La comète de 1682 II, 70 1682 Le dard du ciel fera son extendue
: Mors en parlant grande execution
: La pierre en l'arbre : la fiere gent rendue : Brut, humain monstre : purge expiation. La comète de 1682 "Dard" ou aiguillon est le nom donné par Pline
aux comètes : acontium (Histoire Naturelle II,25) : « Acontiae jaculi modo vibrantur ocissimo significatu » La comète de Halley (désignation officielle 1P/Halley)
est la plus connue de toutes les comètes. En 1705, Edmond Halley publia un
livre avançant que les comètes qui étaient apparues dans le ciel en 1531, 1607
et 1682 étaient en fait une seule et même comète. Expliquant que la comète
voyage sur une orbite elliptique, et prend 76 ans pour faire une révolution
complète autour du Soleil, Halley prédit qu'elle reviendrait en 1758. En 1682
son apparition est mentionnée d'abord par John Flamsteed En 2061 date son prochain passage au périhélie. Le
quatrain VIII, 71, daté de 2082-2083, semble mentionner l'apparition de la
comète en 1607 (pourquoi 2082 et non 2061 ? même si 2082 marque les 400 ans des recherches d'Edmund Halley sur sa comète). Mourir en parlant On ne s’étonnera pas alors de voir si peu indiquées dans
les ouvrages médicaux, ou du moins de manière peu claire, les maladies
considérées comme mortelles. Seuls sont passés en revue avec minutie, dans la
ligne des pronostics hippocratiques et pseudo-hippocratiques, les traits
distinctifs du mourant, de l’agonisant. Restons avec Bernard de Gordon, mais
cette fois avec son Lilium medicine,
qu’il termina en 1305. À propos de la phtisie
- qu’il définit comme « une ulcération du poumon accompagnée de la consomption
du corps tout entier » (Phtisis est ulcus pulmonis cum consumptione totius corporis) –, l’indication de l’incurabilité intervient pour
deux types de cas : lorsque l’ulcération est située dans l’un des anneaux
cartilagineux de la trachée artère ; lorsque l’on a affaire à une phtisie
invétérée (Phtisis antiquata
non recipit curationem).
Toutefois « maladie incurable » n’est pas synonyme de « maladie mortelle », du
moins une ambiguïté demeure. Après avoir énuméré les signes d’une issue fatale,
en signalant d’ailleurs leur caractère équivoque, Bernard de Gordon récapitule
les caractéristiques d’une mort proche : la chute des cheveux, la courbure des
ongles, la ruine de l’appétit, la difficulté à respirer, la rétention du
crachat, le flux de ventre et l’enflure des jambes. Puis il ajoute une mise en
garde : Ut plurimum
phtisici expediuntur cum folia cadunt ab arboribus. Cavendum est igitur diligenter in prognosticatione
phtisicorum, quia loquendo moriuntur et moriendo loquuntur (Lilium medicinae, IV.5, Lyon,
1551, p. 360). Pour la plupart, donc, les phtisiques
connaissent leur fin au cours de l’automne (« lorsque les feuilles tombent
des arbres »), et il faut particulièrement veiller au pronostic, car leur
mort peut intervenir imperceptiblement (« ils meurent en parlant et parlent en mourant »). La vigilance
est d’autant plus de rigueur qu’avec un traitement adapté la phtisie n’est pas
une maladie à coup sûr mortelle : elle peut être palliée longtemps chez les
enfants et les vieillards gras et bien en chair ; Bernard de Gordon cite Avicenne
qui rapporte avoir vu une femme dont la vie fut prolongée de vingt-quatre ans.
En dehors des prédispositions qui peuvent différer de beaucoup la mort, le
médecin n’est pas à l’abri d’une erreur de diagnostic Dès l’Antiquité gréco-latine, plusieurs auteurs ont
décrit une maladie amaigrissante au long cours, dénommée suivant les uns «
phtisie » (pour dépérissement), suivant les autres « tabès ». Hippocrate (Ve - IVe
siècle av. J.-C.) puis Galien (IIe siècle apr. J.-C.) et Caelius Aurelianus (Ve siècle) en ont dressé les symptômes, notamment
pulmonaires. Arétée de Cappadoce (fin du IIe siècle)
en a cependant dressé la description la plus détaillée. Ces descriptions
initiales n’ont guère subi de modifications notables jusqu’au début du XIXe
siècle Les monarques guĂ©rissent des scrofuleux, porteurs de plaies purulentes au cou, Ă la face, Ă
l'emplacement des ganglions atteints de
tuberculose, marquant d'un signe de croix les plaies des malades dont on
attend la guérison miraculeuse. En France, ce pouvoir s'exerce depuis le règne
du capétien Philippe Ier au XIe siècle. Edouard le Confesseur, en Angleterre,
en fut aussi l'heureux bénéficiaire. Ce pouvoir est héréditaire, mais ne
s'attache qu'Ă la personne du souverain et il est bien d'essence religieuse :
c'est parce que le roi de France est le descendant de ceux d'Israël, l'élu de
Dieu, qu'il dispose d'un don surnaturel, celui des saints et des prophètes. Au
XIVe siècle, on prête plus de huit cents guérisons au toucher du roi
d'Angleterre Edouard III. Leurs contemporains ont cru Ă ces miracles, en raison
du caractère de sainteté du pouvoir royal qui ne faisait à leurs yeux aucun doute. Et même si le roi était un potentat dissolu,
corrompu, et criminel, son pouvoir restait sacré. L'efficacité thérapeutique du
toucher royal était cependant très incertaine, mais on admettait que la grâce
ne pouvait se manifester constamment. Il en est ainsi, de nos jours, pour les
malades pèlerins de Lourdes. Certains scrofuleux se représentaient une fois,
deux fois et plus s'ils le pouvaient, n'ayant pas été
guéris au premier toucher. On devait admettre que les rois ne guérissaient pas
tout le monde, et cependant chaque malade espérait fermement bénéficier comme
ses compagnons du divin miracle. La croyance aux rois thaumaturges Ă©tait telle
qu'elle déborda sur le règne des Bourbons pour atteindre aussi Bonaparte.
Touchant les pestiférés de Jaffa, celui-ci s'attribuait, sinon un pouvoir de
guérisseur, du moins une sorte d'invulnérabilité aux épidémies qui
caractérisait les héros élus de Dieu. Puissance de la propagande politique,
exprimée alors par la peinture et les images d'Épinal. Le miracle n'était pas
que le roi ou le général Bonaparte, héros des guerres d'Italie, guérît les les pestiférés, mais qu'il ne fût pas lui-même atteint. Il
exerçait moins un pouvoir magique qu'un devoir de charité, en donnant l'exemple
du sacrifice aux pauvres et aux affligĂ©sÂ
bénéficiaire du toucher royal recevait en outre une petite somme : si la
grâce n'avait pas joué en sa faveur, il lui restait les écus Le pouvoir
guérisseur est attesté pour Edouard le Confesseur (comme saint ou comme roi) puis
sous Henry Ier au début du XIIe siècle, et massivement à partir d'Henry III et
Edouard Ier au XIIIe siècle Édouard le Confesseur est un prince de la maison de
Wessex né vers 1004 et mort le 5 janvier 1066. Fils du roi Æthelred
le Malavisé, il règne sur le royaume d'Angleterre de 1042 à sa mort. Sa
succession contestée est à l'origine de la conquête normande de l'Angleterre par
Guillaume le Conquérant quelques mois après sa mort. Sa grande piété (il
n'aurait jamais consommé son mariage avec Édith de Wessex) lui vaut son surnom
et le fait d'être ensuite canonisé en 1161. Une autre raison de sa canonisation
est le fait que, trente-six ans après sa mort, on aurait ouvert son tombeau
sans constater la moindre trace de décomposition du corps The Curtana, or
Pointless Sword of Mercy, also
called the Sword of King Edward the Confessor. It is mentioned by both these names
in Matthew Paris, under the year 1236, when detailing the marriage ceremonial
of Henry III. In ancient times, it was the privilege of the Earls of Chester to
bear this sword before the king Adam Usk (1377-1404), who was there (au couronnement
d'Henri IV Bolingbroke), said that it was unsheathed
but without a point, to symbolize the
execution of justice without rancour, but the
symbolic meaning of these swords was interpreted variously: the London
chronicler stated that the Curtana 'betokened peace',
while one of Froissart's scribes asserted that it was the sword of the Church
and that Northumberland's was the sword of justice, but another reversed this
(Oeuvres de Froissart, xvi.206 and n; Usk, 72–4; Chronicles
of London, 49 ; Foedera VIII.90-1). Walsingham said it was decided that four swords would be
carried in future (SAC II, 262; Coronation of Richard III, 237-44) Le couronnement, symbole de la légitimité du roi et de
son droit à régner, s’établit plus ou moins en Angleterre au cours du Xe
siècle. En 1037, Harold, fils illégitime du roi Knut, estima nécessaire de
demander à l’archevêque de le couronner bien qu’il fût déjà élu et
officiellement reconnu roi par le Conseil des nobles. Édouard le Confesseur fut
couronné à la cathédrale de Winchester le jour de Pâques 1042. Harold II reçut
sa couronne de l’archevêque d’York le 5 ou le 6 janvier 1066, à l’abbaye de
Westminster. En 1066, Guillaume le ConquĂ©rant choisit d’être couronnĂ© Ă
Westminster en raison de la présence du tombeau d’Édouard le Confesseur. Dès
lors, tous les rois d’Angleterre y furent couronnés, par coutume au début et
ensuite par droit. À l’époque où les rois étaient élus et acclamés, les
insignes de souveraineté étaient personnels et pouvaient réunir des objets
confectionnés pour le roi et des objets hérités. Ainsi, les souverains
offrirent parfois leur couronne personnelle Ă une Ă©glise. Par exemple,
Guillaume le Conquérant légua sa verge, sa couronne, son sceptre et d’autres
ornements royaux à l’abbaye Saint-Étienne de Caen. L’introduction d’objets
conservés spécialement pour le couronnement des rois est due aux abbés de
Westminster qui affirmèrent, dans les années 1130, qu’Édouard le Confesseur avait
laissé à l’abbaye un ensemble de regalia pour les
couronnements futurs. Bien que les documents produits pour Ă©tayer cette
déclaration aient été des faux, l’on considère comme possible que ce roi ait confié
ses regalia aux soins de l’abbaye. Après la
canonisation d’Édouard le Confesseur en 1161, l’association des regalia dits « regalia de saint
Édouard » à un saint renforça ainsi l’autorité du roi. Il est dit expressément qu’Henri
III a porté la couronne de saint Édouard lors de son couronnement en 1220. Le roi Jean sans Terre possédait une épée appelée Curtein ou Curtana, que l’on
supposait avoir appartenu au chevalier Tristan, dont la pointe manquait suite Ă
un combat et qui était portée dans les cérémonies de couronnement au XIIIe
siècle. Curtana
est aussi le nom de l’épée dite « de
miséricorde » (Sword of Mercy), dont la pointe
manque également et qui est portée dans la cérémonie actuelle. Les autres épées
faisant partie des regalia modernes sont celles de la
Justice temporelle (Sword of Temporal Justice), de la
Justice spirituelle (Sword of Spiritual Justice), et
surtout l’épée de l’Offrande (Sword of Offering) bénie sur l’autel avant d’être ceinte par le
souverain et replacée sur l’autel. Après le renversement de la monarchie et l’exécution du
roi Charles Ier en 1649, les autorités du Commonwealth instauré par Cromwell
considèrent les regalia comme des « monuments de
superstition et d’idolâtrie ». Ainsi, à la fin du mois de janvier 1650, pratiquement
tous les regalia de saint Édouard comme les autres
couronnes et insignes de la monarchie avaient disparu, le métal ayant été fondu
et les bijoux vendus. Seules ont survécu la cuillère de l’onction, datant de la
fin du xiie siècle, et les trois épées, réalisées
probablement pour le couronnement de Charles Ier en 1627. [...] En 1660, la
monarchie restaurée fit réaliser de nouveaux regalia
pour le couronnement de Charles II en 1661, sur la base de l’inventaire dressé
avant leur destruction. La nouvelle couronne destinée à l’acte même de
couronnement porte le même nom que l’ancienne, « couronne de saint Édouard »,
et pèse 2,04 kg. Ce fut celle du couronnement d’Élisabeth II en 1953. Bois et pierre :
sur terre Il y a un arbre près d'Hastings, le Pommier gris, ou
pommier chenu (gris) recouvert de lichen. The
Anglo-Saxon Chronicle for 1066 describes events leading up to the Battle of Hastings.Prior to the conflict, King Harold instructed his
noblemen to assemble with their armies at the har
('hoar') apple tree on Caldbec Hill. At that time har was the adjective used to describe a tree or stone that
was grey and shaggy with lichen, and has given us our modern English words
'hoar' and 'hoary' occurring in such expressions as 'hoarfrost'. This
lichen-covered apple tree must have been a well-known landmark on the open
downs and the instructions as clear as it would be today to arrange to meet
under the clock at Waterloo Station. Though possibly the most celebrated early
reference to lichens in Britain, the above is not the first. Rackham (1976;
1986) has drawn attention to the many Anglo-Saxon charters describing village
bounds that refer to hoar apple trees, hoar maple trees, hoar thorn trees, hoar
hazels, etc. Dans l'Histoire des rois de Bretagne de Geoffroy de
Monmouth (XIIe s.), Vertigier s'efforce d'Ă©riger une
tour qui ne cesse de s'Ă©crouler. Cette tentative illustre le vain effort de
l'usurpateur pour tenter d'Ă©chapper Ă un destin qui va le rattraper. Comment
est exprimée et expliquée cette impossibilité de construire ? La question
architecturale se double d'une réflexion politique et morale déterminante dans
l'entreprise d'Ă©dification. Les autres versions de l'histoire, de l'Historia Brittonum de Nennius (IXe s.) au
Merlin de Robert de Boron (début du XIIIe s.) en
passant par le Brut de Wace (XIIe s.), retracent Ă©galement les origines du
problème et sa résolution. À l'inanité des solutions imaginées par les devins
du roi pour mener Ă bien la construction s'oppose l'intervention efficace de
Merlin. C'est après ces pourparlers où des centaines de barons et
comtes sont traîtreusement assassinés que Vertigier,
réfugié en Cambrie, érige sa forteresse : Finalement
il convoqua ses mages, les consulta et leur donna l'ordre de lui indiquer la
voie à suivre. Ils lui répondirent de se faire bâtir une tour très solide qui
lui servirait de refuge, à défaut de toutes les autres forteresses qu'il avait
perdues. Cette construction semble être le dernier recours d'un roi acculé et
menacé dans son propre royaume. Le Brut présente Vertigier
comme le piteux allié et la victime des Saxons dont les intérêts politiques et
religieux s'opposent Ă ceux du peuple breton. Ce texte insiste encore plus
nettement que l'Historia Regum Britannia sur le
paganisme de la jeune femme épousée par Vertigier,
l'influence diabolique et la transgression religieuse qui s'ensuit. Wace
précise aussi le caractère païen du mariage qu'il semble à la fois critiquer et
invalider. Il exalte la période de paix et de rétablissement de la foi
chrétienne rendue possible par la défaite des Saxons par Vortimer.
Mais, après la mort de son fils, Vertigier rappelle
les Saxons et assiste à la trahison de ses alliés qui massacrent les nobles
bretons. La ruse, l'habileté et le cynisme des Saxons, dépourvus de tout
scrupule, ainsi que leur politique expansionniste soigneusement préparée, se
montrent particulièrement efficaces. La tour doit alors protéger Vertigier contre ses ennemis Saxons après le massacre de
l'aristocratie bretonne : Loé li unt si cunseilier
/ Que tel tur face edifier
/ Que ja par force ne seit
par prise / Ne par engin d'ome conquise / Dedenz seit quant
ele iert garnie / Que gent
adverse ne l'ocie. / Dunc fist eslire e fist
guarder / Liu convenable a tur
funder. « Vocatis denique magis suis consuluit illos jussitque dicere quid faceret. Qui dixerunt ut edificaret sibi turrim fortissimam que sibi tutamen foret cum ceteras munitiones amisisset » (HRB, § 106). « Tant l'ad Diables timoné, / Ki maint home ad
a mal turné, / D'amur et de
rage l'esprit / De prendre la fille Henguist. / Deus,
quel hunte ! Deus, quel pechié
! / Tant l'ad Deiables desveied,
/ Ne l'ad pas pur ço refusee / Que paene ert, de païens nee »
(Brut, v. 6989- 6996). On constate une amplification par rapport au texte de
Geoffroy : « Intrante
Sathana in corde suo amavit puellam et postulavit eam a patre suo. Intraverat,
inquam, Sathanas in corde suo, qui, cum chritianus esset, cum pagana coire desiderabat »
(HRB, § 100 : « Satan pénétrant dans son cœur, il aima la jeune fille et
demanda sa main à Hengist. Je précise que Satan était
entré dans son cœur car il désirait s'unir avec une païenne alors qu'il était
chrétien »). À l'explication voulue rationnelle de Geoffroy répond dans le
texte de Wace un développement plus emphatique focalisé sur le paganisme de Ronwen : la condamnation du narrateur se fait davantage
sentir. Il ajoute ainsi au texte de Geoffroy les indications suivantes,
soulignant l'absence de cérémonie religieuse : « Paiene esteit
sin fist s'uxor / A la custume
paienor ; / Prestre n'i fist beneïçun, / Messe n'i ot, ne ureison » (Brut,
v. 7009-7012). Brut, v. 7319-73 Autrement, les piques et javelots employés à la bataille
d'Hastings répondent au dard du ciel. Mais certaines armes étaient encore
faites de pierres taillées emmanchées sur des hampes en bois (cf. "pierre
en l'arbre"), comme le raconte le troubadour et duc d'Aquitaine Guillaume
de Poitiers : William
of Poictiers, in his account of the Battle of
Hastings, fought on the 14th October 1066, when he describes the mode of
fighting employed by the Saxons on the field of battle, says : "Jactant cuspides ac diversorum generum tela, saevissimas
quasque secures, et lignis imposita Saxa: iis, veluti mole letifera, statim nostros obrui putares." Here we
have several weapons referred to, the (cuspis), the
pointed spear or javelin; different kinds of darts or arrows (telum); most cruel axes (securis);
and lastly (lignis imposita
Saxa), stones imposed, laid, or put upon wood. This
last description seemed not to refer to anything of the hammer kind, with the
stone simply pierced through for attaching the handle, but rather suggested
some shaped stone, it may be like these stone balls which might be simply
placed on the top of a short and stout wooden handle, to which it could be
easily fixed by thongs passed over the projecting surfaces of the stone ball
itself. Oissez lances briser, / Gent e chivaus
tribucher, / Volent setes quareus e darz / Espessement cum gresle en Mars
(La estoire de seint Aedward le Rei, chronique
normande en français du XIIIe siècle) "fiere gent" Les Normands sont une gent fière dans le Roman de Rou, toujours de Robert Wace. Après le récit de la bataille, le poëte
ne trouvant plus de descriptions à faire, expédie en quelques vers le règne de
Guillaume. Il s'accorde avec Ordéric Vital pour les
conseils que Guillaume adressa en mourant Ă son fils Robert, Ă qui ce prince
laissa la Normandie et le Maine; mais dans le poème de Maistre Wace, les
confidences du despote mourant sont exprimées avec bien plus de naïveté que
chez l'historien latin qui fait toujours parler ses personnages comme s'ils
étaient des sénateurs romains. Les remarques de Guillaume sur le caractère des
Normands, sur leurs bonnes et mauvaises qualités, et sur la meilleure manière
de les gouverner, sont curieuses Ă lire dans le roman de Rou
: « En Normendie
a gent mult fiere, / Je ne sai gent de tel manière ; / Chevaliers sont proz et vaillanz, / Par totes terres cunquéranz. / Si Normanz unt boen chevetaigne,
(capitaine.) / Mult fait Ă criendre
lor campaigne... / Orguillos sunt Normant è fier, / E vantéor è bonbancier ; / Toz tems les devreit l'en plaisier / Kar mult sunt fort à justisier » C'est-à -dire : "En Normandie est un peuple
très-fier. Je ne sais pas de peuple de celle espèce. Les chevaliers sont preux
et vaillants, par tous pays conquérant. Si les Normands ont un bon capitaine,
leur rencontre est Ă craindre. S'ils ne craignent leur chef, s'il ne les
astreint et ne les opprime, il en aura mauvais service. Les Normands ne sont
braves que s'ils sont bien dirigés; il leur convient d'être foulés et
disciplinés. Si leur chef les tient en tout temps sous ses pieds et qu'il les
foule et les flagelle, il pourra faire d'eux ce qu'il voudra. Les Normands sont
orgueilleux et fiers, vantards et amis de la bombance; on doit en tout temps
les assujettir, car ils sont beaucoup difficiles à gouverner" En passant on rencontre encore de vaillants capitaines (vaillanz, chevetaigne). Monstres Entre tous les récits du cycle dont M. de la Villemarqué s'est fait l’historien, la légende d'Arthur est
naturellement la plus importante. Elle a été écrite pour la première fois en
vers français par Robert Wace, en 1155, dans son roman de Brut, et peu après
transcrit en prose française par Elie de Borron.
Arthur naquit d’un prince armoricain et d'une reine armoricaine épouse d'un roi
dont ce prince prit la figure : dès l'âge de quinze ans il se rend célèbre dans
toute l'Europe, va enlever la France à un général romain et le poursuit
jusqu'en Italie avec une armée de 183,000 chevaliers et, nouveau Thésée, purge
la terre des monstres qui l’inondent. Revenu dans ses Etats, il se crée une
cour et institue, pour ses grands olliciers, l'ordre
de la Table ronde qui les rendait tous Ă©gaux entre eux. Cette gloire subit
cependant de rudes atteintes, quand Arthur voit son neveu Mondred
le trahir, quand il perd sa femme Geniévre et quand
il est enfin blessé mortellement à la bataille de Camlan.
Mais alors il reçoit la récompense de ses grandes actions, et est transporté
dans l'île d'Avallon où des fées amies le soignent et d'où elles doivent un
jour le renvoyer guéri. Voilà en quelques mots la légende du trouvére normand et M. de la Villemarqué
accumule avec une rare sagacité les preuves qui établissent incontestablement
que l'auteur de ce roman ne s'est fait que l'écho fidèle des traditions populaires
de la Cambrie et de l'Armorique Or le combat contre le géant aux barbes ou ses
semblables, comme l'a rappelé F. Dubost, qualifie le
vainqueur, a donc qualifié Arthur au plan de la souveraineté et de la virilité
préservée, dont elle est l'un des fondements. Ce premier combat au reste est
quelque peu laissé dans l'ombre, Arthur ne l'évoquant qu'après coup, pour
établir en somme la hiérarchie de ses peurs (v. 2737-2740). L'enjeu de ce
second combat contre le géant est en effet tout autre. Pour venger la mort
d'une autre et bien innocente Hélène, Arthur s'attaque non pas à un géant qui
menacerait sa souveraineté et sa virilité mais à un monstre qui met à mal
toutes formes de vie sociale, de culture, comme jadis Goemagog,
qui est également, comme le dit explicitement Geoffrey, comme le suggère Wace
dans l'atroce description du repas du monstre, un géant anthropophage et qui
enfin et surtout incarne tous les fantasmes d'une sexualité monstrueuse. La
très «tendre» Hélène n'a pu supporter l'assaut du violeur. Elle en est morte. Plus
endurcie, la vieille peut encore endurer l'ardeur lubrique du géant et elle est
prĂŞte Ă se sacrifier une fois encore pour donner Ă Arthur le temps de battre en
retraite. Le combat contre le monstre retenant de force une belle et jeune
captive est un motif qui fait partie de la panoplie du «héros civilisateur», de
Persée à Tristan. Mais la variation est en ce cas importante.
Lorsque Arthur engage le combat, Hélène, la nièce de Hoël de Bretagne, est déjà morte... Tout se passe donc
comme si la dimension érotique, voire sadique le plus souvent présente dans ce
type de motif, était occultée ou plutôt prise en charge par le récit
extrĂŞmement cru de la vieille femme. Ne s'attachent Ă Arthur que les traits
très purs du héros civilisateur, parfaitement désintéressé, n'attendant d'autre
récompense de son exploit que la gloire de son acte, la manifestation de sa charité,
le châtiment d'un abominable crime sexuel et la restauration de la paix dans la
contrée systématiquement dévastée par le monstre. Au Mont Saint-Michel, ce lieu
sacré entre tous qu'il a gagné à marches forcées depuis Barfleur où il a
débarqué, Arthur devient donc le champion du Bien contre le Mal, statut
autrement intéressant peut-être que celui de conquérant du monde et qui fournit
aussi, peut-on croire, le modèle que doit précisément et discrètement présenter
un clerc, par ailleurs spécialiste de l'écriture des vies de saint et de
sainte, à son royal mécène. Un roi dont la chasteté, d'ailleurs, ne fut pas la principale
vertu... Guillaume et Arthur Pourvue de ces trois fonctions nécessaires à l'exercice
de la souveraineté, la figure ducale rejoint, dans nos textes, la figure
héroïque et royale. Dans le Roman de Rou,
l'illustration la plus frappante en est celle du ConquĂ©rant dont Wace fait, Ă
l'image d'Arthur, un héros exemplaire. Le rapprochement entre Arthur et
Guillaume conforte alors l'idée d'un vaste projet qui, du Roman de Brut au
Roman de Rou, édifie une sorte de préhistoire
générale des Plantagenêt, habilement reliée à un passé mythique glorieux. Avec
ces deux modèles de souveraineté héroïque, l'un breton (Arthur) et l'autre
normand (Guillaume), Wace offre Ă Henri II une galerie d'ancĂŞtres
exceptionnels. La démarche du chroniqueur semble bien guidée par un souci de
glorification, sinon de propagande Dans le lexique de Wace, Le verbe soloir institue une vérité par l'expérience et la répétition; si la réalité dément avec insistance le discours des Bretons, c'est pour accentuer l'institution d'un merveilleux normand par le biais de la comète de Halley: tele esteile selt l'en veeir quant novel rei deit regne aveir; asez vi homes qui la virent qui ainz e pois longues vesquirent. Comete la deit apeler qui des esteiles veit parler. (v. 6323-28) On voit que si la fontaine de Barenton est disqualifiée par le témoignage de Wace et par les racontars des Bretons, la vérité de la comète de Halley en est comme renforcée. Le passage de selt à deit dans le discours de Wace, la dévalorisation des fées au profit du savoir scientifique, tout cela concourt à nier l'importance présente de la fontaine. Le merveilleux breton, s'il est disqualifié, n'est pas nié absolument; c'est l'imparfait des premiers vers qui permet de le recevoir, à condition qu'il soit cantonné dans un passé lointain : autrefois, la pluie venait quand on versait de l'eau sur le perron de la fontaine. Ce n'est plus le cas maintenant. Ainsi, pendant les préparatifs de la conquête de l'Angleterre, alors que Guillaume s'apprête à être souverain légitime d'une terre éminemment arthurienne, il importe que la petite Bretagne soit en quelque sorte dépossédée de son merveilleux celtique pour mieux investir le souverain de ses prérogatives à la fois chrétiennes et mythiques. Ce qui est à l'œuvre ici, c'est bien un habile travail destiné à donner au roi d'Angleterre descendant de Guillaume non seulement les caractéristiques d'un souverain chrétien, garanties par les dons du pape, mais aussi celles qui ont été élaborées tout au long du roman de Brut : il n'y a qu'un successeur légitime d'Arthur, et la seule terre arthurienne est bien celle de la Grande Bretagne (Denis Hue, Présence des Bretons dans quelques chorniques normandes, Bretons et Normands au Moyen Âge: Rivalités, malentendus, convergences, 2008 - books.google.fr). Typologie Comets
became a sign of impending disaster. It seemed so obvious. Didn't a great comet
appear in a.d. 66, foretelling the Roman suppression of a great Jewish revolt
in Jerusalem in 70 ? And didn't a comet again appear
in 451 as a bad omen for Attila the Hun who was subsequently defeated that same
year by Roman armies ? In both cases, this was
Halley's Comet. We have already mentioned that the artisans of the Bayeux
Tapestry considered the appearance of Halley's Comet before the decisive Battle
of Hastings in 1066 an omen of impending death for Harold, last Saxon king of
England. The
Bayeux Tapestry, which chronicles the invasion of England in 1066 by William of
Normandy, shows Halley's Comet above the palace of Harold of England. The world
had to wait another two centuries before the superstitious cloud was lifted
from these celestial wanderers. In 1682, the great comet again made an
appearance. This time it was observed carefully by a young English astronomer
and friend of Isaac Newton. His name was Edmund Halley (probably pronounced
Hawley in those days). Halley was aware of Newton's work on the Laws of Motion
in which he describes the motion of all celestial bodies in terms of a
universal force called gravity. Halley wondered if the motions of comets were
governed by the same gravitational forces that control the planets. For eighteen
years Halley struggled with Newton's mathematical concepts. Finally by 1705,
Halley had shown without question that twenty-four comets observed over the
preceding few centuries were indeed controlled by the sun's gravity. But an
even more profound fact emerged from the maze of calculations. Three of these
comets, ones that appeared in 1531, 1607, and the one that Halley observed in
1682 all seemed to travel almost identical orbits about the sun, and they
appeared in the skies every seventy-six years. Could these be one and the same
comet on a closed elliptical orbit that carried it beyond the most distant
known planet only to return it to the sun every seventy-six years
? It was this thinking that led. Edmund Halley to make
his famous prediction of the return of this comet in the year 1758.
Halley did not live to see the great comet return, but return it did, right on
schedule, sighted first by a farmer in Germany (Johann Georg Palitzsch né le 11 juin 1723 –
mort le 21 février 1788) on Christmas night in 1758.
Ever since that sighting, Edmund Halley has been immortalized by the most
famous of comets that bears his name. It returned again in 1835 and was last
seen in the spring of 1910 |