Anglais et Vaudois

Anglais et Vaudois

 

IX, 6

 

2108

 

Par la Guyenne infinité d'Anglois

Occuperont par nom d'Anglaquitaine,

Du Languedoc Ispalme [les Palmes] Bourdelois

Qu'ils nommeront apres Barboxitaine.

 

Barboxitaine : Barbes - Occitanie

 

Les Barbes Ă©taient les apĂ´tres vaudois.

 

Le nom de barbes, donné anciennement aux pasteurs vaudois, est synonyme d'oncle. Il a cessé de leur être donné; Léger dit que c'est depuis 1630, que la mortalité (la peste) ayant frappé tous les barbes vaudois, à l'exception de deux trois, on fit venir des pasteurs genevois et français que l'on salua respectueusement du titre de Monsieur le Pasteur. Cependant, le titre de barbe n’a point disparu; il se donne encore comme témoignage de respect à tout vieillard (Antoine Monastier, Histoire de l'église vaudoise depuis son origine et des Vaudois du Piémont jusqu'à nos jours, Tome 1, 1847 - www.google.fr/books/edition).

 

Au-delà des Cathares, le courant Vaudois, par un discours et un enseignement plus simple, s'avéra des plus populaires en Occitanie. Sachant que ces Vaudois avaient déjà été excommuniés, dès 1184 au concile de Vérone (Patrice Salerno, L'Héritier d'Occitanie, 2018 - www.google.fr/books/edition).

 

L'Eglise commença Ă  poursuivre les Vaudois vers 1230. Auparavant, ils participaient Ă  la lutte contre les Cathares par disputes thĂ©ologiques interposĂ©es. Certains vaudois, comme Durand de Huesca, se rĂ©concilent avec les catholiques alors que d'autres deviennent "hĂ©rĂ©tiques". Les dossiers de la procĂ©dure inquisitoriale donnent une idĂ©e de la prĂ©sence des Vaudois en Occitanie : Languedoc, du diocèse de Narbonne Ă  celui de Cahors. La vaudoisie se caractĂ©rise par la Cène sous les espèces du vin, du pain et du poisson, ainsi que par le refus du serment et de la violence.

 

Après le bûcher de Montségur, l'Inquisition a les mains libre et réussit à éradiquer le catharisme, alors qu'elle échouera avec des Vaudois repliés sur eux. A partir du XIVe siècle, les Vaudois interrogés en Toulousain viennent de Bourgogne, Franche Comté, Bresse ou du domaine franco-provençal et forment de petites colonies. Celles-ci seront démantelées. Les persécutions entraîneront une certaine solidarité entre Vaudois et Cathares. Les archives ne parleront plus des Vaudois méridionaux, et elles se tournent vers le Dauphiné et le Piémont (Jacques Berlioz, Le pays Cathare - Les religions médiévales et leurs expressions méridionales, 2019 - www.google.fr/books/edition).

 

L'ancienneté de l'installation vaudoise autour de Carpentras et de L'Isle-sur-la-Sorgue, le fait que la plupart des condamnés dont on a retrouvé la trace soient précisément originaires de ces localités m'incline plutôt à penser que ces hérétiques sont des vaudois. Non plus sans doute des croyants nombreux regroupés en communautés, mais seulement quelques individus servant de relais entre le Languedoc, la Haute-Provence et l'Italie. Et c'est peut-être l'accentuation de la répression à partir de 1370, notamment, comme nous le verrons, sous le pontificat de Grégoire XI, qui explique la faiblesse des traces dont on dispose après cette date (Jacques Chiffoleau, Les justices du pape: délinquance et criminalité dans la région d'Avignon au quatorzième siècle, 1984 - www.google.fr/books/edition).

 

Dans le Languedoc, oĂą les prĂ©dications de saint Dominique les visent aussi bien que les cathares, en 1207, au colloque de Pamiers, l'un d'eux, Durand de Huesca, se convertit : il groupa un certain nombre de clercs vaudois qui demandèrent Ă  rentrer dans l'Église, tout en conservant la vie commune et la prĂ©dication Telle fut l'origine des «pauvres catholiques» approuvĂ©s par Innocent III (Charles Poulet, Histoire de l'Ă©glise de France, Tome 1, 1946 - www.google.fr/books/edition).

 

La traduction de la Bible la plus anciennement connue de la tradition vaudoise est en langue occitane de la fin du XIIe siècle ou du commencement du XIIIe. Un des manuscrits de cette oeuvre se trouve à Carpentras (Bibliothèque Inguimbertine) (Bibliographie, J. Carles, Altwaldenische Bibelübersetzung de H.R. Nüesch, Le Moyen âge, Volume 87, 1981 - www.google.fr/books/edition).

 

Au Synode de Chanforan (1532), les Vaudois piémontais décidèrent d'abandonner l'occitan en faveur de l'italien ou du français. Au siècle passé, en 1832, l'impression des textes bibliques en occitan ne fut pas bien accueillie par les pasteurs vaudois qui, habitués à l'emploi de l'italien ou du français dans un état de bilinguisme complet, considéraient le recours à l'occitan pour le culte peu convenable (Anna Cornagliotti, Italien - Occitan, Contact linguistics, 1996 - www.google.fr/books/edition).

 

"Ispalme"

 

Dans le Second avertissement (Second avertissement Ă  messieurs les prĂ©vĂ´ts des marchands et Ă©chevins de Paris. Sur le retour funeste de Mazarin. comme aussi de la descente que les Anglais prĂ©tendent faire en France du cĂ´tĂ© de la Rochelle, Bordeaux, & Blaye… prĂ©dit par Michel Nostradamus, Paris, J. Boucher, 1651) de Jacques Mengau concernant Bordeaux, le raisonnement se construit sur un mouvement syllogistique, le polĂ©miste dĂ©montre l’exactitude des prĂ©dictions de Nostradamus en s’appuyant sur des Ă©vĂ©nements rĂ©cents, puis il en dĂ©duit l’avenir (une dĂ©duction qui ne peut ĂŞtre que vraie puisque les Ă©vĂ©nements passĂ©s ont bien eu lieu !). Il explique ainsi que «les quatrains ont parlĂ© assez clairement de la Guerre de Bordeaux contre le duc d’Épernon» et de citer :

 

Basaz, lestore, Condon, Auch, Agine

Emeus par les lois, querelles et monopole

Car Bordeaux, Toulouse, Bay, mettra en ruine,

Renouveler voulant leur Tauropole.

 

L’évidence de la prédiction est posée mais elle demande toutefois une explication, Mengau éclaire donc longuement son lecteur en lui rappelant ou en lui apprenant que les cinq villes les plus considérables de la Guyenne après Bordeaux, refusent les lourdes taxes qu’impose le duc d’Épernon. Elles veulent un autre gouverneur et un autre gouvernement c’est-à-dire une «Tauropole». Le sens de ce dernier terme est expliqué par tout un montage d’analogies, proche du délire herméneutique.

 

[comme] l’on se sert de l’étoile polaire pour trouver la disposition des étoiles dans le ciel, il est de même des gouverneurs de province pour la conduite des peuples que l’on appelle les sept étoiles qui tournent à l’entour du Pole, le grand chariot lequel est traîné par des taureaux (métaphoriquement parlant) et de là est venu le mot Tauropole, pour dire le gouverneur ou le conducteur.

 

Le polĂ©miste poursuit son raisonnement «si Nostradamus a prĂ©dit par ce quatrain la guerre de Bordeaux ainsi que nous l’avons vu, pourquoi ne croirais-je pas la descente des anglais puisque l’oracle l’a prĂ©dit ?» et de citer les prĂ©dictions qui rĂ©vèlent, selon lui, que les anglais s’installeront :

 

Par la Guyenne infesté d’anglais

occuperont par nom d’anglequitaine

de Languedoc, les Palmes, Bordelais

qu’ils nommeront après Barboxitaine.

 

Enfin il annonce l’extermination des anglais par Louis XIV, nommé le «pourvoyeur du monstre sans pareil», car il est le Dauphin, or le dauphin pourvoit de la nourriture à la baleine laquelle est le plus grand monstre de la nature.

 

Le nom de "Barboxitaine" venant de ce que la barbe d’un général anglais qui s’est enfui dans une caverne a tellement poussé qu’elle a pu servir à l’attacher ! Et Palmes signifiant Catalans (Myriam Tsimbidy, Les mazarinades : récit d’événement et fiction littéraire In : Écritures de l’événement : les Mazarinades bordelaises, 2015 - books.openedition.org).

 

En 1210, sur la demande de Durand d'Osca, l'un des leurs, nouvellement rentré dans l'Église catholique, il le chargea de faire quelques tentatives auprès de ses anciens frères pour les déterminer à y rentrer aussi, moyennant la confession de foi qu'il avait signée lui-même (propositum conversationis) en se constituant en une espèce d'ordre mendiant approuvé par le saint-siège, sous le titre de Pauvres catholiques. Leurs ecclésiastiques les plus instruits auraient obtenu l'autorisation d'expliquer l'Écriture, et se seraient chargés de combattre les autres sectes, tandis que les simples fidèles auraient vécu pieusement en commun dans des maisons particulières, exempts du service mililaire, de la prestation du serment, travaillant de leurs mains, mais payant les dîmes, les prémices et les oblations à l'Église. Durand vint à Milan chargé de cette proposition, et réussit à convertir plusieurs vaudois. Il y réussit aussi en Catalogne, où il se mit à la tête d'une communauté de pauvres catholiques (Chastel, Histoire du Christianisme depuis son origine jusgu'à nos jours, Tome 3, 1882 - www.google.fr/books/edition).

 

"Bourdelois" : Bordeaux

 

Jusqu'en 1329, la ville de Bordeaux et le pays d'alentour avaient si peu donné d'appréhension au point de vue de la foi qu'on ne s'était pas préoccupé de déterminer le ressort inquisitorial dont ils étaient. La question vint à se poser pourtant, et l'inquisiteur de Toulouse, Pierre Brun, voulut la faire résoudre par le pape. Jean XXII autorisa le juge toulousain à considérer le Bordelais comme une partie de son lot, tout en réservant, il va de soi, les droits des ordinaires et, de plus, ceux des autres inquisiteurs, s'ils en avaient (J. M. Vidal, Bullaire de l'inquisition franc?aise au XIVe siècle: et jusqu'à la fin du grand schisme, 1913 - www.google.fr/books/edition).

 

"Guyenne"

 

En 1137, Guillaume X d'Aquitaine meurt sans postérité mâle. Le duché revient à sa fille aînée Aliénor d'Aquitaine. Celle-ci épouse la même année Louis VII de France, faisant entrer le duché, ainsi que le comté de Poitiers, dans le giron du royaume de France. En 1152, son divorce, suivi de son remariage avec Henri Plantagenêt, permet de réunir au sein d'une seule dynastie l'Anjou, le Maine, la Normandie, le Poitou et l'Aquitaine. En 1154, Henri Plantagenêt devient roi d'Angleterre sous le nom d'Henri II.

 

À partir du XIIIe siècle le nom de duché de Guyenne fut donné au duché d'Aquitaine lorsqu'il fut amoindri par les conquêtes des rois Philippe II Auguste, Louis VIII et, avant restitutions, par Louis XI. Ce nom apparaît pour la première fois dans le traité de Paris, conclu le 28 mai 1258 (validé en 1259), entre Louis IX et Henri III Plantagenêt, roi l'Angleterre, traité qui restituait sa suzeraineté au roi d'Angleterre sur les terres de Guyenne et fiefs attenants (Limousin, Périgord, Saintonge...) sous condition de l'hommage-lige au roi de France, ce qui mettait fin à près d'un siècle de conflit entre les rois, Capétien de France et Plantagenêt d'Angleterre.

 

En 1294, la guerre de Guyenne, puis en 1324, la guerre de Saint-Sardos oppose la France à l’Angleterre pour la souveraineté de l'Aquitaine. La défaite d'Édouard II fragilisa sa position et il est déposé en 1326 à la suite de l'invasion de l'Angleterre par Isabelle de France.

 

En 1337, le duché se retrouve entraîné dans la guerre de Cent Ans. Édouard III d'Angleterre et duc de Guyenne fait valoir ses droits sur la succession de Charles IV le Bel. À l'issue du traité de Brétigny en 1360, la souveraineté anglaise sur la Guyenne et la Gascogne est confirmée et les territoires du Périgord, du Limousin, de l'Angoumois, de la Saintonge et de l'Armagnac deviennent anglaises. Entre 1370 et 1374, Bertrand du Guesclin va progressivement reconquérir la Guyenne pour le compte de Charles V. En 1375, seuls Bordeaux et Bayonne restent détenues par l'Angleterre. La Guyenne finalement réunie au domaine du roi de France après la bataille de Castillon, qui eut lieu le 17 juillet 1453 et mit fin à la guerre de Cent Ans. Donné en apanage à son frère Charles de Valois par Louis XI en 1469, le duché revint définitivement à la couronne française à la mort de celui-ci en 1472 (fr.wikipedia.org - Duché d'Aquitaine).

 

L'existence des Vaudois dans le Midi de la France est en partie contemporaine de l'occupation anglaise de la Guyenne.

 

Le traité de l'Antéchrist est un écrit attribué aux Vaudois qui porte la date de 1120 dans certains manuscrits (Antoine Monastier, Histoire de l'église vaudoise depuis son origine et des vaudois du Piémont jusqu'à nos jours, Tome 2, 1847 - www.google.fr/books/edition).

 

Avec la Noble Leçon (1100) et le Catéchisme (1100), des auteurs Vaudois comme Perrin et Léger font remonter le valdéisme au-delà du supposé Pierre Valdo. Les vaudois tireraient leur nom des "vallées" où ils étaient installés, comme le Dauphinois de Vallouise Pierre de Bruys au XIIème siècle dont le disciple Henri prêcha jusqu'en Gascogne.

 

Acrostiche : PODQ, podicoso

 

"Podice": italien, cul; "Podicoso" : qui a gros cul (Antoine Oudin, Recherches Italiennes et Françoises, 1643 - www.google.fr/books/edition).

 

En 1440, MaĂ®tre martin Le Franc, prĂ©vĂ´t de l'Eglise de Lausanne Ă©crit au sujet des Vaudoises :

 

Dix mille vieilles en un fouch

Y avait-il communément

En forme de chat ou de bouc

Voyant le diable proprement

Auquel baisaient franchement

Le cul en signe d'obéissance

Reniant Dieu tout pleinement

En toute sa haute puissance

 

Cette mutation d'une hérésie en sorcellerie est due aux rigueurs de l'Inquisition. Les interrogatoires comme les moyens de pression mis en œuvre permettaient d'arracher aux malheureux accusés les aveux les plus fantaisistes. Et, comme il fallait perdre de réputation les Vaudois, on les accusait de débauche et de fornication collective (Paul Leutrat, La sorcellerie lyonnaise, 1977 - www.google.fr/books/edition).

 

Anglais et Vaudois

 

En 1655, les Vaudois furent massacrés dans les Alpes piémontaises. Cromwell se déclara leur champion, ouvrit une souscription à leur profit; il crut l'occasion bonne pour fédérer toutes les puissances protestantes d'Europe, et Milton rédigea des lettres dans ce sens; un ambassadeur fut envoyé à Louis XIV, un autre au duc de Savoie pour protester, Blake menaça Villefranche et Nice; surtout les cantons protestants de Suisse furent invités à s'allier à l'Angleterre et à attaquer la Savoie. La froideur des Suisses mit obstacle à ce projet (La Grande encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, Tome 13, 1886 - www.google.fr/books/edition).

 

La reine Marie épouse de Guillaume d'Orange, établit pour les Vaudois le subside royal Anglais, à la place du fonds créé par Cromwell et séquestré par Charles II (Teofilo Gay, Histoire des Vaudois: refaite d'après les plus récentes recherches, 1912 - www.google.fr/books/edition).

 

La glorieuse rentrée est une expédition menée au XVIIe siècle avec officiers, pasteurs, et médecins par les protestants vaudois italiens réfugiés à Genève après la révocation de l'édit de Nantes en 1685. Cet événement historique a suivi les dragonnades du début des années 1680 contre les huguenots, dont une première version italienne avait eu lieu en 1655, lors de l'épisode désigné comme les Pâques Vaudoises et raconté dans un livre par le pasteur Henri Arnaud, pour attirer l'attention des protestants d'Angleterre, d'Allemagne et de Hollande. Cette glorieuse rentrée des Vaudois est une allusion directe à la Glorieuse Révolution anglaise qui vient d'être entreprise en 1688 par une armée franco-néerlando- hollandaise, où les huguenots réfugiés en Hollande représentent un cinquième des effectifs, et qui place sur le trône anglais Guillaume d'Orange.

 

Ce retour dans les Alpes est favorisé par l'abandon de l'alliance avec le roi de France, antiprotestant, par le duc de Savoie dans la guerre de Ligue d'Augsbourg.

 

Le duc de Savoie publie un Ă©dit de tolĂ©rance temporaire, garantissant aux vaudois la libertĂ© religieuse. Le traitĂ© de Turin (29 aoĂ»t 1696) avec la France restitue le Val Chisone au duc. Selon une clause secrète Victor-AmĂ©dĂ©e s’engageait Ă  en chasser les protestants : 3000 d’entre eux s’exilèrent Ă  nouveau, avec sept de leurs 13 pasteurs, dont Henri Arnaud. Ils s’installèrent en Wurtemberg, dans le sud de l'Allemagne, fondant des villages au nom de PĂ©rouse ou Pinache (fr.wikipedia.org - Glorieuse RentrĂ©e).

 

En 1686, CATINAT fut envoyĂ© pour soumettre les VallĂ©es des Vaudois : c'Ă©toit son coup d'essai de GĂ©nĂ©ral, & selon lui, une vĂ©ritable affaire de les rĂ©duire. La difficultĂ© du Pays favorisoit leur dĂ©fense. L'exemple du GĂ©nĂ©ral dans la fatigue & dans la peine, contribua beaucoup Ă  ses succès; il monte Ă  pied les montagnes, Ă©crivoit-on, & glisse sur le cul comme le simple soldat dans les descentes. Les ennemis (si l'on peut donner ce nom Ă  ces Peuples) se trouvèrent en mĂŞme temps attaquĂ©s de tous les cĂ´tĂ©s; & ce qui surprendra toujours & surtout les Militaires les plus consommĂ©s dans leur mĂ©tier, CATINAT par sa marche savante, & la justesse de fes combinaisons, les soumit le jour qu'il avoit indiquĂ© (Jean F. Laharpe, Eloge de Nicolas de Catinat, marĂ©chal de France, 1775 - www.google.fr/books/edition).

 

1258

 

L'inquisition pénétra au sein de la France, à Paris, établie en 1258 par Alexandre IV et Urbain IV, son successeur, qui nommérent grand inquisiteur le prieur du acouvent des frères prêcheurs ou dominicains (Mémoires lus à la Sorbonne dans les séances extraordinaires du Comité Impérial des Travaux Historiques et des Sociétés Savantes: Archéologie, Volume 8, 1866 - www.google.fr/books/edition).

 

L'Inquisition ne s'intĂ©ressa qu'aux soi-disant sorcières et sorciers que s'ils Ă©taient suspectĂ©s d'ĂŞtre des Cathares en fuite ou des Vaudois, c'est-Ă -dire des partisans de ces mouvements de laĂŻcs qui prĂ©figuraient le protestantisme et qui Ă©taient considĂ©rĂ©s comme hĂ©rĂ©tiques. Le pape Alexandre IV (1245-1261) clarifia ainsi les choses en 1258 : "Les inquisiteurs chargĂ©s d'Ă©tudier les hĂ©rĂ©sies ne doivent pas s'occuper d'Ă©tudier la divination ou la sorcellerie, dans la mesure oĂą il n'est pas dit qu'elles sont liĂ©es Ă  une hĂ©rĂ©sie mĂąanifeste" (Michael Hesemann, Jean-Baptiste Valette, Les points noirs de l'histoire de l'Eglise, 2017 - www.google.fr/books/edition).

 

Typologie

 

Le report de 2108 sur la date pivot 1258 donne 408.

 

2 mai : début du règne de Théodose II le Jeune, empereur byzantin (fin en 450). En réalité du fait du jeune âge de l'empereur c'est le préfet du prétoire Anthémius qui exerce le pouvoir jusqu'en 414.

 

11 novembre : proscription des Donatistes compromis lors de la révolte de Gildon, en Afrique.

14 novembre : les non-chrétiens sont exclus des emplois impériaux dans l'Empire romain.

24 novembre : peine de mort pour ceux qui troublent les cérémonies dans les églises catholiques, notamment en Afrique.

27 novembre : interdiction dans l'Empire romain de toute réunion d'hérétiques, sous peine de confiscation des lieux de réunion et d'exil des coupables.

 

Claudien poète païen né à Alexandrie en 365, assassiné peut-être en même temps que Stilicon, son protecteur (fr.wikipedia.org - Année 408).

 

Contre les tenants du paganisme, les conseillers de ThĂ©odose II mettent en place la lĂ©gislation anti-paĂŻenne, que ses successeurs modifient Ă  peine. Ainsi, il promulgue de nombreux Ă©dits dirigĂ©s contre les prĂŞtres et les paĂŻens : il interdit les sacrifices, oblige les prĂŞtres Ă  rĂ©sider loin des lieux de cultes, aboutissant Ă  mettre en place une sĂ©vère sĂ©grĂ©gation, puis, en 435, ordonnant la destruction des temples (fr.wikipedia.org - ThĂ©odose II).

 

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