Ruine du port d’Ancône II, 74 1685-1686 De Sens, d'Autun viendront jusques au Rhône,
Pour passer outre vers les monts Pyrénées, La gent sortir de la marque d'Ancône, Par terre et mer suivront à grands trainées. Sénons Les Sénons
(Senones) étaient un des peuples gaulois. Ils occupaient la région du Sénonais
au centre-est de la Gaule, s'étendant sur une partie des départements actuels
de l'Yonne et de Seine-et-Marne. Ils donnèrent leur nom à la ville de Sens qui
Ă©tait leur capitale sous le nom d'Agendicum, ainsi qu'Ă la ville de
Senigallia en Italie, témoignage par ce toponyme de l'invasion gauloise de
l'Italie du Nord qui conduit au sac de Rome en 390 av. J-C. Durant le
Haut-Empire, la cité des Sénons faisait partie de la province de Gaule
lyonnaise (fr.wikipedia.org
- Sénons). Pyrénées A l'époque où les Bituriges s'arrogèrent le droit de
donner des chefs aux Gaules, ces provinces étaient si peuplées qu'il fallut
envoyer des colonies au-delĂ des Alpes et au-delĂ du Rhin. Tarquin l'ancien
régnait dans Rome, (590 avant J.-C.) et un Biturige, le vieil Ambigatus, était
chef des Celtes et de toutes les Gaules. Pour débarasser le pays de l’excédant
de sa population, il expédia sur divers points des colonies nombreuses, sous la
conduite de Sigovèse et de Bellovèse ses neveux. Avant le départ, on consulta
les Druides qui déclarèrent, disent Tile-Live et Justin, que l'entreprise
serait heureuse. Le sort donna à Sigovèse la forêt Hercynienne dont une
fraction a reçu depuis le nom de Forêt-Noire. Elle commençait vers le pays des
Helvètes, des Rauraques et des Nemcies (Suisse et pays d'outre-Rhin). Cette
forêt, si célèbre dans l'histoire et dans les compositions romanesques du
siècle de Charlemagne, longeait le Danube et dépassait, jusqu'à des limites
inconnues alors, le territoire des Daces et des Apartes. On a pensé qu'au
nombre des peuples qui suivirent Sigovése, il y eut des Bituriges, des
Volces-Tectosages, des BoĂŻens, des SĂ©nonais, des Andes et des Bellovaciens
(Berry, Toulouse, Sens, Anjou). Ce qui conduit Ă cette supposition, c'est
l'existence, dans la Germanie, de localités qui rappellent les noms de ces
peuples. On a cru que les Bituriges s'Ă©taient Ă©tablis sur les bords du WĂ©ser
anciennement le Liturgis. Suivant la même conjecture, les Senonais s'arrêtèrent
dans celle partie de la Germanie dont Napoléon-le-Grand forma en 1806 le
royaume de Saxe. Tacite les range parmi les peuples Suèves. César déclare qu'il
y avait encore, pendant ses campagnes, des Volces-Tectosages près de la forêt
Hercynienne. Quant aux Boïens, il est démontré qu'ils peuplèrent la Bohême et
la Bavière. Le reste des peuplades qui suivirent Sigovèse s'établirent dans une
partie la Scandinavie. La colonie de
Bellovèse se divisa avant de sortir des Gaules ; la partie la moins
nombreuse, confiée à un de ses lieutenants, alla du côté des Pyrénées ;
l'autre partie suivit Bellovèse jusqu'au pied des Alpes. Ceux-ci, disent
les historiens romains, ne purent contempler sans effroi les cimes élevées de
ces chaînes de montagnes ; ils ignoraient qu'aucun homme les eût jamais
franchies; ils ne savaient même pas si, au sommet de ces régions inaccessibles,
ils ne trouveraient pas une nature plus abrupte encore que celle qu'ils
voyaient. Bellovèse, rebuté par ces difficultés, songeait à prendre une autre
direction, lorsqu'on Étrusque, traitre à sa patrie, vint lui promettre de faire
passer les Alpes Ă toute sa colonie. Il promit aussi au chef des Celtes, de le
conduire en un pays délicieux dont la conquête lui serait facile. Non seulement
cet Étrusque avait trouvé un sentier praticable dans la chaîne des Alpes, mais
encore il avait pu apporter des vins d'Italie qu'il versa à Bellovèse et à ses
lieutenants. Bellovèse fit le dénombrement de sa colonie : elle était
composée d'Arvernes, de Sénonais, d'Eduens, d'Ambarriens, de Carnutes et
d'Aulerces-Cenomans (peuples du Berry, de l'Auvergne, de Sens, d'Autun, de
Châlons-sur-Saône, de Chartres et du Mans). A la tête de cette nombreuse
colonne il passa les monts. Les Etrusques lui opposèrent une armée; elle fut
mise en déroute. Les fuyards ne s'arrêtèrent que dans les montagnes voisines de
la Germanie, où Rhétus, leur général, donna son nom à la Rhétie habitée aujourd'hui
par les Grisons et par les Tyroliens. Les Gaulois vainqueurs appelèrent
Insubrie le pays qu'ils venaient de conquérir ; c'était le nom de leur
champ de bataille où plus tard ils jetèrent les fondements de Milan. La
nouvelle de cette facile conquĂŞte porta les peuples des Gaules Ă suivre les
traces des soldats de Bellovèse et, pendant deux siècles, les Celtes firent des
incursions incessantes au-delĂ des Alpes; ils conquirent le territoire oĂą sont
aujourd'hui Vérone, Mantoue, Venise, Bologne, Modène et Ferrare. Les Sénonais s'établirent militairement
entre le Rubicon et l’Esis et bâtirent par la suite sur l'Adriatique la ville
de Sinigaglia. Les Celtes que Bellovèse avait dirigés vers les Pyrénées se
fixèrent dans ces montagnes; ce ne fut que longtemps après qu'ils entrèrent en
Hérie (partie de l'Aragon) où les habitants les reçurent avec cordialité et
prirent le nom de Celtibériens. Ainsi les Gaulois qui passèrent en Espagne, n'y
fondèrent pas leur établissement par les armes comme ceux qui s'étaient dirigés
vers l'Italie ; mais abjurant, du moins pour un temps, les mæurs
guerrières des Celtes, il adoptèrent en Celtibérie la vie tranquille et douce
des pasteurs (T.L.
de Pontaumont, Tableau historique des Gaules, 1852 - books.google.fr). AncĂ´ne Sous la conduite
de Brennos, les Sénons écrasent les légions romaines sur les bords de l'Allia
le 18 juillet 390 av. J.-C. et prennent Rome trois jours plus tard. Après avoir
dévasté Rome, une partie des Sénons de Gaule s'installa durablement dans la
marche d'Ancône (Italie) au IVe siècle av. J.-C., à Senigallia et sur un
territoire qui allait de Forlì à Ancone. Plusieurs nécropoles sénones ont
livré de riches tombes, à Filottrano ou Montefortino d'Arcevia par exemple, qui
attestent la rapide acculturation de cette population celtique (fr.wikipedia.org - SĂ©nons). Acrostiche : DPLP DPLP : De potestate legis poenalis (Alphonsi
a Castro, De iusta haereticorum punitione Lib. 3, De potestate legis poenalis
Lib. 2 ; homiliae vigintiquatuor in psalmum 31, Homiliae vigintiquinque in
psalmun 50, 1578 - www.google.fr/books/edition). Le franciscain Alfonso de Castro (mort le 11 fév. 1558)
est né en Castille près de Zamora et entra au couvent des mineurs de Salamanque
en 1510 (Guy
BĂ©douelle, Patrick Le Gal, Le divorce d'Henry VIII d'Angleterre : Ă©tudes et
documents, 1987 - books.google.fr). CĂ©sar dit que les SĂ©nons et les Carnutes sont poussĂ©s Ă
la révolte par la conscience qu'ils ont d'avoir commis un crime contre les Romains :
conscientia facinoris. Il est question de la consience d'un crime advenue Ă son
auteur chez De Castro au sujet du roi David (Homilae) (Alphonsi
a Castro, De iusta haereticorum punitione Lib. 3, De potestate legis poenalis
Lib. 2 ; homiliae vigintiquatuor in psalmum 31, Homiliae vigintiquinque in
psalmun 50, 1578 - www.google.fr/books/edition). Nathan, pour réveiller la conscience de David, lui
raconte son propre crime, sous une forme symbolique, comme si c'Ă©tait le crime
d'un autre (André
Vergez, Faute et liberté, 1969 - books.google.fr). Après Alésia, le
patriotisme gaulois vit Ă©chouer ses derniers efforts Ă Uxellodunum (le Puy
d'Issolu). Le Sénon Drappés et le Cadurque Lucterius, s'étaient jetés dans
cette place, bâtie comme un nid d'aigle sur une colline escarpée Ocellum
is a Promontory in Britain; Ocellum is also in Gallecia, in the Lucensian
District; Ocelli are Mountains in Scotland; Ocellum is the last Town of Gallia
Togata; Cæsar mentions Uxellum, a Town in Britain, perhaps for Ocellum; for
Martianus, in explaining the ancient Names of the Cities of Gallia, says, that
the Word is variously writ, Ocellum, Oscela, and Oscellium; hence perhaps comes
Uxellodunum, which is also sometimes writ Uxellodurum (George
Buchanan, History of Scotland, In Twenty Books, Tome 1, 1733 -
www.google.fr/books/edition). Zamora est l'ancienne cité gauloise Ocelodurum battie par
les Vaccéens (Raymond
Delattre, Langues et origines des peuples de l’Europe antique, influences sur
les langues actuelles, 2017 - www.google.fr/books/edition). Typologie 1686 D'après César, les Sénons furent liés au peuple des
Parisii, qui Ă©taient leurs clients et effectivement l'Ă©vĂŞque de Paris, jusqu'Ă
la création de l'archevêché de Paris, dépendait de l'archevêque de Sens. Ils
sont souvent associés dans leurs luttes avec les Carnutes. Postérieurement, ils
seront intégrés avec les Carnutes, les Parisii, les Meldes et les Tricasses
dans un diocèse de Sénonaise ou quatrième lyonnaise. Selon César ils étaient
«un des peuples gaulois les plus puissants et qui jouit parmi les autres d'une
grande autorité» (Guerre des Gaules, V, 54, 2) (fr.wikipedia.org - Sénons). La tradition rapporte que le diocèse de Paris fut créé au
IIIe siècle par Saint Denis. Le diocèse de Paris, auparavant suffragant de l'archevêché
de Sens, est élevé au rang d'archidiocèse le 20 octobre 1622. Le titre de duc
de Saint-Cloud, attaché à celui de pair de France, a été créé en 1674 pour les
archevĂŞques (fr.wikipedia.org
- Liste des évêques puis archevêques de Paris). François Harlay de Champvallon, dit aussi François III de
Harlay, nĂ© Ă Paris le 14 aoĂ»t 1625 et mort au château de Conflans, Ă
Charenton-le-Pont, le 6 août 1695, est un prélat français. En 1670, il est
nommé archevêque de Paris et obtient le premier que le titre de duc et pair
soit attaché à ce siège. Commandeur des ordres du roi, il préside l’assemblée
du clergé en 1660. Il célèbre le mariage secret de Louis XIV et de Madame de
Maintenon, dont il aurait interdit la publication, et prend part Ă la
révocation de l’édit de Nantes. Il lutte contre les jansénistes de Port-Royal
et il est l'un des inspirateurs de la politique anti-protestante de Louis XIV (fr.wikipedia.org
- François Harlay de Champvallon). Louis de France (1682, château de Versailles – 1712,
Marly), duc de Bourgogne, Ă©tait le fils de Louis de France (dit le Grand
Dauphin) et de Marie-Anne de Bavière. Par analogie avec son père, il est
parfois appelé après sa mort le Petit Dauphin. Ses grands-parents maternels étaient
Ferdinand-Marie, électeur de Bavière et Henriette-Adélaïde de Savoie, fille de
Victor-Amédée Ier, duc de Savoie. Il était l'héritier en seconde ligne de son
grand-père paternel Louis XIV mais mourut avant ce dernier. Son plus jeune fils
devint le roi Louis XV en 1715. Le 18 janvier 1687, le même jour que ses deux frères
Philippe et Charles, Louis est baptisé par l'évêque d'Orléans et premier
aumônier du roi Pierre du Cambout de Coislin dans la chapelle royale du château
de Versailles, en présence de François Hébert, curé de l'église Notre-Dame de
Versailles. Son parrain est le roi Louis XIV et sa marraine est « Madame »,
Élisabeth-Charlotte de Bavière. Louis était l'héritier en seconde ligne de son
grand-père paternel Louis XIV. Le duc de Beauvilliers, gendre de Colbert, est
nommé son gouverneur et Fénelon précepteur, avec des sous-précepteurs spécialisés
sous lui, et Denis Moreau comme premier valet. Il reçoit une éducation soignée,
dont il nous reste notamment des carnets de dessins d'enfants. En ce qui
concerne son caractère physique, Élisabeth-Charlotte de Bavière écrit de lui
dans ses correspondances ceci : «Le duc de Bourgogne est en outre tout de
travers, il a une jambe beaucoup plus courte que l'autre, si bien que, quand il
veut se tenir debout, le talon d'un de ses pieds est en l'air et il ne touche
le sol qu'avec les doigts de pieds…» (fr.wikipedia.org
- Louis de France (1682-1712)). Son frère, Philippe (19 décembre 1683 - 9 juillet 1746),
duc d’Anjou, roi d’Espagne sous le nom de Philippe V et détenteur des Pays-Bas
espagnols en 1700 (à la suite du décès du roi Charles II d'Espagne), épouse en
1701 Marie-Louise de Savoie (fr.wikipedia.org
- Louis de France (1661-1711)). Selon les portraits
de Saint-Simon et de Spanheim, leur père le Grand dauphin, se tient à l'écart
des affaires politiques mais se montre enthousiaste dans son rĂ´le militaire.
Opposé à la révocation de l'édit de Nantes (1685), il se signala également par
sa bravoure au combat, notamment pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg (de
1688 à 1697). Fier de son sang, il ne craignit pas de réclamer avec une
vigueur inaccoutumée pour son fils cadet le duc d'Anjou, l'héritage de la
couronne d'Espagne, alors que le décès de sa mère en faisait l'héritier légal.
Durant la guerre de Succession d'Espagne, il fut la cible d'une tentative
d'enlèvement à Versailles par Pierre de Guethem, colonel dans l'armée des
Impériaux (1707) (fr.wikipedia.org
- Louis de France (1661-1711)). On connaît une tentative précédente en 1674 ourdie par la
Hollande (Éric
Le Nabour, La Reynie, Le policier de Louis XIV, 1990 -
www.google.fr/books/edition). Cf. quatrain II, 58. Ancône Trajan, après avoir construit le port de Civita-Vecchia,
construisit celui d'Ancône, dont les écrivains de l'antiquité ne nous ont
laissé aucune description.[...] Après avoir été défiguré et détruit par les
Sarrasins, le port d’Ancône, abandonné pendant plusieurs siècles aux injures du
temps et de la mer, fut enfin réparé, à peu près dans le même que les ports de
Civita-Vecchia et d'Antium, et d'après les mêmes principes ; c'est-à -dire
qu'on l'entoura d'un môle solide, continu (privé d'ouvertures), et construit
sur les ruines du mĂ´le antique. Ces ruines, incertaines et confuses, plus ou
moins élevées au-dessus du sol, durent laisser vides quelques espaces
correspondants aux arches antiques ; ce qui, probablement, donna lieu de
croire que, sur ces divers points, le manque absolu de tout vestige de
construction Ă©tait l'indice d'une ruine totale ; et l'on y employa, en
conséquence, des ouvrages plus solides et plus considérables. Grâces à cette
réparation, qui mit obstacle au libre passage des courants, l’ensablement dut
augmenter considérablement, et augmenta tellement, en effet, que ce port ne
recouvra plus son antique cĂ©lĂ©britĂ©. DĂ©jĂ
en 1685, c'est-à -dire peu de temps après la restauration indiquée, Cornelius
Meyer nous assure que le port d’Ancône avait beaucoup perdu de sa première
réputation, pour avoir, dit-il, commencé à s'atterrir depuis quelques
années ; et cela, parce que la construction du quai (de la banquette ou
plate-forme) du môle a empêché les eaux d'agir librement ; de sorte qu'il s'est
formé déjà , près de ce quai, plusieurs sèches ; et que la profondeur des
eaux, sur divers autres points du port, n'est que d'un pied, deux pieds, et au
plus de quatre pieds, d'Ancône (Le pied d’Ancône, d'après M. de Prony (An.
longitudes pour l'année 1832, page 148) = 0m.409571); aussi les négociants l'ont-ils presque entièrement abandonné; et les
nombreux magasins qui entourent ce port (magasins jadis insuffisants pour
conserver les marchandises) n'offrent plus que des ruines. Ce fut peut-ĂŞtre
cet état de dégradation irréparable qui détermina Clément XII à commencer, en
1738, un nouveau mĂ´le dans le prolongement de la partie droite du mĂ´le vieux (J.J.
Lemoyne, Extrait de Le meilleur système de construction des ports de Giuliano
de Fazio, Annales des ponts et chaussees. Memoires et documents, 1837 -
books.google.fr). Cornelius Meyer (1629-1701) était un ingénieur
hydraulique néerlandais. Il vint à Rome en 1680 pour aider à la conception des
rives du Tibre, à la dérivation de ses eaux et au drainage des marais adjacents.
Son livre en deux volumes, Nuovi ritrovamenti (1689) est une recueil de
propositions d’ingénierie liées à son activité à Rome ainsi qu’à d’autres
conceptions hétérogènes couvrant aussi bien la forme des lunettes, des ponts,
des charrettes et des observations sur le mouvement des comètes (www.vagabond-des-etoiles.com). Cornelius Meyer, publia en 1685, dans un de ses ouvrages, une machine à draguer qui diffère très-peu des appareils modernes, à l'exception néanmoins des godets qui sont remplacés par des rateaux élevant la vase dans une auge. L'auteur établit que des machines semblables sont en usage en Hollande pour le curage des canaux, et qu'elles élèvent par jour vingt petits canots de terre (M. Nillus, Dragues à vapeur, Publication industrielle des machines, outils et appareils, Volume 7, 1851 - books.google.fr). |