informé qu’il était sans nouvelles depuis des mois de l’empire et de la cour de Byzance. En 764 et 765, le roi interrompit les campagnes annuelles des Francs contre l’Aquitaine. Des sources insulaires, irlandaises et anglo-saxonnes, et les annales franques de Saint-Amand, mentionnent la fureur du temps hivernal en 764; en Irlande et dans le nord-ouest de la France, la couverture neigeuse dura presque trois mois, entrainant une grande rareté des grains et la famine. La chronique méridionale de Moissac est la seule à dater cet hiver extrême deux années plus tôt, en 761-762. Elle donne des détails inédits à propos de l’amplitude géographique et de la rigueur du climat : «Un grand gel opprima les Gaules, l'Illyrie et la Thrace et, asséchés par le gel, de nombreux oliviers et figuiers furent détruits et les semences des moissons furent détruites ; l'année suivante, la faim opprima ces régions gravement, de telle sorte que de nombreux hommes périrent à cause du manque de pain». [...] Les sources byzantines ne permettent pas de trancher (761/762 et/ou 763/764), mais confirment l’étendue géographique et le caractère tout à fait exceptionnel de ces hivers des années 760, en indiquant que le Bosphore et la Mer Noire furent pris par les glaces et que des icebergs se formèrent en Méditerranée orientale (Jean-Pierre Devroey, La politique annonaire des Carolingiens comme question économique, religieuse et morale, 2018 - dipot.ulb.ac.be). Et toutes ces tribulations que nous souffrons dans cette
vie sont comme la verge dont Dieu se sert pour nous corriger, afin de n'avoir
pas Ă nous condamner Ă la fin de notre vie (Et totum quod patimur,
tribulationes in haec vita, flagellum Dei est corrigere volentis, ne damnet in
fine) (Augustin,
Sermon XXII, Série I, Œuvres complètes de Saint Augustin, Tome 16, 1871 -
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