Le futur Clément IX

Le futur Clément IX

 

II, 43

 

1662-1663

 

Durant l'estoille chevelue apparente,

Les trois grands princes seront faits ennemis :

Frappez du ciel, paix, terre tremulente,

Po, Tymbre udans, serpans sur le bort mis.

 

Brind'Amour pense aux jeux de Vénus Génitrix donnés par Octave à une épopque où il y eut des tremblements de terre, l'apparition d'une comète, le débordment du Pô (Pierre Brind'Amour, Les premières centuries, ou, Propheties de Nostradamus (édition Macé Bonhomme de 1555), 1996 - books.google.fr).

 

589

 

589. Comete qui fut visible pendant un mois. Grandes tempĂŞtes en Italie, pluies excessives, inondations funestes Ă  un grand nombre d'hommes & d'animaux ; les Lombards qui faisoient le Siege de Rome, furent obligĂ©s de le lever. La peste vint ensuite (Collection acadĂ©mique, composĂ©e des mĂ©moires, actes, ou journaux des plus cĂ©lèbres acadĂ©mies & sociĂ©tĂ©s littĂ©raires Ă©trangères, des extraits des meilleurs ouvrages pĂ©riodiques, des traitĂ©s particuliers, 1761 - books.google.fr).

 

En septembre 589, Antioche, en Syrie dépendant de l'empire byzantin gouverné par le basileus Maurice, est ébranlée par un tremblement de terre qui aurait fait 60000 morts (Paul Vulliaud, La fin du monde, 1952 - books.google.fr).

 

Inondations

 

"undant" (latin undans) = débordant (Brind'Amour).

 

Cerquand (MĂ©moires de l'AcadĂ©mie de Vaucluse, 1880), qui ne manquait ni d'esprit ni d'Ă©rudition, est revenu deux fois, et très longuement, sur le dieu Taranis comparĂ© Ă  Thor. Chez les Scandinaves, Thor, dĂ©fenseur des hommes et champion des dieux, combat le serpent Jörmungand et lui Ă©crase la tĂŞte d'un coup de marteau. Le serpent symbolise la mer et tout le mythe se rattache Ă  l'idĂ©e très gĂ©nĂ©rale de l'inondation combattue par un hĂ©ros divin (Hercule et Acheloos, HĂ©phæstos et le Scamandre). Chez les Gaulois, l'idĂ©e du serpent est aussi associĂ©e Ă  celle de l'inondation ; un passage de GrĂ©goire de Tours, sur l’inondation de 589, dans laquelle apparurent «une multitude de serpents et un grand dragon qui furent entraĂ®nĂ©s par le Tibre Ă  la mer», atteste une croyance populaire que l'on retrouverait peut-ĂŞtre jusque dans le fameux serpent de mer de nos journaux. Cerquand a empruntĂ© aux Acta Sanctorum plusieurs lĂ©gendes chrĂ©tiennes touchant la lutte d'un saint ou d'une sainte contre un dragon, qui symbolise partout un fleuve en courroux. Dans la mythologie scandinave, l'univers doit ĂŞtre dĂ©truit par Surtur (le feu) et le serpent Jörmungand; une croyance toute semblable devait exister en Gaule, au tĂ©moignage de Strabon, oĂą les Druides enseignaient que les âmes et le monde sont indestructibles, mais que le jour viendrait oĂą le feu et l’eau seraient vainqueurs. Ce tĂ©moignage achève de prouver, selon Cerquand, que le serpent, dans les lĂ©gendes gauloises, prĂ©sente un caractère Ă  la fois aquatique et cosmologique. Il en reste encore une trace dans le dicton dauphinois, applicable Ă  l'Isère et au Drac :

 

Lo serpen e lo dragon

Mettron Grenoble en savon (Salomon Reinach, Antiquités nationales, Description raisonnée du musée de Saint-Germain-en-Laye, Tome 2, 1884 - books.google.fr).

 

"trois princes"

 

La diplomatie impériale - qui ne ménage pas l'or - s'efforce d'entretenir entre les Francs et les Lombards l'antagonisme qui seul peut conserver l'Italie pour Byzance. Appuyé par le pape, l'empereur entre en relation avec Chilpéric de Neustrie qui, en 585, détache Childebert de Gontran. En même temps, le prétendant Gondovald qui vit à Constantinople, est envoyé bien argenté en Gaule pour disputer le trône à Gontran. De son côté, le duc Grasulf de Frioul, gagné à prix d'or, se met en rapport avec Childebert, et avec sa mère Brunehaut à laquelle, en 585, l'empereur envoie 50000 sous d'or. Il détermine ainsi Childebert à entreprendre une campagne en Italie contre les Lombards; celui-ci en revient après avoir fait, à prix d'argent, la paix avec eux. A ce moment, de nombreux ducs lombards sont acquis à Byzance. Ceux des ducs qui sont restés indépendants, sentant sans doute le danger que leur fait courir l'alliance de l'Empire avec les Francs, reconstituent en 584 la royauté en faveur d'Authari qui reprend aussitôt la lutte et, sans l'intervention de la flotte impériale, se serait rendu maître de Ravenne. Mais Authari menace autant les Francs que l'empereur. Aussi, en 588-589, Childebert et sa mère Brunehaut envoient-ils des ambassadeurs à Constantinople pour préparer avec l'empereur la guerre contre les Lombards. Et, dès 590, une grande armée franque, sous le commandement de vingt-deux ducs, descend en Lombardie. De son côté, l'exarque de Ravenne marche contre Authari qui se réfugie dans Pavie. Le royaume lombard, à un doigt de sa perte, fut sauvé par le manque d'entente entre ses ennemis. A ce moment en effet, la guerre contre les Perses vient de finir et l'exarque a repris l'offensive et s'est emparé d'Altinum, de Modène et de Mantoue. L'Empire, libre de ses forces, espérant la possibilité du retour complet de l'Italie à l'Empire, se détacha des Francs. Ce fut une manoeuvre néfaste. La fin de l'alliance active entre Byzance et les Francs ouvrit une période de grand succès pour les Lombards. L'Empire d'ailleurs fut obligé de se retourner de nouveau contre les Perses et de faire face à l'invasion des Avars, laissant ainsi le champ libre aux Lombards. Les Francs, de leur côté, cessèrent d'intervenir en Italie. Une expédition, organisée par eux en 662-663, échoua; ce devait être la dernière avant Charlemagne (Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne, 1937 - books.google.fr).

 

"Paix" et temple de la Paix Ă  Rome

 

En 589, on fait la paix avec les Lombards. En 590, on revient à la charge, avec succès, mais pour traiter de nouveau. Ici encore les Francs ont combattu comme alliés de l'empereur et du pape; Childebert l'affirme en 588; ce qui n'empêche pas ses troupes de brûler les églises. Néanmoins le pape a les yeux tournés vers les Francs (Histoire générale : Les origines 395-1095, 1893 - books.google.fr).

 

On croit communĂ©ment que le pape GrĂ©goire Ier attaqua les temples et mutila les statues; que ce Barbare fit brĂ»ler la bibliothèque palatine, et que l'histoire de Tite-Live fut en particulier l'objet de son absurde et funeste fanatisme. Ses Ă©crits montrent assez sa haine implacable pour les ouvrages du gĂ©nie des anciens; et il rĂ©prouve avec la plus grande sĂ©vĂ©ritĂ© le profane savoir d'un Ă©vĂŞque qui enseignait l'art de la grammaire, Ă©tudiait les poètes latins, et chantait d'une mĂŞme voix les louanges de Jupiter et celles de JĂ©sus-Christ : mais les tĂ©moignages que nous avons de sa fureur destructive sont incertains et d'une date bien plus moderne : c'est la succession des siècles qui a dĂ©truit le temple de la Paix et le théâtre de Marcellus, et une proscription formelle aurait multipliĂ© les copies de Virgile ou de Tite-Live dans les pays qui ne reconnaissaient pas ce dictateur ecclĂ©siastique. [...] Bayle (Dictionnaire critique, t. II, p. 598,599), dans un très-bon article sur GrĂ©goire Ier cite Platine sur la destruction des bâtimens et des statues, reprochĂ©e Ă  GrĂ©goire Ier; sur la Bibliothèque Palatine, il cite Jean de Salisbury (De nugis curialium, 1. 11, c. 26 ); et sur Tite-Live il cite Antoninus de Florence : le plus ancien de ces trois tĂ©moins vivait au douzième siècle (Edward Gibbon, Histoire de la dĂ©cadence et de la chute de l'Empire romain, Tome 4, 1812 - books.google.fr).

 

Acrostiche : DLFP

 

Un presepio bello di Pompeo Batoni : a Roma nella galleria Doria vi è lo stesso presepio, ma di formato piĂą grande, Una Madonna col Bambino, dipinta a tempera, le carnagioni ed il rimanente o restante ricamato ; assai ben conservata la parte dipinta ; è della fine del'400 od in principio del 1500 : è dello stile di Leonardo, mi si dice che fosse presso un monastero di Bergamo (forse S. Chiara). Tiene ancora la cornice sua dell'epoca, al basso della quale vi si leggono le lettere D.L.F.P. Me la fece comperare il fu sig. Fumagalli, e mi pare di non averla pagata piĂą di lire 300. Il senatore Morelli la conosce, e credo che dalle iniziali ne argomenti l'autore Ambrogio Bevilacqua (ora raccolta Castello Sforzesco, Milano) (Bergomum, 1972 - books.google.fr).

 

Lorsque GrĂ©goire monta sur le trĂ´ne pontifical, en 590, le chef lombard Autharis, après s'ĂŞtre mesurĂ© trois fois avec Childebert II, avait rĂ©ussi Ă  mener ses troupes jusqu'Ă  Reggio. Ces rapides Ă©vĂ©nements ont, en quelques annĂ©es, transformĂ© la carte de la PĂ©ninsule. Si l'on voulait faire le tracĂ© de celle-ci, on y verrait deux Italies, la lombarde et la byzantine. Les frontières des deux rivales sont encore mobiles ; elles avancent et reculent au grĂ© des batailles ; mais cette instabilitĂ© n'empĂŞche pas d'en dessiner les contours avec une suflisante prĂ©cision Au nord, la part des Grecs est mince : ils ont Ă©tĂ© refoulĂ©s jusque dans l'Istrie maritime. Ce qui s'appellera bientĂ´t le duchĂ© de VĂ©nĂ©tie n'est encore qu'un territoire misĂ©rable, le marĂ©cage et la lagune, oĂą se cachent les fuyards chassĂ©s des plaines. Les Barbares, au contraire, qui avaient commencĂ© par conquĂ©rir le Frioul, dont ils firent le premier duchĂ© lombard, se jetèrent ensuite sur le pays que traversent l'Adige et le PĂ´. Successivement Vicence, VĂ©rone, TrĂ©vise, Trente, Padoue, Mantoue, Bergame, puis CrĂ©mone, Parme et Plaisance tombèrent en leur pouvoir (J. DoizĂ©, Le rĂ´le politique et social de saint GrĂ©goire le Grand, Etudes religieuses, historiques et littĂ©raires, Volume 89, 1904 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 1663 sur la date pivot 589 donne -485.

 

Les Gaulois Peuple feroce, & qui étoient chargés d'un grand nombre de jeunes gens, qui cherchoient fortune, vinrent fondre sur les Romains 490. avant J. C. leur armée de plus de 100 mille hommes, marcha droit à Rome; le Consul Fabius alla au-devant d'eux, & fut battu. Les Gaulois continuant leur marche, entrerent dans Rome, la brûlerent, & massacrerent tous les vieillards, qui étoient désarmés & assis à leur porte. Manlius à la tête d'une troupe de jeunes gens se jetta dans le Capitole, qu'il défendit courageusement. Les Gaulois étoient sur le point de surprendre le Capitole, pendant l'obscurité de la nuit ; mais les Sentinelles ayant été réveillés par le cri des oyes, les Gaulois furent chassés, & mis en fuite; ils commencerent donc eux-mêmes à capituler, offrant de se retirer, à condition qu'on leur payeroit mille livres pesant d'or. Ces Barbares étoient à disputer sur le poids, lorsque Camille, quoiqu'exilé de Rome, vint fondre sur eux, en fit un carnage horrible, les chassa de Rome, & les défit entierement. On prétend même qu'il ne resta pas un seul homme de cette nation, qui pût se vanter d’avoir brûlé Rome (Nicolas Lenglet Du Fresnoy, Principes de l'histoire pour l'éducation de la jeunesse, Tome 2, 1737 - books.google.fr).

 

"estoille chevelue" : comète

 

En établissant ses comparaisons, Halley reconnut d'abord que la comète qui avait paru en 1662 suivait à peu près la même voie que celle qui avait paru en 1532. Supposant donc que l'apparition de 1662 n'était que le retour de la comète de 1532, il en conclut que sa période était de 129 ans, et conjectura que son retour aurait lieu en 1790. L'événement démentit sa prévision, et cette théorie fut abandonnée. Halley fut plus heureux dans sa seconde conjecture: il trouva que les comètes survenues en 1531 et en 1607 avaient suivi une marche presque identique, et que cette marche n'était autre que celle de la comète qu'il avait observée lui-même en 1682. Il soupconna alors que les apparitions arrivées à ces trois époques avaient été produites par les retours successifs du même corps, et qu'en conséquence la durée de sa révolution devait être d'environ 75 ans et demi (Histoire de la marche des comètes et en particulier de celle de Halley, Revue Britannique, Volume 40, 1835 - books.google.fr).

 

"ciel" et "tremulente" : tremblement de terre

 

1662. Septembre. A Rome, tremblement suivi d'un orage, selon Dresdner gelehrte Anzeiger de 1756 (Karl Ernst Adolf von Hoff, Geschichte der durch Überlieferung nachgewiesenen natürlichen Veränderungen der Erdoberfläche: ein Versuch, Tome 4, 1840 - books.google.fr).

 

Fâcherie

 

Charles III de Blanchefort-Créquy, né vers 1623, mort à Paris, paroisse Saint-Sulpice, le 13 février 1687, chevalier, marquis de Créquy, prince puis duc de Poix , Pair de France, dit le «duc de Créquy», est un aristocrate, militaire et diplomate français du XVIIe siècle. Louis XIV le nomme son ambassadeur à Rome de novembre 1661 à septembre 1662 et de juin 1664 à avril 1665. Étant ambassadeur à Rome en 1662. Il y fut insulté par la garde corse du pape Alexandre VII (issu du parti pro-autrichien), celle-ci tirant sur son hôtel, tout en blessant les gens et valets de la duchesse de Créquy (duchesse de Poix). Un des pages de l’ambassadeur fut également tué. Louis XIV exigea que le gouverneur de Rome, neveu du pape, vînt en personne lui faire des excuses pour cette insulte et qu'une pyramide fût élevée à Rome en souvenir de la réparation (fr.wikipedia.org - Charles III de Créquy - books.google.fr).

 

Le duc de Crequi, ambassadeur du roi, est insultĂ© Ă  Rome en 1662. Le roi fait sortir le nonce de France, se saisit d'Avignon l'annĂ©e d'après, et se prĂ©pare Ă  faire marcher une armĂ©e en Italie, Alexandre VII implore sa clĂ©mence ; le cardinal Chigi vient faire des excuses au roi; les coupables furent punis, et l'on Ă©leva Ă  Rome une pyramide avec une inscription contenant les articles de la satisfaction. Cette pyramide subsista tout le temps du pontificat d'Alexandre VII; le roi voulut bien qu'elle fĂ»t abattue Ă  l'avĂ©nement de ClĂ©ment IX, en 1663. Avignon avoit Ă©tĂ© rendu Ă  Alexandre VII, après l'exĂ©cution du traitĂ© de Pise passĂ© entre le roi et le pape Ă  cette occasion (StĂ©phanie FĂ©licitĂ© de Genlis, Les annales de la vertu ou histoire universelle, iconographique et littĂ©raire, Tome 3, 1802 - books.google.fr).

 

Il reste Ă  revenir sur une autre dĂ©dicace de Hauteserre, au pape ClĂ©ment IX, destinataire des notes sur les lettres de saint GrĂ©goire le Grand. Le schĂ©ma Ă©pistolaire est encore une fois sauvegardĂ©, et le topos de comparaison joue pleinement son rĂ´le Auteserre, après avoir offert son Ĺ“uvre «ex voto», rapproche les portraits des deux pontifes : «GrĂ©goire, contre son grĂ©, fut forcĂ© au Pontificat ; Tu y fus Ă©levĂ©, pleurant et gĂ©missant [...]. GrĂ©goire souleva presque toute l'Italie contre l'oppression des Lombards ; Tu t'opposas aux Barbares Ă  la demande des VĂ©nitiens [...]. Chez GrĂ©goire, le plus grand et merveilleux commandement est d'enseigner les pauvres ; Tu es aussi i large et gĂ©nĂ©reux avec les indigents que chiche avec les proches et les amis». Il peut alors lĂ©gitimement conclure de cette ressemblance, laissant nĂ©cessairement une place au roi de France : «J'atteindrai mon but quand j'aurais montrĂ© que Tu as tout en commun avec GrĂ©goire, il a aimĂ© la France et les Rois des Francs, louĂ© leur foi et leur religion ; Tu aimes le Roi Très-ChrĂ©tien en tant que fils aĂ®nĂ© de l'Eglise» (Cyrille Dounot, L'Ĺ“uvre canonique d'Antoine Dadine d'Auteserre (1602-1682): L'Ă©rudition au service de la juridiction ecclĂ©siastique, 2018 - books.google.fr).

 

Antoine Dadin de Hauteserre (Cahors, 1602 - Toulouse, 1682), dit aussi Dadine d'Auteserre ou Dadin d'Hauteserre (en latin Antonius Dadinus Alteserra), est un jurisconsulte, canoniste et historien français, nommé professeur régent à l'Université de Toulouse par le chancelier Pierre Séguier en 1648. Il y enseigna jusqu'à sa mort (fr.wikipedia.org - Antoine Dadin de Hauteserre).

 

Giulio Rospigliosi, né à Pistoia le 27 ou 28 janvier 1600 et décédé le 9 décembre 1669, est le 238e évêque de Rome et donc pape de l’Église catholique qu'il gouverna du 20 juin 1667 au 9 décembre 1669 sous le nom de Clément IX (en latin Clemens IX, en italien Clemente IX). Élu le 26 juin 1667, il fut le médiateur dans les guerres de succession entre la France, l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande par la paix d'Aix-la-Chapelle dite «Clémentine».

 

Il vécut en retrait durant le règne du pape Innocent X (1644-1655), qui était hostile aux Barberini et leurs favoris. L'élection du pape Alexandre VII (1655-1667) le remit en faveur. En 1657, il fut créé cardinal et nommé secrétaire d'État. Après la mort d'Alexandre VII en 1667, un conclave de 18 jours se termina par son élection à l'unanimité et il prit le nom de Clément IX. Rien de remarquable ne se produisit sous son court pontificat si ce n'est l'apaisement temporaire de la querelle entre le Saint-Siège et les prélats de l'Église de France qui avaient refusé de participer à la condamnation des écrits de Jansénius (fr.wikipedia.org - Clément IX).

 

Alexandre VII, Ă  ce que raconte l'ambassadeur vĂ©nitien Sagredo, ne consultait que pour la forme ses conseillers immĂ©diats. [...] Plusieurs de ces personnages Ă©taient cependant des gens de mĂ©rite et de bon sens : nous devons citer en première ligne le cardinal Rospigliosi, secrĂ©taire d'État, qui fut pape depuis sous le nom de ClĂ©ment IX. D'abord nonce Ă  Madrid, il avait laissĂ© de bons souvenirs. On le taxait d'inclinations espagnoles, mais au fond ses sympathies Ă©taient françaises ; il entretenait mĂŞme des relations secrètes avec M. de Lionne, qui favorisa son Ă©lection Ă  la mort d'Alexandre VII. Les instructions adressĂ©es au duc de CrĂ©qui en 1662 pour l'Ă©ventualitĂ© d'un conclave sont très favorables Ă  Rospigliosi : «C'est, dit ce document, un sujet qui a joint aux sciences acquises et Ă  une grande littĂ©rature beaucoup de connaissance des affaires du monde... Il a donnĂ© Ă  Sa MajestĂ© de telles preuves et apparences de sa passion pour ses intĂ©rĂŞts qu'elle ne s'arrète point Ă  cette considĂ©ration (sa nonciature en Espagne) et qu'elle lui souhaite toutes sortes d'avantages ?» Le cardinal Rospigliosi Ă©tait alors un vieillard de plus de soixantecinq ans, de complexion faible et maladive, d'un caractère un peu flottant, mais d'un esprit sage, auquel on ne reprochait qu'une passion trop vive pour la musique et les divertissements du théâtre (Charles de MoĂĽy, Louis XIV et le Saint-siège: l'ambassade du duc de CrĂ©qui,1662 - 1665, Tome 1, 1893 - books.google.fr).

 

Cf. quatrain II, 54 où l'on retrouve Grégoire Ier et Clément IX.

 

Lors de la fâcherie de 1662, c'est le "petit abbé Rospigliosi", neveu du secrétaire d'Etat, qui fut envoyé à Créquy pour arranger l'affaire, ce que ce dernier pris pour un affront (fr.wikipedia.org - Giacomo Rospigliosi).

 

nostradamus-centuries@laposte.net