Gaston IV de Foix

Gaston IV de Foix

 

IX, 63

 

2149-2150

 

Plainctes et pleurs, cris, et grands hurlements,

Pres de Narbon Ă  Bayonne et en Foix :

Ă” quels, horribles calamitez changemens,

Avant que Mars revolu quelques fois.

 

"Mars revolu quelques fois"

 

Eudoxe de Cnide (408 av. J.-C. – 355 av. J.-C.), à son retour d'Egypte, nous donna de nouvelles lumières sur le temps des révolutions des planètes. Celles de Mercure et de Vénus s'achèvent en même-temps que celle du Soleil, celle de Mars en 2 ans, celle de Jupiter en 12, celle de Saturne en 30 (Barthélemy, Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du quatrième siècle avant l'ère vulgaire, Tome 3, 1818 - books.google.fr, fr.wikipedia.org - Eudoxe de Cnide).

 

En mai 1470, Gaston, prince de Vianne, fut tué au cours d'un tournoi chevaleresque en laissant une jeune veuve et deux enfants en bas âge. Deux ans après, son père mourut subitement sur le chemin de Roncevaux. Sa veuve Léonor assura la charge de lieutenant du royaume et de l'administration de la vicomté de Béarn. En 1479, Jean II d'Aragon décéda à son tour. Son fils Ferdinand fut proclamé roi d'Aragon et Léonor couronnée reine de Navarre. Elle mourut subitement quinze jours après la cérémonie mais avait institué son petit-fils François-Phébus héritier du royaume. Louis XI, le grandoncle, et le roi d'Aragon passèrent un accord donnant la régence à Madeleine de France qui l'assuma à la satisfaction de tous. Deux ans plus tard, son fils François-Phébus fut couronné roi par les Cortès réunis à Tudela avant de succomber deux ans après à la suite d'une courte maladie. Il avait par testament institué sa sœur Catherine héritière du royaume. Aussitôt, Ferdinand et Isabelle, les rois catholiques, voulurent la marier à leur fils Juan qui avait le même âge. Louis XI s'y opposa en faisant valoir ses droits familiaux. Il fit accepter par les États du Béarn la candidature de Jean d'Albret comme époux de Catherine. On les maria et Alain d'Albret, le père du marié, suppléa Madeleine de France en exerçant la fonction de gouverneur de la Navarre. (Gascogne, un pays, une identité, 2020 - books.google.fr).

 

"changements"

 

On compte plusieurs dynasties de comtes souverains qui ont possédé le pays de Foix; la plus ancienne commence à Bernard-Roger et finit à Mathieu de Foix, mort sans postérité en 1398; elle a fourni quatorze comtes. La seconde commence à Archambaud de Grailli, captal de Buch, qui avait épousé Isabelle de Foix, sœur dont de Mathieu ; cette dynastie donna quatre comtes, le dernier, François Phébus, mort sans enfans, réunit le titre de roi de Navarre, que sa grand'mère avait porté pendant un mois seulement. La troisième dynastie commence à Jean d'Albret, époux de Catherine de Foix, sœur de François-Phébus. On compte deux comtes dans cette dynastie. Enfin, la quatrième dynastie commence à Antoine de Bourbon, en 1555, et finit à Louis XIII, qui réunit le comté de Foix à la couronne, en octobre 1620. Cette dernière dynastie n'a donné que deux comtes, Henri IV et Antoine de Bourbon, son père. Nous devons observer que, sous Henri IV, le comté de Foix fut réuni de droit à la couronne; mais que ce ne fut que sous Louis XIII qu'il le fut de fait, en vertu d'une ordonnance (M. Pezet, Histoire du pays de Foix, par un prêtre du diocèse de Pamiers, 1840 - books.google.fr).

 

Pendant les vingt-quatre dernières annĂ©es du XVe siècle, la Navarre Ă©tait parvenue Ă  Ă©chapper au dĂ©membrement, surtout grâce Ă  la rivalitĂ© des deux monarchies voisines, trop occupĂ©es d'abord par leurs embarras intĂ©rieurs, puis par les affaires italiennes, pour hasarder une entreprise pareille. Cependant on avait dĂ©jĂ  pu voir combien l'anarchie avait affaibli le petit royaume pyrĂ©nĂ©en, et combien l'union de ce royaume avec les Etats de la maison de Foix et d'Albret avait compliquĂ© ses dangers. Le seul moyen de conjurer le pĂ©ril Ă  l'avenir eĂ»t Ă©tĂ© l’union intime des peuples places sous le sceptre de Jean d'Albret et de Catherine. Cette union ne fit aucun progrĂ©s pendant les trentetrois ans qui sĂ©parent l'avènement de François-Phoebus de la conquète castillane. Chacun des pays soumis aux rois de Navarre continua Ă  vivre de sa vie locale, sans beaucoup se prĂ©occuper du sort des autres domaines. La perte du royaume navarrais ne produisit chez la plupart des peuples sujets de Jean d'Albret qu'une impression mĂ©diocre : elle paraĂ®t les avoir laissĂ©s, en gĂ©nĂ©ral, indiffĂ©rents. A dĂ©faut de cette unitĂ© matĂ©rielle et morale, qu'on ne peut guère obtenir sans le concours du temps. du moins les souverains de la nouvelle dynastie auraient-ils pu fortifier leur autoritĂ©. Une administration plus forte, des ressources financières et militaires plus grandes, une politique plus avisĂ©e, leur eussent peut-ĂŞtre permis de sauver l'indĂ©pendance de leur État. C'est surtout en Navarre qu'ils auraient dĂą concentrer leurs forces, puisque c'Ă©tait la partie la plus menacĂ©e de leurs terres. Pendant seize ans, le gouvernement des domaines de la maison de Foix-Albret fut livrĂ© Ă  l'aventure : deux longues minoritĂ©s, deux changements de dynastie avaient contribuĂ© Ă  l'affaiblir (Prosper Boissonnade, Histoire de la RĂ©union de la Navarre Ă  la Castille, 1893 - books.google.fr).

 

"cris & hurlemens" : le Bal des Ardents

 

Yvain de Foix (1357 - Paris, Hôtel Saint-Pol, 30 janvier 1393), est un fils bâtard de Gaston III de Foix-Béarn. Il est gravement brûlé lors du Bal des ardents, le 28 janvier 1393.

 

Certaines sources laissent à penser que Gaston III Febus voulait qu'Yvain lui succédât, malgré sa bâtardise avérée. L'héritage revient finalement à une branche cadette et légitime, en la personne de Mathieu de Foix-Castelbon (1374-1398), que déteste pourtant Gaston III (fr.wikipedia.org - Yvain de Foix).

 

"Au mariage entre vn Gentilhomme de la maison du Roy & vne Damoiselle de la Reine", on organisa un ballet au flambeaux.

 

Yvain de Foix presageant son mal-heur, remonstra au Roy le danger qu'il y auroit du feu Ă  cause des flambeaux qu'on porte en telles affemblĂ©es. [...] Le Duc d'Orleans portĂ© d'impatience baissa vn des flambeaux que ses pages tenoient, pour tascher de recognaistre quelqu'vn des danseurs, & par mesgarde le feu se prit soudainement Ă  l'habit du plus prochain, & en suite Ă  tous les autres avec tant de rapiditĂ© qu'il n'y eut nul moyen de les secourir : de sorte qu'au lieu d'acclamations de ioye on ouĂ˝t des cris pitoyables & des hurlemens horribles. Charles de Poitiers & Hongrimen inventeurs du balet furent estouffĂ©s & bruslĂ©s sur la place : le bastard de Foix & le Conte de IoĂĽy moururent deux iours apres (Scipion Dupleix, Histoire gĂ©nĂ©rale de France avec l'estat de l'Eglise et de l'Empire, Tome 2, 1658 - books.google.fr).

 

Gaston IV de Foix est l'arrière-petit-fils de Matthieu et devint comte de Foix par la mort d'Yvain si celui-ci n'eut pas eu une descendance.

 

Gaston IV de Foix

 

Gaston IV de Foix-Béarn ou Gaston de Grailly (né en 1423 ou 26 février 1425, mort en 1472) est comte de Foix, de Bigorre, coprince d’Andorre, vicomte de Béarn, de Marsan, de Castelbon, de Nébouzan, de Villemur et de Lautrec de 1436 à 1472, et vicomte de Narbonne de 1447 à 1472. Il est fils de Jean Ier de Foix (comte de Foix et Bigorre, vicomte de Béarn et de Villemur) et de Jeanne d'Albret (fille du connétable Charles et de Marie de Sully) (fr.wikipedia.org/wiki/Gaston IV de Foix-Béarn).

 

Narbonne

 

Le 9 juillet 1443, Gaston IV est nommé lieutenant général de Guyenne et de Gascogne et achète la vicomté de Narbonne le 26 décembre 1447. À la fin de la trêve entre la France et l’Angleterre, il reprend les opérations militaires, assiège Mauléon, Guiche, qui se rend le 15 décembre 1449, Dax, qui est pris en mai 1451, participe à la prise de Bordeaux et de Bayonne en 1452 (fr.wikipedia.org/wiki/Gaston IV de Foix-Béarn).

 

Gaston IV cède la vicomté de Narbonne à son fils cadet. Celui-ci, Jean de Foix, précise en 1500 dans son testament que la vicomté de Narbonne doit être utilisée pour liquider ses dettes. Selon le compoix de 1499, le vicomte ne possède plus alors à Narbonne qu'une maison et moins de cinq hectares de terre (fr.wikipedia.org - Liste des vicomtes de Narbonne).

 

À la mort de son neveu François Fébus en 1483, Jean revendique le trône de Navarre en tant que premier héritier mâle, en compétition avec la sœur et héritière de François Fébus, Catherine. Bien que la loi salique n'ait jamais eu cours en Navarre, ses prétentions déclenchent une guerre civile dans ce royaume, qui se termine par la paix de Tarbes en 1497 avec la victoire de Catherine et l'abandon des revendications de Jean (fr.wikipedia.org - Jean de Foix (1450-1500)).

 

Bayonne

 

Toute la Guyenne fut reduite Ă  l'obeyssance du Roy, horsmis Bayonne, pour la reduction de laquelle ville n'estant besoin de tenir sur pied vne si grande armĂ©e, fut ordondonnĂ© que chaque Seigneur retourneroit chez soy, & que le Comte de Dunois demeureroit pour employer les forces du pays Ă  ce siege. Ainsi les Princes du sang partent accompagnez de vingt mille combattans, ausquelles ils donnent leur congĂ© chacun vers son pays. Le Comte de Foix ioinct au Comte de Dunois, assiege Bayonne, ayant l'authoritĂ© principale de l'armĂ©e. Le siege fut long, penible, dangereux, lequel on pouuoit faciliter & accourcir le moyen de l'armĂ©e toute preste. Mais certes plus despend le chiche que le large, & en grand, & petit volume. Mais enfin neantmoins Bayonne est remise Ă  l'obeyssance de cette Couronne, Ă  ces conditions, que ceux de Bayonne remettroient Iean de Beaumont leur Capitaine entre les mains du Roy, & eux mesmes leurs personnes & biens pour en faire Ă  la discretion & volontĂ©, & pour reparer leur desobeyssance, payeroient l'amende de 40 mille escus, sauf la garde du Roy auquel ils font remis par le Comte de Foix General de l'armĂ©e. Cet accord fut suiuy de l'entrĂ©e du Comte en ladite ville, qui luy presta folennel ferment au nom du Roy. Charles en suite quitte aux habitans la moitiĂ© de leur amende, & leur authorise tous leurs priuileges. Les trois Estats du pays de Bourdelois enuoyent leurs Deputez Ă  sa MajestĂ© qui lors estoit Ă  Taillebourg, pour reconfirmer les sermens & hommages ja prestez entre les mains de son Chancelier : & le Roy reciproquement leur ratifie leurs priuileges, & les reçoit en sa bonne grace. Ainsi toute la Guyenne sembloit estre reduite Ă  l'obeyssance du Roy, Ă  l'incroyable contentement de tout le Royaume : & ainsi cette annĂ©e finit par vn contentement vniuersel.

 

Mais Ă  peine se passerent sept ou huic mois en cette ioye publique, telle que pouuoient auoir les François par tous les coins de leur patrie, iouyssans de la paix dont ils n'auoient iouy depuis cent ans (& laquelle il n'y auoit apparence qu'ils peussent oneques reuoir, les Anglois & Bourguignons ayans pris partout de si fortes & profondes racines) comme voicy un grand coup de mer qui sembloit auoir precipitĂ© la Françe Ă la mercy d'vne plus horrible & mortelle tempeste. Car voila Talbot aux portes de Bourdeaux auec vne belle troupe d'Anglois, qui y fut receu, prit prisonnier le Seneschal de Guyenne, Gouverneur de la ville, & Iean de Foux, sous-Maire de Bourdeaux : & quasi en mesme iour la Noblesse qui auoit iurĂ© fidelitĂ© au Roy, cy-dessus marquĂ©e par les noms plus signalez, remit toutes les principales places du pays en l'obeyssance Angloise : Fronsac, Couleuures, Chastillon, Chateau-neuf en Damadoc, Cadillac, Langon, saint Macaire, Libourne, saint Million. Et apres Talbot venu le premier pour faire le guet, voila le lendemain quatre mille combattans d'Angleterre arriuez en bon port, auec quatre vingt vaisseaux chargez de farine & chairs salĂ©es, pour l'auitaillement de la ville. L'effroy de cette nouuelle perte fut aussi grand que la foye auoit estĂ© du gain. Charles estoit lors Ă  Tours. Le Comte de Clermont fils de Charles Duc de Bourbon, estoit Gouuerneur de Guyenne. Il luy commande d'auoir l'Ĺ“il Ă  la conseruation des autres places de Guyenne, & subitement luy despeche six cens hommes d'armes de ses ordonnances, sous la conduitte de trois Mareschaux de France, & des sires d'Orual, & de Rouhaut, qui se trouuerent lors prĂ©s de sa MaiestĂ© : & mande tout le reste de ses forces en toute diligence. Mais cependant que tout se prepare reparer cette perte, pourrions-nous pas sçauoir le motif d'vn si grand & fubit changement ? Quelques nouueaux Escriuains accusent le mauuais traictement des François contre ces peuples nouuellement conquis, qui leur faisoit regretter les Anglois, Seigneurs plus doux & moderez. Les autres, la nonchalance de nos Francois impropres Ă  garder ce qu'ils ont valeureusement gaignĂ©s (Jean de Serres, La Veritable Inventaire De L'Histoire De France, jusques Ă  l'annee 1648, Tome 1, 1648 - books.google.fr).

 

Acrostiche : PPOA; pepo a

 

Suivant Pline el Dioscoride, le pepo ou popo se faisoit remarquer par sa grandeur. Ces naturalistes'parlent d'une manière si embrouillée des espèces de concombres, que les commentateurs ont été bien embarrassés pour expliquer leurs textes. Il est probable que sous ces noms de pepo ou popo, et pepon ou popon, les anciens comprenoient le pepon, le potiron et les melons sauvages (Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle : PAS-PHO, 1817 - books.google.fr).

 

Or cestuy Mahumet delibera en la seconde année de son regne prendre par assault ladicte cité de Constantinople. Et pour ce faire assembla vne merueilleuse armée & par terre & par, mer. [...] Cestuy Mahumet entre les roys & princes descendus d'Othman fut appellé par les Turcz Boiuc cest adire le grand, & à la verité il feit des choses si merueilleuses qu'il se pouuoit comparer à Alexandre & Pompeie qui ont porté le surnom de grand, Mahumet surnom n'eust esté vn vice qu'il auoit à sçauoir cruel plus que Neron. Car on lit de luy qu'vn même grand iour il feit ouurir le ventre à quatorze enfans tant seulement pour trouuer vn concombre qui auoit esté perdu, & s'il ne l'eust trouué dedans le ventre du quatorzieme il procedoit encor à plus gand nombre. [...]

 

En ceste année mil quatre ces cinquente trois la ville de Bordeaulx laquelle Talbot repris par la trahison de ceulx de la cité, fut pour la seconde fois reduite en la puissance du roy, & ledict Talbot & son filz tuez (Richard de Wassebourg, Antiquitez De La Gaule Belgicque, Royaulme de France, Austrasie & Lorraine, Tome 2, 1549 - books.google.fr).

 

Les de Foix et de Candale eurent Castillon avec l'immense hĂ©ritage des Grailly. La ville suivit le parti et la fortune de ses maĂ®tres. Quand Talbot vint protester par un dernier effort contre la conquĂŞte de Charles VII, Castillon est une des villes qui l'accueillirent avec le plus d'empressement; le principal corps de l'armĂ©e française, commandĂ© par le comte de Penthièvre, l'amiral de Beuil, les marĂ©chaux de LohĂ©ac et de Culant, s'avança pour en faire le siège. Talbot, qui Ă©tait alors Ă  Bordeaux, fut mandĂ© en toute hâte. Le vieux gĂ©nĂ©ral dĂ©sirait «laisser les François approcher encore de plus près;» il cède toutefois aux instances, rĂ©unit ses forces et marche sur Castillon. Après un premier engagement qui lui avait Ă©tĂ© favorable, il s'Ă©tait arrĂŞtĂ© dans une abbaye d'oĂą il venait de dĂ©loger ses adversaires; il se rafraĂ®chissait et il se disposait Ă  assister Ă  la cĂ©lĂ©bration de la messe, quand on vint lui annoncer que les Français se retiraient; empressĂ© de changer cette dĂ©faite en dĂ©route, il s'Ă©lance sur les retranchements du camp; dĂ©jĂ  sa bannière a Ă©tĂ© plantĂ©e sur les palissades aux cris de : Talbot ! Talbot ! lorsque Ă©clate «la plus horrible tempĂŞte de couleuvrines et de ribaudequins qui jamais eust Ă©tĂ© ouĂŻe.» Les Français, immobiles et silencieux derrière leurs retranchements hĂ©rissĂ©s d'artillerie, attendaient l'Anglais de pied ferme. Talbot, trompĂ© par un faux rapport, Ă©tait tombĂ© dans un piège. Il ne voulut pas reculer; un boulet tua son cheval et lui fracassa la cuisse; des archers, qui ne le reconnurent pas, l'achevèrent; trente barons et chevaliers, parmi lesquels lord Lisle, lord Hull, le bâtard de Talbot et ses deux fils, se firent tuer en essayant d'arracher aux vainqueurs le corps du vieillard (Victor-Adolphe Malte-Brun, La France illustrĂ©e, Tome 2, 1881 - books.google.fr).

 

Jean Bouchet (1476-1557, Les annales d'Acquitaine, 1519) célébrait alors cette libération de la France du sud-ouest :

 

Par Charles septième à grand peine

Furent chassés en durs destroits

Les Anglois de toute Aquitaine

Mil quatre cent cinquante et trois (Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1952 - books.google.fr).

 

Il est question de "potirons crus" qui disputent aux Grands du royaume l'influence dans le gouvernement de Louis XI, ce qui provoquera la guerre de la Ligue du Bien public en 1465. Gaston IV de Foix sera un souitien du roi de France :

 

Les Princes & les Seigneurs auxquels appartenoient les premiers grades en la Cour & les offices de la Courone se voyant auec beaucoup de vituperes supplantez par des potirons crus en vne nuict & deboutez de la faueur du Roy : Ils se fondent & de bouche & d'escrit par diuers entremetteurs, puis acertenez de la volontĂ© mutuelle d'vn chacun, s'entr'ouurent leurs cĹ“urs, defployent leurs conceptions & concluent, De deffendre et de maintenir leurs dignitez (Jean de Serres, Le vĂ©ritable inventaire de l'histoire de France illustrĂ© par la confĂ©rence de l'Eglise et de l'Empire, Tome 1, 1648 - books.google.fr).

 

Typologie

 

Le report de 2149 sur la date pivot 1453 donne 757.

 

FROILA, fils d'Alfonse-le-catholique, âgé de 25 ans, fut placé sur le trône des Asturies, en 757, aussitôt la mort de son père. L'an 759, il perdit la Navarre qui se donna aux Maures. L'an 760, il défit Omar, général des Mahométans, lui tua 54,000 hommes, et le fit prisonnier. En mémoire de cette victoire, il bâtit en 761, la ville d'Oviedo, où il fonda un siège épiscopal, et y établit sa cour. Il continua, les années suivantes, à faire la guerre, avec succès, contre les Maures. L'an 767, il poignarda lui-même, dans dans son palais, Vimaran, son frère, qui faisoit les délices du peuple, par ses excellentes qualités. Ce crime hâta sa perte; plusieurs seigneurs, craignant de devenir les victimes de la cruauté de Froila, formèrent la résolution de se défaire de lui, et l'assassinèrent (Antoine Rigobert Mopinot de la Chapotte, Effrayante Histoire des crimes horribles, qui ne sont communs qu'entre les familles des Rois, depuis le commencement de l'ère vulgaire, jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, 1793 - books.google.fr).

 

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