Les sorcières de Thann I, 68 1607-1608 O quel horrible & malheureux tourment, Trois innocens qu'on viendra à liurer Poison suspecte, mal gardé tradiment. Mis en horreur par bourreaux enyurez. Bûchers De 1572 à 1620, 152 sorciers furent brûlés à Thann, 8
hommes et 144 femmes. Voici, d'après la Chronique de Thann, les chiffres pour
chaque année du XVIIe siècle : 1600, 2. – 1606, 1. - 1607, 3. –
1608, 17. – 1610, 1. – 1611, 2. – 1611, 7. — 1015, 1. - 1616, 14. – 1617, 2. —
1619, 5. — 1620, 3 (Gaston
Save, La sorcellerie à Saint Dié, Bulletin de la Société philomatique
vosgienne, 1888 - books.google.fr). A Thann, en 1608, un hiver
rigoureux ayant fait mourir les vignes, on rendit les sorcières responsables de
ce malheur, et plusieurs vieilles femmes, réputées telles, ayant été
livrées aux bourreaux, l'une d'elles
avoua, au milieu des tortures, avoir jeté des maléfices sur les vignobles (Hippolyte
Fournier, Histoire pittoresque des villes les plus remarquables de la France,
la Belgique, la Hollande, l'Angleterre et l'Espagne, 1857 - books.google.fr). Poison de la peste Lorsqu'en 1607 la
peste éclate à Frankenstein, en Silésie , dix-sept malheureux, accusés d'avoir
répandu des poisons, sont brulés vifs dans cette petite ville ; un
enfant de quatorze ans a la tête tranchée ! En cette même année, «la grande
mortalité» se fraya un chemin jusque dans les hameaux les plus isolés du
Spessart. Antérieurement, la peste y avait déjà fait d'horribles ravages. A
Rüdishorn, près de Windsheim, toute la population succomba, à l'exception de
cinq personnes. A Naumbourg sur la Saale, 2,200 habitants furent victimes du
fléau du mois de juillet au mois de septembre ; à Zerbst, il y eut plus de
1,800 décès ; à Gardelegen, 1,800 également. [...] On lit dans la Chronique de Thann : En l'an 1609, la sinistre pestilence reprit avec
une nouvelle violence dans toute l'Alsace et les pays avoisinants ; elle
dura toute l'année suivante. Il y eut grande mortalité à Ensisheim, Colmar,
Ruffach, Seltz, Sennheim. A Thann, de temps en temps il y avait une victime, mais
la ville n'a jamais été fermée (Johannes
Janssen, L'Allemagne et la RĂ©forme, Tome 7, 1907 - books.google.fr). La Chronique de
Thann dit en 1607 : Le 16 septembre, on aperçut une grande comète qui se
mouvait très rapidement dans les signes de la Balance, du Scorpion et du
Sagittaire ; avec le temps, nous apprendrons ce qu'elle signifie (Le
Cosmos: Revue des sciences et de leurs applications, Volume 62, 1910 -
books.google.fr). "bourreaux
envyvrez" Le bourreau ivre est un lieu commun en particulier avec
les Evangiles. Grégoire Huret (Lyon, 1606 - Paris, 1670), Optique de
portraiture et de peinture, 1670, p. 100: «Et
ce défaut se voit en plusieurs tableaux des anciens peintres gothiques, qui ont
représenté par exemple un crucifiement sur un tableau, auquel le crucifié, qui
doit être le principal sujet, est représenté comme fort éloigné dans
l'enfoncement (et par conséquent fort petit, ainsi que les autres figures, etc.,
qui l'environnent) cependant qu'on y voit exprimé, non seulement les soldats,
qui ont joué aux dés sur la robe du Christ, comme s'entrebattant sur le devant
du tableau, mais aussi qu'une mère y allaite ou taille du pain, etc. à son
enfant, et qu'une autre fouette le sien, tandis qu'un larron lui coupe sa
bourse, et que des garçons badinent avec des chiens, et plusieurs autres sujets
qui conviendraient mieux Ă une foire de village qu'Ă un sujet saint, grave et
tragique, lequel ne doit être accompagné que de sujets convenables et
nécessaires à son explication. C'est en cette grande suite de la Passion de
Notre Seigneur que j'ai faite, j'ai tâché (...) et quoique j'aie représenté en
la seule quatorzième planche (...) comme derrière et au-delà du Christ (...) un
des bourreaux qui en lui ajustant et posant ladite couronne, s'est planté une épine
au doigt, duquel la douleur lui fait froncer le sourcil, ce qui fait rire
quelques-uns des autres ; cela n'est pas contre cet ordre, parce que ce
sujet, quoique tragique, était néanmoins rempli de plusieurs bourreaux, auxquels la brutalité et le vin (...) leur pouvait
ôter l'adresse et la prudence outre la compassion». Parmi tous les
personnages appartenant au registre comique, Huret met Ă part les soldats tirant
au sort la robe du Christ, seul épisode autorisé par le texte biblique
(puisqu'il signifie l'accomplissement des Ecritures en réalisant l'oracle du
Psaume 22, 19 : «Ils tirent au sort mon vêtement») et le seul qu'auraient admis
les théoriciens de l'Académie (Emmanuelle
Hénin, Ut pictura theatrum: théâtre et peinture de la Renaissance italienne au
classicisme français, 2003 - books.google.fr). Il apparaît logique de clore cette revue de l'œuvre
dessinée de Huret par la Tentation de
saint Antoine du Metropolitan Museum of Art de New York, feuille singulière
et magistrale qui tient une place privilégiée dans l'histoire de la réception
de l'artiste, puis elle appartint Ă Mariette er fut sans doute pour beaucoup
dans le jugement très favorable qu'il portait sur lui. La composition en
diagonale d'une extrême efficacité peut se résumer à un face à face entre les
deux personnages principaux Ă une seule figure vue de dos dont la silhouette
serpentine et déhanchée est reprise sur le mode mineur de façon partielle et
légèrement en retrait offrant par ses attributs et son attitude un abrégé
significatif de la foule des corps qui se confondent à l'arrière-plan. Le décor
est rĂ©duit Ă sa plus simple expression soit deux degrĂ©s rocheux qui suffisent Ă
camper le personnage du saint cependant que de forts contrastes de valeurs
opposent la paroi de gauche formant repoussoir au fond de la grotte traité en
réserve dont la vive clarté éblouit et met en fuite les êtres malfaisants. Le
livre des Ecritures sur lequel repose index de saint Antoine et la croix qu'il
brandit participent à une rhétorique dont la simplicité n'est pas commune chez
l'artiste. Le même effort de synthèse exprime par le choix de la facture qui
sans être schématique semble moins lisse que dans les études les plus achevées pour
le Théâtre de la Passion nulle trace
d'estompe, les hachures parallèles ou croisées demeurant lisibles et soulignant
avec force les musculatures. Ces éléments inciteraient à dater le dessin des
années 1640 autant que la figure du premier plan se retrouve presque identique
mais drapée dans une thèse dédiée avocat général Cardin Le Bref très soumise
par ailleurs Ă l'influence de Vouet. Pourtant
les recherches expressives sensibles dans la gestuelle des personnages dans le
profil décidé du saint et dans la face révulsée de la sorcière répondent des
préoccupations propres aux dernières années de l’activité de Huret. Le
sujet de la scène est ailleurs une colère sacrée de même nature que celle qui
saisit Jésus devant les marchands du Temple et on distingue caché, sur la
gauche de l’étude pour la planche du Théâtre
de la Passion qui illustre cet épisode, un démon cornu qui tente de se
protéger des effets de la vengeance divine semblable à celui qui efforce ici
d'Ă©chapper au spectacle de la croix. Manifestement aucun rapprochement
stylistique ou iconographique ne parvient épuiser l'originalité de ce dessin
qui pas été gravé et dont la datation demeure donc énigmatique. Preuve s'il en
est besoin de la difficulté d'établir une chronologie rigoureuse de la
production d'un artiste qui s'emploie Ă brouiller les pistes par son aptitude Ă
varier sa manière et son style en les adaptant aux sujets aux genres et aux
commanditaires auxquels il est confronté (Emmanuelle
Brugerolles, Guillet David, Grégoire Huret, dessinateur et graveur. In: Revue
de l'Art, 1997, n°117 - www.persee.fr). En 1643, Huret fait un portrait du maréchal de Guébriant à cheval galopant vers la
droite (Georges
Duplessis, Inventaire de la collection d'estampes relatives Ă l'histoire de
France léguée en 1863 à la Bibliothèque nationale par M. Michel Hennin, 1877 -
books.google.fr, fr.wikipedia.org
- Jean-Baptiste Budes de Guébriant). Pendant la guerre
de Trente ans, Thann était la seule place qui restait aux Impériaux dans le
Sundgau. Déjà , au commencement de l'année 1639, le comte de Guébriant avait
fait d'inutiles efforts pour s'en emparer. Le duc de Weymar donna ordre au
colonel Rosen de l'aller investir ; mais le siège n'avançant pas assez au gré
des Suédois, il y alla lui-même vers le milieu du mois de mai. Il commença un
bombardement en règle. Des bombes et des boulets s'abbattirent sur la ville en
grande quantité. C'était comme une pluie de feu. De toutes parts le canon
grondait; chaque coup était répété et prolongé d'une manière effrayante par les
échos de la vallée. Les bourgeois, épouvantés, se rendirent et présentèrent
leurs chefs aux vainqueurs. Le colonel suédois Jean de Rosen, que les Alsaciens
appelaient der krumme Rosen, fut nommé gouverneur de la ville et du château de
Thann (Henri
Bardy, Les Suédois dans le Sundgau, Revue d'Alsace, Volume 7, 1856 -
books.google.fr). Les innocents martyrisés à Thann seraient assimilés au
Christ. Et c'est pourquoi la visite de Thann commence par sa cathédrale. Les travaux, nous apprend
l'histoire, commencèrent en 1332 ; ils ne s'achevèrent qu'en 1631. Rendez-vous devant le portail principal de
l'église. On ne peut alors qu'être en admiration devant la beauté du
travail. Une double porte s'ouvre dans la façade. Au-dessus de celle de gauche
(tympan Nord), une frise accueille les armoiries de Thann, Ferrette, de Styrie
et de Reinach. Et commence alors un véritable livre d'images. C'est qu'une
cathédrale était en vérité un livre qui illustre évidemment les grandes pages
de l'Ancien et du Nouveau Testament. C'est
ainsi que sur le tympan Nord nous trouvons des scènes de la crucifixion. Le
Christ est entouré des deux larrons dont les bourreaux brisent les jambes (Guy
Trendel, Les chemins de l'insolite en Alsace: mille découvertes passionnantes,
1984 - books.google.fr). "tourment" Si la panthère se nourrit de proie jusqu'à la satiété et
sommeille ensuite trois jours, c'est que J. C. fut rassasié de tourments et
dormit trois jours dans le sépulcre: «Tôt
altresi nostre sire Jhucrist por qil fu saollés des a escharnissemens des Juis,
des tormans, des bufes, des
torcheneries, des espines, des escopemens, des clous fichiés en scs mainsqant
il le pendirent en crois et il l'abeurèrent de fiel et d'aisil et il
tresperchièrent ses costes de la lance. Jhucrist de tos ces dons su saollés et
s'endormi et reposa el sepulcre trois jors et descendi en enfer et loia iluec
le grant dragon, ce est li diables qi est anemis à nos tos.» Le réveil de
la panthère c'est la résurrection du Christ. Son cri, les parfums de sa gueule,
l'attraction qui fascine et entraîne tous les habitants des forêts, marquent
l'irrésistible charme de la parole évangélique prêchée dans toute sa puissance
et toute sa suavité, retentissant par tout le globe et convertissant tous les cœurs
(Li livres des natures des bestes). Enfin, le dragon, qui frémit, prend la
fuite, gagne son trou et y demeure comme mort, c'est le DĂ©mon, que J. C.
enchaîna au fond des enfers lorsqu'il descendit dans les limbes. Philippe de
Thann [en fait Than, de la terre de ce nom dans le Calvados] dit de mĂŞme que la
panthère figure la vie du Sauveur (Félicie
d'Ayzac, Ystoires et emblèmes bibliques, Revue archéologique, Partie 1, 1855 -
books.google.fr). "tradiment" Entre Thann et
Cernay, existent de vastes prairies que l'on appelle indifféremment Ochsenfeld
(le champ aux bœufs) ou Rothfeld (le champ rouge) (Édouard
Siebecker, L'Alsace: récits historiques d'un patriote, 1873 - books.google.fr). Ochsenfeld serait le lieu de la bataille qui oppose en
-59 les Romains aux Germains d'Arioviste (fr.wikipedia.org - Ochsenfeld). Dans le 9e siècle
le champ rouge (champ du mensonge) entre Strasbourg et Bâle (probablement le
champ des bœufs à Thann) fut le théâtre d'une trahison infâme que des enfants
commirent contre leur père. Louis le Débonnaire y fut fait prisonnier en
833 par ses fils, Lothaire, Louis et Pépin. Cinq ans après l'Alsace échut en
partage Ă l'empereur Lothaire et lui resta aussi par la paix de Verdun (843),
après que ses frères Louis et Charles, s'étant enfin réunis près de Strasbourg,
eurent terminé leur querelle avec lui par une bataille, dans le voisinage de
cette ville (Adam
Walther Strobel, Topographie abrégée de l'Alsace: suivie d'un précis de
l'histoire de ce pays, 1839 - books.google.fr). Acrostiche: OT PM, defuncti post mortem OT : defunctus. OT est classé dans les O mais cela
ressemble à un thêta (de thanatos ?) (Abréviations
tirées du «Dictionnaire des Abréviations latines et italiennes» de A.Capelli -
www.arretetonchar.fr, Patrice
Chauvierre, Dictionnaire Pratique le l'Antiquité, 1875 - books.google.fr). Entre Thann et
Cernay, existent de vastes prairies que l'on appelle indifféremment Ochsenfeld
(le champ aux beufs) ou Rothfeld (le champ rouge). Les habitants du pays savent
vaguement, qu'à cet endroit, s'est passé autrefois un évènement effroyable, et
les vieilles gens, qui aiment le merveilleux, prétendent que, sous la terre, se
trouvent d'immenses galeries, dans lesquelles dort une innombrable armée.
On raconte qu'un jour un paysan pénétra dans ces souterrains. A peine y
Ă©tait-il, qu'il vit venir au devant de lui un guerrier Ă l'aspect terrible,
dont le casque était surmonté de deux ailes d'aigle et de deux immenses cornes
de taureau. Arrête-toi, esclave, cria le fantôme, ne réveille pas les soldats
qui dorment ! Va dire Ă l'empereur LoĂŻs, le fils du Grand Karle, que bientĂ´t
son armée secouera le sommeil et le vengera de la trahison de ses fils et de
leur complice le pape Grégoire [IV]. Le paysan se sauva effaré ! (Édouard
Siebecker, L'Alsace: récits historiques d'un patriote, 1873 - books.google.fr). Les Pères de l'Église chrétienne vont reprendre les
croyances de leur époque en les corrigeant. Au IIIe siècle, pour Tertullien,
les revenants seraient des démons ou des morts possédés par un diable. Toutes
les apparitions se ramènent à des illusions : le démon se joue de nous en
nous envoyant des images que nous prenons pour la réalité. L'illusion à l'état
de veille est rapprochée du rêve : le mort qui apparaît en rêve n'a pas
plus de réalité que le vivant qui fait de même. Un revenant doit avoir un corps
sinon c'est une tromperie. Pour l'illusion, Tertullien utilise le mot
phantasma, origine du vocable «fantôme» comme du «fantasme» de la psychanalyse.
Lorsque les apparitions sont bénéfiques, Saint Augustin les attribue à des
messages divins transmis par les anges avec différents moyens, dont les morts.
Il prive les revenants de toute corporéité. Au VIe siècle, Grégoire [Ier] le
Grand reprend les théories de saint Augustin mais, en même temps, il fait état
de beaucoup de revenants et de fantômes. Il les considère comme des esprits se
manifestant sous une apparence humaine. «Les morts se montrent là où ils
vécurent et péchèrent», pensée qui n'est guère éloignée des croyances païennes ;
les personnes assassinées hantent les lieux de leur trépas, et il en va de même
pour tous ceux dont le décès fut anormal. L'église
chrétienne va transformer les fantômes et les revenants en âmes en peine en
mĂŞme temps qu'elle met en place le Purgatoire entre l'Enfer et le Paradis. Les
morts ont besoin des vivants et les moines de Cluny mettent en place la fĂŞte
des morts. Mais on peut rencontrer des revenants parce que certaines âmes
expient sur les lieux de leurs forfaits. A partir du XIIe siècle, on explique
les revenants en disant que Dieu autorise parfois les anges déchus à se glisser
dans les cadavres et à les animer, ce sont les «incubus». En tout cas, le
revenant est devenu une sorte de démon sans corporéité, un fantôme, une image,
qu'il se transforme en âme en peine ou en damné. L'interprétation chrétienne
brouille les pistes et on doit donc reprendre le problème en deçà d'elle (Claude
Nachin, Les fantômes de l'âme: à propos des héritages psychiques, 1993 -
books.google.fr, Martinus
Chemnitus, Examinis Concilii Tridentini (1594), 1862 - books.google.fr). Ne redoutons pas moins le feu du purgatoire qui ne dure
pas toujours, c'est vrai, mais qui, tandis qu'il brûle et tourmente, est aussi terrible que le feu de l'enfer (Revue
du monde catholique, Volume 172, 1907 - books.google.fr, Bernard
Merdrignac, Vie et purgatoire de saint Patrick de François Bouillon (1642),
2005 - books.google.fr, Le
catéchiste des peuples de la campagne et des villes: contenant une instruction
morale sur les commandements de Dieu, Tome 2, 1706 - books.google.fr). Sainte Odile
(morte en 720) patronne de l'Alsace est invoqué pour les âmes du purgatoire,
ayant réussi à y arracher celle de son père par ses prières. Le portail de
l'Ă©glise de Thann abrite sa statue (Jacques
Baudoin, Grand livre des saints: culte et iconographie en Occident, 2006 -
books.google.fr). Par le biais de la confession, l'Église catholique avait
conservé un puissant moyen de contrôle sur les fidèles. À Thann, le service du confessionnal était assuré essentiellement par
les Franciscains. Ils partagèrent ensuite cette lourde tâche avec les
Capucins, installés en ville à partir de 1622. La pratique des indulgences,
pourtant vivement critiquée par les réformateurs, n'avait pas été abandonnée.
Elle permettait aux pénitents de se libérer de l'arriéré de péchés qui pesaient
sur eux en abrégeant de plusieurs années leur séjour au purgatoire. Ces
indulgences remportaient toujours un vif succès auprès des paroissiens. En octobre 1608, une procession Ă
Vieux-Thann fut organisée afin de fêter les indulgences que le nouvel évêque de
Bâle Guillaume Rinck de Baldenstein venait d'accorder. Dans l'église Notre-Dame
de Vieux-Thann, le curé de Thann Nicolas Drumber, docteur en théologie, fit un
prêche très remarqué. Il évoqua l'origine, l'ancienneté et l'utilité des
indulgences, expliquant aux fidèles quelle était la meilleure manière d'en
bénéficier. Le système des indulgences continua à fonctionner pendant tout le
XVIIIe siècle (Christine
Heider, Thann, entre France et Allemagne: une ville de Haute-Alsace sous la
domination des Habsbourg, 1324-1648, 2007 - books.google.fr). Le 14 novembre 1606, on a brûlé sur l'Ochsenfeld la vieille Reffmacher. En 1607, on a roué comme magiciens un homme à Cernay et deux autres à Wittolsheim (Rodolphe Reuss, La sorcellerie au 16. et au 17. siecle, particulierement en Alsace, 1871 - books.google.fr). |