Parallèle deuxième guerre punique / guerre
de Succession d'Espagne II, 98 1703 Celuy du sang resperse
le visaige De la victime proche sacrifiée, Tonant en Leo augure par presaige, Mis estre à mort
lors pour la fiancée. III, 99 1703-1704 Terroir Romain qu'interpretoit
augure Par gent Gauloyse sera par trop vexée, Mais nation Celtique craindra l'heure : Boreas classe trop loing
l'avoir poussée. Le sacrifice de
Caius Flaminius Par exemple, en 217 av. J.-C. «le consul Caius Flaminius entra en fonction peu de jours après, et il lui
arriva, alors qu'il offrait un sacrifice, que le veau, déjà frappé, se
dégageant des mains des sacrificateurs, éclaboussa de sang de nombreux
spectateurs ; il en résulta une fuite, d'autant plus grande chez ceux qui
ignoraient la raison de l'Ă©moi, et des va-et-vient. Plusieurs virent en cela le
présage d'une grande terreur» (Tite-Live, Histoire romaine, XXI, 63, 15) La bataille de Cannes a lieu en août 216 (signe
astrologique du Lion). "fiancée" : connubium "fiancé" semble être
un mot du XVIIème siècle selon le Dictionnaire étymologique, Larousse, 1969. Tite Live ne manquait pas de relever
l'octroi du droit de cité aux trois cents chevaliers campaniens restés fidèles
après Cannes et leur l'inscription au sein du municipe de Cumes : démonstration
était ainsi faite de la frontière morale séparant Rome du reste du monde.
L'influence du climat est, en revanche, moins nette pour expliquer la mala fides des Gaulois ou celle
des Espagnols : sans doute faut-il y voir, pour les uns, l'effet de la fougue
et de l'emportement qui caractérisent les populations septentrionales, et pour
les autres celui de l'âpreté du relief espagnol rendu responsable du caractère
rudimentaire de leur développement juridico-moral. Ce sont des déterminismes
naturels qui expliquent en tout cas la
force physique des Gaulois, mais aussi leur manque de résistance, cette
irascibilité ou impulsivité qui les rend belliqueux et les éloigne d'un
comportement rationnel, tels ces jeunes Gaulois qui accueillent d'un rire
démesuré et inconvenant une ambassade romaine, ou encore ce guerrier celte qui
tire la langue Ă son adversaire, le futur Torquatus. [...] La ciuitas sine suffragio conservait bien des conditions juridiques propres
aux cités fédérées ; même si les Capouans n'avaient cessé de se fondre de plus
en plus profondément dans la cité romaine du fait de leur droit de conubium et de commercium, ils n'en
auraient pas moins gardé leurs institutions propres et auraient servi à côté des
contingents romains, comme s'ils eussent été de véritables socii. [...]
On peut se demander si l'octroi de la ciuitas
aux chevaliers capouans restés fidèles malgré la défection du reste de la cité
lors de la guerre contre les Latins de 340 (Liv. VIII, 11, 16) ne constitue pas
un doublet de cet Ă©pisode des guerres puniques. La
fidélité des chevaliers de 216 trouverait ainsi sa source dans celle de leurs
ancĂŞtres. Sans connubium il ne peut y avoir de mariage romain. Le
Connubium est défini par Ulpien (Frag. v.3) comme
"uxoris jure ducendae facultas", ou la possiblilté
pour une homme de faire d’une femme son épouse légale.
Mais en vérité ce n'est pas du tout une définition et cela ne fournit aucune
information. Connubium est simplement un terme qui inclut toutes les conditions
d'un mariage légal. En conséquence, le terme est expliqué par des exemples
particuliers: "les citoyens romains," dit Ulpien, "ont le
connubium avec les citoyennes romaines (Romanae
cives); ils l’ont avec des Latinae et des Peregrinae uniquement avec autorisation. Avec des esclaves
il n'y a aucun connubium." Terroir romain Faut-il restreindre le "terroir romain" Ă la
campagne romaine ? Entre la première et la seconde guerre punique, Rome
conquit la Gaule Cisalpine, après quatre années de conflit (226-222). A la
suite de cette acquisition, le territoire romain se confond, Ă peu de chose
près, avec celui de l'Italie actuelle. Pendant ce temps, les Carthaginois
préparent une expédition de revanche, sous la conduite d'Hannibal. La deuxième
guerre punique commença en 218 : Hannibal - venant d'Espagne qui était
possession carthaginoise - traversa les Pyrénées, la Gaule du Sud, puis
entreprit de passer les Alpes. Cet épisode est célèbre par son côté
spectaculaire pour l'époque, impliquant en particulier les éléphants. En 217,
Hannibal progressa de Gaule Cisalpine en Italie du Sud (il ne marche pas sur
Rome) par une série de victoires : sur le Tessin et la Trébie (petites rivières
de Gaule Cisalpine), puis au bord du lac Trasimène (en Italie centrale). En 216
en Apulie (l'actuelle région des Pouilles) eut lieu le plus grand désastre
militaire de l'histoire romaine : la bataille de Cannes Trasimène : la
défaite de Caius Flaminius Jusqu'ici le plan d'Annibal avait réussi. Mais tandis
qu'il s'ouvrait la route de Rome, Cn. Scipion, en
Espagne, fermait à ses frères celle de la Gaule. Des troupes envoyées en
Sardaigne, en Sicile, Ă Tarente, des garnisons mises dans toutes les places
fortes, et une flotte de 60 galères coupaient ses communications avec Carthage.
Il s'en effrayait peu, du reste, car les Gaulois accouraient en foule sous ses
drapeaux. Après une tentative pour franchir l'Apennin, il passa l'hiver dans la
Cisalpine; et, le printemps venu il pénétra en Étrurie, à travers les immenses
marais de l'Arno. Durant quatre jours et trois nuits que l'armée marcha dans
l'eau et la vase, un grand nombre de soldats et presque toutes les bĂŞtes de
somme périrent; les bagages furent abandonnés. Annibal, monté sur son dernier
éléphant, perdit un œil par les veilles, les fatigues et l'humidité des nuits. Une armée l'attendait sous les murs d'Arretium
commandée par l'ancien tribun Flaminius auquel le
peuple, en souvenir de sa victoire sur les Insubres,
venait de donner, malgré les grands, un second consulat. Aussi pour annuler son
élection, les plus sinistres présages s'étaient montrés. Le nouvel élu n'en
tint compte. Certain d'être arrêté à Rome par de faux auspices, il partit
secrètement de la ville, sans avoir accompli sur le mont Albain le sacrifice Ă
Jupiter Latiaris. Pour justifier ce mépris des dieux
et des lois, une victoire lui était nécessaire; il la chercha avec une
imprudence présomptueuse, et se laissa attirer par le rusé Carthaginois dans un
vallon resserré entre le lac de Trasimène et des collines qu'Annibal avait
garnies de ses soldats. Flaminius fut tué avec 15 000
des siens, autant furent faits prisonniers, 10000 s'échappèrent. Annibal n'aveit perdu que l500 hommes, presque tous Gaulois. De Trasimène à Rome, il n'y a pas 150 kilomètres.
Cependant Annibal ne se crut point assez fort pour risquer une marche sur cette
ville. Il tourna vers l'Ombrie et vint se heurter contre la colonie de Spolète,
qui le repoussa victorieusement. Ses troupes avaient besoin de repos, il les
mena dans les fertiles plaines du Picénum Cf. quatrain VI, 39 sur la fin de la Monarchie italienne,
et la pleine souveraineté de la République sur le territoire. Cannes A Cannes, comme à Trasimène, comme à la Trébie, le plus
petit nombre enveloppa le plus grand et la cavalerie donna la victoire.
Soixante-dix mille Romains ou alliés, avec l'un des consuls, Paul Emile, qui
avait refusé de se sauver, deux questeurs, quatre-vingts sénateurs, des
consulaires, vingt et un tribuns légionnaires, et une foule de chevaliers
restèrent sur le champ de bataille (2 août 216). Annibal n'avait perdu que cinq
mille cinq cents hommes dont quatre mille Gaulois. Le sang de ce peuple payait
toutes ses victoires Ce sont donc les Gaulois qui ont payé dans ces deux
batailles le plus lourd tribut. La Flotte Peut-on voir la flotte qui pousse trop au sud (par le vent
du nord Borée) le retour d'Annibal en Afrique d'après Silius
Italicus (Guerres puniques) Zama Regia,
aujourd'hui Zouarim, est située à environ 150
kilomètres au sud-ouest de Carthage, près d'un petit affluent du Bagrada.
Scipion, en 202 avant J.-C., y battit Annibal Tonant Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal
est un nom théophore signifiant «qui a la faveur de Baal» et Barca, «foudre»), généralement
appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J.-C. à Carthage (au nord-est de
l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J.-C. et 181 av. J.-C. en
Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme
politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands
tacticiens militaires de l'histoire La foudre s'accompagne du tonnerre. Une série impressionnante de prodiges ouvre funestement l'année 217, comme si ces phénomènes contre nature, phénomènes plus terrifiants les uns que les autres, préfiguraient l'échec à venir. À la veille de Trasimène, les bouleversements du cosmos tout entier annoncent déjà la défaite romaine, des soldats foudroyés aux boucliers que tache un sang partout présent, un sang qui coule, ruisselle, même, et colore d'une teinte sinistre la destinée de Rome. Signes comminatoires qui requièrent une procuration d'importance, où la supplication occupe une place de choix, juste derrière le faste des rites décemviraux mettant à l'honneur les puissances capitolines. Autant de précautions qui suffiront à expier les prodiges du moment, non à lever la menace d'un désastre inéluctable qu'on attribuera aux effets de la colère céleste. Interprétée comme un prodige, la défaite de Trasimène est expiée, à son tour, par un dispositif d'une extrême ampleur. Outre les supplication et lectisterne habituels, on y ajoute le vœu d'un uer sacrum, la dédicace de temples et la célébration de Grands Jeux, l'accumulation des rites visant précisément à réparer l'acte de neglegentia dont on s'était rendu coupable. [...] Depuis l'échec de Cannes, en 216, jusqu'aux années 205-204, les prodiges et les procurations se succèdent avec une régularité implacable. Chaque nouvelle vague de prodiges voit la prescription d'une supplication, et si les rites grandioses orchestrés par le collège décemviral lui ont ravi la vedette, le rite continue à mobiliser les foules dévotes (Caroline Février, Supplicare deis: la supplication expiatoire à Rome, 2009 - books.google.fr). Typologie Durant la guerre de Succession d'Espagne, il y eut des
bataille en Italie, en Lombardie et au Piémont : Lizara,
15 août 1702 ; Cassano, Casinato,
gagnées par le duc de Vendôme en 1705 et 1706. Puisque le Masque de fer (cf. quatrains II, 7 et III, 42)
est mort en 1703 à la Bastille, on remarque à la suite de l'interprétation des
deux quatrains que la route d'Annibal dans les Alpes a pu passer par Pignerol
et Exiles, deux lieux où le Masque a été retenu prisonnier. La marche d'Hannibal, depuis l'Espagne jusqu'en Italie, a
occupé les savans de tous les pays car, il faut le
dire, on ne trouve pas dans les historiens qui l'ont tracée, des indications
assez précises, pour pouvoir suivre pas à pas le héros qui faillit détruire la
puissance romaine, et souvent il a fallu avoir recours Ă des conjectures, pour
suppléer au silence des auteurs anciens. On peut ainsi classer les nombreux ouvrages et Mémoires
composés sur ce sujet, d'après les sjstèmes différens que leurs auteurs ont adoptés : I. ALPES COTTIENNES. - 1° Par le Mont Viso (mons Vesulus); le marquis de
Saint-simon (Histoire de la guerre des Alpes, 1744);
l'abbé Dénina (Tableau historique, statistique et
moral de la Haute-Italie; Mémoires de l'académie de Berlin, 1790 et 1792). 2°
Par le Mont Genèvre; 1 : par le col de Sestrières et la vallée de Pragilas jusqu'à Pignerol; Honoré Bouche (Histoire de
Provence, tom. 1); le chevalier de Folard (Histoire de Polybe, traduite par D.
Vincent Thuillier, avec un commentaire, tom. IV); Dutems (Itinéraire des routes les plus fréquentées); le
général Fréderic-Guillaume (de Vaudoncourt) (Histoire
des campagnes d'Annibal en Italie); le comte Fortia
D'urbin (Dissertation sur le passage du RhĂ´ne et des
Alpes par Annibal); 2 : par la vallée d'Oulx et
d'Exiles jusqu'Ă Rivoli; D'anville (Notice de
l'ancienne Gaule, article Alpes Pennines; carte pour l'expédition d'Annibal,
insérée dans l'histoire ancienne de Rollin); Ed. Gibbon (Mélangesposthumes,
tom. 11); M. LeTronne (Journal des savons, janvier et
décembre 1819.) 3° Par le Mont Cenis; 1 : par la vallée de Suze; Simler (de Alpib. comment.); Mann (Œuvres diverses de M. Abauzit); Gp.osiev (nouveaux
Mémoires ou Observations sur l'Italie, par deux gentilshommes suédois); le
comte de StolbĂŻre (Voyages en Germanie, en Italie et
en Sicile); M. de Saussure (Voyages dans les Alpes, tom. IV, §. 987; v, §.
1191); M. Larauza (Histoire critique du passage des
Alpes par Annibal); 2 : par la vallée de Viù et de Lanzo; M. Albanis Beaumont
(Description des Alpes grecques et cottiennes.) II. ALPES GREES et III. ALPES PENNINES. Ainsi Bouche (1599 - 1671) pense Ă Pignerol et D'Anville (1697 - 1782) Ă Exiles Si l'AntiquitĂ© nous offre quelque chose de comparable Ă
notre Héros moderne, le Prince Eugène, ce ne sauroit
être qu’Annibal, dont le seul nom emporte l’idée d’un Capitaine achevé. L’un & l’autre se font frayé un chemin dans l’Italie
par les Alpes ; l’un & l’autre dégageant leur conduite de l’empire de la
Fortune, n’ont dû leurs succès qu’à leur courage, & à leur habileté confommée dans l’Art Militaire ; ils se font également apliqués à connoître le naturel
des GĂ©nĂ©raux qu’on leur opposoit, & Ă mettre Ă
profit leurs bonnes & leurs mauvaises qualités. Annibal n’a pas pénétré
plus avant dans le caractère des Scipions, des Flaminius, des Varrons & des Fabius, qu’Eugène dans le
génie de Catinat, de Villeroi, de Vendóme, & de
Villars. Tous deux ont triomphé, par la seule supériorité de leurs lumières,
d’un Ennemi plus fort qu’eux, mieux fourni de toutes les choses nécessaires pour
ses entreprises, & plus à portée de se servir de l’avantage des lieux. Tous
deux ont su devenir l’ame de leurs Armées, composées
de différens Peuples, & qui fouvent
destituées de tout n’avoient d’autres ressources que dans les lumières de leur
Général. Enfin, ils ont su tromper l’un & l’autre, par une vigilance
incroyable, les soins de leurs Ennemis les plus expérimentés; & en ont
lassé la vigilance, par une fermeté victorieuse de tous les obstacles, Voici la
seule chose qui distingue le caractère de ces deux Héros : Dans la carriére de la Gloire, Eugène court toujours de travaux en
travaux. / Et dans le sein de la Victoire Annibal endormi goûte un lâche repos Justus van Effen, né à Utrecht
le 21 février 1684 et mort à Bois-le-Duc le 18 septembre 1735, est un écrivain
néerlandais, qui écrivit principalement en français. Il publie son Misantrope en 1711-1712 Le rapporteur du Louis XIV, Ou la guerre de 1701, poëme en quinze chants, de M. Pagès
de Vixouze, lieutenant particulier au présidial
d'Aurillac fera un parallèle rapprochant, en 1779 : Virgile, Ă
l'exemple d'Homere, consacra son génie à la gloire de
ses concitoyens ; il n'imagina point de célébrer dans ses vers les exploits
d'Annibal ; il peut paroître
Ă©trange que M. de Vixouze releve
les trophées d'Eugene & de Marlborough, & réveille les souvenirs de
Malplaquet, d'Hochstet & de Ramillies,
non moins funestes aux François & non moins odieux que ne le furent aux
Romains les journées de Trébie, de Cannes & de Trasimene
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