Les conciles et les papes IX, 28 2124 Voile Symacle port Massiliolique, Dans Venise port marcher aux Pannons : Partir du goulfre & sinus Ilirique, Vast à Socille, Ligurs coups de canons. "Ligurs coup ce canons" Si l'invention de la poudre, ou plutôt son premier emploi à la guerre, produisit une grande révolution dans l'architecture militaire, l'influence de ce puissant agent militaire se fit surtout sentir d'une manière décisive sur la forme de la fortification. Quand, où et par qui furent inventées les premières bouches à feu, et à quel siége commença-t-on à les employer pour la défense ou pour l'attaque ? Jusqu'à présent ces questions n'ont pas été éclaircies d'une manière satisfaisante. D'après quelques-uns, ce fut un dominicain allemand, Albert de Bollstadt, qui inventa dans le Xe siècle les tubes à feu et les canons portatifs; d'après d'autres, cette invention n'eut lieu qu'au milieu du XIVe siècle par le célèbre Berthold Schwarz, auquel on attribua longtemps, mais à tort, l'invention de la poudre. Hoyer, dans son Histoire de l'art de la guerre, émet la conjecture que les Arabes, qui possédaient presque exclusivement au moyen âge les arts et les sciences, pourraient bien aussi être les véritables inventeurs des bouches à feu, conjecture en faveur de laquelle déposent entièrement de nombreux témoignages historiques. On peut admettre avec assez de certitude qu'en 1342, au siége d'Algésiras, les Maures tirèrent efficacement avec des bouches à feu sur les Espagnols assiégeants. Au combat de Crécy (1346) les Anglais avaient déjà des canons. Quoi qu'il en soit, on peut admettre avec certitude que l'invention et l'emploi des bouches à feu furent généralement répandus en Europe dans la seconde moitié du XIVe siècle, car déjà , en 1372, les Ausbourgeois tirèrent avec 20 canons de métal sur l'armée du duc Jean de Bavière, qui assiégeait leur ville, et dans la guerre qui eut lieu entre Gênes et Venise, pour la possession de Chioggia, les bouches à feu furent déjà employées en grand nombre. Si l'invention de la poudre, ou plutôt son premier emploi à la guerre, produisit une grande révolution dans l'architecture militaire, l'influence de ce puissant agent militaire se fit surtout sentir d'une manière décisive sur la forme de la fortification. Quand, où et par qui furent inventées les premières bouches à feu, et à quel siége commença-t-on à les employer pour la défense ou pour l'attaque ? Jusqu'à présent ces questions n'ont pas été éclaircies d'une manière satisfaisante. D'après quelques-uns, ce fut un dominicain allemand, Albert de Bollstadt, qui inventa dans le x siècle les tubes à feu et les canons portatifs; d'après d'autres, cette invention n'eut lieu qu'au milieu du XIVe siècle par le célèbre Berthold Schwarz, auquel on attribua longtemps, mais à tort, l'invention de la poudre. Hoyer, dans son Histoire de l'art de la guerre, émet la conjecture que les Arabes, qui possédaient presque exclusivement au moyen âge les arts et les sciences, pourraient bien aussi être les véritables inventeurs des bouches à feu, conjecture en faveur de laquelle déposent entièrement de nombreux témoignages historiques. On peut admettre avec assez de certitude qu'en 1342, au siége d'Algésiras, les Maures tirèrent efficacement avec des bouches à feu sur les Espagnols assiégeants. Au combat de Crécy (1346) les Anglais avaient déjà des canons (1). Quoi qu'il en soit, on peut admettre avec certitude que l'invention et l'emploi des bouches à feu furent généralement répandus en Europe dans la seconde moitié du xiv° siècle, car déjà , en 1372, les Ausbourgeois tirèrent avec 20 canons de métal sur l'armée du duc Jean de Bavière, qui assiégeait leur ville, et dans la guerre qui eut lieu entre Gênes et Venise, pour la possession de Chioggia, les bouches à feu furent déjà employées en grand nombre. Chioggia, situé à 24 kilomètres au sud de Venise, fut à la fin du XIVe siècle (de 1376 à 1382) le théâtre de nombreux combats entre Venise et Gênes. En 1380, Venise y gagna la bataille navale qui lui donna l'empire de la mer sur les Génois (A. von Zastrow, Histoire de la fortification permanente ou manuel des meilleurs systèmes et manières de fortification, traduit par Edouard de La Barre Duparcq, Tome 1, 1866 - www.google.fr/books/edition). Le Grand Schisme et Marseille L'utilisation des canons à Chioggia permet de donner une date événementielle éventuelle au quatrain. Le Grand Schisme commence en 1378, avec la double élection pontificale d'Urbain VI en avril 1378 et de Clément VII fin octobre de la même année. Les prétendants rivaux à la succession de Jeanne optant pour Urbain VI, la reine adopte le 29 juin 1380 le français Louis d'Anjou, partisan comme elle de Clément VII, comme seul successeur légitime. Alors que la nouvelle de l'adoption comme héritier de Louis d'Anjou par Jeanne rencontre l'hostilité des Provençaux, qui en conservent un souvenir à la fois funeste et récent comme lieutenant du Languedoc, Marseille fait le choix de soutenir le prince français Louis d'Anjou, partisant de Clément VII dès la captivité de la reine, contre Charles de Durazzo, soutenu de son côté par Urbain VI. Dès avril 1382, Marseille se retrouve isolée face à la ligue de l'écrasante majorité des communautés provençales, qui se constituent en une «Union d'Aix» autour des assemblées d'états. Une guerre s'engage et se prolonge malgré la nouvelle qui se répand de la mort de la reine Jeanne – dès la fin de l'année 1382 –, puis de celle de Louis d'Anjou au cours de son entreprise de reconquête du royaume de Naples. Le conseil de Marseille, ne variant plus dans son choix de la seconde dynastie angevine, soutient ensuite le jeune Louis II et la régence de sa mère Marie de Blois. Ceux-ci ne parviennent à prendre pied en Provence qu'à partir de leur entrée royale à Marseille à l'été 1385, point de départ d'une reconquête du comté, essentiellement par ralliements négociés successifs. Le conflit ne s'achève qu'en septembre-octobre 1387 par l'adoption de chapitres de paix entre Aix et les souverains angevins et l'entrée solennelle de ces derniers dans la capitale comtale (François Otchakovsky-Laurens, La vie politique à Marseille sous la domination angevine (1348-1385), 2022 - www.google.fr/books/edition). "Socille" : Sicile La révolte des Vèpres siciliennes (1282) priva de l'île de Sicile et provoqua la formation de deux royaumes de Sicile, l'un insulaire, l'autre péninsulaire (Petit Larousse illustré, 2007 - www.google.fr/books/edition). Dès novembre 1380, Charles Durazzo prend les armes contre Jeanne; il est investi du trône de Sicile et couronné par Urbain VI en juin 1381, prend Naples le 16 juillet, et la reine Jeanne se rend le 26 août 1381, après le siège des forteresses où elle était retranchée (François Otchakovsky-Laurens, La vie politique à Marseille sous la domination angevine (1348-1385), 2022 - www.google.fr/books/edition). Après l'avoir retenue prisonnière quelques mois, Charles fit mettre à mort la reine Jeanne en juillet 1382 (Georges Castellan, Histoire de Vence et du pays vençois, 1991 - www.google.fr/books/edition). "Vast" ? Dès le règne de Marie de Blois et de Louis II, la chancellerie s'était trouvée confiée à des prélats, avec Jean Le Fèvre (†1390), bénédictin, abbé de Saint-Vaast et évêque de Chartres en 1380, docteur dans les deux droits et conseiller, qui a d'abord gravité dans l'entourage de Charles V avant de s'attacher à Louis Ier d'Anjou puis au service de sa veuve la reine Marie de Blois après 1384. Il dirigea la Chancellerie ducale depuis 1381 (Jean-Michel Matz, Noël-Yves Tonnerre, René d’Anjou (1409-1480): Pouvoirs et gouvernement, 2019 - www.google.fr/books/edition). Ou pour "dévaster". "Pannons" : Hongrie En 1378, une large coalition se mit en place contre Venise. Le principal acteur de celle-ci fut Gênes, qui s'opposait obstinément à Venise pour assurer son commerce oriental (levantin). Elle parvint à obtenir le soutien des princes autrichiens, de Padoue, du patriarche d'Aquilée et du roi Louis. Venise était assistée par Milan et par Chypre. La guerre passa d'Italie en Dalmatie, où Venise occupa en 1378 les villes adriatiques tenues par le roi de Hongrie. Mais en 1379 Gênes eut le dessus et infligea à Venise une défaite navale à proximité de la péninsule d'Istrie (Pál Engel, András Kubinyi, Gyula Kristó, Histoire de la Hongrie médiévale. Tome II: Des Angevins aux Habsbourgs, 2015 - www.google.fr/books/edition). "Symacle" : Symmaque, "Massiliolique" : Marseille Le pape saint Anastase étant mort le 16 novembre 498, on élut pour son successeur le diacre Symmaque, fils de Fortunat et natif de Sardaigne, suivant certains manuscrits; de Rome, suivant, d'autres. Mais il y avait à Rome un émissaire de l'hérétique Anastase, empereur de Constantinople. Cet émissaire était le patrice Festus. Il avait promis à l'hérétique empereur de faire en sorte que le Pape souscrivît à un édit impérial en faveur de l'hérésie, celle d'Eutychès. Cet édit se nommait l'hénotique ou l'édit d'union. Au moment donc que se faisait l'élection du pape Symmaque, Festus gagna par argent plusieurs personnes et fit élire en même temps l'archiprêtre Laurent. Les deux élus furent ordonnés le même jour: Symmaque dans la basilique de Constantin; Laurent dans la basilique de Sainte-Marie. Ce schisme, ainsi importé de Constantinople, occasionna comme une guerre civile à Rome. Il fallut y apporter un prompt remède : le plus légitime et le seul canonique eût été un concile des évêques d'Italie; mais il eût demandé plusieurs mois. On fut donc réduit à s'accommoder à la nécessité du temps, et l'on convint que Symmaque et Laurent iraient à Ravenne subir le jugement du roi Théodoric, tout arien qu'il était, mais qui avait pour oracle le sage et vertueux Cassiodore. Il décida que celui-là demeurerait dans le Saint-Siége, qui avait été ordonné le premier, ou qui avait pour lui le plus grand nombre. Il se trouva que c'était Symmaque : ainsi il fut reconnu Pape légitime, et tint le Saint-Siége, plus de quinze ans (René François Rohrbacher, Vies des Saints, pour tous les jours de l'année à l'usage du clergé et du peuplé fidèle, Tome 4, 1854 - www.google.fr/books/edition). Grégoire XI avait laissé à Avignon six cardinaux seulement : Jean de Blandiac, surnommé le cardinal de Nimes, avec le titre de vicaire et recteur; Anglic Grimoard, dit le cardinal d'Albane; Gilles Aycelin de Montaigu; Gui de Chanac, dit le cardinal de Mende; Pierre de Monteruc, dit le cardinal de Pampelone, et Hugues de Saint Martial Le 27 mars 1378 Grégoire XI mourait à Rome; le 9 avril avait lieu l'élection tumultueuse d'Urbain VI, et le 20 septembre son concurrent Clément VII était couronné pape à Fondi. Clément s'étoit retiré de Fondi dans le château de Spelongue proche de Gayette, d'où il alla à Naples avec ses cardinaux; mais il y fut mal reçu. Le 10 juin 1379 Clément VII débarquait à Marseille; il était rentré à Avignon le 15 juin (P. Pansier, La livrée de Poitiers à Avignon, Annales d'Avignon et du Comtat Venaissin, Volumes 3 à 4, 1914 - www.google.fr/books/edition, Claude Fleury, Laurent Etienne Rondet, Histoire ecclésiastique, Volume 14, 1777 - www.google.fr/books/edition, Noël Valois, Louis d'Anjou et le Grand Schisme d'Occident, Revue des questions historiques, Volume 50, 1892 - www.google.fr/books/edition, Philippe Genequand, Les recettes et les dépenses de la caisse centrale de la papauté d’Avignon sous Clément VII (1378-1394). In: Mélanges de l'École française de Rome. Moyen-Age, tome 114, n°1. 2002 - www.persee.fr). Cf. pour le Gévaudan ("cardinal de Mende") les quatrains IX, 24 et IX, 25. Entraînée ou non par la parole enflammée et xénophobe de Catherine de Sienne, l'opinion publique italienne était acquise au pape de Rome. Les villes d'Italie centrale, Florence, Pérouse, Pise, restent urbanistes, comme aussi l'Italie du Nord, Venise, ou le duc de Milan, qui ne seront pas pour autant des partisans inconditionnels du pape romain. C'est alors que germe dans le cerveau de Clément VII l'idée de créer, sous le nom de royaume d'Adria, dans la partie septentrionale des Etats de l'Eglise, celle-là même que la papauté dominait très mal ou pas du tout, un royaume vassal, sur le type du royaume de Naples et couvrant au nord la Toscane et le Latium pontificaux. Il le confiait à Louis d'Anjou, frère du roi de France et l'un de ses plus chauds partisans. La bulle d'érection de ce royaume marquait bien ce souci d'établir un contrepoids efficace. Ces deux royaumes vassaux de Naples et d'Adria n'avaient le droit ni de se combattre, ni d'être unis par héritage dans la même main. Cette bulle copiait enfin les dispositions majeures de la bulle créant le 28 juin 1265 le royaume de Naples, pris comme modèle. On ne manqua pas de reprocher très vivement à Clément VII cette aliénation des terres de l'Eglise et il le reconnut plus tard comme une faute. En fait, n'oublions pas que les terres en question avaient échappé à l'Eglise et que ce royaume devait être tout d'abord conquis (Roger Charles Logoz, Clement VII (Robert de Geneve) sa chancellerie et le clerge romain, 1974 - www.google.fr/books/edition). Une bulle donnée le 17 avril 1379, à Sperlonga, dans le diocèse de Gaète, consacra le démembrement des États pontificaux, en attribuant aux territoires que recevrait le duc d'Anjou la dénomination singulière et assez mal choisie de Royaume d'Adria (Paul Durrieu, Le royaume d'Adria: épisode se rattachant à l'histoire de la politique française en Italie sous le règne de Charles VI 1393-1394, 1880 - www.google.fr/books/edition). Cf. le quatrain IX, 26 sur l'aliénation des biens ecclésiastiques. Dès 1379, Pierre Bohier, gallican avant la lettre, tire argument des exemples des papes Conon (686-687) et Serge Ier (687-701) pour défendre la thèse selon laquelle l'autorité de l'évêque de Rome n'a qu'une extension locale. Dans le camp adverse, un évêque anglais allègue en faveur d'Urbain VI le précédent du pape Symmaque (498-514), injustement spolié et taxé d'hérésie par son concurrent le diacre Laurent. Mais c'est plus tard, au moment des débats autour de la soustraction d'obédience et des thèses conciliaristes, que les modèles du passé seront évoquées avec le plus de constance : pour n'en prendre qu'un exemple, mais celui d'un penseur de grande envergure, Dietrich von Nieheim, qui ne conteste pas la canonicité de l'élection d'Urbain VI, reconnaît pourtant que l'on est en droit de déposer un pape qui a forfait; ainsi Jean XII (955-964), perdu de crimes, et Benoît V (964) furent-ils exilés par l'empereur Otton 1er, de même que le simoniaque Grégoire VI par Henri III (Jean-Yves Tillette, Les leçons de l'Histoire : un document inédit sur le conclave mouvementé de 1378, Milieux naturels, espaces sociaux, 2019 - www.google.fr/books/edition). Acrostiche : VD PV PV : provincia (ici Provence) (Adriano Cappelli, Dizionario di abbreviature latine ed italiane, 1899 - www.google.fr/books/edition). VD : Vaud (abrtéviation peut-être un peu trop récente) (Dictionnaire des localités de la Suisse, 1895 - www.google.fr/books/edition). Amédée se déclara pour Clément VII, son cousin, Robert de Genève étant l'arrière-petit-fils de son grand-père, Amédée V. Amédée VI n'oubliait pas qu'il était prince de l'empire, surtout lorsqu'il s'agissait de son intérêt. Comme l'a très bien dit M. Valois, pous assurer le succès de sa politique envahissante, le comte Vert avait coutume de s'appuyer sur l'empire plus encore que sur la France. A la vérité la politique de Charles IV à son égard, comme à celui des autres seigneurs du royaume d'Arles, ne laisse pas d'être incohérente; néanmoins le comte Vert ne négligea aucune occasion pour revendiquer ou solliciler des faveurs et des privilèges, qui se trouvèrent être parfois, à vrai dire, plus pompeux qu'efficaces. Souverain d'un fort petit état, l'habile homme qu'était le le comte de Savoie apparut à ses contemporains tel qu'il voulait être, un des grands princes de l'Europe centrale. Le pape, l'empereur et le roi de France comptaient avec lui, Gênes et Venise le choisirent pour arbitre, et de très loin, le roi de Chypre et l'empereur de Constantinople vinrent l'implorer. L'oeuvre du comte Vert a été grande. Il acquit par guerres ou par traités des provinces étendues, le Pays de Gex, en 1354, le Faucigny et de nombreuses villes, en 1355, le Pays de Vaud et le Valromey en 1359, des places importantes en Piémont; il dirigea la politique de sa maison vers la Méditerranée par la Ligurie et la Provence, assez avisé pour comprendre que le roi de France avait mis une barrière infranchissable pour lui en Dauphiné et avait ruiné ses espérances en Bourgogne. Le comte Vert assura à son pays de précieuses alliances, des amitiés utiles et ménagea à son successeur la possibilité de poursuivre la route, où il s'était si glorieusement engagé (Jean Cordey, Les comtes de Savoie et les rois de France pendant la guerre de cent ans (1329-1391) 1911 - www.google.fr/books/edition). Ayant embrassé le parti du prince français Louis d'Anjou et de Clément VII, le Comte Vert pénétra avec une armée au fond de l'Italie, dans l'automne de 1382 (Antoine Jacquemoud, Le comte vert de Savoie : poëme héroique, 1844 - www.google.fr/books/edition). Quelques auteurs ont dit qu'Amédée VI était mort de la peste. Nous pensons qu'il faut suivre ici Cibrario qui, d'après les comptes de Mermet Rouget et de Pierre Voisin, secrétaires du comte, a écrit qu'il était mort à Santo Stefano, au pays de Molise en Pouille. Nulle part, dit le même auteur, on n'indique de quelle maladie Amédée VI et plusieurs autres capitaines moururent dans l'expédition de Naples, et l'on ne parle pas de peste. C'est à Albenga qu'après avoir subi une tempête, vint toucher le petit navire qui portait le corps du comte Vert. On le débarqua ensuite à Savone d'ou, par Fossano, Rivoli, Suse et Chambéry, il fut transporté à Hautecombe et enseveli en grande pompe le 8 mai 1383. (CIBRARIO, Storia, III, p. 278 et 279.) (François Mugnier, Lettres aux Comtes de Savoie, Mémoires et documents, Volume 35, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1896 - www.google.fr/books/edition). Typologie Le report de 2124 sur la date pivot 1380 donne 636. Athanase et Hilaire s’opposent au malheureux Libère. Colomban accable Boniface IV, qui sera pourtant canonisé ! Sophrone résiste à Honorius l’Anathème. Bruno le Chartreux reprend Pascal II. Thomas Becket refuse d’obéir à ce grand lâche d’Alexandre III, vrai responsable de son cruel martyre. Ah ! non, les papes ne sont pas des dieux ! Bernard exhorte Eugène III. L’Université de Paris condamne l’hérésie de Jean XXII. Catherine de Sienne somme l’indolent Grégoire XI de rentrer à Rome et morigène durement cet Urbain VI qu’une folie sanguinaire transformait en bête féroce dans Rome terrorisée (crc-resurrection.org). En 681, le sixième concile général condamne le pape Honorius Ier (de 625 à 638) comme hérétique monothélite : Léon II, qui préside le concile, qualifie Honorius, son prédécesseur, de traître à la doctrine de saint Pierre. Le septième concile général confirme l'anathème de Léon II (François-Vincent Raspail, Almanach démocratique et progressif de l'ami du peuple, 1850 - www.google.fr/books/edition). Après que les papes eurent résidé 70 ans à Avignon, le pape Grégoire XI retourna à Rome, & mourut en 1378. Urbain VI, Italien de naissance, fut élu à la place; mais les cardinaux François, dont la faction étoit très-puissante, se plaignirent que l'élection n'avoit point été libre & s'étant retirés de Rome, élurent un François, qu'ils nommérent Clément VII, & qui vint s'établir à Avignon. Le schisme dura environ quaratite ans; Urbain VI mourut en 1389, & Boniface IX lui succéda à Rome. Clément VII mourut en 1394, & Pierre de Lune, autrement Benoît XIII, lui succéda à Avignon. A Rome il y eut encore Innocent VII en 1404, & Ange Conrario ou Grégoire XII en 1406. Toute la chrétienté étoit partagée entre ces deux obédiences; & le fait qui avoit donné occasion au schisme, étoit tellement embrouillé par les disputes, qu'il n'étoit plus possible de reconnoître quel étoit le pape légitime; & aucun d'eux ne vouloit renoncer à ses prétentions. Ainsi les personnages les plus, sçavans & les plus pieux ne trouvérent point d'autre voie pour finir le schisme, qu'un concile général qui déposât les deux prétendus papes, & en fît élire un autre. Ce fut l'université de Paris qui travailla le plus à cette grande oeuvre. On commença par la soustraction d'obédience aux deux papes; puis les cardinaux des deux partis, au moins la plûpart, s'assemblérent à Pise en 1409, avec grand nombre d'évêques & de docteurs. Le concile fit le procès aux deux prétendus papes, Grégoire & Benoît, & on élut pour pape légitime Alexandre V, qui mourut l'année suivante. Jean XXIII lui luccéda. Cependant Grégoire & Benoît le disoient toujours papes dans leurs obédiences, quoique très-raccourcies. Pour achever d'éteindre le schisme, Jean XXIII assembla en 1414 le concile de Constance, qui, dans la session quatriéme, fit cette déclaration : «Le concile universel, représentant toute l'église militante, tient son pouvoir immédiatement de Jesus Christ; & toute personne, de quelqu'état & dignité qu'elle soit, même le pape, est tenu de lui obéir en ce qui concerne la foi, l'extirpation du schisme, & la réformation générale de l'église de Dieu dans le chef & dans les membres.» Et dans la session cinquiéme, le concile réitére le même décret, & ajoûte : «Quiconque, de quelque condition, état & dignité, même papale, méprisera opiniâtrément d'obéir aux mandemens & ordonnances de ce saint concile général, sur les choses susdites, c'est-à -dire, la foi, le schisme & la réformation, qu'il soit soumis à pénitence & puni convenablement.» Ainsi le concile de Constance a établi la maxime de tout tems enseignée en France, que tout pape est soumis au jugement de tout concile universel, en ce qui regarde la toi, l'extinction d'un schisme & la réformation générale : ce concile réduisit en pratique la maxime. Jean XXIII, reconnu pour pape légitime par le concile, & par la plus grande partie de l'église, fut accusé & convaincu de plusieurs crimes, jugé & déposé. Il acquiesça à 1a condamnation. En la place fut élu Martin V en 1417, dans le même concile de Constance. Cependant Grégoire XII avoit védé les prétentions, & s'étoit foumis au concile. Benoît XIII, persévérant dans sa contumace, étoit abandonné de tout le monde. Ainsi on peut compter dès.lors le schisme fini, quoique Benoît ait vécu jusqu'en 1424, & que deux cardinaux qu'il avoit faits, lui eussent substitué un nommé Gilles Munios qu'ils nommérent Clément VIII, dont l'obédience étoit réduite au château de Panitcole en Arragon, & qui se soumit enfin à Martin en 1429, onze ans après la fin du concile de Constance (Claude Fleury, Histoire ecclésiastique: Depuis l'an 1561 jusqu'en 1563, Tome 22, 1781 - www.google.fr/books/edition). En 502, le 6 novembre, il se tint un autre Concile à Rome, dans la basilique de saint Pierre, où le Pape Symmaque présida. Il s'y trouva quatre-vingts évêques, trente-sept prêtres et quatre diacres, dont l'un était Hormisdas, qui fut depuis Pape. On y examina un statut fait sous le pontificat de saint Simplice, par Basile, préfet du prétoire, qui représentait Odoacre, roi d'Italie. Ce statut portait que l'on n'élèverait point d'évêque de Rome, sans le consentement et la participation du roi d'Italie, qu'il serait défendu sous peine d'anathème, aux évêques de Rome de rien aliéner des biens de l'Eglise, et qu'au cas qu'il fut fait quelqu'aliénation, elle serait de nulle valeur, que les meubles précieux et les ornements superflus des églises seraient vendus, et que le prix en serait distribué aux pauvres. Tout le Concile opina que ce statut ne méritait aucun égard, la première partie qui requérait le consentement du roi d'Italie pour l'élection du Pape, étant contraire aux canons, et la seconde concernant une matière qu'il n'appartient point aux laïques de régler. Mais le Pape Symmaque, voulant pourvoir à l'avenir aux abus que ce statut avait prétendu réformer, ordonna qu'il ne serait permis à aucun Pape d'aliéner à perpétuité, ni d'échanger les terres de l'Eglise romaine, ni de les donner en usufruit à d'autres qu'aux clercs, aux captifs, aux indigents; mais que les maisons des villes, si l'entretien en était trop coûteux, pourraient être laissées à bail portant rente; que les prêtres des titres de la ville de Rome seraient tenus à la même loi, de même que tous les autres clercs, n'étant pas permis de dire que celui qui ne tient que le second rang dans l'Eglise, ne sera pas soumis à une loi, à laquelle le souverain Pontile s'est astreint lui-même, par la charité de Jésus- Christ. La peine portée contre ceux qui vendent, ou aliènent, ou donnent les biens de l'Eglise, est la déposition; on frappe d'anathème ceux qui reçoivent la chose aliénée, de même que ceux qui souscrivent au contrat d'aliénation ou de donation. Le Concile permet à tout ecclésiastique de revendiquer les choses aliénées avec les fruits. Mais il déclare que cette ordonnance n'est que pour le Saint-Siège, laissant à chaque évêque, dans les provinces, de suivre selon sa conscience, la coutume de son Eglise (Paul Guérin, Les conciles : généraux et particuliers, Tome 1, 1868 - www.google.fr/books/edition). |