Perte de la Crète par Venise, comme elle perdit l’EubéeII, 211646-1647L’embassadeur envoyé par biremes A mi chemin d’incogneuz repoulsé : De tel renfort viendront quatre triremes : Cordes & chaines en Negrepont troussés. Ce
quatrain porte manifestement sur la perte de l’Eubée (anciennement « Negrepont »)
par Venise en 1470 alors que sa flotte était commandé par l’amiral Nicolo da
Canal, ancien ambassadeur, et responsable de la défaite en raison de son
indécision. Ainsi,
comme Venise a perdu l’Eubée, elle perd la Crète, pratiquement pour les mêmes
raisons, au cours d’une guerre contre les Turcs qui dura de 1645 à 1669. « En
1645, les forces chrétiennes rassemblées comptaient de 60 à 70 galères, 4
galéasses et environ 36 galions […] Mais la division des conseils, le mauvais
temps et l’incapacité de s’accorder sur la conduite des opérations empêchèrent
toute intervention décisive contre les envahisseurs cette année-là [1]. » La bataille de Nègrepont en 1647 Dans la guerre de Crète, les navires d'Alger enregistrent des pertes en 1645 et 1646 et surtout en 1647 lors de la défaite navale de Nègrepont. Les pertes se poursuivent les années suivantes et culminent en 1652 (12 navires «barbaresques o en majorité d'Alger, sont pris ou détruits). Certes les Ottomans versaient des sommes d'indemnisation importantes à la Régence d'Alger mais la disparition de rais aguerris affaiblit la marine d'Alger. De plus, cette mobilisation pour la guerre réduit les activités de course et les corsaires d'Alger étaient poursuivis par la quasi totalité des flottes européennes. Situation que jusqu'ici Alger évitait en jouant des contradictions entre puissances européennes (Lemnouar Merouche, Recherches sur l'Algérie à l'époque ottomane II.: La course, mythes et réalité, 2007 - books.google.fr). |