Fin de la guerre de Trente ansII, 241648-1649Bestes farouches de faim fluves tranner : Plus part du camp encontre Hister sera : En caige de fer le grand fera traisner, Quand Rin enfant Germain observera. Ferdinand
III, fils de Ferdinand II de Styrie, empereur depuis 1637, est doublement
menacé dans sa capitale viennoise - sur le Danube (« Hister »,
nom latin du Danube) – par une armée franco-suédoise commandée par Turenne et
Wrangel et une autre armée suédoise qui avait enlevé Prague auparavant.
L’Empereur se décide à la paix en octobre 1648. La
guerre de Trente ans se termine pour l’Allemagne au traité de Westphalie, dont
les négociations avaient commencé en 1642 à Münster et Osnabruck. « Le
pays allemand était couvert de ruines. La dépopulation était effrayante […] les
loups venaient rôder jusque dans les villes »[1]
(« Bestes farouches… »). Le
traité reconnaissait les Electeurs du Saint Empire absolument indépendants et
réduisait, « politiquement, l’Allemagne à l’impuissance pour le plus grand
profit de la France [2] »
(« Dans caige de fer… »). « L’Empire ne fut plus qu’un
nom ; l’Empereur n’eut plus absolument qu’un vain titre [3]. » La
France recevait l’Alsace, sauf Strasbourg, Pignerol et conservait les trois
Evêchés occupé depuis 1552. « Sur une longue étendue, la France s’assurait
ainsi le contrôle du Rhin et d’autant mieux qu’elle obtenait, sur la rive
droite du fleuve, c’est à dire en territoire allemand, la place forte de
Brisach et le droit de tenir garnison à perpétuité dans la place forte de
Philipsbourg [4]. » (« Rin
enfant Germain observera »). L’Espagne
accordait l’indépendance aux Provinces-Unies (Hollande) qui ne faisaient plus
partie de l’Empire, mais continuait la guerre contre la France jusqu’en 1659. |