Fribourg et Batavia II, 18 1644-1645 Nouvelle pluie subite impetueuse Empeschera subit deux exercites : Pierre ciel feuz faire la mer pierreuse : La mort de sept terre
& marin subites. "mer pierreuse" 1643 ou 1644.
Pluie de pierres dans la mer (Wuofbrain)
(Charles
Félix Blondeau, Anselme Gaëtan Desmarest, Jean Sébastian Eugène Julia de
Fontenelle, Manuel de minéralogie, ou traité élémentaire de cette science
d'après l'état actuel de nos connaissances, 1837 - www.google.fr/books/edition). Johann Sigmund
Wurffbain, de Nuremberg, né en 1613, fit des voyages au Moluques et en Inde
entre 1632 et 1646. Il Ă©tait le fils du docteur Leonhart Wurffbain ; pour
apprendre le néerlandais et le français, et aussi la technique du marchand, il
vécut aux Pays-Bas de 1618 à 1631. Rentré à Nuremberg, sa famille trouva que la
situation était si mauvaise du fait de la guerre, qu'il était préférable pour
lui de retourner aux Pays-Bas pour partir en Inde. Wurffbain se rendit de
nouveaux aux Pays-Bas muni d'une recommandation auprès de N. Rademaker, un des
“Bewindhebbers” de la Compagnie, pour qu'il lui donne un emploi d'assistant
commercial sur un des bateaux de la flotte devant quitter les Pays-Bas au
printemps. Mais les demandes pour un tel emploi Ă©taient si nombreuses que
Wurffbain échoua. Restait la possibilité
de se faire enrĂ´ler comme soldat pour cinq ans et d'attendre un poste dans le
service commercial. Wurffbain dut attendre deux ans et demi pour voir réaliser
son espérance. Arrivé à Batavia, après un bref voyage de quatre mois et seize
jours, il fut bientôt envoyé aux Moluques pour servir dans la garnison
d'Amboine. De là , il participa à une expédition à Ceran, puis fut dirigé vers
Banda Neira, place importante qui protégeait le commerce des épices. Le service
Ă©tait ennuyeux. Wurffbain nous raconte les maintes formes de punition que les
serviteurs de la Compagnie, principalement les indigènes libres et les
esclaves, subissaient pour meurtre, vol, prostitution, impudicité,
désobéissance ou tentative de fuite. En septembre 1634, il obtint le poste
d'assistant commercial, et, au printemps de l'année suivante, celui de "Oberkaufmannassistant".
En 1638, Wurffbain rentra Ă Batavia pour voir si la situation en Allemagne
s'était améliorée, si non il entendait continuer son service à la Compagnie.
[...] A Batavia, Wurffbain apprit que la guerre n'Ă©tait pas
encore terminée en Allemagne ; il prit donc la résolution de continuer son
service. Il eut la chance d'ĂŞtre nommĂ© "Unterkaufmann" pour servir Ă
Surate, la factorie la plus importante de la Compagnie en Inde occidentale. De
lĂ , il accompagna une caravane transportant des Ă©pices Ă Ahmadabad et fit un
voyage à Moka pour échanger des épices et d'autres articles contre du café. En
décembre 1640, Wurfsbain prolongea son contrat pour trois années, jusqu'en
juillet 1645. Au début de l'année 1642, il fut envoyé, avec une caravane,
porter un lot de bijoux à Cambaya et Ahmadabad. A son retour, il fut nommé
"Oberfaufmann"suppléant. Fin avril, il accompagna le directeur lors
d'une visite au vice-roi portugais de Goa et se rendit, au début de 1643, chez
le gouverneur du Grand Mogol à Brotchia, à environ 60 kilomètres de Surate, pour
lui apporter, au nom de de la Compagnie, un cadeau sous forme d'Ă©pices. En mars
1644, Wurffbain fut nommé "Oberkaufmann" mais la dernière étape de la
carrière, le poste de directeur, lui fut refusĂ©e : la Compagnie dĂ©cida Ă
ce moment-lĂ , justement, de ne plus confier ce poste qu'Ă des NĂ©erlandais. Pour
cette raison, Wurffbain ne voulut pas renouveler son contrat, et décida de
rentrer en Europe Ă la fin de son service, en juillet 1645. Il dut pour cela
aller Ă Batavia rejoindre une des flottes qui faisait le voyage d'Europe. En
décembre 1645, il put quitter Batavia sur un bateau, l'Henriette-Louise, qui se
joignit à la flotte près de Sainte-Hélène. Après un voyage de six mois il
arriva, en passant au nord des îles britanniques, aux Pays-Bas. Début juille , Wurffbain recevait son congé ; en septembre de
cette année 1646, il était de retour à Nuremberg. Il y vécut à l'aise, tirant
profit des bijoux qu'il avait acquis à Surate. Il devint “Beysitzer des
Banco-Gerichts" et plus tard “Genannter" du conseil supérieur, et se
maria en 1649 avec Maria Putz, d'une famille nurembergeoise. Il eut huit
enfants dont sept moururent, et perdit bientĂ´t sa femme ; lui-mĂŞme mourut
à l'âge de quarante-sept ans en 1661 (H.
Kellenbenz, Emigration déguisée allemande vers les régions de l'Océan indien au
XVIIe siècle, Mouvements de populations dans l'Océan indien, Biographie
universelle, Volume 6, 1841 - books.google.fr). Son père, Léonard
Wurffbain, avait fait imprimer un extrait de ses lettres sous le titre de Voyage aux Indes-Orientales, Nuremberg,
1646, in-4. Jean Sigismond en acheta tous les exemplaires pour les anéantir;
mais l'ouvr. a élé réimpr. dans
un rec. de Marlin Zeiller, Ulm, 1700, in-fol. Jean-Paul Wurffbain, fils de
J.-Sigismond, publia, d'après un journal écrit en hollandais et en allemand, le
voyage de son père sous le titre de : Services
de J.-S. Wurffbain dans les Indes-Orientales pendant 14 ans, comme militaire et
marchand en chef, décrits dans le journal exact qu'il a tenu, etc. Le même
J.-P. Wurffbain a publié : Salamandrologia,
Nuremberg, 1683, in-4, et plus. Mém. d'hist. naturelle et de médec. dans les Ephémérides des Curieux de la nature (Biographie
universelle, Tome 6, 841 - books.google.fr). L'île de Ternate est une île des Indes, dans l'archipel des Moluques sous la ligne équinoxiale, à trois cents lieux à l'est de Malacca et à presque autant au sud-ouest de Manille. Elle a six lieues et demie de tour ; il y a un volcan... on recueille quantité de soufre autour des trois bouches... (cratères) qui jettent ordinairement avec plus de fureur dans les mois d'avril et de septembre. Ce volcan fît un désordre incroyable en 1643, le 15 juin, pendant trois jours continuels, jetant fort loin, outre les flammes, de la fumée et des cendres, quantités de pierres enflammées qui brûlaient tout sur ce qu'elles rencontraient de sorte que le village de Maures appelé de la Sula en fut consommé (Bernard Dorléans, Les Français et l'Indonésie, 2002 - books.google.fr). Wurffbain fait l'ascension du volcan Banda Api, dans
l'île de Banda, en 1635, vingt ans après une éruption observée par Pieter van
den Broecke (Scripta
Geologica, Volume 71, Rijksmuseum van Geologie en Mineralogie (Netherlands),
1983 - books.google.fr, A.
de Bylandt Palstercamp, Théorie des volcans, Volume 1, 1835 - books.google.fr). L'île de la Réunion - autrefois nommée Bourbon - devint française en 1642. Les archives des marins (1644) y signalent un volcan actif : c'est le «Païs bruslé». Aux XVIIIe et XIXe siècles, des naturalistes montèrent assister à des éruptions du Piton de la Fournaise (Géochronique, Numéros 101 à 108, Bureau de recherches géologiques et minières, Société géologique de France, 2007 - www.google.fr/books/edition). Cf. le quatrain I, 100 et ses Capucins dans l’Océan
indien. La bataille de
Fribourg La bataille de
Fribourg, également appelée bataille des Trois jours, eut lieu les 3, 5 et 9
août 1644 au cours de la guerre de Trente Ans. Les Bavarois commandés par
Franz von Mercy, retranchés dans Fribourg qu'ils avaient occupée le 28 juillet,
se sont retirés après trois jours de combat contre l'armée commandée par Louis
II de Bourbon-Condé et Henri de La Tour d'Auvergne. Le 29 juillet 1644, les forces coalisées impériales et
bavaroises avaient repris aux Français la ville de Fribourg-en-Brisgau, sur le
Rhin. Turenne, commandant l'armée d'Allemagne, et le duc de Bourbon-Condé
joignirent leurs forces pour reprendre cette position-clé. Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV, écrit en 1751,
rapporte un épisode survenu lors de cette bataille. D'après Voltaire, le duc de
Bourbon-Condé «jeta son bâton de commandement dans les retranchements des
ennemis, et marcha pour le reprendre l’épée à la main à la tête du régiment de
Conti» (fr.wikipedia.org
- Bataille de Fribourg (1644)). Ce fut la seconde victoire qui signala la haute valeur du
grand Condé, et par laquelle il fit respecter la minorité de Louis XIV, dont
l’Espagne et l’Autriche cherchaient à profiter pour démembrer la France (3 août 1644 : le
prince de Condé gagne la bataille de Fribourg - www.france-pittoresque.com). Cf. quatrain II, 16 et la bataille de Rocroi. "pluye"lors de la bataille de Fribourg Le duc d'Enguien ayant sous lui les maréchaux de Turenne
& de Guiche force une partie des retranchemens des Bavarois, commandés par
le général Mercy, & les oblige de se retirer avec perte. L'armée ennemie
étoit postée si avantageusement, qu'il fallut plus d'un combat pour la forcer.
Le premier se donna le 3 Août, & ne commença qu'à six heures du soir. Le 4 une pluie horrible empêcha les deux
armées de combattre. Le 5, il y eut une seconde action beaucoup plus
sanglante que la premiere; elle commença sur les onze heures du matin, & ne
finit qu'à la nuit. La perte fut considérable de part & d'autre. Les
Bavarois y perdirent Gaspard Mercy, frere de leur général. Le duc d'Enguien fut
toujours Ă cheval Ă trente pas des retranchemens, pour donner ses ordres; la
résistance des ennemis l'obligea de changer la disposition de ses attaques,
& de vingt personnes qui étoient auprès de lui, il n'y en eut pas une qui
ne fut tuée ou blessée, ou qui ne reçut quelques marques des périls qu'il avoit
essuyés dans cette sanglante journée. Le prince eut le pommeau de sa selle
emporté par un coup de canon, & un coup de mousquet lui brisa le fourreau
de son épée; le maréchal de Guiche eut un cheval tué sous lui. Ce second combat
fut très long, sans être décisif. Le général Mercy perdit du terrein, mais il
ne fut pas chassé de son poste. Le duc d'Enguien entreprit de l'affamer dans
son camp, en lui coupant les vivres ; le général ennemi qui s'apperçut de
son dessein, & qui n'osoit sortir de ses lignes pour l'attaquer, prit le
parti de les abandonner. Les François y entrerent le 9, & y trouverent six
pieces de canon, trois mortiers & une grande partie du bagage, qui fut la
proie du vainqueur. Cette victoire fut sanglante: mais elle eut de grandes
suites, M. d'Aumont détaché par le duc d'Enguien, prit Germeshein. Et Spire (Gabriel
Daniel (S.I.), Histoire de France depuis l'Ă©tablissment de la monarchie
françoise dans les Gaules, 1756 - books.google.fr). "sept" On compte en
l'Isle de Ceylan sept Royaumes, & je n'en puisque sur les cĂ´tes des
Indes souvent chaque petit paĂŻs a son Roy particulier, comme nous le voyons Ă
Canara & dans le Malabar. [...] Le Royaume d'Uva commence au Pic d'Adam,
& s'Ă©tend jusqu'Ă Batecalou & au Royaume de Candy. Le Royaume de Candy
va depuis le Pic d'Adam jusqu'à Triquinimalé, & aux Bedas qui sont prés de
Jafanapatan ; celui de Dina-Vaça s'étend depuis le Pic d’Adam jusqu'aux
quatre Corlas, & est presque dans le milieu de l’isle. Le Royaume de
Ceita-Vaca est entre les sept Corlas & Dina-Vaca, & contient toutes les
terres de sofragan. Le Royaume des Sept-Corlas confine avec les terres de
Candy, des quatre Corlas, de Chilaon & de Mantota. Le Royaume de Chilaon ou de Negombo s'Ă©tend le long de celui des sept
Corlas, & finit à la montagne de Grudumalé & à la mer. Ce sont-là les
sept Royaumes que l'on compte ordinairement dans l'Isle de Ceylan (Joao
Ribeiro, Histoire de l'isle de Ceylan, ecrite par le capitaine Jean Ribeyro,
& presentee au roy de Portugal en 1685. Traduite du Portugal en Francois,
1701 - books.google.fr). Pour mieux s'affermir sur le trĂ´ne le roi Jean IV
(1640-1656), premier souverain de la troisième dynastie à avoir régner sur le
Portugal, dite de Bragance, conclut des traités d'alliance avec la France, la
Hollande et la Suède. Mais l'alliance en Europe et la trève aux Indes conclues avec
les Hollandais n'empêchent pas ces républicains d'y continuer leurs conquêtes,
et d'enlever successivement aux Portugais tous leurs plus beaux Ă©tablissemens.
Ils font la conquête (1641) d'une autre partie du Brésil ; ils prennent (1641)
Malca, Pontocale (1640), Negombo (1644)
et Colombo (1656) dans l'île de Ceylan ; le cap de Bonne-Espérance (1650) et
autres places en Afrique. Le jeune négociant Vieira, à la tête des Brésiliens
et des negres, reprend (1645-1654) aux Hollandais l'une après l'autre leurs
possessions dans le Brésil, et les
oblige à l'évacuer entièrement. Les Portugais les chassent aussi du Congo.
Jean meurt à cinquante-deux ans et sept
mois, laissant le trône à son fils aîné Alphonse, sous la tutelle de la reine
Louise sa mère (Adriano
Balbi, Essai Statistique Sur Le Royaume De Portugal Et D'Algarve, 1822 -
books.google.fr). La nouvelle de l'avenement du Duc de Bragance au TrĂ´ne de
Portugal, sous le nom de Don Juan IV, étant arrivée à Goa, le Viceroi Comte
d'Aveiras envoya, en 1642, des Ambassadeurs à Batavia, chargés d'y communiquer
les espérances fondées qu'on avoit d'une Alliance intime entre Goa à Batavia,
& d'insister en conséquence sur une suspension d'Armes pour les Indes. Ces
Ambassadeurs furent bien reçus; mais on voulut attendre des Avis ultérieurs de
l'Europe, avant que d'entrer en négociation avec eux. On ne resta pas longtems
en suspens à cet égard, & dès le 8 d'Octobre la Treve de dix ans fut
publiée à Batavia, comme ensuite dans toutes les Indes. Mais le Viceroi
Portugais l'observa si mal à Ceylon, qu'après bien des discussions inutiles,
dont on trouve le détail dans Baldeus, le
Gouvernement de Batavia prit enfin la résolution d'y envoyer le Directeur
Général Caron, en qualité de Général & d'Amiral de les Forces dans cette
Isle, avec la Commission de reprendre, s'il Ă©toit possible, la Forteresse de
Negombo sur les Portugais. Il l'emporta d'assaut le 9 Janvier 1644, &
la fortifia si bien, que le Gouverneur Mascarenas, qui voulut surprendre cette
Place après le départ de Caron, échoua dans son entreprise, & fut obligé de
se retirer avec perte de beaucoup de monde (J.P.J.
Du Bois, Gustaaf Willem van Imhoff, Vies des gouverneurs généraux, avec
l'abrégé de l'histoire des etablissemens hollandois aux Indes orientales, 1763
- books.google.fr). Caron, pendant
qu'il Ă©tait au service de la Compagnie de Hollande, avait pris part Ă cette
conquĂŞte. Il raconte lui-mĂŞme, dans une lettre Ă Colbert, qu'il s'empara, le 7
janvier 1644, du château de Negombo, après une sanglante bataille. Il avait
d'ailleurs des prétentions au commandement militaire. Dans cette même lettre,
il dit qu'à «Batavia le général est un négociant». Il insinue de faire comme
dans la Compagnie hollandaise, c'est-Ă -dire de donner le commandement des
troupes au premier directeur général de la Compagnie française. Caron, d'origine française, était né
à Bruxelles. Il appartenait à la religion réformée. Il avait été vingt-deux ans
au service de la Compagnie hollandaise, et il les avait passés dans l'Inde ou
en Chine. N'ayant pu parvenir Ă une haute position dans cette Compagnie, il
s'était retiré dans son pays. Il vint en
France en 1644, attiré par le bruit de la fondation de la Compagnie
française, et envoya un mémoire à Colbert, en lui offrant ses services. Sa
connaissance des Indes et ses manières retenues lui firent trouver un accueil
favorable près du ministre. Naturalisé par lettres patentes du roi, du mois de
juillet 1665, il entra dans la Compagnie française avec le titre de directeur
aux Indes (Théodore
Delort, La première escadre de la Fance dans les Indes, Revue maritime et
coloniale, Volume 47, 1875 - books.google.fr). Le nombre sept Ibn
Khojle is not the only writer, nor is he by many centuries the earliest, who composed an elaborate work on the number seven. Among
the voluminous writings of Philo Judæus - Philo, the learned Jew of Alexandria,
a contemporary of our Saviour - we find a special
dissertation, De Septenario, on the number seven; while in another work, on the
Mosaic History of the Creation, he dwells at length on the dignity and
sacredness of the same number. Nor has the subject been overlooked by Christian
writers. The Fathers have frequent allusions to it, though no one of them, so
far as we know, has made it the theme of a separate treatise. But in modern
times we find the work of Wurff bain which bears the following title: De numero septenario variarum lectionum
collectionem hanc philologicam elaboravit Leonhartt Wurffbain Noribergensis
Doctor, anno salutis 1630, ætatis suæ septies septimo. Constat septeno quicquid
in orbe fuit. Nirinberga, 1633 - This philological collection of
various readings on the number seven hath Leonhartt
Wurffbain, of Nuremberg, Doctor, elaborated in the year of salvation the
1630th, of his own age the seven times seventh. Whatsoe'er on earth existeth, in
a seven it consisteth. Nuremberg, 1633 (James
Hadley, Essays philological and critical, 1873 - books.google.fr, Leonhartt
Wurffbain, De numero septenario variarum lectionum collectio philologica, 1633
- books.google.fr). Sur le nombre 7, on lit dans Leonhartt Wurffbain, De numero septenario, Variarum lectionum
Collectionem hanc Philologicam elaboravit, Noribergae, 1630, en exergue,
sur la page de titre : «Constat septeno quicquid in orbe fuit». Wurffbain dresse une impressionnante liste
des manifestations du nombre 7 Ă propos du corps de l'homme, de l'histoire, des
Ecritures : mais ce livre ne comporte guère de vue d'ensemble (Antoine
Faivre, Eckartshausen et la théosophie chrétienne, 1969 - books.google.fr). Océan indien et
Fribourg La carte célèbre de Nicolò de Caverio de Gênes, dessinée
vers 1505 en Italie sur dix feuilles de parchemin assemblées, est une copie des
premiers grands planisphères ibériques. Elle présente le tracé intégral de
l'Afrique du sud et de l'est et quelques traits des côtes de l'Amérique
centrale et du Brésil. L'océan Indien occidental, exploré dès 1498 par Vasco de
Gama, trouve peu Ă peu sa forme moderne, avec sa large ouverture au sud, la
forme triangulaire de l'Inde et la représentation de l'île de Madagascar, bien
que située trop au sud. En revanche, la péninsule du Sud-Est asiatique est
encore inspirée de la «Chersonèse d’or» de Ptolémée, englobant la Birmanie
(Myanmar), la ThaĂŻlande, la Malaisie et Sumatra. Cette carte fut ensuite
utilisée par Martin Waldseemüller qui l’intégra aux cartes modernes de
l’édition de 1513 de la Géographie de Ptolémée. De la sorte, il juxtaposait et
comparait l’ancien monde représenté d’après le géographe grec, et le
planisphère moderne issu des explorations des navigateurs (expositions.bnf.fr). La mappemonde de Waldseemüller (1507) admet l'ouverture de l'océan Indien vers le sud. En revanche, Madagascar reflète les contours de la péninsule Arabique et quelques îles imaginaires de bonne taille en guirlande relient l'Afrique centrale à Cipangu, dont l'extension sud-orientale fait de l'océan Indien un océan moins ouvert qu'aujourd'hui (Jean-Louis Guébourg, Petites îles et archipels de l'océan Indien, 2006 - books.google.fr). Sur l'armoire du Géographe, tableau de Vermeer daté de 1669, figure un globe terrestre — tourné vers l'océan Indien —, réalisé par le savant Jodocus Hondius, et qui était vendu en paire en 1618 avec le globe céleste que le même élabora en 1600, et que l'on retrouve devant l'astronome (fr.wikipedia.org - Le Géographe (Vermeer)). En 1507, à A St Dié dans les Vosges, le cartographe
Waldseemüller officialise le Nouveau monde en le nommant America, en référence
au navigateur Amerigo Vespucci, qui fut le premier Ă comprendre que les terres
découvertes par Christophe Colomb était bien un nouveau continent, et non
l’Asie, comme le crut Colomb jusqu’à sa mort (Agrandir
le monde... Cartes géographiques et livres de voyage (XVe-XVIIIe siècle), 2016
- www.lebouquetdesbibliotheques.fr, Timothy
Borrok, Le monde en carte, Europa, notre histoire, 2017 -
www.google.fr/books/edition). Né en 1474 à Radolfzell près du lac de Constance, d'un père charcutier qui s'établit en 1480 ou 1481 à Fribourg-en-Brisgau, étudiant de l'université de Fribourg, Martin Waldseemüller y rencontre Johann Schott, futur imprimeur du Ptolémée de Strasbourg. Il a appris la composition et l'impression chez un oncle, à Bâle. Il devient maître dans l'art de reproduire les cartes (Monique Pelletier, Le monde vu d'Europe à la charnière des XVe et XVIe siècles, Les cartes de la connaissance, 2004 - books.google.fr). Acrostiche : NEPL Arrivés à Acre, qu'ils considéraient comme la capitale
politique de l'Orient latin, qu'ils appelaient Akrsborg, ou quelquefois, par
une confusion habituelle aux pèlerins du temps, Accarons, les gens du Nord
suivaient les autres pèlerins dans la visite des Lieux Saints, et nous verrons,
par la connaissance très-exacte qu'on avait dans le Nord des moindres
sanctuaires de la Palestine, que rien n'échappait à leur ardente curiosité. On
ne trouve guère ailleurs de détails plus circonstanciés sur la Terre Sainte que
ceux que nous donnent l'abbé Nikolas et les géographes islandais anonymes de la
même époque. On voit de plus, d'après ces relations et d'autres textes épars
dans les Sagas, que, parmi les divers endroits fréquentés par les fidèles,
certains étaient, de leur part, l'objet d'une dévotion plus spéciale. D'Acre,
ils allaient visiter le Thabor, Nazareth, Gilin (aujourd'hui Genin), Samarie
(JĂłhanniskastali), le puits de Jacob (Jakobs brunnr), Naplouse (Nepl); la ville de Casal, le tombeau de la Vierge, et
enfin JĂ©rusalem (Paul
Edouard Didier Riant, Expéditions et pèlerinages des Scandinaves en Terre
Sainte au temps des Croisades, 1865 - books.google.fr). François-Charles du Rozel, Sr du Gravier, gentilhomme normand, entreprit en 1644 le saint
pèlerinage. Embarqué à Venise le 7 août, il débarqua à Saint-Jean-d'Acre le 23
septembre, et après avoir visité le Carmel où il ne trouva plus que quatre
pauvres moines, il gagna Nazareth le 24 septembre 1644 (Gaston
Le Hardy, Histoire de Nazareth et de ses sanctuaires: Ă©tude chronologique des
documents, 1905 - books.google.fr). Rozel (1644) part
aussi de Naplouse et campe à midi, comme Neitzschitz d'un arbre, près d'une
source. «Et après avoir cheminé trois
milles, avons passé par le lieu où Jacob vit descendre et monter des Anges au
ciel, par une Ă©chelle, lieu qui est sur le bord du chemin, Ă main droite. L'on
y avait bâti un couvent et une église, quasi toute ruinée ; les murailles sont
encore en leur entier, et la voûte, où se voient encore quelques peintures». Son
texte laconique confirme les textes plus anciens qui trouvaient cette BĂ©thel Ă
l'ouest de la route, et les complète par : «sur le bord du chemin» (C.
Koop, La Bethel du Khirbet Garabe, Revue biblique, Volume 60, 1953 -
books.google.fr). Les échelles sont des villes commerciales cosmopolites qui se développent sur la côte africaine et les îles de l'océan Indien. Ces échelles résultent de brassages de populations,
engendrĂ©s par les migrations Ă©conomiques, religieuses ou politiques que connaĂ®t toute cette zone. [...] A la veille de l'arrivĂ©e des EuropĂ©ens dans la zone, ces citĂ©s participent Ă
un vaste commerce régional dans un important brassage démographique et culturel qui donne naissance à la culture swahili, dont la langue parlée aux
Comores et à Madagascar et sur la côte orientale africaine, emprunte au malais à Madagascar, au bantou en Afrique, en affirmant une parenté importante à l'arabe.
Si de grandes cités swahili – Mogadishu, Mombasa... – prospèrent dans ce cadre, un grand nombre d'échelles se développent sur les îles ou îlots – Socotra, Zanzibar, Mozambique... –
formant des relais essentiels dans les mouvements de populations. Fonctions qui seront amplifiées au XVIe siècle quand les Européens vont faire intrusion dans cette zone, désireux d'annexer à leur projet
les circuits commerciaux (Raoul Lucas,
Sociétés plurielles dans l'océan Indien, 2003 - books.google.fr). Le bâton de Jacob, que l'on retrouverait sur le tableau de Vermeer Le Géographe, également appelé arbalestrille ou arbalète, est un ancien instrument utilisé pour la mesure des angles en astronomie,
puis pour la navigation : distanceangulaire entre deux corps célestes, ou angle entre l’horizon et un astre. Les arpenteurs en ont également tiré parti un temps pour des mesures d'angles mais aussi de distances. Le bâton
de Jacob est inventé au XIVe siècle par Levi ben Gerson (Bagnols-sur-Cèze, 1288 - 1344, connu sous l'acronyme de son nom Ralbag), qui le décrit dans son livre d'astronomie écrit en hébreu mais traduit de son vivant en latin,
et l'utilise pour ses observations. Il est adopté par les navigateurs à partir du début du XVIe siècle. En astronomie, même s'il est critiqué un temps par Tycho Brahe, son usage perdure jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
Instrument simple à fabriquer et d'une précision acceptable pour la mesure des latitudes, il n'est délaissé par les navigateurs qu'à la fin du XVIIIe siècle, l'octant et le sextant ayant fini par le faire disparaître
définitivement (fr.wikipedia.org - fr.wikipedia.org - Bâton de Jacob, Alexandre Meinesz,
Comment la vie a commencé, 2014 - books.google.fr). François de
l'Estra (1650 - 1697), qui fit un voyage aux Indes orientales, compare le nez
des Chinois de Batavia à une nèfle (Dirk
van der Cruysse, Le voyage de François de L'Estra aux Indes orientales
(1671-1675), 2007 - books.google.fr, fr.wikipedia.org
- François de L'Estra). Comparaison reprise dans le Voyage D'Innigo De Biervillas (Saunier de Beaumont, Voyage D'Innigo De Biervillas, Portugais, A La Côte De Malabar, Goa, Batavia, & autres lieux des Indes Orientales, Tome 2, 1736 - books.google.fr). |