Succession des Stuart

Succession des Stuart

 

II, 87

 

1695

 

Apres viendra des extremes contrées

Prince Germain sus le throsne doré :

La servitude & eaux rencontrées :

La dame serve, son temps plus n'a duré.

 

Charles A. Ward met en relation ce quatrain avec l'accession des Hanovre au trône de Grande-Bretagne à la mort de la reine Anne en 1714, en la personne de Georges Ier fils aîné d'Ernest-Auguste, duc de Brunswick-Lunebourg et de son épouse Sophie de Rhénanie-Palatinat. Sophie était la petite-fille de Jacques Ier d'Angleterre de par sa mère, Élisabeth d'Angleterre (Charles A. Ward, Oracles of Nostradamus (1891), 2007 - books.google.fr).

 

Cela fait suite à l'éviction du catholique Jacques II en 1689. Lui succède sa fille Marie et son mari Guillaume d'Orange qui devient seul souverain en 1695 à la mort de sa femme.

 

Dans le Recueil des Menus Plaisirs du roi intitulé : " Receuil de pompes funèbre[s] et XXII vues d'Italie, receuillies par Monsieur Levesque, garde général des magasins des Menus Plaisirs de la Ch[a]mbre du roy, Paris, 1752 ", une gravure de J. Gole représente le "Mausolée de Marie Stuart, reine de la Grande Bretagne, décédée en la 32me année de son âge, le 7 janvier 1695 ou 28 décembre 1694, selon le stile d'Angleterre, dans la 6me année de son règne. Ce Mausolée est dans le choeur de l'Abbaye de Westminster à Londres" (www.culture.gouv.fr).

 

Sarah Churchill devint l'une des dames de chambres d'Anne. Pour marquer leur amitié, Anne et Sarah s'appelaient respectivement par leurs surnoms affectueux de Mme Morley et Mme Freeman [cf. "dame serve"] plutôt que par leurs titres officiels (fr.wikipedia.org - Anne (reine de Grande-Bretagne)).

 

On fait un bond de deux siècles pour trouver le trône doré de la reine Anne dans les mémoires de Lloyd Georges (1863 - 1945), homme d'État britannique qui fut le dernier Premier ministre à appartenir au parti libéral. Il mène une politique autoritaire au cours de première mondiale (cf. "dame serve").

 

La résistance ouvrière s’oppose au processus de dilution que le gouvernement britannique met en place au cours des années 1915 et 1916 dans les usines de Glasgow afin d'organiser au mieux l'appareil de production au service de l'industrie de guerre. Le gouvernement a recours à un arsenal législatif pour parvenir à ses fins, n'hésitant pas à emprisonner les responsables syndicaux ou à leur imposer des mesures d'éloignement et à censurer la presse. Ce court épisode de l'histoire du mouvement ouvrier écossais oppose les ouvriers à l'État, à leurs employeurs et aux représentants officiels de leurs syndicats. Bien qu'il se solde par un échec, cet épisode de résistance est une étape importante de la prise de conscience par la classe ouvrière de sa capacité d'action politique.

 

Vues les circonstances, le gouvernement britannique doit rapidement prendre des mesures pour contrôler les relations entre patrons et ouvriers. Il veut imposer la dilution, c'est-à-dire procéder à la dé-qualification des tâches normalement exécutées par les ouvriers qualifiés en introduisant en remplacement une main d’œuvre masculine et féminine, non qualifiée et moins bien payée, dans les processus de fabrication. L'objectif est simple : il faut augmenter la productivité et la production de munitions pour faire face aux besoins du front. C'est ce qui va être la cause d'une série de conflits industriels importants entre le début de la guerre et le milieu de l'année 1916. La vallée de la Clyde est en effet en proie à une vive agitation, limitée dans le temps (de février 1915 à avril 1916) mais significative. Elle se développe sur plusieurs fronts. Toutefois, elle se cristallise sur l'évolution du rôle de l'État dans la régulation des relations entre les travailleurs et le capital et place au centre des débats la question du corporatisme des revendications. Les questions de l'autorité et de la discipline sont aussi au cœur des conflits. Elles concernent tout autant les employeurs que l'État et l'exécutif des syndicats.

 

Un accord est signé le 4 mars 1915 qui met fin à la grève de certaines organisations d'ouvriers. Quelques mois après le début de la guerre donc, les 17-19 mars 1915, les dirigeants de la plupart des syndicats d’ouvriers qualifiés signent un accord dans lequel ils s’engagent à accepter la dilution et à la faire accepter par la base. Ils reconnaissent aussi la nécessité d’une direction gouvernementale des relations du travail en échange de leur participation aux structures de décisions concernant la main d’œuvre et de la garantie d’un retour aux conditions d’avant-guerre à l’armistice (Civardi 1997 : 330 ; McLean 1983 : xv). Le Treasury Agreement est signé alors que David Lloyd George est Chancelier de l'Échiquier. (Fabien Jeannier, L'État britannique autoritaire – Le cas de la résistance à la dilution à Glasgow en 1915-1916, 2012 - hal.archives-ouvertes.fr).

 

Seventeen years later Lloyd George described, in his memoirs, the scene from which the Treasury Agreement emerged: The Conference was held in the gloomy board room of the Treasury, with the gilt throne of Queen Anne at one end of the room. There was a tradition that once upon a time it had been occupied by kings and queens who came to discuss their finances with the Lords of the Treasury. The last sovereign who sat upon it was the first Hanoverian George. Since he understood no English and the Lords of the Treasury understood no German our sovereigns ceased to go through the formality of attending these meetings at the Treasury to arrange their finance and the once glistening and plushed throne has now a sad look of tarnished and torn neglect. The room was so crowded with the representatives of workers in many trades. that some of them had to lean against this rickety throne of the last of the Stuarts (John Grigg, Lloyd George, from peace to war, 1912-1916, Volume 2, 1985 - books.google.fr).

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