Entre Casal-Maggiore et Casal II, 26 1650 Pour la faveur que la cité fera Au grand qui tost perdra champ de bataille, Fuis le rang, Po Thesin versera : De sang feuz morts, noyés de coups de
taille. Campagne d'Italie Le duc de Modène, soutenu par les Français, s'était
emparé de Casal-Maggiore, d'où il menaçait Crémone. Le nouveau gouverneur espagnol de Milan, le marquis de Caracène, qui
venait d'être appelé de Flandre pour diriger les opérations militaires dans le
nord de l'Italie, voulut reprendre Casal-Maggiore et commença par occuper deux
îles du Pô en face de cette ville. De là il menaçait la garnison française
placée sous les ordres de Navailles et réduite à un petit nombre d'hommes; mais
le maréchal du Plessis-Praslin, qui commandait un corps d’armée en Piémont,
vint au secours de Navailles, et força le marquis de Caracène à évacuer les
îles du Pô et à se replier vers Crémone. Les Français ne purent attaquer
immédiatement cette ville, parce que l'artillerie nécessaire pour le siège leur
manquait. Le marquis de Caracène profita de ce répit pour faire creuser un
retranchement qui partait du Pô près de Crémone et s'étendait jusqu'à l'Oglio.
Il se composait de deux larges fossés séparés par un canal rempli d'eau. Les
Français n'arrivèrent que vers la fin de juin 1648 en face de ces
retranchements défendus par les Suisses du côté du Pô, par les Espagnols au
centre, et par les Italiens près de l'Oglio. Le maréchal réunit un conseil de
guerre où il fut décidé que trois corps, commandés par Boissac, Navailles et
Laleu, attaqueraient les retranchements (Bataille
de Trancheron). Boissac, qui
dirigeait l'attaque vers l'Oglio, eut le principal honneur de la journée. Il
était maréchal de camp depuis 1646, et s'était distingué dans plusieurs
campagnes. Sous lui servait le second fils du maréchal du Plessis-Praslin, qui
fut tué dans l'action. Le combat fut très vif. Boissac lui-même en rendit
compte à Mazarin dans une lettre, qui fixe la date des événements. Il écrivait
au cardinal le 1er juillet 1648: «Nous forçames hier ce grand retranchement des
ennemis, qui devait empêcher l'entrée de notre armée dans le Milanez. Ils se
sont assez bien défendus. Nous avons pris leurs canons, quelques enseignes et
quelques cornettes, taillé en pièces deux de leurs régiments, etc.» Les ennemis
avaient perdu dans ce combat trois mille hommes, dont mille tués et deux mille
prisonniers. C'était un heureux commencement de campagne et qui promettait des
avantages plus décisifs. Mazarin, après avoir félicité le maréchal du Plessis-Praslin
de ce succès, ajoutait : «Nous sommes ici en grande impatience de savoir
quelle résolution vous aurez faite pour profiter de la victoire et de
l'épouvante qu'elle avait causée dans tout le pays. L'arrivée de la cavalerie
de Piémont et des régiments de Provence vous aura, je m'assure, donné lieu de
le faire encore plus avantageusement.» Le maréchal hésita, et, au lieu de
marcher immédiatement sur Crémone, il laissa aux ennemis le temps de fortifier
cette place. Mazarin lui en témoignait son étonnement et son déplaisir :
«Je voudrais, lui écrivait-il, qu'après avoir forcé si glorieusement les
retranchements des ennemis, vous eussiez plutôt regardé à l'état où votre
action les avait mis qu'Ã vos forces effectives; car il me semble que, dans la
chaleur de la victoire et dans l'épouvante qu'elle avait sans doute causée par
tout le pays, vous étiez plus capable de venir à bout de ce qu'on avait voulu
entreprendre, même avec peu de troupes, qu'on ne le sera quand vous serez
renforcé au double et que les ennemis auront eu le loisir de se rassurer.» Ainsi,
malgré un début heureux, la campagne du Milanez n'avait
pas eu de résultat décisif. Le siège de Crémone n'était pas même commencé (Adolphe
Cheruel, Histoire de France pendant la minorite de Louis XIV, 1879 -
books.google.fr). "noyez de coup de taille" Intanto veduto i Francesi,che
riusciffe loro di grauissimo pregiudicio la padronanza acquistata dagli
Spagnuoli sull'Isoletta, tentarono nel medesimo giorno di ricuperarla per farui
testa infino a che accorressero altre forze in loro foccorso. Accostatisi
adunque all'Isoletta con due barconi d'Infanteria, vi furono lasciati smontare
senza contrasto dal Quintana; ma prima che vi fermassero piede, furono con
tanta risoluzione investiti, che ne rimasero per la maggior parte tagliati a pezzi, o affogati nel Po
insieme con alcuni Comandanti di riguardo, e alcuni Gentilhuomini Francesi (Girolamo
Brusoni, Della historia d'Italia: libri 38, 1671 - books.google.fr). "sang feuz" :
sanguine sufus (sang versé) (Pierre
Brind'Amour, Les premières centuries, ou, Propheties de Nostradamus (édition
Macé Bonhomme de 1555), 1996 - www.google.fr/books/edition). "Grand" Bussy-Rabutin traite Caracène de "grand
capitaine". Il ne fut pas "grand d'Espagne" mais eut le droit de
se couvrir lors du passage de la future épouse de Philippe IV à Milan, comme
les autres grands qui l'accompagnaient (Adolphe
Chéruel, Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: Juillet 1655-juin
1657, 1893 - books.google.fr, Mémoires
de Saint-Simon, Tome 2 : 1700-1703, 2015 - books.google.fr). Luis Francisco de Benavides Carrillo de Toledo (Valencia,
20 de septiembre de 1608 – Madrid, 6 de enero de 1668), V marqués de Frómista,
III marqués de Caracena y III conde de Pinto, general y polÃtico español (es.wikipedia.org
- Luis de Benavides Carrillo). Le Tessin Le 18 juin 1648. Monsieur, Vous aurez appris par le
voyage de M. le comte du Plessis la victoire que son père a remportée sur les
ennemis, ce qu'il a fait depuis et ce qu'il désire présentement de nous ; mais,
comme l'exécution dépend de beaucoup de choses que n'avons pas, nous avons
dépêché promptement à M. l'Intendant pour nous les envoyer. La première, c'est
le pont et ses voitures, la seconde ce sont les recrues et compagnies d'augmentation
d'Auvergne qu'il a mises dans la citadelle de Turin et autres places que nous
tenons, dans la peur qu'il a eue que Madame Royale de Savoie ne s'en saisît, et
la dernière le reste de l'équipage de l'artillerie pour pouvoir mener quatre pièces
et les munitions de guerre nécessaires pour un tel voyage. En attendant que
nous ayons réponse de toutes ces choses, M. le marquis Ville a écrit à M. le
maréchal du Plessis, pour l'avertir des difficultés qui se rencontrent en ce
voyage, toutefois avec cette clause que nous hasarderions tout s'il lui mandoit
de le faire, et que cependant nous nous porterons sur le Tessin, où nous
attendrions sa réponse. La plus grande difficulté qui se trouve en ce dessein
c'est que nous n'avons que douze cents hommes de pied et deux mille deux cents
chevaux suivant le calcul que je vous en ai fait par ma dernière ; les
autres sont qu'entre le Tessin et l'Adda il y a une autre rivière qui s'appelle
Lambro, et plusieurs navilles et roches qui rendent les chemins difficiles et
sur lesquels les ennemis se peuvent poster si avantageusement qu'ils nous
feroient périr de faim, quand ils ne voudroient pas nous combattre, quoique ce
fût un coup sûr, le peu d'hommes que nous avons et le grand nombre qu'ils nous
peuvent opposer avec les milices de Milan et de Pavie entre lesquelles nous
passons. Néanmoins je vous assure, Monsieur, que, s'il faut tout risquer pour
rendre quelque service au Roi qui mérite que l'on hasarde ce corps ici, il n'y
a personne qui ne s'y porte avec une chaleur très ardente. Pour moi, je le
ferai avec joie, puisqu'il me sera plus glorieux de périr par les armes que de
misère, ce que je ne puis éviter si vous ne me secourez. Je l'attends de votre
bonté et que vous me croyiez votre très humble et très obéissant serviteur (Correspondance
de René Renaud de Sévigné, Société de l'histoire de France, Volume 355, 1911 -
www.google.fr/books/edition). Cette bataille de
Trancheron se donna entre le dernier de juin et le premier de juillet, un mois
après le secours de Casal-Major. On pouvoit s'attendre avec raison à une
fort heureuse campagne, après un si beau commencement. Il avoit été nécessaire
de se faire un passage au-delà de ce Trancheron, pour s'ouvrir le chemin aux
conquêtes : et comme l'entreprise avoit réussi avec tant de bonheur,
l'armée qui défendoit le Milanais ayant été battue, il sembloit qu'on ne
pouvoit manquer de conquérir une bonne partie de ce pays cette même année. Pour commencer, le maréchal Du Plessis avoit deux pensées :
l'une d'assiéger Crémone, et l'autre Pizzighitone. Ce qui s'étoit sauvé de
l'armée ennemie dans Crémone lui ôta le dessein d'entreprendre sur cette place;
de sorte que tout se réduisoit à Pizzighitone. Ce dessein étoit bien plus
raisonnable que l'autre, parce qu'il étoit plus proportionné à nos forces. Il
en fit les propositions au duc de Modène, qui en demeura d'accord. Pizzighitone
est situé sur la rivière d'Adda, qu'il falloit passer pour en faire le siége.
On se poste pour cet effet sur le bord de ce fleuve, croyant que les ennemis
n'y seroient point encore retranchés de l'autre part, ou que l'étant, ce ne
seroit peut-être pas en tant d'endroits qu'on n'en pût trouver quelqu'un pour y
faire le passage sans une trop vigoureuse opposition. Les choses ne se
rencontrèrent pas néanmoins de cette manière. Les ennemis avoient laissé dans
Crémone, avec la milice du pays et les habitans armés, un assez bon corps de
cavalerie et d'infanterie pour n'y pas appréhender une insulte; et le surplus
de toutes leurs troupes se trouva au-delà de l'Adda, toutes à couvert, soit par
leur travail, ou par les avantages du lieu : tellement que le maréchal Du
Plessis en ayant reconnu tous les bords, et trouvant le passage tout autrement
qu'on ne lui avoit figuré, jugea qu'il y auroit de grands obstacles, et qu'on
ne pourroit passer qu'en chassant les ennemis qui s'y opposoient, ou en
dérobant le passage en quelque endroit où ils ne fussent pas logés. L'un et l'autre
étoit malaisé; l'on ne savoit où l'on pourroit dérober ce passage, et il
paroissoit impossible de forcer les ennemis en traversant en leur présence une
grande rivière, de l'autre côté de laquelle ils étoient retranchés. On voulut
néanmoins le tenter à la faveur du canon; mais nous avions si peu de bateaux,
qu'il n'y eut pas lieu de croire qu'on y réussit. On avoit fait entendre au cardinal Mazarini que tout ce
qu'il falloit pour faire les ponts sur les grandes rivières étoit prêt Ã
marcher. Il l'écrivit au maréchal Du Plessis avant qu'il partît de Piémont,
sachant bien qu'on ne peut rien faire dans le Milanais sans cela; et le
maréchal Du Plessis croyant la chose certaine, n'en fit point d'autre instance:
mais en arrivant à Casal-Major il n'y trouva que douze bateaux à mettre sur des
chariots, et il en falloit au moins trente-cinq pour faire un pont sur l'Adda;
tellement que si les ennemis nous eussent laissé ce passage libre, il ne nous eût
été d'aucun avantage, puisque nous n'avions pas moyen de nous en prévaloir par
un pont. On fut plusieurs
jours sur le bord de cette rivière, cherchant quelque conjoncture favorable
pour ce passage, avec le dessein que, si nous n'avions point de quoi faire un
pont pour le siége de Pizzighitone, nous pourrions passer l'armée dans nos
douze petits bateaux, et nous rendre sur le bord du Tésin, du côté de Milan;
que de là nous ferions venir le corps d'armée qui étoit demeuré en Piémont sous
le marquis Ville, qui, amenant avec lui tout ce qu'il y avoit de bateaux
propres à faire un pont, nous donneroit moyen d'attaquer Pizzighitone, ou
telle autre place que nous voudrions choisir, et que probablement nous ne
pourrions manquer avec ces deux corps ensemble. Le duc de Modène crut avoir trouvé le moyen de faire ce
passage entre Lodi et Pizzighitone, par quelque intelligence de gens qui
demeuroient dans un village situé où je viens de dire, qui lui promettoient des
bateaux, si bien qu'en se portant diligemment à l'endroit qu'on les promettoit,
et avant que les ennemis pussent être informes de notre marche, on seroit de
l'autre côté, et retranchés : outre qu'il y avoit une île où, étant
postés, on auroit passé la plus grande partie de la rivière ; et l'autre,
qui étoit guéable même gens de pied, ne se pouvoit empêcher. Le maréchal Du
Plessis voulut aller avec le corps destiné pour recevoir les bateaux; et comme
la marche étoit longue, il partit la nuit, et l'armée le suivit aussi vite
qu'elle put. Il arrive au lieu marqué pour y trouver les bateaux, et à l'heure
donnée; mais cela ne produisit autre chose que le regret d'avoir été trompé. Il
ne parut aucuns bateaux; et après avoir été quatre heures maîtres du passage,
il fallut se retirer, avec le déplaisir d'avoir laissé échapper une si belle
occasion, et que le peu de prévoyance de ceux qui étoient chargés des apprêts
militaires, avant que le maréchal eût joint l'armée, eût fait perdre les avantages
que devoit produire une victoire si considérable gagnée au commencement de
cette campagne; parce qu'étant réduits entre le Pô, l'Adda et l'Oglio, nous
étions forcés nécessairement d'entreprendre sur Crémone ou sur Sabionetta (Mémoires
du maréchal du Plessis-Praslin, Collection des mémoires relatifs à l'histoire
de France, 1827 - books.google.fr). "camp de bataille" :
champ de bataille (Dictionnaire
de l'armée de terre, ou Recherches historiques sur l'art et les usages
militaires des anciens et des modernes par le Général Bardin, 1849 -
www.google.fr/books/edition). "Fuis le
rang" : duc de Modène déserteur ou transfuge Le déserteur abandonne son drapeau pour fuir la guerre ;
le transfuge quitte les rangs pour passer à l'ennemi (Revue
génerale de droit international public, Volume 14, 1907 - books.google.fr). Le frère du duc de Modène, le cardinal d'Este, fut
outragé par l'ambassadeur d'Espagne à Rome. Le cardinal
Mazarin profita de l’animosité que cet événement avait laissée dans le coeur du
duc de Modène, pour lui proposer de quitter le parti d'une cour qui ne lui préparait
que des dégoûts ; il lui donna l'espoir de conquérir, à l'aide de la France, le
Crémonais, l'objet de son ambition. Le 1er septembre 1647, une alliance fut
signée à Gênes, et François Ier eut le commandement d'une armée de 11,000
hommes, moitié Français, moitié Modénois; dans l'engagement qu'il contracta, il
réserva cependant l'empereur, son suzerain, contre lequel il ne porterait jamais
les armes. Nous avons vu que les dissensions entre lui et le maréchal du
Plessis-Praslin furent cause que la campagne de 1648 n'offrit rien de décisif. Sans
attendre le printemps, le marquis de Caracène,
gouverneur du Milanais, parti de Crémone dans les premiers jours de février
1649, reprit Casal-maggiore que les alliés avaient occupé en 1647, et envahit
le duché de Modène. Rainuce II, duc de Parme, s'étant chargé du rôle de
médiateur, le 27 février le duc de Modène sortit de l'alliance de la France, et
licencia les troupes de cette puissance. Le cardinal Renauld d'Este devait
renoncer au protectorat de la nation française. Corregio reçut garnison
espagnole (Max.Samson-Fréd
Schoell, Cours d'histoire des états européens, depuis le bouleversement de
l'Empire romain d'Occident jusqu'en 1789, Volume 17, 1832 - books.google.fr,
Abrégé
chronologique de l'histoire d'Espagne et de Portugal, divisé en huit périodes,
1765 - books.google.fr). Plessis-Praslin César de Choiseul, 1er duc de Choiseul, comte d'Hostel
puis comte du Plessis-Praslin, vicomte de Saint-Jean, né le 12 février 1598 Ã
Paris et mort le 23 décembre 1675 dans cette même ville, est un aristocrate et
militaire français du XVIIe siècle. Il est maréchal de France. Loyal à la
régence pendant la Fronde, il fait partie des troupes de Louis II de
Bourbon-Condé, pendant le siège de Paris De 1636 à 1645, il sert dans le
Piémont et commande plus d'une fois en chef l'armée française. En 1640, il est
nommé gouverneur de Turin, et en 1642, il est promu lieutenant général des
armées du Roi. Il conquiert toutes les places du pays et bat les Espagnols Ã
plusieurs reprises. En 1645, il part assiéger, en Catalogne, la forteresse de
Rosas, dont la prise lui vaut le bâton de maréchal. Il retourne ensuite en
Italie, où, tour à tour général et négociateur, il prend l'Île d'Elbe, bat les
troupes du pape Innocent X à Piombino et le contraint à négocier. En 1648, il
remporte sur les Espagnols la victoire de Trancheron, qui lui assure la
conquête du Milanais; mais manquant de tout et ayant dépensé 450 000 livres de
sa fortune personnelle, il ne peut pousser son avantage. L'année suivante en
1649, il est nommé gouverneur de Monsieur, le duc d'Orléans (fr.wikipedia.org
- César de Choiseul du Plessis-Praslin). "versera" Je me plaisais à remonter à la source de toutes ces
rivières. Je voyais d'abord se précipiter des cimes rocheuses du mont Viso et
rouler de cascades en cascades les eaux destinées à former le Pô. Puis c'est la
Doria-Riparia qui sort du mont Thabor; le Petit-Saint-Bernard, lui, envoie la
Doria-Baltea. Du mont Rosa descend la Sesia; le Tessin arrive des hauteurs du
Saint-Gothard, traverse le lac Majeur et se verse dans le fleuve près de Pavie
; l’Adda emprunte ses eaux aux Alpes Tyroliennes; il est facile de reconnaitre
ses deux branches dans le col de Stelvio, elle alimente le lac de Côme et vient
s'unir au Pô près de Crémone. L'Oglio sort du mont Tonal, arrose la Valteline,
passe par le lac d'Isco, reçoit lui-même plusieurs cours d'eau, dont il apporte
le tribut près de Luzzara; restent enfin le Mincio et l'Adige : le premier
jaillit des rochers du mont Braglio, enserre de sa fourche le lac de Garde, en
sort près de Peschiera, arrose Mantoue, et consomme, à quelques lieues de là , son
union; la seconde, elle, prend ses eaux dans le lac de Toblach, reçoit toutes
les rivières du Tyrol, coule à travers une affreuse gorge, et, à son embouchure
dans l'Adriatique, elle a bien mérité le nom de fleuve (Jules
Macquet, Les grandes villes de l'Italie et leurs écoles des beaux-arts, 1888 -
books.google.fr). Comme le Tessin est un affluent di Pô, il y verse ses
eaux. Pavie se trouve près du confluent. En 1525, y eut lieu la
bataille où François Ier fut fait prisonnier. Les chiffres
rapportées par l'ambassadeur vénitien nous semblent les plus probables,
c'est-à -dire 3500 morts français et 2000 noyés dans le Tessin, avec 2000
Suisses prisonniers. Ce dont on ne peut douter c'est que la bataille fut
fatale pour les chefs français, car l'amiral Bonnivet et son fils, le maréchal
La Palice, monseigneur de la Trémouille, monseigneur Boysi d'Amboise, le grand
écuyer Galéas de de Saint Sévérin, monseigneur de Lorraine, le Duc de Suffolk,
héritier du trône d'Angleterre, et plusieurs autres demeurèrent sur le camp (Luca
Beltrami, La Chartreuse de Pavie, 1906 - books.google.fr). En 1519, commence
un conflit de quarante ans marqué par la grande défaite de François Ier à Pavie
en mai 1525 et par la perte du Milanais. Non resignés, le roi et son fils Henri
II dirigent sans relâche, mais sans résultat durable, des expéditions en
Italie depuis la base arrière du Piémont, arrachée au duc de Savoie. La France
semble vouée à guerroyer sans fin dans la péninsule jusqu'au traité de Cateau-Cambrésis,
en 1559 (Ivan
Cloulas, Charles VIII et le mirage italien, 2013 - books.google.fr). 100 ans plus tard, le traité des Pyrénées met fin à la
guerre avec l'Espagne. Dans toutes les guerres, les mêmes sites stratégiques
revenaient au coeur des disputes. Les débouchés alpins et les forteresses clefs
de la plaine padane fournissaient les lieux inévitables des affrontements. Ils
se plaçaient, en effet, à l'intersection d'une autre route stratégique
concurrente, l'axe de pénétration des Français. Après le revers diplomatique de
Cateau-Cambrésis, que la tradition officielle persiste à présenter comme un
succès, la France n'avait conservé au delà des Alpes que le point d'appui de
Saluces, abandonné même en 1601. Il fallut attendre les ministériats de
Richelieu et de Mazarin, pour que les ambitions françaises se manifestassent Ã
nouveau. Les offensives françaises massives en mars 1629 et en mars 1630
aboutirent à la construction d'un nouvel axe français. Il était jalonné par la
place de Pignerol au débouché du col du Mont Genèvre, puis par les relais de
Cande, citadelle du Montferrat, domaine du duc de Mantoue, protégé du roi de
France, et enfin de Man-toue, elle-même, énorme forteresse, carrefour
incontournable à la rencontre des routes d'Autriche et de Lombardie. A partir
de 1636, un an après l'entrée de la France en guerre ouverte contre les
Habsbourg de Madrid et de Vienne, et jusqu'au traité des Pyrénées en 1659, des
expéditions françaises suivaient cet axe chaque printemps à l'assaut des
campagnes piémontaises et milanaises. Les
principaux épisodes guerriers, ceux qui requéraient les plus gros efforts en
hommes et en moyens étaient des sièges des places fortes le long du Pô, et de
ses affluents. Il s'agit de Turin pris en septembre 1640 par le duc d'Harcourt,
Asti et Tortona emportées au cours de l'été 1643 par le maréchal Du Plessis
Praslin, et surtout Crémone, objet d'un siège long et sanglant, de l'hiver 1647
à l'automne 1648. Ce moment crucial est révélateur des chances de chacun
des antagonistes, Français d'une part et Espagnols de l'autre. Les Français disposaient
de l'alliance des ducs de Savoie, de Modène et de Mantoue et de la neutralité
bienveillante des Génois. Les Espagnols pouvaient compter de leur côté sur le
soutien passif de Parme et de Venise; ces territoires étaient assez proches et
bien défendus pour imposer un blocus de disette aux assiégeants français. Et
plus particulièrement les Milanais qui demeuraient farouchement fidèles Ã
Madrid, levant leurs milices, tenant toutes leurs places en alerte, et
maintenant en permanence la liberté de navigation sur le Pô, par où des secours
nocturnes se jouaient des chaînes tendues en travers du fleuve et parvenaient
jusqu'à Crémone. Les Français avaient cru pouvoir engager cette entreprise à la
faveur des révoltes napolitaines; l'échec des révoltés au printemps 1648 et
l'explosion des troubles de la Fronde en France les contraignirent à la
retraite. Le duc de Modène, abandonné à lui-même, dut se résigner à traiter. La solidité de l'implantation espagnole en
Italie du Nord fut ainsi affirmée de façon éclatante. Le 22 octobre 1652 la
garnison française de Casal, coupée de sa métropole, réduite à survivre de
razzias sur le plat pays, se résigna à capituler Au cours de ce même mois d'octobre 1652, en Catalogne, la
garnison française de Barcelone avait du se rendre. Il y eut pour lors trois
jours de fêtes continues à Madrid. En Milanais, les succès avaient résulté de
la forte participation des milices des cités et des communes du plat pays. Leur
exploitation était l'œuvre d'un autre gouverneur du Milanais et non moins
célèbre le marquis de Caracena, en charge de 1648 à 1656. Il fut accueilli
triomphalement dans la ville et porta le surnom de Mars espagnol. Si l'on en
juge par ces épisodes, l'ancrage espagnol en Italie du Nord était alors rien
moins que condamné. Les généralisations habituelles sur la décadence espagnole
ou les prédictions d'événements à survenir un demi-siècle plus tard paraissent
bien mal fondées. De 1658 à 1690, le
Milanais connut encore plus de trente ans de paix espagnole. Pour achever
cet inventaire des zones dangereuses, il n'est pas indifférent de noter que la
chute ultime du Milanais espagnol en 1706 dessina une fois encore les mêmes
routes pluriséculaires: l'armée impériale du prince Eugène descendit du Brenner
et de l'Adige et prit appui sur Brescia et Vérone. Quant à la seule voie de
retraite laissée aux Franco-Espagnols vaincus, aux «Gallispans» comme on
disait, ce fut la route de Pignerol et du Mont Genèvre (Y.M.
Bercé, La guerre dans l'Italie du XVIIe siècle, La France et la Méditerranée,
vingt-sept siècles d'interdépendance, 1990 - www.google.fr/books/edition) Vers 1 et 2 :
Casal Le marquis de Caracène, après la prise de Trino, se
rendit maître du château de Mazin, et fit élargir ses troupes dans le Piémont
pour se rafraîchir, depuis Saint-Ya jusqu'à Yvrée; et sur la fin de juin il
investit Crescentin et ouvrit aussitôt la tranchée, et pressa cette place à un
tel point qu'il en fut maître le 3 de juillet à discrétion. Il n'eut pas plus
tôt pris cette ville, qu'il forma de plus grands desseins, et ne voulut pas
perdre l'occasion de la foiblesse des Français pour exécuter une entreprise Ã
laquelle il n'eût jamais osé songer dans un autre temps. Ce fut sur Casal qu'il
tourna sa pensée, qui étoit l'objet des désirs des Espagnols depuis si long-temps,
et qu'ils avoient manqué par trois diverses fois. Le duc de Mantoue favorisoit
leur dessein ; car il étoit parvenu si jeune au duché, qu'il n'avoit pas été
nourri dans la reconnoissance que son grand-père devoit à la France pour son
établissement dans cette souveraineté; et se trouvant marié avec la sour de
l'archiduc d'Inspruck, de la maison d'Autriche, dont l'Empereur avoit épousé
l'aînée, morte en couches depuis peu d'années, il fut aisément porté par sa
femme à soutenir les intérêts de sa maison ; outre que l'Empereur étant veuf de
la soeur de la duchesse de Mantoue, avoit pris pour troisième femme la seur de
ce duc, qui étoit par là doublement son beau-frère. Les Espagnols lui
promettoient de lui rendre Casal, dont il n'étoit pas le maître, les Français
le gardant sous ombre de protection. Ainsi le marquis de Caracène, assuré du
duc de Mantoue, mit son armée rafraîchir autour de Moncalvo, d'où il empêchoit
que rien n'entr?t dans Casal ; et y ayant demeuré
le reste du mois de juillet et celui d'août, jusqu'au 25 septembre, pour faire
provision de tout ce qui étoit nécessaire à un grand siège, il en partit pour
investir cette place. Montpezat, qui en étoit gouverneur, voyant le mauvais
état où elle étoit, s'en alla en France quelque temps devant, pour dire qu'il
n'en pouvoit répondre si on ne lui donnoit de quoi la pouvoir défendre; et
n'ayant pu rien obtenir, il refusa d'y retourner, de peur d'y recevoir un
affront. Durant qu'il pressoit ce secours, les Espagnols l'assiégèrent; et
Saint-Ange, qui en étoit lieutenant de roi, n'ayant en tout que huit cents
hommes pour défendre la ville, le château et la citadelle, fut contraint
d'abandonner la ville, dont les habitans prenoient déjà les armes en faveur de
leur duc; et ayant mis cent hommes dans le château, il s'enferma avec le reste
dans la citadelle. Le duc de Mantoue fit entrer dans la ville deux mille hommes
de ses sujets; et le marquis de Caracène ayant battu le château, le força de se
rendre le 10 d'octobre : tellement que n'ayant plus que la citadelle Ã
prendre, il tourna toutes ses forces contre elle. Il l'attaqua par trois
endroits, et fut bientôt maître des dehors, qui ne furent guère défendus, Ã
cause du peu de monde qui étoit dedans. Durant cette attaque, le marquis de
Ville n'ayant pas assez de forces avec les troupes de Savoie pour secourir
Casal, et ne les voulant pas laisser inutiles, attaqua Crescentin le 10 d'octobre,
et le battit si vivement qu'il réduisit les Espagnols à se rendre le 16, et Ã
se retirer à Trino. Le marquis de Caracène pressoit fort cependant la citadelle
de Casal; et ayant attaché des mineurs aux bastions, les mines jouèrent le 21
d'octobre, et les assiégeans se logèrent sur les brèches. Alors Saint-Ange ne
voyant point de ressource, demanda composition, et remit la citadelle entre les
mains de don Camillo Gonzague, au nom du duc de Mantoue, et fut conduit à Turin
avec deux pièces de canon. Ce duc arriva aussitôt au camp des Espagnols, et fit
son entrée dans Casal; puis il fit un traité avec le marquis de Caracène, par
lequel le roi d'Espagne devoit payer la garnison de cette ville, dont le duc de
Mantoue seroit le maître. Ainsi les Français, par le malheur de leurs
désordres, perdirent cette importante place, qu'ils avoient gardée depuis 1628,
et défendue durant trois siéges : le premier, contre don Gonzales de Cordoue,
l'an 1629; le second, contre le marquis de Spinola, l'an 1630; le troisième,
contre le marquis de Léganès, l'an 1640; et enfin en 1652 ils succombèrent au
quatrième, fait par le marquis de Caracène. La joie de cette conquête fut
grande dans tous les Etats des Espagnols, comme aussi la douleur dans la cour
de France, laquelle perdoit, cette année, de tous côtés (Mémoires
de Montglat, Collection des Mémoires relatifs à l'histoire de France: depuis
l'avènement de Henri IV jusqu'à la paix de Paris conclue en 1763, Volume 50,
1826 - books.google.fr). Dès le commencement du XVII siècle, on s'occupait déjà de l'ouverture du canal de Pavie, dont les plans furent, depuis cette époque, repris, et abandonnés plusieurs fois. Sous le gouvernement espagnol,
on avait décrété, en 1601, la vente des droits et redevances produits par les eaux de la Muzza, jusqu'à concurrence d'un capital de 25 mille écus, qui devaient être affectés à la construction du nouveau canal.
Mais les circonstances s'opposèrent à la réalisation de l'entreprise. En 1646, l'ingénieur milanais Bigatti, ayant présenté un projet régulier des travaux, une compagnie s'offrit quelques années
après pour les exécuter, mais à la condition que l'administration poursuivrait l'achèvement de la réformation des bouches du Grand-Canal, selon le module milanais ; opération qui est toujours restée incomplète.
Après le traité d'Aix-la-Chapelle, la seconde moitié du XVIIe siècle vit luire des jours prospères pour la monarchie autrichienne. On s'occupa beaucoup alors, dans ce pays, d'améliorations intérieures,
parmi lesquelles le canal de Pavie fut nécessairement compris. Les travaux avaient été commencés dans le siècle suivant, mais bientôt après il fallut les suspendre, par suite des événements de la révolution.
En 1805, le gouvernement français institua une commission chargée spécialement d'assurer la reprise de ce travail, dont l'exécution était vivement désirée. On avait proposé de faire procéder à des jaugeages
directs, sur le Tessin, pour se rendre compte du volume d'eau qu'il pouvait fournir au nouveau canal. Les ingénieurs du pays déclarèrent qu'il n'existait aucune méthode assez exacte pour qu’on pût tirer de
ce moyen, appliqué à une rivière aussi importante, des indications suffisantes. On y renonça donc, et c'est à l'aide des bouches de distribution du Naviglio-Grande que l'on reconnut la possibilité d'y
introduireaisément, en toute saison, la quantité d'eau nécessaire à l'alimentation du nouveau canal, même sans apporter de changement notable à sa section. Cette prévision se trouva complétement vérifiée,
puisqu'en réalité un abaissement de 0,30 m à 0,35 m obtenu, en quelque sorte par un simple curage, suffit pour modifier, autant qu'il le fallait, la portée primitive du Grand-Canal alimentaire.
Les travaux furent entrepris en 1807, et une partie du canal fut exécutée dans les années suivantes ; mais les vicissitudes politiques qui signalèrent le commencement de notre siècle, en amenèrent encore
l'interruption. Le canal de Pavie ne fut donc définitivement repris et terminé que sous le gouvernement actuel. Ce fut le 17 septembre 1819, qu'eut lieu, avec grande solennité, l'inauguration de ce bel
ouvrage qui, outre son utilité pour les irrigations, forme une des artères les plus intéressantes de la navigation intérieure de la Lombardie, par la jonction qu'il opère entre le cours supérieur du Tessin
et celui du Pô, en passant par Milan (Benjamin-Henri Nadault
de Buffon, Des canaux d'arrosage de l'Italie septentrionale dans leurs rapports avec ceux du Midi de la France, Tome 1, 1843 - books.google.fr). Acrostiche : PAFD
ou le Jansénisme La troisième Lettre des Provinciales (1656), qui était
une réfutation de la censure portée contre Arnauld par la Sorbonne, était
signée d'initiales énigmatiques : E.A.A.B.P.A.F.D.E.P.
qui ont été ainsi décryptées : "Et Ancien Ami Blaise Pascal Auvergnat Fils D'Etienne
Pascal" (Edmond
Lefebvre, Pascal, l'homme, l'oeuvre, l'influence: introduction à la lecture des
Provinciales et des Pensées, 1925 - books.google.fr). Renaud de Sévigné,
(1607 - 1676), Chevalier et oncle de la marquise épistolière dont il
n'avait pas le talent, on lui doit tout de même un intéressant échange de
correspondance avec Madame Royale, duchesse de Savoie, qui lui permit de ne pas
sombrer totalement dans l'oubli. Officier courageux, loyal et intelligent, il combattit en Italie et rencontra lors de
ses campagnes la duchesse de Savoie, sœur de Louis XIII à laquelle il s'attacha.
D'une physionomie sympathique, sincère en paroles et en actes, il était le
portrait du parfait honnête homme. Il se remaria en 1650 avec la mère de Mme de
Lafayette. Veuf, il termina ses jours à Port-Royal-des-Champs après des années
de sévère pénitence et de recueillement spirituel. Inhumé dans le cloître qu'il
avait fait bâtir à ses frais. Lors des exhumations, il est probable qu'il ait
été transféré au cimetière de Saint-Lambert. Monsieur de
Boulogne, père d'Anne, la voyant se destiner à rentrer chez les Carmélites lui
fit épouser François Le Charron de Saint-Ange, premier maître d'hôtel
d'Anne d'Autriche. Vivant à la Cour entre vanité et richesse, elle découvrit Port-Royal par Robert Arnaud
d'Andilly puis, désirant se convertir, elle se mit sous la conduite de
Saint-Cyran. Devenue une parfaire pénitente, elle persuada plusieurs
personnes de la suivre dans cette voie y compris son mari. Veuve en 1651, elle
se retira aux Champs où l'on admirait sa simplicité et son humilité ainsi que
son affection et sa charité envers les autres sœurs. Elle fit partie des
religieuses qui furent transportées dans d'autres monastères en 1664 avant de
revenir dix mois plus tard. Ayant refusé de signer le fameux Formulaire, à sa
mort, les derniers sacrements lui furent refusé. Inhumée dans le chœur de
l'église (www.tombes-sepultures.com). François Le
Charron, baron de Saint-Ange, était le frère de Colombe Le Charron, qui épousa
le maréchal du Plessis, César de Choiseul (Fortunat
Strowski, Biographie et Oeuvres scientifiques de Blaise Pascal, 1923 -
books.google.fr). Au début des
années 1650, un autre salon était très recherché, celui d'Elisabeth de
Choiseul, fille du maréchal du Plessis-Praslin et épouse de Henri de Guénégaud,
marquis du Plessis, secrétaire d'Etat chargé de la Maison du roi (c'était le
frère de Claude, trésorier de l'Epargne). Cette douce personne aux longs
cheveux châtain cendré recevait les esprits distingués qui se piquaient de
littérature, tantôt en son château de Fresnes-sur-marne, non loin de Meaux,
chef-d'œuvre disparu de Mansart, tantôt en son hôtel de Nevers à Paris, près du
Pont-Neuf. Y venaient Arme de Gonzague, Princesse Palatine, la marquise de
Liancourt, le maréchal d'Albret, Antoine de Courtin, Arnauld d'Andilly, Arnauld
de Pomponne, Gourville, Pellisson... Aux galanteries littéraires, héritées de
l'hôtel de Rambouillet, se mêlaient de menues intrigues politico-mondaines. On
frondait «le Mazarin» et on soutenait les jansénistes. C'est chez elle, par exemple, que l'on donna lecture des sixième et
septième Lettres provinciales de Blaise Pascal et qu'un brillant élève de
Port-Royal, Jean Racine, présenta son Alexandre
(Jean-Christian
Petitfils, Fouquet, 2021 - books.google.fr). Cf. II, 27 ; II, 28 ; II, 36 ; II, 38 ; II, 39 pour le Jansénisme et II, 49 pour Alexandre le Grand. |