Colonisation de l’AmĂ©riqueII, 191645Nouveaux veneus, lieu basti sans dĂ©fense, Occuper place par lors inhabitable : Prez, maisons, champs, villes prendre Ă
plaisance : Faim, peste, guerre : arpen long labourable. L’immigration
européenne aux Amériques est attirée tant par l’idée que l’on se faisait de ce
nouveau continent que parce qu’elle y trouve refuge contre la famine et les
persécutions. « Sous
le règne d’Elizabeth Ière (reine d’Angleterre de 1558 à 1603),
l’Amérique se confond avec l’Utopie de Thomas More [1] ».
Celui-ci justifiait ainsi la colonisation : « la guerre la plus juste
et la plus raisonnable est celle que l’on fait à un peuple qui possède
d’immenses terrains en friche [surtout quand il] en interdit la possession et
l’usage à ceux qui viennent y travailler et s’y nourrir, suivant le droit
imprescriptible de la nature. [2] » C’est
en 1642 que la ville de Montréal est fondée par les Français. A New York dès
1644, craignant les attaques des Indiens (« guerre »),
« les colons ressentent le besoin de s’abriter derrière une muraille
défensive, celle qui donnera son nom à l’une des plus fameuses rues de
Manhattan : Wall Street »[3]. |